1 membre et 9 invités en ligne

VTT BUL

par olivier dans Technique 28 mai 2009 mis à jour 29 juil. 2014 33197 lecteurs Soyez le premier à commenter
Lecture 5 min.

Cet article est obsolète et est remplacé par celui-ci !

Ancien article :

La « révolution » MUL appliquée au VTT :

le VTT BUL : Bivouac Ultra Léger ou Bike Bivouac Ultra Léger

Voyager à VTT sur sentier avec tout le nécessaire de bivouac et une autonomie de nourriture de 3 jours pour 5 kg par personne tout compris* !

*En comptant le poids des sacoches et/ou du sac à dos, du porte-bagages, de la nourriture pour 3 jours ; en revanche, nous ne comptons pas l’eau ni le vélo ;-)

Roches caractéristiques du coin.

Depuis quelque temps déjà, nous plébiscitons le concept de l’ultraléger appliqué au VTT avec bivouac sur sentiers. Depuis le dernier hors-série sur le voyage à vélo où nous avons abordé l’activité, nous avons pu tester diverses solutions et notre technique s’est bien affinée. Nous sommes maintenant très satisfaits du résultat.

Quelques exemples de trip à VTT BUL : tour du Thabor - Chamonix Zermatt - tour du Grand Paradis - Autour de la montagne de Lure - Dévoluy - Traversée du Vercors - Chemins du soleil - Embrun Saint-Tropez....

Comme nous l’avons déjà écrit dans de précédents numéros, la technique MUL (Marche Ultra Légère, cf. www.randonner-leger.org) nous a vraiment séduits, surtout appliquée au VTT (ou au voyage à cheval). Qui a déjà pratiqué le voyage à VTT sait que rouler sur des petits sentiers avec de grosses sacoches bien lourdes ou avec une remorque chargée n’est pas vraiment agréable, tout au moins en comparaison avec un vélo nu.
Lors de divers voyages à VTT essentiellement sur pistes, chemins et sentiers avec de bons dénivelés, nous avons essayé d’être hyper légers tout en ayant notre autonomie (ce qui donne environ 4,5kg de matériel + 2kg nourriture maxi + 2l d’eau par vélo). La conclusion : absolument fabuleux ! On se fait vraiment plaisir, comme lors d’une sortie à la journée, avec en plus la joie grisante d’avancer de jour en jour en étant indépendant, et de jouir du plaisir du bivouac dans la nature chaque soir ; vraiment que du bonheur !!
Nos étapes journalières les plus longues – jusqu’à 80 km et 2000m de dénivelé positif, essentiellement sur pistes, chemins et sentiers – valident qu’en mode léger, on peut se permettre des étapes qui rivalisent avec des sorties à la journée.
Appliquée au vélo, nous proposons de nommer cette technique « VTT BUL », pour VTT Bivouac Ultra léger. En plus, c’est léger une BUL !

Éviter les redondances : c’est une des clés de la technique. Ainsi avons-nous gagné beaucoup de poids en prenant des duvets sous-dimensionnés au niveau température, et en complétant en dormant avec notre doudoune les nuits froides (ainsi qu’avec le pantalon de bivouac). La doudoune sert comme unique couche thermique le soir (plus un sous-pull en polaire) et ressert donc la nuit si besoin. Bien entendu, nous emportons également un peu de matériel (dont la liste paraîtrait encore énorme à certains MUL/XUL…). Il est plaisant de constater que, le soir, tout notre matériel sert. Soit nous le portons sur nous, soit nous nous en servons d’oreiller ou de calages sous les genoux (les casques, chaussures et sacoches vides peuvent servir à ces usages) ; il ne reste que la popote et le réchaud à mettre sous l’abside. Nous ne prenons aucun vêtement de rechange (hormis les slips et chaussettes en double). Nous lavons notre unique carline (et sous-vêtements) très fréquemment lors d’une pause en milieu de journée, et, le temps du séchage, nous enfilons si besoin notre sous-pull polaire ou nous pédalons torse nu ou en brassière, ou encore renfilons la carline humide ; elle sèche très vite sur le corps pendant l’effort.
Contenu léger -> contenant léger : alléger ce qu’on emporte permet aussi d’utiliser des structures de portage plus petites et donc plus légères (on évite les grosses sacoches, porte-bagages renforcés, gros sac à dos, etc.), on gagne ainsi sur tous les tableaux !
L’eau portée sur le cadre : un autre point clé pour nous est de mettre le maximum d’eau directement sur le cadre du vélo (2 fois 1 litre) dans des porte-bidons. Nous ajoutons de la cordelette élastique pour maintenir chaque gourde à son porte-bidon, une grosse gourde ayant tendance à tomber lorsque ça secoue en descente.

Matériel technique léger. Un autre point qui permet de gagner du poids, c’est la technicité du matériel. Oui c’est vrai, ça revient vite cher mais on gagne quand même pas mal de poids, et donc du confort tout au long du voyage. À noter que sur ces voyages, nous avons opté pour une tente au lieu de tarps : pour 2 personnes, une tente légère n’est pas beaucoup plus lourde que 2 sursacs + un grand tarp. Cependant on n’est pas forcément obligé de prendre la tente intérieure (il faut une tente qui le permet) et là le gain de poids est conséquent pour une protection très correcte.
Alimentation : type et autonomie adaptés : pour des périples en France, où on croise tout de même souvent des villages, 2 à 3 jours maximum d’autonomie alimentaire sont largement suffisants. 4 à 5 jours d’autonomie devraient suffire pour la plupart des régions du monde plus sauvages. La nourriture est souvent facilement optimisable : on peut vraiment gagner du poids sans baisser l’apport en calories. Pour cela, nous vous encourageons à étudier avec attention le dossier technique de Carnets d’Aventures n°10. Nous avons l’habitude de partir avec environ 550g de nourriture sèche (pour 2300 kcal env.) par jour et par personne pour de longues durées en zone fraîches (températures faiblement positives) et un peu moins pour les zones tempérées.

On s’habitue très vite à ces conditions de voyage un peu spartiates et le plaisir de la progression est vraiment incomparable. Nous n’envisageons maintenant le voyage à vélo plus que de cette façon, et partager le cheminement avec les voitures n’est plus qu’un lointain souvenir. Place à la nature et aux grands espaces ! Nous réfléchissons à un prochain voyage en Russie ou en Mongolie sur une durée supérieure à 1 mois pour valider le concept sur de longues itinérances, il n’y a pas de raisons que ça ne fonctionne pas aussi dans ces régions. Il est rare en effet, sur 4 à 5 jours de vélo (ce qui peut représenter + de 300 km), de ne pas croiser un endroit où se ravitailler ! Ainsi, lors de notre traversée de la Mongolie à pied, nous trouvions des points de ravitaillement en nourriture espacés de 200 km ou moins.

Voici donc la liste de ce que nous transportons pour un voyage VTT léger en France avec des températures nocturnes légèrement positives et 4 jours d’autonomie alimentaire avec des rations journalières d’environ 2300 kcal par personne (tous les éléments ont été pesés par nos soins, car trop nombreux sont les fabricants qui affichent un poids erroné, plus léger que la réalité, bien entendu) :

voir la nouvelle liste BUL

Vous trouverez des articles plus anciens sur le VTT BUL dans Carnets d’Aventures n°9 (d’Embrun à Saint-Tropez), n°11 (tour du Queyras à VTT) et n°13 (Chemins du Soleil ), et des chroniques sur la Marche Ultra Légère (MUL) dans le magazine à partir de Carnets d’Aventures n°6. D’autre part, un dossier « léger » est en ligne sur le site du magazine (rubrique « articles techniques »). Enfin, le site des MUL foisonne d’idées : www.randonner-leger.org.

Tour du Thabor à VTT
Tour du Thabor à VTT

Le grand vallon, descente ultra majeure sur Névache !
Tour du Thabor


Les lacs commencent à s'englacer


Matériel d'Olivier pour le tour du Queyras à VTT
Matériel d'Olivier pour le tour du Queyras à VTT

Contenu des sacoches de Joh, tour du Queyras
Contenu des sacoches de Joh, tour du Queyras

Tente + tapis de sol sur le porte-bagages de Joh, tout du Queyras à VTT
Tente + tapis de sol sur le porte-bagages de Joh, tout du Queyras à VTT

Descente depuis le sommet du Thabor, Majeur !!!
Descente depuis le sommet du Thabor, Majeur !!!


Commentaires