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A travers les hautes montagnes du Michoacan Mexique

(réalisé)
1 mois et demi a travers les montagnes du Michoacan et de l’état de Mexique à travers pistes. Au cours de notre long voyage à vélo de 15 mois en famille (trois enfants de 8 ans , 7 ans et 5 ans) 
vélo de randonnée
Quand : 10/10/2023
Durée : 45 jours
Distance globale : 372km
Dénivelées : +6199m / -5250m
Alti min/max : 1726m/4511m
Carnet publié par Helococo le 21 juin 2024
modifié le 02 juil. 2024
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Le topo (mise à jour : 02 juil. 2024)


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Le compte-rendu (mise à jour : 02 juil. 2024)

La pause a Patzcuaro se terminant nous passons notre dernier week-end avec nos amis de Guadalajara, Gerardo, Annalita et Mauricio.  Deux jours avec eux qui sont l’occasion d’échange , de rire et de partage.
Après des aurevoirs à Yan et Émily qui nous ont si gentiment prêté le logement pendant un mois, nous filons plein Est en direction de Toluca (proche de Mexico city). A la découverte des massifs préservés , des forêts de pins et des volcans.

L’idée est d’emprunter au maximum les petites routes blanches de notre carte au gré des champs de maïs et de piments.
Il n’y a pas d’objectifs kilométriques, juste l’envie de profiter des montagnes que nous aimons tant.

A la sortie de Patzcuaro, nous ne sommes pas déçus ; les chemins de terre sillonnent une campagne rurale , les champs de cosmos rose sont en fleur tandis que les chevaux pâturent en bord de route maintenus par une longe accrochée à une branche.


Nous retrouvons rapidement l’accueil mexicain le long de la route et le soir au moment de poser les camps. A Iratzio, nous plantons la tente sur un champs. Le propriétaire étant le gérant du restaurant d’à côté, nous y sommes invités , et impossible de payer quoique ce soit.

Le lendemain un couple Juan et Josa gérant la tienda du village nous loge chez eux. L’accueil se prolonge et nous restons une journée de plus afin de visiter la ferme familiale et de déguster des Elotes (maïs cuits en grain avec mayonnaise et fromage dans une petite poche) à la nuit tombée.
Les aurevoirs sont pleins d’émotions.
« Mi casa es tu casa » comme ils le disent tous, est une expression qui prend tout son sens en terre Michoacan.

Les rencontres qui jalonnent notre route sont éphémères mais toujours intenses. Les gens , peut être justement de part notre statut « de passage » nous livrent facilement les bribes de leur vie , de leur parcours etc… c’est toujours le cœur un peu serré que nous les quittons au matin.

Le grand plateau agricole au bord de Morelia situé à 2000m d’altitude est l’occasion de faire un camping sauvage au milieu des maïs et du sorgho.

La chaleur est un peu inattendue à cette altitude et les différents canaux d’irrigations mousseux et à l’odeur nauséabonde n’invitent pas à la baignade. La pollution de tous les cours d’eau est une triste réalité au Mexique.

La chaîne de montagne au sud nous domine tandis que nous la contournons afin de mieux la traverser.


Les orages se vont réguliers dans l’après midi , la période des ouragans est lancée. Nous nous ruons fréquemment sous le toit le plus proche. Nous sommes d’ailleurs hébergés par José (encore un ! Nous en croisons un par jour !). Après avoir habité 15 ans aux États Unis avec sa femme ils sont revenus vivre au village natal. Les quatre enfants eux sont restés à Chicago leurs vies sont désormais là bas. C’est encore l’occasion de beaux échanges et nous partons après avoir pris le petit déjeuner au soleil tous ensemble avec un de leur fils rentré au Mexique. Les enfants maintenant se lient rapidement d’amitié avec toutes les personnes qui nous hébergent et ont leur propre échanges individuels avec eux. Manon comprend bien l’espagnol et Axel n’hésite plus à se lancer aussi.

Nous continuons sur les pistes de terre et de cailloux. C’est aussi l’occasion de découvrir la nourriture mexicaine. Les classiques : tacos (tortillas de maïs garnies de fromage, de viande) , le tamales (pâte de maïs farcie de viande enveloppée dans une feuille de maïs) , tortas (sandwich garni) nous n’oublions jamais de préciser « sin chile » sinon la montée en température est garantie !


Nous grimpons à sauts de puce mais nous grimpons ! Désormais nous évoluons entre 2200m et 2800m. Les montagnes s’élèvent, les 600m de dénivelé sont quotidiens , nous nous habituons à pousser nos lourdes montures sur les chemins.
Les reliefs sont plus escarpés et les vallées sont très belles , nous nous régalons.

L’orage nous guette et Juan Carlos nous propose spontanément en pleine rue de nous héberger! Encore une belle rencontre avec son pote Javier qui tient un restaurant de Menudo (spécialité de tripes très demandée au Michoacan, on a passé notre tour pour goûter !). Durant 2 jours ils nous trimballent : visite de cascade et baignade dans des balnerios (bains naturels).

La région est volcanique et les Balnerios aux eaux thermales sont courants dans la vallée. Nous profitons allègrement pour s’y relaxer après une bonne journée de vélo!

Les montées sont exigeantes et nous poussons littéralement de toutes nos forces des heures durant. Les enfants le prennent avec bonne humeur et le tournent en jeu. L’entraide entre nous cinq est de mise , tous ensemble nous y arrivons !


Nous traversons la réserve des papillons monarques (papillons migrateurs venus du Canada). Les villages sont plus éloignés , les forêts de pins reposantes et la nature nous permet de magnifiques campings.

L’un d’eux est situés aux abords du lac Coral de Piedra situés à 2850m . Nous y campons deux jours seuls avec un bel abat d’eau et de merveilleux couchers de soleil.

Depuis deux semaines dans les villages traversés on sent que la fête des morts se prépare : décoration dans les maisons et les commerces (squelettes, tête de mort , catrina) , petites douceurs en forme de tête de mort sur les marché, vente des fleurs orange zempaxuchitl typique de la journée.
La fête des morts est une fête dont le culte des morts est célébrés durant deux jours début novembre. C’est aussi une fête de la vie , l’occasion de communiquer avec ses morts proches et de se réunir en famille pour honorer leur mémoire.
Pour l’occasion les familles transforment les cimetières en lieu fleuris , colorés , illuminés de bougies et de lanternes. Ils veillent toute la nuit dans le cimetière au coin du feu en mangeant et buvant.

Nous arrivons à cette occasion à Meson Viejas, petit village sans prétention niché à 2800m. Nous sommes hébergés dans le gymnase abandonné. Le soir nous marchons jusqu’au cimetière qui surplombe le village a 1km. L’ambiance est intime et en même temps joyeuse. Les enfants jouent et courent partout. La messe est célébrée dehors , tandis que les feux de bois sont allumés afin de tenir toute la nuit. Tout le village est réunit et c’est l’occasion de maintenir un lien social fort.


Nous approchons du but : Le volcan Nevado de Toluca . Nous gravissons notre plus haut col a 3260m d’altitude . Manon est incroyable sur son 24 pouces tandis que les garçons sont d’une grande aide sur les pinos. Nous posons le camps au milieu des pins a 3750km , on se caille les miches !

Le volcan est dominant et aride , le chemin est facile. A 8h30 nous sommes au bord du cratère a 4350m. Le souffle est un peu plus court et les gestes plus lents. Nous sommes très fiers d’être arrivés jusqu’ici avec notre petite troupe !

Nous admirons le plateau de Toluca en bas et les lacs au milieu du cratère. On se régale dû panorama.

Toluca ville satellite de Mexico City est a 40km , 100% de descente pour y accéder !

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