N°12 : Chronique "Vie Sauvage" : les orages
Guillaume :
Salut Guillaume !
Voici modestement ce que j'ai compris: il dit "après le passage de l'orage" pour distinguer avec "l'avant". Entre avant et après le passage de l'orage le vent va changer de direction.
D'où le "le vent ressenti au sol changera de direction après le passage de l'orage", c'est un repère pour savoir quand l'orage est passé.
A l'approche de l'orage, le vent peut aussi changer de direction, bien sûr.
Guillaume :
Si le vent se remet dans la direction observée à l'approche du premier orage, ou plutôt qu'il recommence à tourner de la même façon que pour le premier, c'est probablement qu'un suivant arrive.
Ces observations sont à rapprocher de ce qu'on observe au passage d'une dépression. Ca dépend des coins, mais en Bretagne c'est assez clair:
- vent sud, arrivée de la dépression, ciel couvert,
- vent sud-ouest à ouest: on est au plus près du centre, ça souffle, il pleut
- vent nord ou nord-ouest: la dépression est passée, ciel de traine, cumulus.
Si le vent revient au sud en tournant vers l'ouest, une nouvelle dép' arrive.
Sinon à propos de l'article, contrairement aux précédents que j'avais trouvés vraiment excellents, j'ai trouvé celui là de qualité bien inférieure.
Une intro maladroite je trouve: pourquoi opposer ce qui intéresse les scientifiques d'un point de vue scolaire et les principes utiles à connaître sur le terrain ? Quel intérêt ?
Rassurer le lecteur, peut-être, mais quand on lit la suite je trouve que c'est trop scolaire (pas assez pratique justement) et certains schémas sont faux. Dans le premier par exemple, pourquoi séparer le lieu de l'évaporation de celui de la condensation ? Là où l'eau se condense (ou se liquéfie) en montant est à peu de choses près le même endroit où elle s'évapore quand les micro-gouttelettes retombent.
Quand aux conseils pratiques sur la foudre, se mélangent des conseils très curieux sur lesquels David fait bien de préciser son scepticisme (comme se placer près d'un arbre pour s'en servir comme paratonnerre ) à d'autres hyper-connus qu'on a entendus des dizaines de fois.
Mais bon, c'est un sujet délicat et la foudre est un phénomène complexe et difficile à prévoir.
Si je peux apporter ma pierre à l'édifice comme le suggère David (parce que critiquer c'est facile ), à propos de l'obstacle-paratonnerre et du cône de protection: on lit sur le web (je n'ai plus les liens) le recit d'une personne ayant vu son camarade foudroyé près d'un arbre. Il raconte avoir vu un éclair partir à l'horizontale du tronc de l'arbre pour frapper son camarade situé à plusieurs mètres: la foudre emprunte le chemin de moindre résistance électrique, entre du bois sec et un corps humain composé à 70% d'eau, le choix est vite fait.
Donc l'arbre comme paratonnerre, pourquoi pas s'il n'y a pas meilleur choix, mais le plus loin possible du tronc (aussi à cause du risque d'explosion du bois comme tu l'expliques) en restant dans le cône de protection.
Si l'obstacle est un rocher trempé, l'efficacité de la technique me semble beaucoup plus grande: moins de risque d'explosion et le courant suivra l'eau. Mais ne pas se coller à la paroi !
La grotte, mauvaise idée si elle n'est pas suffisamment profonde: en se tenant près de l'entrée on prend le risque de faciliter le passage du courant entre le haut et le bas de l'ouverture. Si le fond de la grotte est trempé, pas bon non plus... Le fait que la grotte soit au pied d'une falaise n'élimine pas le problème, surtout si le rocher est trempé: une personne s'est faite foudroyer dans la grotte au pied du Doigt de la fausse brèche (sur la voie normale du Taillon, Pyrénées).
Les cabanes et autres petits abris avec toit en tôle présentent une sécurité relative: le risque est que la foudre préfère passer par votre corps plutôt que de longer les murs: même dans des habitations type refuge se tenir éloigné des murs, cloisons, cables, etc.
A propos des courants telluriques, on pourrait rajouter que l'intérêt de s'isoler du sol ou de garder des points de contact rapprochés est de limiter l'éventuelle différence de potentiel qui pourrait apparaître entre les différents points du corps si la foudre venait à tomber non loin (très important dans le cas où l'on se trouve près dans le cône de protection d'un obstacle). Dans un troupeau de quadrupèdes, plusieurs animaux peuvent mourir à cause de ces courants "de sol" et du fait qu'ils ont des points de contact avec le sol plus écartés que nous.
J'aurai aussi bien vu un paragraphe sur un des principaux dangers liés à l'orage: la panique . Qu'on soit sur une crête ou pas, quand ça commence à claquer, l'envie est grande de prendre ses jambes à son cou, mais une chute peut avoir des conséquences bien plus graves que l'orage.
Une précaution importante aussi: protéger les équipements de secours (tel portables, etc). Susceptibles d'être mis hors service même sans impact direct. Et qui pourraient être très utiles s'il y a eu des blessés pendant l'orage.
Et enfin, puisque malgré ces précautions, la foudre frappe parfois et qu'on n'en meure pas systématiquement: savoir quoi faire avec une victime de la foudre. On distingue trois degrés de foudroiement : légère, sévère, grave et il est bon de savoir comment les identifier et quoi faire (paralysie, syncope, arrêt cardiaque, brulure, etc), ainsi que les séquelles possibles à court, moyen et long terme.
Voici un excellent lien sur le sujet, pas trouvé mieux depuis plusieurs années, l'essentiel y est je trouve:
http://www.chez.com/cafcannes/Pratique/Medical/Medical.htm?
Autre lien médical (du DMTM de Cham): http://pagesperso-orange.fr/dmtmcham/dmtm_fr.htm
Je ne comprends pas le "après le passage de l'orage". Tu dis que la base du nuage aspire l'air autour de lui c'est donc lorsqu'il va passer au-dessus de nos têtes que le vent "normal" va changer de direction puisqu'il va être "aspiré" par le nuage.
Salut Guillaume !
Voici modestement ce que j'ai compris: il dit "après le passage de l'orage" pour distinguer avec "l'avant". Entre avant et après le passage de l'orage le vent va changer de direction.
D'où le "le vent ressenti au sol changera de direction après le passage de l'orage", c'est un repère pour savoir quand l'orage est passé.
A l'approche de l'orage, le vent peut aussi changer de direction, bien sûr.
Guillaume :
Je ne comprends pas non-plus l'histoire de la seconde cellule orageuse approchante.
Si le vent se remet dans la direction observée à l'approche du premier orage, ou plutôt qu'il recommence à tourner de la même façon que pour le premier, c'est probablement qu'un suivant arrive.
Ces observations sont à rapprocher de ce qu'on observe au passage d'une dépression. Ca dépend des coins, mais en Bretagne c'est assez clair:
- vent sud, arrivée de la dépression, ciel couvert,
- vent sud-ouest à ouest: on est au plus près du centre, ça souffle, il pleut
- vent nord ou nord-ouest: la dépression est passée, ciel de traine, cumulus.
Si le vent revient au sud en tournant vers l'ouest, une nouvelle dép' arrive.
Sinon à propos de l'article, contrairement aux précédents que j'avais trouvés vraiment excellents, j'ai trouvé celui là de qualité bien inférieure.
Une intro maladroite je trouve: pourquoi opposer ce qui intéresse les scientifiques d'un point de vue scolaire et les principes utiles à connaître sur le terrain ? Quel intérêt ?
Rassurer le lecteur, peut-être, mais quand on lit la suite je trouve que c'est trop scolaire (pas assez pratique justement) et certains schémas sont faux. Dans le premier par exemple, pourquoi séparer le lieu de l'évaporation de celui de la condensation ? Là où l'eau se condense (ou se liquéfie) en montant est à peu de choses près le même endroit où elle s'évapore quand les micro-gouttelettes retombent.
Quand aux conseils pratiques sur la foudre, se mélangent des conseils très curieux sur lesquels David fait bien de préciser son scepticisme (comme se placer près d'un arbre pour s'en servir comme paratonnerre ) à d'autres hyper-connus qu'on a entendus des dizaines de fois.
Mais bon, c'est un sujet délicat et la foudre est un phénomène complexe et difficile à prévoir.
Si je peux apporter ma pierre à l'édifice comme le suggère David (parce que critiquer c'est facile ), à propos de l'obstacle-paratonnerre et du cône de protection: on lit sur le web (je n'ai plus les liens) le recit d'une personne ayant vu son camarade foudroyé près d'un arbre. Il raconte avoir vu un éclair partir à l'horizontale du tronc de l'arbre pour frapper son camarade situé à plusieurs mètres: la foudre emprunte le chemin de moindre résistance électrique, entre du bois sec et un corps humain composé à 70% d'eau, le choix est vite fait.
Donc l'arbre comme paratonnerre, pourquoi pas s'il n'y a pas meilleur choix, mais le plus loin possible du tronc (aussi à cause du risque d'explosion du bois comme tu l'expliques) en restant dans le cône de protection.
Si l'obstacle est un rocher trempé, l'efficacité de la technique me semble beaucoup plus grande: moins de risque d'explosion et le courant suivra l'eau. Mais ne pas se coller à la paroi !
La grotte, mauvaise idée si elle n'est pas suffisamment profonde: en se tenant près de l'entrée on prend le risque de faciliter le passage du courant entre le haut et le bas de l'ouverture. Si le fond de la grotte est trempé, pas bon non plus... Le fait que la grotte soit au pied d'une falaise n'élimine pas le problème, surtout si le rocher est trempé: une personne s'est faite foudroyer dans la grotte au pied du Doigt de la fausse brèche (sur la voie normale du Taillon, Pyrénées).
Les cabanes et autres petits abris avec toit en tôle présentent une sécurité relative: le risque est que la foudre préfère passer par votre corps plutôt que de longer les murs: même dans des habitations type refuge se tenir éloigné des murs, cloisons, cables, etc.
A propos des courants telluriques, on pourrait rajouter que l'intérêt de s'isoler du sol ou de garder des points de contact rapprochés est de limiter l'éventuelle différence de potentiel qui pourrait apparaître entre les différents points du corps si la foudre venait à tomber non loin (très important dans le cas où l'on se trouve près dans le cône de protection d'un obstacle). Dans un troupeau de quadrupèdes, plusieurs animaux peuvent mourir à cause de ces courants "de sol" et du fait qu'ils ont des points de contact avec le sol plus écartés que nous.
J'aurai aussi bien vu un paragraphe sur un des principaux dangers liés à l'orage: la panique . Qu'on soit sur une crête ou pas, quand ça commence à claquer, l'envie est grande de prendre ses jambes à son cou, mais une chute peut avoir des conséquences bien plus graves que l'orage.
Une précaution importante aussi: protéger les équipements de secours (tel portables, etc). Susceptibles d'être mis hors service même sans impact direct. Et qui pourraient être très utiles s'il y a eu des blessés pendant l'orage.
Et enfin, puisque malgré ces précautions, la foudre frappe parfois et qu'on n'en meure pas systématiquement: savoir quoi faire avec une victime de la foudre. On distingue trois degrés de foudroiement : légère, sévère, grave et il est bon de savoir comment les identifier et quoi faire (paralysie, syncope, arrêt cardiaque, brulure, etc), ainsi que les séquelles possibles à court, moyen et long terme.
Voici un excellent lien sur le sujet, pas trouvé mieux depuis plusieurs années, l'essentiel y est je trouve:
http://www.chez.com/cafcannes/Pratique/Medical/Medical.htm?
Autre lien médical (du DMTM de Cham): http://pagesperso-orange.fr/dmtmcham/dmtm_fr.htm
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oli_v_ier :
J'avais entendu dire qu'il ne faisait pas bon y rester en cas d'orage : la tôle va attirée la foudre puis celle-ci va passer dans notre corps au lieu d'empreinter les murs car moins résistant.
Mais dans le cas où nous serions déjà dans le refuge et qu'un orage venait à éclater, on fait quoi? On s'allonge au beau milieu du refuge?
a+
Les cabanes et autres petits abris avec toit en tôle présentent une sécurité relative: le risque est que la foudre préfère passer par votre corps plutôt que de longer les murs: même dans des habitations type refuge se tenir éloigné des murs, cloisons, cables, etc.
J'avais entendu dire qu'il ne faisait pas bon y rester en cas d'orage : la tôle va attirée la foudre puis celle-ci va passer dans notre corps au lieu d'empreinter les murs car moins résistant.
Mais dans le cas où nous serions déjà dans le refuge et qu'un orage venait à éclater, on fait quoi? On s'allonge au beau milieu du refuge?
a+
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Guillaume :
Bah difficile à dire. On peut penser qu'un refuge gardé sera suffisamment protégé, doit y avoir des normes, mais à vérifier.
Mais dans un simple tas de cailloux avec deux tôles posées au dessus, je serai loin d'être rassuré... Je serait moins inquiet si c'est sec dedans et si ça ruisselle de partout dehors (toit, mur, etc), mais sinon, s'allonger au milieu, isolé du sol, me paraît être une précaution utile. Je crois que je ferai celà plutôt que de quitter l'abri et m'exposer aux intempéries...
D'autres avis ?
Mais dans le cas où nous serions déjà dans le refuge et qu'un orage venait à éclater, on fait quoi? On s'allonge au beau milieu du refuge?
Bah difficile à dire. On peut penser qu'un refuge gardé sera suffisamment protégé, doit y avoir des normes, mais à vérifier.
Mais dans un simple tas de cailloux avec deux tôles posées au dessus, je serai loin d'être rassuré... Je serait moins inquiet si c'est sec dedans et si ça ruisselle de partout dehors (toit, mur, etc), mais sinon, s'allonger au milieu, isolé du sol, me paraît être une précaution utile. Je crois que je ferai celà plutôt que de quitter l'abri et m'exposer aux intempéries...
D'autres avis ?
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J'ai une question à propos des vents dans les cellules orageuses. Tu dis :
"Le vent local, lui, est toujours dirigé vers la base du nuage qui aspire l'air autour de lui. Si un système orageux passe au-dessus de nous, donc, le vent ressenti au sol changera de direction après le passage de l'orage. Si le vent se remet à souffler dans la direction initiale, cela peut indiquer qu'un seconde cellule orageuse s'approche."
Je ne comprends pas le "après le passage de l'orage". Tu dis que la base du nuage aspire l'air autour de lui c'est donc lorsqu'il va passer au-dessus de nos têtes que le vent "normal" va changer de direction puisqu'il va être "aspiré" par le nuage.
Je ne comprends pas non-plus l'histoire de la seconde cellule orageuse approchante.
Sinon nickel l'article !
a+
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