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GR10 - La grande traversée des Pyrénées

(réalisé)
Ce carnet est une copie des notes prises quotidiennement durant le trajet.
 
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
randonnée/trek
Quand : 08/07/23
Durée : 38 jours
Carnet publié par Jacquesdupont le 11 févr.
modifié le 13 févr.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train
Coup de coeur ! 476 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : J16 - Pont d'Espagne → Gavarnie (mise à jour : 03 févr.)

Distance section : 28.7km
Dénivelées section : +1822m / -1853m
Section Alti min/max : 1499m/2960m

Description :

Les Kilomètres et les dénivelés différent de mon application.

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Le compte-rendu : J16 - Pont d'Espagne → Gavarnie (mise à jour : 03 févr.)

Temps de marche : 9h02
30,4 kilomètres
Dénivelé + 1794m
Dénivelé - 1819m
(selon l'application Sitytrail)

Nuit fraîche et venteuse, j'ai fermé le duvet pour la première fois et pris l'option polaire. Petit dej au chalet puis top départ avec mes 9 sardines, il est 7h42.

Je descends au pont d'Espagne, déjà un peu de monde à cette heure là, on sent que le coin est plus touristique. Je tourne plein Sud et m'engage dans la vallée de Gaube où siège l'imposant Vignemale. Cette randonnée je l'ai déjà faite il y a deux ans, je retrouve des paysages mais sous une autre lumière. Le soleil est bloqué dans l'autre vallon. Je longe le grand lac de Gaube et continue tranquillement la montée vers le Refuge des Oulettes (en chantonnant "chi va piano, va sano" sur un air approximatif).

Arrivé au refuge je fais une micro pause avant d'entamer le sentier pierreux qui s'élance en lacets. Une fois tous ces zigzags terminés, me voilà à la hourquette d'Ossoue pour la deuxième fois. Mais ce coup-ci je compte bien prendre le temps d'aller au petit Vignemale (Le "grand", 200m plus haut, demande plusieurs heures, crampons, casque et piolets). Je pose mon sac au col et pars léger pour gravir les 300m restant. Le vent forci et l'air est frais, je suis bien à 3032m d'altitude, tout autour de moi un champ infini de montagne. Je vois une crête édentée, j'imagine que c'est la fameuse brèche de Roland.

Je redescends énergiquement pour me réchauffer et récupère mon sac. À peine plus bas, le refuge de Baysellance où je compte prendre du carburant à manger. Malheureusement les cuisines sont fermées pour le moment, je me contenterai de ma boîte de thon. Les rafales s'accentuent, définitivement mon choix est confirmé, je campe pas ici. Pas envie de voir ma tente comme un drapeau qui claque au vent avec moi dedans. Et de toute façon il est trop tôt (13h), pas envie de languir tout l'aprem.

Je vise donc Gavarnie, de mémoire la descente est longue, je presse donc le pas.
Je passe les grottes de Bellevue, les biens nommées, traverse plusieurs ruisseaux alimentées par des cascades puis atterri sur l'immense plateau qui précède le barrage d'Ossoue. Pour la première fois de la journée je suis plutôt seul, un bon sentiment de liberté.

Pour la suite je déroule longuement vers Gavarnie, les muscles chauffent mais l'énergie est là. Définitivement quand je dîne bien la veille, c'est plus facile le lendemain.
Après avoir croisé quelques marmottes, j'arrive enfin aux Granges de Holles, le chalet refuge. C'est ma plus grosse journée mais je me sens raisonnablement bien.

Corvées de bivouac accomplies, dîner englouti, je file dans mon tipi.

Bonne nuit



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