De la Gironde au bassin d' Arcachon
J 'ai pour projet de partir de l' Estuaire de la Gironde pour rejoindre le Bassin d' Arcachon en canoë gonflable et vélo.
En partant de Talais sur l' Estuaire,je pagaierai , avec la marée pour remonter jusqu'à Saint Vivien Médoc. Je tournerai à droite par le chenal du Gua et je remonterai le plus loin possible par les marais ,s'ils sont encore en eau, puis l' étang de Lespeau .Ensuite je rejoindrai Hourtin et son grand lac que je descendrai jusqu'à Carcans Maubuisson. Puis le canal des Etangs me conduira au lac de Lacanau et enfin Le canal de Lège (appelé aussi canal de Etangs ou canal Brémontier) me permettra d'arriver jusqu' au bassin D' Arcachon à Arès. De là un parcours maritime toujours avec l' aide de la marée me conduira jusqu'à Biganos. Les liaisons sans voie d' eau se feront avec mon vélo et ma remorque pour transporter tout le matériel.
En partant de Talais sur l' Estuaire,je pagaierai , avec la marée pour remonter jusqu'à Saint Vivien Médoc. Je tournerai à droite par le chenal du Gua et je remonterai le plus loin possible par les marais ,s'ils sont encore en eau, puis l' étang de Lespeau .Ensuite je rejoindrai Hourtin et son grand lac que je descendrai jusqu'à Carcans Maubuisson. Puis le canal des Etangs me conduira au lac de Lacanau et enfin Le canal de Lège (appelé aussi canal de Etangs ou canal Brémontier) me permettra d'arriver jusqu' au bassin D' Arcachon à Arès. De là un parcours maritime toujours avec l' aide de la marée me conduira jusqu'à Biganos. Les liaisons sans voie d' eau se feront avec mon vélo et ma remorque pour transporter tout le matériel.
vélo de randonnée
canoë
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Carnet publié par patiras
le 22 mai 2016
modifié le 05 oct. 2016
modifié le 05 oct. 2016
Mobilité douce
Précisions :
Je partirai par le train de Bordeaux à Soulac. De là je partirai en vélo avec remorque et canoë vers Talais et Saint Vivien Médoc.Sur le Bassin d'Arcachon il faudra que j' arrive au port de Biganos d'où je pourrai reprendre le train pour revenir...
Je partirai par le train de Bordeaux à Soulac. De là je partirai en vélo avec remorque et canoë vers Talais et Saint Vivien Médoc.Sur le Bassin d'Arcachon il faudra que j' arrive au port de Biganos d'où je pourrai reprendre le train pour revenir à mon point de départ.
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 15 (mise à jour : 30 sept. 2016)
Distance section :
5.5km
Dénivelées section :
+15m /
-18m
Section Alti min/max : 10m/13m
Le compte-rendu : Section 15 (mise à jour : 30 sept. 2016)
Mardi 14 Septembre
Résumé de ce qui va suivre:
Je retourne a vélo à mon embarcation. Et je pars.La première navigation est facile jusqu' au barrage suivant. Ensuite elle devient plus compliquée avec le manque d 'eau, les multiples barrages artificiels ou naturels, et l' heure qui tourne . Finalement je laisserai encore le canoë en pleine nature et finira à rejoindre la civilisation par une marche en forêt. En plus je perds mes roues de vélo et mon smartphone prend l' eau.
Je me réveille de bon matin .
Mes affaires n' ont pas beaucoup séché. Dehors le temps est incertain.
Après le petit déjeuner je repars en vélo vers le super marché . Une fois arrivé , je le parcours de long en large . Il n' y a aucun vêtement de pluie . Ni poncho, ni k way. Seulement des parapluies ! Je me rabas sur mon plan B : Des poches poubelles de 100 L et une bâche de 4X3M. Je prends une de ces poches , y fait trois trous , un pour la tête , les deux autres pour les bras.
Et me voila reparti vers le bateau que j' espère retrouver intact. J' effectue rapidement le chemin en sens inverse . Il y a quelques gouttes d' eau , sans plus . J' arrive sur le chemin de sable et découvre des traces de pneus de voiture qui n' étaient pas là hier . Cela ne ressemble pas à du 4X4 . Ce ne sont donc pas des chasseurs que l' on ne rencontre ici qu' avec ce type de véhicule . Alors peut-être des pêcheurs ? Ca m' embête bien pour mon canoë.
Je continue à pédaler et et arrive enfin au barrage . Et là , je réalise : Avec les orages de hier soir et de cette nuit le niveau des lacs et étangs a monté . Il fallait donc modifier le réglages des venelles du barrage . Je constate en effet que le débit d' eau est bien supérieur à celui d'hier. Et les traces de voiture sont celles de l' agent chargé de ces manipulations.
Je retouve effectivement mon matériel intact . J' entreprends donc le portage qui me prend une bonne heure . J' aperçois , pas très loin, l' étang de Langouarde et décide d'aller y faire un tour. C' est le seul à ne pa être directement géré par les chaseurs mais par la commune du Porge . Il a été entièrement réhabilité et a plutôt une vocation touristique tourné entièrement ver la protetion de l' environnement. Un périmètre assez large autour du plan d' eau a été clôturé . C' est une réserve pour la faune et la flore sauvage. L' accès est interdit aux chiens . A l'intérieur de cette zone , sur un chemin de sable, je relève des empruntes d' animaux que je n'identifie pas vraiment. Alors je les photographie.
De retour au canoë , je reprends mon périple . Le paysage change . Ce ne sont plus de longues lignes droites . Le parcours est très sinueux . Il emprunte en fait le lit de l'ancienne rivière qui rejoignait le Bassin d' Arcachon. Le courant est très faible car nous sommes encore entre deux barrages de régulation des niveaux . Sur les rives il y a certains aménagements comme cette plateforme équipée d' une table et de fauteuils de jardin. Certainement une réalisation de pêcheurs .
Je parviens enfin au barrage (de régulation des niveaux) de Pas de Bouc, le dernier de mon voyage. Il est différent des autre qui sont tous équipés de venelles (volets) manoeuvrés par un système de crémaillères et de manivelles . Ici , c'est un unique "vantail" activé électriquement par deux gros vérins.
En aval je devrais retrouver la rivière naturelle qui se jette dans la mer et est donc soumise aux marées . Aujourd'hui celle-ci sera haute vers 17 H et commencera à descendre vers 17H30. Il est 15H45. J' effectue donc mon portage sans traîner .
Pas de Bouc est un départ d' une activité de canoë kayak et je m' étonne de ne pas voir un seul équipage se préparer. Je comprendrai pourquoi par le suite .
Je trouve quand même que le niveau de la rivière n' est pas bien haut à cette heure de marée haute. C' est vrai que le coefficient ( de marée) n' est "que" de 72.
Bon, il faut y a ller .Je commence à pagayer . Il n' y a vraiment pas beaucoup de hauteur d'eau.Très vite le canoë frotte le sable au fond de l' eau, mais j'avance. Pas pour très longtemps . Des arbres en travers forment à nouveau des barrages .
Cependant c'est vrai qu' à une des extrémités de l' arbre , le tronc a été coupé pour permettre un passage de 60 à 80 cm de large . Pour certains , pas de problème . Pour d'autres, des branches diverses ou autres débris flottant sont venues se coincer en travers du passage. Il me faut donc me mettre à l' eau et essayer de dégager tous ces bouts de bois .
Parfois ça marche , d' autrs fois , non. Et à nouveau il faut vider le bateau faire passer le matériel de l' autre côté de l' obstacle puis c' est eu tour de l' embarcation. C' est fatiguant et usant.
Que dire encore des branches d' arbre , dans l'eau qu 'on ne voit pas ? Plusieurs fois le canoë a touché mais il n' a jamais crevé. Incroyable résistance du nitrilon de Gumotex.
Lorsque le cours se resserre la hauteur d 'eau augmente et je n' ai pas de problème pour avances (sauf les arbres en travers ).
Je constate aussi que les berges sont très hautes : 5 à 6 M , souvent.
Et c' est là que je comprend que la marée n' est pas remonté jusque là. Le coeffgicient était trop faible . L' altitude de Pas de Bouc par rapport à la marée basse dépasse surement les 10M et la hauteur d' eau d' un coeeficient de 72 n' est que de l' ordre de 4 M
Donc je trouverai surement plus d' eau, plus loin.
Je progresse tant bien que mal
Par endroit la rivière , en décrivant un méandre a creusé le sable de manière spectaculaire . Plusieurs fois je suis obligé de me mettre à l' eau pour tirer le canoë chargé quand il n' y a pas assez de fond . J' ai alors de l' eau jusqu' au mollet et quand j'en ai à peu près au genou je remonte dans le bateau.
Mais à trois reprises je me fais peur.
En effet , en ayant de l' eau jusqu' au mollet et en faisant un pas de plus , je m'enfonce... jusqu'à la taille , et une fois... jusqu'à la poitrine . Ce n' est pas de la vase . ce n' est pas littéralement un trou d' eau . Quand je fais mon pas en avant , je trouve bien du sable sous mon pied , mais du sable mouvant. C' est en fait un mélange très fuide de sable et d' eau qui remplit un trou. Heureusement j' ai toujours à ,la main l' amarre du canoë et je peux ainsi assez aisément me sortir de ces mauvais pas.
Il y a aussi d' anciennes structures construites dans les année 50 ( ? ) comme par exemple un barrage en béton ou encore un autre composé de tôles rouillées rivetées entre elles et dont les arêtes dépassent de 30 à 40 cm la surface de l'eau. A nouveau c'est un portage délicat.
Ce qui , en plus, me préoccupe c' est l' heure qui tourne. Il est plus de 19 H . La nuit tombe vers 20H30. Je me rends compte que je n'arriverai pas ce soir sur le Bassin d'Arcachon.
Je continue donc pour avancer le plus possible .
Maintenant il commence à faire sombre
Un nouvel arbre en travers. Mon canoë se cale en long contre lui.
Et c' est là que je m' aperçois que mes roues de vélo ont disparu.
Les ai-je oubliées à un barrage lors d' un portage ? je ne crois pas. Sont-elles tombées à l' eau , lorsque je suis passé sous un arbre ou des branches ? De toute manière ce n' est pas le moment de partir à leur recherche . Il fait bientôt nuit .
Je ne vais pas planter mon bivouac . Mon duvet est trempé . En plus la hauteur des berges est à plus de 4 M de haut. Je décide donc d' à nouveau laisser la mon fidèle canoë.
Je l' amarre en laissant une longueur de corde de 2M de long pour la marée. Puis , j' entreprends l' escalade de la rive abrupte . En m' accrochant à la végétation (la bruyère et les fougères , c' est solide) je parviens à me hisser avec difficulté en haut. Ouf !
Je ne dois pas être très loin de la route de Lège. Sur le chemin qui borde cette rivière , je marche d' unbonpas bonpas. Rapidement c' est la nuit. Heureusement il y a un clair de lune et surtout le chemin est de sable blanc et bien visible dans l'obscurité. Je marche , je marche , je marche . Trois bons quarts d' heures. J' arrive enfin aux premières maisons . C' est un lotissement à Lège Cap Ferret. Je le traverse et j' arrive a à un second . En fait je cherche une maison en chantier dans laquelle je pense pouvoir précairement passer la nuit .
Mais, je ne trouve rien . Alors je continue . Enfin j' aperçois les lumières d' un bar restaurant . Je suis en fait dans une zone d' activité. Après quelques hésitations je me dirige vers cet établissement. Je trouve une serveuse puis un responsable . J' explique ma situation et là encore, j' ai de la chance Ce restaurateur téléphone à un de ses copains qui tient des chambres d' hôtes. Une demi-heure plus tard , il vient me chercher. Je raconte un peu mes aventures à mon hôte qui me reçoit si bien, avec sa femme.
Et le soir dans ma chambre je veux téléphoner avec mon smartphone. Normalement je le range toujours dans le bidon étanche qui va dans mon sac à dos . Mais là , il est directement dans le sac . Et celui-ci a baigné dans le canoë . Avec toutes mes descentes et remontées j' ai embarqué de l' eau . Et donc de l' eau il y en a à l' intérieur du sac. C' est plus que de l' humidité.Et mon téléphone , il a pris l'eau . Il n' a pas aimé. Demain matin j' essaierai de faire une opération sauvetage avec un sèche cheveux.
Résumé de ce qui va suivre:
Je retourne a vélo à mon embarcation. Et je pars.La première navigation est facile jusqu' au barrage suivant. Ensuite elle devient plus compliquée avec le manque d 'eau, les multiples barrages artificiels ou naturels, et l' heure qui tourne . Finalement je laisserai encore le canoë en pleine nature et finira à rejoindre la civilisation par une marche en forêt. En plus je perds mes roues de vélo et mon smartphone prend l' eau.
Je me réveille de bon matin .
Mes affaires n' ont pas beaucoup séché. Dehors le temps est incertain.
Après le petit déjeuner je repars en vélo vers le super marché . Une fois arrivé , je le parcours de long en large . Il n' y a aucun vêtement de pluie . Ni poncho, ni k way. Seulement des parapluies ! Je me rabas sur mon plan B : Des poches poubelles de 100 L et une bâche de 4X3M. Je prends une de ces poches , y fait trois trous , un pour la tête , les deux autres pour les bras.
Et me voila reparti vers le bateau que j' espère retrouver intact. J' effectue rapidement le chemin en sens inverse . Il y a quelques gouttes d' eau , sans plus . J' arrive sur le chemin de sable et découvre des traces de pneus de voiture qui n' étaient pas là hier . Cela ne ressemble pas à du 4X4 . Ce ne sont donc pas des chasseurs que l' on ne rencontre ici qu' avec ce type de véhicule . Alors peut-être des pêcheurs ? Ca m' embête bien pour mon canoë.
Je continue à pédaler et et arrive enfin au barrage . Et là , je réalise : Avec les orages de hier soir et de cette nuit le niveau des lacs et étangs a monté . Il fallait donc modifier le réglages des venelles du barrage . Je constate en effet que le débit d' eau est bien supérieur à celui d'hier. Et les traces de voiture sont celles de l' agent chargé de ces manipulations.
Je retouve effectivement mon matériel intact . J' entreprends donc le portage qui me prend une bonne heure . J' aperçois , pas très loin, l' étang de Langouarde et décide d'aller y faire un tour. C' est le seul à ne pa être directement géré par les chaseurs mais par la commune du Porge . Il a été entièrement réhabilité et a plutôt une vocation touristique tourné entièrement ver la protetion de l' environnement. Un périmètre assez large autour du plan d' eau a été clôturé . C' est une réserve pour la faune et la flore sauvage. L' accès est interdit aux chiens . A l'intérieur de cette zone , sur un chemin de sable, je relève des empruntes d' animaux que je n'identifie pas vraiment. Alors je les photographie.
De retour au canoë , je reprends mon périple . Le paysage change . Ce ne sont plus de longues lignes droites . Le parcours est très sinueux . Il emprunte en fait le lit de l'ancienne rivière qui rejoignait le Bassin d' Arcachon. Le courant est très faible car nous sommes encore entre deux barrages de régulation des niveaux . Sur les rives il y a certains aménagements comme cette plateforme équipée d' une table et de fauteuils de jardin. Certainement une réalisation de pêcheurs .
Je parviens enfin au barrage (de régulation des niveaux) de Pas de Bouc, le dernier de mon voyage. Il est différent des autre qui sont tous équipés de venelles (volets) manoeuvrés par un système de crémaillères et de manivelles . Ici , c'est un unique "vantail" activé électriquement par deux gros vérins.
En aval je devrais retrouver la rivière naturelle qui se jette dans la mer et est donc soumise aux marées . Aujourd'hui celle-ci sera haute vers 17 H et commencera à descendre vers 17H30. Il est 15H45. J' effectue donc mon portage sans traîner .
Pas de Bouc est un départ d' une activité de canoë kayak et je m' étonne de ne pas voir un seul équipage se préparer. Je comprendrai pourquoi par le suite .
Je trouve quand même que le niveau de la rivière n' est pas bien haut à cette heure de marée haute. C' est vrai que le coefficient ( de marée) n' est "que" de 72.
Bon, il faut y a ller .Je commence à pagayer . Il n' y a vraiment pas beaucoup de hauteur d'eau.Très vite le canoë frotte le sable au fond de l' eau, mais j'avance. Pas pour très longtemps . Des arbres en travers forment à nouveau des barrages .
Cependant c'est vrai qu' à une des extrémités de l' arbre , le tronc a été coupé pour permettre un passage de 60 à 80 cm de large . Pour certains , pas de problème . Pour d'autres, des branches diverses ou autres débris flottant sont venues se coincer en travers du passage. Il me faut donc me mettre à l' eau et essayer de dégager tous ces bouts de bois .
Parfois ça marche , d' autrs fois , non. Et à nouveau il faut vider le bateau faire passer le matériel de l' autre côté de l' obstacle puis c' est eu tour de l' embarcation. C' est fatiguant et usant.
Que dire encore des branches d' arbre , dans l'eau qu 'on ne voit pas ? Plusieurs fois le canoë a touché mais il n' a jamais crevé. Incroyable résistance du nitrilon de Gumotex.
Lorsque le cours se resserre la hauteur d 'eau augmente et je n' ai pas de problème pour avances (sauf les arbres en travers ).
Je constate aussi que les berges sont très hautes : 5 à 6 M , souvent.
Et c' est là que je comprend que la marée n' est pas remonté jusque là. Le coeffgicient était trop faible . L' altitude de Pas de Bouc par rapport à la marée basse dépasse surement les 10M et la hauteur d' eau d' un coeeficient de 72 n' est que de l' ordre de 4 M
Donc je trouverai surement plus d' eau, plus loin.
Je progresse tant bien que mal
Par endroit la rivière , en décrivant un méandre a creusé le sable de manière spectaculaire . Plusieurs fois je suis obligé de me mettre à l' eau pour tirer le canoë chargé quand il n' y a pas assez de fond . J' ai alors de l' eau jusqu' au mollet et quand j'en ai à peu près au genou je remonte dans le bateau.
Mais à trois reprises je me fais peur.
En effet , en ayant de l' eau jusqu' au mollet et en faisant un pas de plus , je m'enfonce... jusqu'à la taille , et une fois... jusqu'à la poitrine . Ce n' est pas de la vase . ce n' est pas littéralement un trou d' eau . Quand je fais mon pas en avant , je trouve bien du sable sous mon pied , mais du sable mouvant. C' est en fait un mélange très fuide de sable et d' eau qui remplit un trou. Heureusement j' ai toujours à ,la main l' amarre du canoë et je peux ainsi assez aisément me sortir de ces mauvais pas.
Il y a aussi d' anciennes structures construites dans les année 50 ( ? ) comme par exemple un barrage en béton ou encore un autre composé de tôles rouillées rivetées entre elles et dont les arêtes dépassent de 30 à 40 cm la surface de l'eau. A nouveau c'est un portage délicat.
Ce qui , en plus, me préoccupe c' est l' heure qui tourne. Il est plus de 19 H . La nuit tombe vers 20H30. Je me rends compte que je n'arriverai pas ce soir sur le Bassin d'Arcachon.
Je continue donc pour avancer le plus possible .
Maintenant il commence à faire sombre
Un nouvel arbre en travers. Mon canoë se cale en long contre lui.
Et c' est là que je m' aperçois que mes roues de vélo ont disparu.
Les ai-je oubliées à un barrage lors d' un portage ? je ne crois pas. Sont-elles tombées à l' eau , lorsque je suis passé sous un arbre ou des branches ? De toute manière ce n' est pas le moment de partir à leur recherche . Il fait bientôt nuit .
Je ne vais pas planter mon bivouac . Mon duvet est trempé . En plus la hauteur des berges est à plus de 4 M de haut. Je décide donc d' à nouveau laisser la mon fidèle canoë.
Je l' amarre en laissant une longueur de corde de 2M de long pour la marée. Puis , j' entreprends l' escalade de la rive abrupte . En m' accrochant à la végétation (la bruyère et les fougères , c' est solide) je parviens à me hisser avec difficulté en haut. Ouf !
Je ne dois pas être très loin de la route de Lège. Sur le chemin qui borde cette rivière , je marche d' unbonpas bonpas. Rapidement c' est la nuit. Heureusement il y a un clair de lune et surtout le chemin est de sable blanc et bien visible dans l'obscurité. Je marche , je marche , je marche . Trois bons quarts d' heures. J' arrive enfin aux premières maisons . C' est un lotissement à Lège Cap Ferret. Je le traverse et j' arrive a à un second . En fait je cherche une maison en chantier dans laquelle je pense pouvoir précairement passer la nuit .
Mais, je ne trouve rien . Alors je continue . Enfin j' aperçois les lumières d' un bar restaurant . Je suis en fait dans une zone d' activité. Après quelques hésitations je me dirige vers cet établissement. Je trouve une serveuse puis un responsable . J' explique ma situation et là encore, j' ai de la chance Ce restaurateur téléphone à un de ses copains qui tient des chambres d' hôtes. Une demi-heure plus tard , il vient me chercher. Je raconte un peu mes aventures à mon hôte qui me reçoit si bien, avec sa femme.
Et le soir dans ma chambre je veux téléphoner avec mon smartphone. Normalement je le range toujours dans le bidon étanche qui va dans mon sac à dos . Mais là , il est directement dans le sac . Et celui-ci a baigné dans le canoë . Avec toutes mes descentes et remontées j' ai embarqué de l' eau . Et donc de l' eau il y en a à l' intérieur du sac. C' est plus que de l' humidité.Et mon téléphone , il a pris l'eau . Il n' a pas aimé. Demain matin j' essaierai de faire une opération sauvetage avec un sèche cheveux.