La roue tourne
Ultraléger, pas de superflu, très bien. Et donc, qui a dit que deux roues étaient nécessaires pour voyager à vélo ? C’est à monocycle que Sébastien part tricoter un itinéraire autour de la frontière entre la Pologne et la Slovaquie. Mais cette histoire nous montre aussi une autre facette du voyage, celle qui accueille les tourments de l’esprit et répare les maux.
Fraîchement séparé, je tiens à célébrer ma liberté retrouvée par un voyage comme je le conçois : du tourisme soft, au grand air, la besace légère. Pas d’itinéraire préétabli, pas de visites prévues, pour mieux cheminer au gré du vent, des routes et des rencontres. Pour changer du vélo, j’attelle mon monocycle, histoire de pimenter l’aventure. Coup d’œil à la météo : les îles britanniques d’abord envisagées sont remplacées par des bouts de Pologne et de Slovaquie. Sur le papier : quinze jours d’itinérance estivale dans des Carpates sauvages, au départ d’une ville polonaise au nom imprononçable, Rzeszów, la plus à l’est des possibles, la plus loin, là où la douleur de ma séparation pourra s’épandre dans un inconnu confortable.