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Gravel solo : à travers l'Europe sans date de retour

par Victor Dubas
21 juin 2023
mis à jour 27 juin 2023
789 lecteurs

Victor vit l’aventure bivouac au long cours sur son gravel équipé bikepacking. Il chemine en Europe depuis plusieurs mois sans date de retour et s’amuse de la polyvalence de son destrier, libre et léger comme le vent.

Hors piste. Parfois il faut accepter de descendre de vélo pour ne pas finir en petits morceaux.
Hors piste. Parfois il faut accepter de descendre de vélo pour ne pas finir en petits morceaux.

À 24 ans, j’ai terminé mes études et je ne sais pas comment je veux orienter ma vie. Je me rends compte que ce que j’ai fait jusque-là ne me correspond pas vraiment. Ma compagne m’annonce qu’elle me quitte. Double rupture, sentimentale et professionnelle. Alors me barrer, loin et à vélo, me semble la meilleure issue possible. J’ai presque l’impression que c’est ce voyage qui m’a choisi. Un mois plus tard, j’étais sur la route. Et il faut croire que les départs sur un coup de tête ont du bon : mon idée initiale était de faire un petit tour en France de deux mois pour rallier Marseille depuis Angers, mais me voilà aux portes de la Turquie et cela fait huit mois que je pédale.

Oser

Je n’étais pas très à l’aise avec l’idée de partir seul, mais aucun de mes amis ne partageait ce petit grain de folie à ce moment-là, et à force d’attendre que toutes les conditions parfaites soient réunies, le risque est de rester à quai. J’ai donc largué les amarres, en solo. Si je n’étais encore jamais parti en itinérance à vélo ‒ mon expérience de bivouac se résumait à une soirée camping entre amis ‒, je connaissais en revanche très bien le sentiment de liberté et de joie que me procurent les heures passées dehors sur ma selle le nez au vent. Je prends donc la route mi-confiant, mi-anxieux.

... et la suite ?