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Traversée islandaise entre Myvatn et Skogar

par Coralie dans Récits et entretiens 08 mars 2012 mis à jour 16 juin 2017 5569 lecteurs Soyez le premier à commenter
Lecture 4 min.

Traversée islandaise entre Myvatn et Skogar à pied et en autonomie complète

 

Comment partir 15 jours en autonomie complète en Islande ?

marecagesEric et Yohann nous raconte leur aventure en Islande (plus bas) et nous fournissent leur liste de matériel très détaillée (prix et poids) ainsi que la liste de nourriture pour passer 15 jours en autonomie complète.

Texte : Eric Scotti

Photos : Eric et Yohann Scotti

Télécharger la Liste du matériel

Télécharger la Liste de la nourriture

Télécharger la liste des points GPS

 

 

Jour 1 à 4


Itinéraire

Itinéraire

On débute notre marche le 31 juillet 2011, avec des sacs assez lourds car on a pris chacun quatre litres d’eau… Ce qui ne servira à rien vu qu’on en a trouvé presque chaque soir. Dès les premières heures on en prend plein les yeux. Les paysages sont grandioses, les zones désertiques impressionnantes, et les quelques zones de pâturage laissent vite place à un sol façonné par des coulées de lave.




Les premiers jours on se dirige vers Sellandafjall puis vers Askja.
Le deuxième soir, nous voilà déjà dans un refuge, celui de Botni, perdu au milieu d’un champ de lave magnifique.



Ce troisième jour nous traversons une grande zone désertique recouverte de cendres noires, plongée dans une brume. La scène est grandiose. Seuls au milieu de ce pays, c’est exactement ce que l’on cherchait.



On pose la tente avec une vue sur le chemin parcouru depuis le début et sur un plateau de cendres traversée par une rivière. Etonnant !



L’arrivée au sommet d’Askja est l’un des moments exceptionnels de ce trek, avec la caldeira qui se découvre au rythme de nos pas pour se laisser contempler une fois en haut. Le lac qui occupe environ un tiers de ce cratère est clairement visible.

 


 

La descente dans le cratère et la traversée vers le Viti, petit lac naturellement chauffé, sont un peu plus sportives. Les piquets jaunes, plantés le long du chemin pour ne pas se perdre lorsque le brouillard est intense, ont disparu et on marche d’un pas peu rassuré sur la glace à travers un labyrinthe de lave coupante.



 

Jour 5 à 8

Départ vers 7h35 pour une journée qui va être très longue. On décide de rejoindre le refuge de Kistufell ce qui nous fera prendre un peu d’avance sur nos prévisions. La piste est bien indiquée par de nombreux piquets jaunes. On marche dans un désert de cendres noires, puis parsemé de roches volcaniques, puis dans un désert de sable jaune… Grandiose encore une fois !




On emprunte un raccourci pour gagner de précieux kilomètres. Nous traversons une zone marécageuse qui nous a donné quelques frayeurs après avoir pataugé de trop longues minutes dans de l’eau très froide!


 

On passe notre sixième jour enfermés au refuge pour attendre que la météo et ma santé s’améliorent. Nous repartons finalement dès le lendemain !

 



Le début de piste balisée bifurque étrangement vers l’ouest et on part en azimut direct vers le sud. En prenant un peu d’altitude on a une vue splendide sur le glacier et quelques points d’eau stagnante.



La zone reste très humide et difficilement praticable. Des sables mouvants nous procurent la dose d’adrénaline quotidienne!

Les prochains jours risquent néanmoins d’être quelque peu monotones car il va falloir traverser le désert de Sprengisandur. Landmannalaugar se mérite!

Jour 9 à 12

Le soleil continue de nous brûler le visage et les mains. Le vent souffle 24 heures sur 24 et déplace une quantité impressionnante de poussière. On avance en essayant de couper dès que possible afin de ne pas rester sur cette « route » où désormais on croise régulièrement des colonnes de 4x4 et des bus.

La perspective d’une nuit à l’abri dans la fameuse ferme de Versalir nous motive pour effectuer une grosse neuvième journée. Malheureusement, elle est fermée, dépités, on pose notre tente juste à côté. Mes tendons commencent à me faire souffrir… Ils grincent et sont de plus en plus enflés…




Soudain la piste devient une route goudronnée et une centrale hydro-électrique décore le paysage : le retour à la civilisation est brutal !

Nous arrivons enfin. Les infrastructures en place ne cachent pas encore le splendide paysage… qu’il est si difficile de décrire !


 

 

Jour 13 à 15

On découvre les paysages de Landmannalaugar. Toutes les couleurs sont présentes et se mélangent. Ajoutez du soleil, un peu de fumée, de la neige et c’est magique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dernier jour !!
La matinée se résume à monter toujours plus pour arriver au col entre les deux glaciers Myrdalsjokull et l’Eyjafjallajokull.  Mais encore une fois ce qu’on a sous les yeux mérite tous les efforts fournis.

Si la première partie de la montée est verdoyante, rapidement on retombe dans un décor type «mordor» !



La neige fait de nouveau son apparition et le vent se lève brusquement en arrivant en haut. On marche au milieu de laves fumantes, de rochers violets, rouges, noirs… On grimpe encore.



Arrivés enfin au plus haut point du chemin, il ne reste plus qu’à se laisser descendre pour atteindre skogafoss. Le vent soulève beaucoup de poussière.



Pendant la descente, l’herbe (et ses indissociables moutons) remplace la cendre. Le filet d’eau grossit à vue d’œil. Les chutes d’eau se multiplient et présagent d’une cascade spectaculaire.


 


Les derniers mètres sont magiques. On découvre skogafoss au milieu des touristes. Ils se demandent sûrement pourquoi on a l’air de clochards boiteux, aux visages brûlés mais souriants!


Si certains sont intéressés par la version détaillée de ce récit, qu’ils nous contactent ! Nos coordonnées sont sur notre site : www.deuxfreresenislande.com

En tout cas, que de bons souvenirs, des images plein la tête et des moments inoubliables entre frères !
Notre premier « grand » trek en autonomie restera sûrement le plus beau…

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