Prijon
Kayaks Prijon Nous avons testé 3 kayaks de chez Prijon (le Seayak , le Kodiak et le Barracuda ) lors d’un trip d’une dizaine de jours de voyage itinérant sur la côte ouest de la Corse au mois d’octobre 2007. Les tests ont donc été effectués avec des kayaks chargés pour la randonnée avec bivouac. Nous avons testé le Barracuda, le Seayak et le Kodiak. Ces kayaks ont des comportements bien différents. Notre préférence est allée sans hésitation vers le Seayak. Le Kodiak étant trop « péniche », et le Barracuda pas significativement plus rapide pour une instabilité à notre sens inutile et plutôt moins maniable que le Seayak, à cause de la longueur de coque qui trempe. |
Voir le forum associé à cet article HTP
C’est un polyéthylène (PE) qui, selon le constructeur, ne peut pas être
rotomoulé (ce qui est la technique usuelle de la plupart des autres
kayaks en polyéthylène : le PE fondu est injecté dans un moule qui
tourne pour répartir le pastique dans tous les recoins). Les molécules
de ce PE sont, encore selon Prijon, 10 fois plus longues qu’un PE
classique ce qui aurait des conséquences sur sa résistance. Finitions
Dans l’ensemble, les kayaks Prijon sont bien finis. On regrette leurs coloris pas très élégants et peu discrets pour les bivouacs mais efficaces pour que les services de sécurité maritime les retrouvent. Les cloisons étanches sont des pains de mousse dont les joins avec la coque sont réalisés avec une sorte de colle souple. C’est le même principe que pour les Rainbow. Un système pas toujours fiable du point de vue de l’étanchéité. La rigidité des coques en HTP garantit peut-être un peu mieux cette étanchéité tant désirée mais qui se rencontre plus, soyons honnête, sur les kayaks en fibre… Gouvernail
Les kayaks que nous avons testés sont tous prêts à recevoir le kit
gouvernail. Cette compatibilité de chaque kayak est un atout. Le
système de pédales est compatible avec et sans gouvernail, il s’agit de
sortes de palonniers, le gouvernail s’actionne en faisant tourner la
pédale qui est sur un axe fixe (même principe que les Klepper). Une
petite cordelette est accrochée au haut de la pédale et donc tire plus
ou moins le gouvernail selon que la pédale est plus ou moins tournée
sur son axe. Si le gouvernail ne fonctionne plus, l’axe permet toujours
d’appuyer le pied au même endroit. Ceci par opposition aux autres
systèmes de commande de gouvernail basés sur des pédales qui glissent
dans un rail. En effet dans ces systèmes, lorsque le gouvernail est HS,
ce qui arrive plus souvent qu’on ne croie, les appuis des pieds ne sont
plus bons puisque les câbles qui retiennent les pédales ne sont plus
fixés à rien. Trappes
Un point que nous avons trouvé vraiment pénalisant est l’utilisation
des jupes en néoprène plus capot rigide en HTP pour faire l’étanchéité
des trappes d’accès aux caissons. À l’usage, on a trouvé cela très peu
pratique par rapport aux fermetures par bouchon (type Valley) qu’il y a
maintenant sur la plupart des kayaks. En effet, pour accéder au contenu
du caisson, il faut décliper deux sangles, le capot rigide pend alors à
côté du kayak et « trempe » dans le sable. Ensuite, on enlève
l’opercule en néoprène qui tient avec un élastique sur la lèvre du
caisson, c’est le même principe qu’une jupe. Mais c’est à la fermeture
que la difficulté arrive, il s’agit alors de remettre cette jupe, et
l’impudique caisson ne se laisse pas faire comme ça, et sur certains
des caissons (ceux avec les plus grosses ouvertures), il fallait s’y
mettre à plusieurs pour lui renfiler sa jupe. Les jupes n’étaient pas
de prime jeunesse, et on sentait que la difficulté venait en partie de
là, mais elles n’étaient pas hyper vieilles non plus. Les caissons se
sont révélés assez peu étanches dans l’ensemble, bien moins que les
caissons du bélouga 2 qui naviguait avec nous sur cette rando. Certains
doivent trouver ces systèmes très bien, mais j’ai du mal à voir les
raisons. Peut-être que la fermeture peut plus facilement se bricoler en
cas de perte ou de casse ? Bilan
Prijon fabrique des kayaks de mer intéressants ; ils sont cependant un
peu chers par rapport à leurs concurrents en PE. Leur principal atout
est une résistance supérieure du matériau. Voir le Kodiak Voir le Barracuda |