La pression atmosphérique

Nous subissons tous une pression… de la part de l’atmosphère. Pour bien comprendre comment cuisent les pâtes en montagne, pourquoi nous avons du mal à respirer en très haute altitude, pourquoi un anticyclone est généralement synonyme de beau temps à l’inverse d’une dépression, il faut se mettre un peu la pression dans les neurones !
Par Guillaume Blanc
La pression : qu’est-ce ?
La pression est une grandeur physique qui est définie comme le rapport entre une force et une surface. Ainsi, en me tenant debout, j’exerce une pression sur le sol à savoir le rapport entre mon poids (qui est une force due à la pesanteur de la Terre) et la surface des semelles de mes chaussures. L’atmosphère terrestre est constituée de molécules de gaz (essentiellement de l’azote et de l’oxygène1), qui s’agitent en tous sens, à des vitesses assez grandes. Au niveau de la mer, à une température d’environ 20°C, en moyenne, elles sont séparées de 35 fois leur taille2 et elles filent à la vitesse de 500 m/s. Elles passent donc leur temps à se rentrer dedans, plus de trois milliards de fois par seconde : un billard ultrarapide qui se déroule dans la plus grande indifférence. C’est néanmoins ce qui permet de comprendre la pression : ces molécules rebondissent sur n’importe quelle surface en contact avec elles, les multiples chocs qu’elle subit ainsi génèrent une force, qui, compte tenu du nombre de molécules (environ 25 milliards de milliards par dé à coudre d’air), n’est pas négligeable. Divisée par la dimension de la surface, cela donne la pression atmosphérique (figure 1). Cette pression est proportionnelle à la température et à la quantité de molécules par unité de volume.
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1- En réalité du diazote, molécule composée de deux atomes d’azote et du dioxygène, composée de deux atomes d’oxygène.
2- Taille qui vaut environ 11 à 12 nanomètres, le nanomètre étant un milliardième de mètre.