Grand Tour de l'Ubaye par les Crêtes
Une idée de grand tour par les frontières de l'Ubaye : planning prévisionnel : repérage et premières sections à en juillet-août 2020, la suite en 2021
n'hésitez pas à vous joindre à l'aventure!
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Guidebook created by Vinc1
on 16 Jun 2019
updated on 16 May 2021
updated on 16 May 2021
Eco travel
Details :
Train pour Gap, la suite à vélo, bus, stop, covoiturage,...
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Global view
Guidebook : Jour 3 : De la Pisse à la Haute Posterle (updated : 02 May 2021)
Section distance :
16km
Height difference for this section :
+1520m /
-1300m
Section Alti min/max : 2421m/2934m
Report : Jour 3 : De la Pisse à la Haute Posterle (updated : 02 May 2021)
Après une bonne nuit en cabane et un rapide petit déjeuner, nous reprenons notre chemin avec les premiers rayons de lumière. En effet, nous savons qu'une grosse journée encore nous attend, parviendrons-nous ce soir au col de Vars ?
Nous devons récupérer notre crête et nous rejoignons donc le sommet de l'Aupillon en passant par les lacs éponymes, par un sentier cairné et jalonné de milles fleurs. Malgré des éboulis rocheux, des plantes de toute forme arrivent à survivre, comme par exemple la linéaire des Alpes avec son violet remarquable.
Les lacs de l'Aupillon, les seuls existant sur le versant adret ubayen, me rappellent un souvenir de baignade de fin de printemps avec des amis, quand nous avions défiés quelques minutes leurs eaux glaciales avec leurs dernières neiges pour y faire trempette.
Aujourd'hui, le défi est de tout autre nature, plus endurant mais le mental est toujours sollicité.
Après l'Aupillon, la crête n'est pas si évidente, et on la coutourne un peu en descendant quelques raides éboulis mi-herbe-mi rocher, qui m'impressionnent un peu de bon matin et m'obligent à ralentir mon allure. On reprend le fil de la crête avec du rocher bien cassé mais ça s'améliore une fois à la Baisse du Lac et on rallie la Tête de l'Aupet.
Sur cette arête minérale comme bien d'autres, on rencontre encore le végétal qui sait là aussi se faire une place en s'adaptant aux rudes conditions des rochers balayés par le vent, l'ingéniosité de la nature ne manque toujours pas de m'étonner.
Par la suite, la crête s'élargit jusqu'à devenir une croupe beaucoup plus rassurante avec son herbe clairsemée tandis que la vue ce dégage tant du côté sud et la vallée des Barcelonnettes que plus au nord avec des vallons verdoyants.
C'est en observant le paysage que je suis intrigué par quelques oiseaux qui bougent au milieu d'un pierrier : peu visibles, je zomme à l'appareil photo, et bingo, il s'agit de quelques lagopèdes maitres dans l'art du camouflage car leurs couleurs se confondent avec les rochers.
Nous atteignons juste après le col des Orres à 2613m, un des accès "faciles" pour rejoindre la crête depuis Barcelonnette, village situé tout de même près de 1500m plus bas. Un peu plus loin se trouve son jumeau, le col de la Pare, mais nous n'irons pas jusque là : après la petite épervière et un petit ravitaillement en neige car il commence à faire soif avec la chaleur, le sommet du Grand Epervier nous invite à bifurquer vers le nord pour être fidèle à notre objectif de rester sur les crêtes pour atteindre le Col de Vars.
Au sommet, nous faisons notre première rencontre depuis le Pic Morgon :
ils ne sont pas nombreux ceux qui choisissent de s'aventurer hors des sentiers battus.
L'occasion d'échanger quelques mots sur notre passion commune des grands sommets ubayens.
Je sors un bout de fromage pour reprendre quelques forces, un "Petit Parpaillon" acheté à la coopérative de fromages la vallée.
Justement, devant nous se dévoile la longue arête du Petit Parpaillon : ça passe bien en dehors de quelques passages plus rocheux et on choisit suivant l'envie de se confronter au rocher en y mettant un peu les mains, ou de le contourner légèrement, ce qui n'est pas forcément le plus facile car les pentes sont vite raides.
A peine le temps d'arriver à la Tête de Maralouches que je vois décoller un aigle à quelques mètres de moi !
Le genre de rencontre qui met des étoiles dans les yeux bien qu'elle soit si courte.
Le petit Parpaillon est vite avalé (cette fois le sommet !) mais bientôt se dresse le Grand Parpaillon dont l'accès semble quelque peu plus délicat : effectivement, l'arête est quelque peu effilée et vertigineuse mais le passage se fait bien avec la prudence requise. Un peu plus haut, ça se corse, car le rocher est bien délité et certains blocs sont instables, le faux pas n'est par ailleurs pas permis. Ici, il faut choisir son cheminement en avançant petit à petit sur les zones qui nous paraissent les plus fréquentables, en prenant garde ne pas envoyer de rocher sur son compagnon.
Le sommet est bien attend ainsi que son livre d'or.
La vue à 360° depuis là haut est bien méritée. L'heure a tourné et la suite ne semble évidente : nous n'avons pas d'info sur comment rejoindre le prochain sommet de La Grande Comben mais surtout l'orage menace... la perspective de se retrouver bloquer sur une arête rocheuse au milieu des éclairs ne nous enchante guêre et nous passons donc au plan B envisagé : une descente dans le vallon des Posterles par un pierrier pas des plus confortables.
Sur ce type de traversée, il est important d'avoir toujours en tête des variantes et d'avoir étudié un plan B. Nous ne savons pas à quelle vitesse nous allons avançer et certaines difficultés nous sont inconnues. La météo peut vite changer aussi.
Et en effet, en remontant dans le vallon des Hautes Posterles, de gros nuages noirs se rapprochent et l'orage ne va pas tarder à déferler sur nous. Poursuivre serait l'assurance de se tremper mais aussi prendre des risques inutiles : entre l'eau qui pourrait faire tomber des pierres et la foudre...
Ni une ni 2, nous déployons notre tarp pour nous abriter.
Pendant 20 minutes, nous sommes ainsi à l'abri et nous en profitons pour vérifier la suite du parcours sur notre carte IGN... enfin, monté à la hâte, notre tarp est situé sur sol inondable !
Heureusement l'averse cesse et on peut se mettre au grand air et sauver nos affaires de la montée des eaux.
Après avoir fait différentes hypothèses, nous jugeons plus raisonnable d'en rester là pour aujourd'hui et de planter définitivement le bivouac. Le col de Vars, ça sera pour demain !
Nous devons récupérer notre crête et nous rejoignons donc le sommet de l'Aupillon en passant par les lacs éponymes, par un sentier cairné et jalonné de milles fleurs. Malgré des éboulis rocheux, des plantes de toute forme arrivent à survivre, comme par exemple la linéaire des Alpes avec son violet remarquable.
Les lacs de l'Aupillon, les seuls existant sur le versant adret ubayen, me rappellent un souvenir de baignade de fin de printemps avec des amis, quand nous avions défiés quelques minutes leurs eaux glaciales avec leurs dernières neiges pour y faire trempette.
Aujourd'hui, le défi est de tout autre nature, plus endurant mais le mental est toujours sollicité.
Après l'Aupillon, la crête n'est pas si évidente, et on la coutourne un peu en descendant quelques raides éboulis mi-herbe-mi rocher, qui m'impressionnent un peu de bon matin et m'obligent à ralentir mon allure. On reprend le fil de la crête avec du rocher bien cassé mais ça s'améliore une fois à la Baisse du Lac et on rallie la Tête de l'Aupet.
Sur cette arête minérale comme bien d'autres, on rencontre encore le végétal qui sait là aussi se faire une place en s'adaptant aux rudes conditions des rochers balayés par le vent, l'ingéniosité de la nature ne manque toujours pas de m'étonner.
Par la suite, la crête s'élargit jusqu'à devenir une croupe beaucoup plus rassurante avec son herbe clairsemée tandis que la vue ce dégage tant du côté sud et la vallée des Barcelonnettes que plus au nord avec des vallons verdoyants.
C'est en observant le paysage que je suis intrigué par quelques oiseaux qui bougent au milieu d'un pierrier : peu visibles, je zomme à l'appareil photo, et bingo, il s'agit de quelques lagopèdes maitres dans l'art du camouflage car leurs couleurs se confondent avec les rochers.
Nous atteignons juste après le col des Orres à 2613m, un des accès "faciles" pour rejoindre la crête depuis Barcelonnette, village situé tout de même près de 1500m plus bas. Un peu plus loin se trouve son jumeau, le col de la Pare, mais nous n'irons pas jusque là : après la petite épervière et un petit ravitaillement en neige car il commence à faire soif avec la chaleur, le sommet du Grand Epervier nous invite à bifurquer vers le nord pour être fidèle à notre objectif de rester sur les crêtes pour atteindre le Col de Vars.
Au sommet, nous faisons notre première rencontre depuis le Pic Morgon :
ils ne sont pas nombreux ceux qui choisissent de s'aventurer hors des sentiers battus.
L'occasion d'échanger quelques mots sur notre passion commune des grands sommets ubayens.
Je sors un bout de fromage pour reprendre quelques forces, un "Petit Parpaillon" acheté à la coopérative de fromages la vallée.
Justement, devant nous se dévoile la longue arête du Petit Parpaillon : ça passe bien en dehors de quelques passages plus rocheux et on choisit suivant l'envie de se confronter au rocher en y mettant un peu les mains, ou de le contourner légèrement, ce qui n'est pas forcément le plus facile car les pentes sont vite raides.
A peine le temps d'arriver à la Tête de Maralouches que je vois décoller un aigle à quelques mètres de moi !
Le genre de rencontre qui met des étoiles dans les yeux bien qu'elle soit si courte.
Le petit Parpaillon est vite avalé (cette fois le sommet !) mais bientôt se dresse le Grand Parpaillon dont l'accès semble quelque peu plus délicat : effectivement, l'arête est quelque peu effilée et vertigineuse mais le passage se fait bien avec la prudence requise. Un peu plus haut, ça se corse, car le rocher est bien délité et certains blocs sont instables, le faux pas n'est par ailleurs pas permis. Ici, il faut choisir son cheminement en avançant petit à petit sur les zones qui nous paraissent les plus fréquentables, en prenant garde ne pas envoyer de rocher sur son compagnon.
Le sommet est bien attend ainsi que son livre d'or.
La vue à 360° depuis là haut est bien méritée. L'heure a tourné et la suite ne semble évidente : nous n'avons pas d'info sur comment rejoindre le prochain sommet de La Grande Comben mais surtout l'orage menace... la perspective de se retrouver bloquer sur une arête rocheuse au milieu des éclairs ne nous enchante guêre et nous passons donc au plan B envisagé : une descente dans le vallon des Posterles par un pierrier pas des plus confortables.
Sur ce type de traversée, il est important d'avoir toujours en tête des variantes et d'avoir étudié un plan B. Nous ne savons pas à quelle vitesse nous allons avançer et certaines difficultés nous sont inconnues. La météo peut vite changer aussi.
Et en effet, en remontant dans le vallon des Hautes Posterles, de gros nuages noirs se rapprochent et l'orage ne va pas tarder à déferler sur nous. Poursuivre serait l'assurance de se tremper mais aussi prendre des risques inutiles : entre l'eau qui pourrait faire tomber des pierres et la foudre...
Ni une ni 2, nous déployons notre tarp pour nous abriter.
Pendant 20 minutes, nous sommes ainsi à l'abri et nous en profitons pour vérifier la suite du parcours sur notre carte IGN... enfin, monté à la hâte, notre tarp est situé sur sol inondable !
Heureusement l'averse cesse et on peut se mettre au grand air et sauver nos affaires de la montée des eaux.
Après avoir fait différentes hypothèses, nous jugeons plus raisonnable d'en rester là pour aujourd'hui et de planter définitivement le bivouac. Le col de Vars, ça sera pour demain !