Traversée islandaise entre Myvatn et Skogar
Traversée islandaise entre Myvatn et Skogar à pied et en autonomie complète
Comment partir 15 jours en autonomie complète en Islande ?
Texte : Eric Scotti
Photos : Eric et Yohann Scotti
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Jour 1 à 4
On débute notre marche le 31 juillet 2011, avec des sacs assez lourds car on a pris chacun quatre litres d’eau… Ce qui ne servira à rien vu qu’on en a trouvé presque chaque soir. Dès les premières heures on en prend plein les yeux. Les paysages sont grandioses, les zones désertiques impressionnantes, et les quelques zones de pâturage laissent vite place à un sol façonné par des coulées de lave.
Ce troisième jour nous traversons une grande zone désertique recouverte de cendres noires, plongée dans une brume. La scène est grandiose. Seuls au milieu de ce pays, c’est exactement ce que l’on cherchait.
La descente dans le cratère et la traversée vers le Viti, petit lac naturellement chauffé, sont un peu plus sportives. Les piquets jaunes, plantés le long du chemin pour ne pas se perdre lorsque le brouillard est intense, ont disparu et on marche d’un pas peu rassuré sur la glace à travers un labyrinthe de lave coupante.
Jour 5 à 8
Départ vers 7h35 pour une journée qui va être très longue. On décide de rejoindre le refuge de Kistufell ce qui nous fera prendre un peu d’avance sur nos prévisions. La piste est bien indiquée par de nombreux piquets jaunes. On marche dans un désert de cendres noires, puis parsemé de roches volcaniques, puis dans un désert de sable jaune… Grandiose encore une fois !
La zone reste très humide et difficilement praticable. Des sables mouvants nous procurent la dose d’adrénaline quotidienne!
Les prochains jours risquent néanmoins d’être quelque peu monotones car il va falloir traverser le désert de Sprengisandur. Landmannalaugar se mérite!
Jour 9 à 12
Le soleil continue de nous brûler le visage et les mains. Le vent souffle 24 heures sur 24 et déplace une quantité impressionnante de poussière. On avance en essayant de couper dès que possible afin de ne pas rester sur cette « route » où désormais on croise régulièrement des colonnes de 4x4 et des bus.
La perspective d’une nuit à l’abri dans la fameuse ferme de Versalir nous motive pour effectuer une grosse neuvième journée. Malheureusement, elle est fermée, dépités, on pose notre tente juste à côté. Mes tendons commencent à me faire souffrir… Ils grincent et sont de plus en plus enflés…
Dernier jour !!
La matinée se résume à monter toujours plus pour arriver au col entre les deux glaciers Myrdalsjokull et l’Eyjafjallajokull. Mais encore une fois ce qu’on a sous les yeux mérite tous les efforts fournis.
Si la première partie de la montée est verdoyante, rapidement on retombe dans un décor type «mordor» !
La neige fait de nouveau son apparition et le vent se lève brusquement en arrivant en haut. On marche au milieu de laves fumantes, de rochers violets, rouges, noirs… On grimpe encore.
Pendant la descente, l’herbe (et ses indissociables moutons) remplace la cendre. Le filet d’eau grossit à vue d’œil. Les chutes d’eau se multiplient et présagent d’une cascade spectaculaire.
Si certains sont intéressés par la version détaillée de ce récit, qu’ils nous contactent ! Nos coordonnées sont sur notre site : www.deuxfreresenislande.com
En tout cas, que de bons souvenirs, des images plein la tête et des moments inoubliables entre frères !
Notre premier « grand » trek en autonomie restera sûrement le plus beau…