N°14 : Kayak au Spitzberg ... en passant pas la montagne...
> votre n°14 article "Kayak au spitsberg" pg 22-29
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> dans cet article , liste du materiel, Patrick Clerc et olivier Baux parlent " d'un perimetre de sécurité contre les ours "
> Qu'est ce que c'est ,
> et comment ca marche ?
je voudrai utiliser le principe pour une "protection".... lors que je bivouac en plein nature , il arrivedes soirs ou on ne se sens pas vraiment en securité
>
> a bientot
>
>indian-walker
> jeune retraité avec l'envie de continuer de voyager et randonner en natures
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Il y a différents modèles dans le commerce, toujours assez délicat à utiliser pour une fiabilité parfois discutable surtout dans le cas d'un trip itinérant, qui plus est si on veut être léger.
Perso nous en avions un minimaliste et n'avons jamais pris le temps de le mettre en place, préférant nous concentrer sur le choix de l'empacement le plus sûr.
Au plaisir,
Olivier
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Hier soir, Patrick Clerc m'a envoyé une réponse par email, que je copie-colle ci-dessous :
Le périmètre de protection c'est un peu la barrière à mouton de l'arctique !!
Sauf qu'au lieu d'empêcher un animal de sortir il faut l'empêcher de rentrer (on parle d'un ours). A l'intérieur du périmètre se trouve la tente dans laquelle on essaye de dormir sereinement. Le jeu étant de donner l'alerte aux dormeurs dans une délai suffisant pour pouvoir réagir.... C'est là que ça commence à devenir amusant.
Quand on essaye de voyager léger impossible de transporter suffisamment de matériel pour mettre la tente hors d'atteinte face à un animal déterminé à attaquer (il faudrait pour cela réaliser un rayon de protection de...100m au moins. Donc on se protège plutôt moins que plus, d'une rencontre impromptue et curieuse. La seule réelle protection est de faire des tours de guet (à deux ce n'est pas possible).
Sur la mise en oeuvre:
Prendre 6 à 8 bâtons (de bois si le poids ne pose pas problème, bâtons de ski coupés sont bien dans la neige, pour optimiser des sections d'arceaux de tente non cintrés). Chaque piquet devra être planté à 10m de la tente au moins.
Relier le tout par un fil (le fil de la canne à pêche peut servir à condition d'être suffisamment solide). Le fil doit pouvoir coulisser facilement sans risquer d'échapper en haut ou en bas. Sur les batons de ski ou les arceaux on peut profiter du bon état de surface de l'alu pour faire office de poulie avec peu de frottements. Le moulinet (fixé sur le dernier bâton planté dans le sol est bien pratique pour tendre, plier et déplier le système quotidiennement. Le fil doit être à peu près entre 40 et 60cm de hauteur.
Tendre le système et le relier à l'avertisseur. Toute intrusion devant déclencher le signal.
L'avertisseur peut être une sonnette qui se déclenche quand une pression sur le fil arrache une goupille. La sonnette pouvant être dans ou hors de la tente. On trouve au Spitzberg des sortes de feux de bengales qui servent à effrayer l'ours (ou accessoirement à commencer à lui rôtir le menu vu que la tente est en nylon). J'avais personnellement fixé un stylo servant à lancer des fusées de secours à un bâton de ski, et mis au point une gâchette assez sensible en corde à piano pour libérer le percuteur du stylo à la moindre traction. Coût minime, fonctionne même par grand froid (pas de pile), réveille les dormeurs et surprend un peu la bestiole. Sur le papier ça marche, à chacun ses croyances !!
Ensuite c'est comme un piège à souris, plus c'est réglé précis mieux ça fonctionne (Rque: dans le cas présent c'est vous le morceau de fromage, ça change le point de vue et le soin apporté au réglage...).
Les écueils: le vent qui déclenche le système de façon intempestive, l'ours qui affale un piquet (dans ce cas plus de déclenchement, mais on peut aussi faire un système qui se déclenche à l'inverse, plus compliqué), votre partenaire qui se prend pas dedans en se levant la nuit, l'ours détectant le fil et passe par dessous (la légende dit que cela c'est déjà vu), le manque d'énergie pour monter ce système toutes les nuits....
Bref vous l'aurez compris c'est une sécurité très très relative donc miser là dessus est aléatoire. Je me suis déjà réveillé avec un ours noir sur la tête au nord du quebec, au Spitzberg on a été approché par un ours et par des Norvégiens (ils ont eu chaud car en une seconde j'avais le fusil en main).... mais il m'est plus souvent arrivé de pousser de 10 kms quand l'endroit me paraissait propice à une randonnée d'ours (grèves, proximité des fronts de glace). Je m'essaye désormais à une lecture du paysage en cherchant la place de bivouac la plus favorable pour moi (très éloignée du front de mer, très en hauteur sur une moraine, etc) plutôt que de choisir le plus bel emplacement, quand c'est possible. Ca nous resitue quelques milliers d'années en arrière, j'aime ça.
Sinon, pour bivouaquer dans des contrées moins abondantes en animaux potentiellement agressifs mais parfois plus exposées en rencontres malsaines, j'adopte le même regard : plus je suis isolé des lieux fréquentés, meilleure est la tranquillité. Les arbres peuvent fournir un bon support pour mettre en place un fil. Un empilement de gamelles peut servir d'avertisseur.
Une autre idée, jamais mise en oeuvre mais je pense qu'elle marche: un émetteur et un récepteur infrarouge à pile qui déclenche une sonnerie dès que le faisceau est coupé. Il suffit de relier une des deux parties au fil précité et .... bonne nuit !!!
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Guide kayak au spitzberg depuis tois ans, je commence modestement à avoir une petite expérience de l'ours polaire....meme si chaque situation est à chaque fois différente du fait des circonstances et du lieu de la rencontre, du caractère chaque ours et surtout de notre réaction propre.
Premièrement: Meme s'il ne faut pas faire une fixation sur l'ours, il faut etre conscient qu'il peut etre présent partout au Svalbard !!!!! Et donc etre toujours vigilant. L'ours est un prédateur, il est bcp plus malin que nous !!!! Comme il l'a été parfaitement dit ds le post précédent, le choix de l'endoit du bivouac est primordial.
Deuxièmement: La meilleur protection contre l'intrusion d'un ours au camp, c'est de toujours etre vigilant et qd le groupe est assez nombreux, c'est de monter des tours de garde pendant les heures de sommeil. L'utilisation de la protection anti ours est très utile au printemps qd les tours de garde st quasi impossible du aux tempétature extremes !!!!
Pendant l'été, je l'utilise qd nous allons randonner et que npus laissons le camp libre.
C'est tjs mieux que rien et si cela peut empecher de retrouver un cp devasté.....
Troisièmement: Si l'endroit du bivouac est bien choisi et les tours garde bien effectués, la venue d'un ours peut etre repérée assez tot et permettre une reaction rapide. Mon expérience me fait dire (mais comme il est dit à juste titre sur le forum, "personne ne detient la vérité") qu'il faut instauré un "dialogue" avec l'ours. C'est à dire lui monter que l'on est présent, et que le perimètre du camp c'est le notre et pas le sien !!!! (se regouper, faire face, faire des grands gestes, du bruit, utilisation pistolet d'alarme...ect...). Et ceci pour lui dire que si il veut passer il n'y a pas de souci mais il faut qu'il s'ecarte du camp !!! D'ou l'intéret du choix du lieu de bivouac qui doit laisser de tous cotés des portes de sorties....
Voila ce que je voulais ajouter à ce sujet, meme si sur l'ours il y a tant à dire....
Et à tous ceux qui revent d'espaces vierges et de nature à l'état brute, allez au Svalbard, vous ne le regréterez pas !!!!!
Stef
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Le sommaire complet de Carnets d'Aventures n°14 : http://www.expemag.com/sommaires/carnets-daventures-n-14.html
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