De l’Etat du Oaxaca au Guatemala en passant par le Chiapas
118 lecteur(s)
-
Le topo (mise à jour : 22 juin 2024)
Le compte-rendu (mise à jour : 22 juin 2024)
ÉTAT DU OAXACA
Au milieu de la Sierra Madre del Sur , nous découvrons Oaxaca de Juxiez , capitale d’état entourée de montagnes demi arides.
Nos déambulations dans la ville nous laisse voir les rues colorées et peintes de magnifiques fresques murales.
Direction le Sud! Nous reprenons la route sur de petits chemins au milieu de belles allées de cactus dominées par les sommets pelés. La chaleur se fait sentir , la fraîcheur du Michoacan nous manque déjà !
Comme une évidence les accueils quotidiens et la générosité des mexicains ne faiblissent pas ! Dans une cuisine, sous une terrasse , une salle des fêtes , des hamacs ou un kiosque devant la mairie , nous dormons là où l’hospitalité nous mène.
Nous sommes surpris par les espaces qui s’ouvrent devant nous ; la Sierra est vaste et imposante. La route se faufile comme elle le peut . Les pentes de chaque côté sont cultivées : les cultures de maguey prolifèrent au détriment de l’écosystème d’origine. Le maguey est une variété d’agave qui sert à fabriquer le mezcal. Ce spiritueux traditionnel est devenu une source de revenu importante dans la région .
Un soir nous sommes accueillis par Flore et sa petite fille de 6 ans. Nous nous laissons entraîner le lendemain par sa ribambelle de sœurs à un petit déjeuner dominical ! Au programme : fabrication des tortillas maison , des quesadillas aux fromage de oaxaca , dégustation de chocolat chaud (gros galet de cacao sucré que l’on fait fondre dans de l’eau ou du lait) et de mezcal! Un bonheur de partager ce traditionnel petit déjeuner du dimanche matin (très fréquenté chez toutes les familles mexicaines) en toute décontraction.
La Sierra reste derrière nous tandis que nous redescendons vers l’isthme entre océan pacifique et golfe du Mexique . Nous retrouvons les pistes poussiéreuses et caillouteuses.
La transition est douce , la végétation est de retour, les manguiers omniprésents.
Obed nous cueille à notre arrivée au village : à moto à nos côtés la conversation s’engage et nous finissons par dormir dans les hamacs de sa belle mère ! Nous restons le lendemain pour l’anniversaire de sa petite fille de deux ans. La célébration des anniversaires au Mexique c’est pas de la blague! La moitié du village est présent et le papa d’Obed étant pasteur nous avons droit à une messe en extérieur avec chants on ne peut plus dynamiques ! Puis un repas est servis à toute l’assemblée avant que les enfants ne s’acharnent sur les piñatas ! Axel donne le coup fatal qui fait tomber les bonbons et sucreries !
Nous décidons d’accélérer d’un petit coup de stop pick up afin de remonter dans les montagnes du Chiapas et y trouver un peu de fraîcheur .
Depuis Oaxaca nous croisons tous les jours des migrants en route vers le rêve américain.
L’isthme mexicain étant le passage obligé nous réalisons l’ampleur du flux migratoire . C’est véritablement une marée humaine qui marche sans discontinuer vers le Nord. Personne seule, groupe, famille , bébés et jeunes enfants , ils entreprennent tous la longue marche de plusieurs mois pour atteindre la frontière américaine . Le Venezueliens et Haïtiens sont les plus représentés mais nous croisons aussi toutes les nationalités d’Amérique centrale , des africains et même des Afghans. Ils transportent tous leur lot de déracinement et d’espoirs.
En contre sens des migrants chacune de nos pauses au cours de la journée et l’occasion d’échanger et de découvrir une nouvelle histoire derrière cet exode. Les migrants nous encouragent , lèvent le pouce à notre passage mais c’est leur voyage qui nous paraît démentiel. Nous ne nous sentons pas à notre place , nos raisons d’itinérance sont tellement éloignées , nous voyageant pour le plaisir et le dépaysement eux pour leur survie et dans l’espoir d une vie meilleure .
CHIAPAS
A sans Cristóbal de las Casas nous sommes Accueillis par Bernardo et Cat dans leur écrin de verdure véritable petit paradis du Chiapas .
Nous découvrons San Cristóbal sous la pluie. Plus traditionnelle l’ambiance est très differente. Les populations indigènes représentent une part importante de la population.
Le temps est humide et changeant nous roulons entre les averses . Le retour des forêts de pins est un plaisir et rend nos pics Nics du midi aisés. Nous grimpons en altitude en traversant des villages aux maisons de bois, champs de maïs en lisière de forêt de pins. Les habits traditionnels de femmes changent presque à chaque village ainsi que les langues parlées !
En pleine matinée au détour d’une glace sur la place principale de Comitán , Marc Antonio et Melly et leur fille nous abordent . Et comme nous avons comme principe de ne jamais refuser une invitation , une heure plus tard nous voilà embarqué avec eux!
Notre chargement dans leur garage , ils nous amènent visiter le superbe site maya de Tenam Puente ! Le soir c’est l’occasion de déguster les délicieux tamales, haricots rouges , tortillas et cafecito préparés par Melly.
Nous ne repartons que le lendemain avec de beaux souvenirs . Nous sommes toujours impressionnés par la facilité avec laquelle les mexicains nous accueillent d’une minute à l’autre en toute simplicité et décontraction et le plus naturellement du monde. Cela nous semble loin de nos vies au planning bien organisé en France !
La route devient une succession de vallons permanents sur laquelle la circulation est un peu pénible. La frontière Guatémaltèque n’est plus qu à 30km! Mais avant nous souhaitons faire un petit crochet vers les lacs Montebellos. Le village avant les lacs Alejandra nous embarque chez elle alors que nous demandions l’hospitalité à l’église.
Trois générations vivent sous le même toit : les grands parents de chaque côté, alejandra son mari et les trois filles , un cousin et les sœurs les cousines les voisines qui passent ici comme dans un moulin! La famille gère la tortillera sur le devant de la cours. Nous posons les matelas dans le salon et buvons cafecito sur cafecito !
Le climat devient plus humides, les forêts plus denses et vertes une ambiance tropicale s’installe avec son lot de pluies quotidiennes .
Après deux jours de repos aux lacs nous prenons la direction du Guatemala .
Le passage se fait facilement à Gracias a Dios
La pente raide entre les deux postes de contrôle serait il un avant goût de la suite ?!
Au milieu de la Sierra Madre del Sur , nous découvrons Oaxaca de Juxiez , capitale d’état entourée de montagnes demi arides.
Nos déambulations dans la ville nous laisse voir les rues colorées et peintes de magnifiques fresques murales.
Direction le Sud! Nous reprenons la route sur de petits chemins au milieu de belles allées de cactus dominées par les sommets pelés. La chaleur se fait sentir , la fraîcheur du Michoacan nous manque déjà !
Comme une évidence les accueils quotidiens et la générosité des mexicains ne faiblissent pas ! Dans une cuisine, sous une terrasse , une salle des fêtes , des hamacs ou un kiosque devant la mairie , nous dormons là où l’hospitalité nous mène.
Nous sommes surpris par les espaces qui s’ouvrent devant nous ; la Sierra est vaste et imposante. La route se faufile comme elle le peut . Les pentes de chaque côté sont cultivées : les cultures de maguey prolifèrent au détriment de l’écosystème d’origine. Le maguey est une variété d’agave qui sert à fabriquer le mezcal. Ce spiritueux traditionnel est devenu une source de revenu importante dans la région .
Un soir nous sommes accueillis par Flore et sa petite fille de 6 ans. Nous nous laissons entraîner le lendemain par sa ribambelle de sœurs à un petit déjeuner dominical ! Au programme : fabrication des tortillas maison , des quesadillas aux fromage de oaxaca , dégustation de chocolat chaud (gros galet de cacao sucré que l’on fait fondre dans de l’eau ou du lait) et de mezcal! Un bonheur de partager ce traditionnel petit déjeuner du dimanche matin (très fréquenté chez toutes les familles mexicaines) en toute décontraction.
La Sierra reste derrière nous tandis que nous redescendons vers l’isthme entre océan pacifique et golfe du Mexique . Nous retrouvons les pistes poussiéreuses et caillouteuses.
La transition est douce , la végétation est de retour, les manguiers omniprésents.
Obed nous cueille à notre arrivée au village : à moto à nos côtés la conversation s’engage et nous finissons par dormir dans les hamacs de sa belle mère ! Nous restons le lendemain pour l’anniversaire de sa petite fille de deux ans. La célébration des anniversaires au Mexique c’est pas de la blague! La moitié du village est présent et le papa d’Obed étant pasteur nous avons droit à une messe en extérieur avec chants on ne peut plus dynamiques ! Puis un repas est servis à toute l’assemblée avant que les enfants ne s’acharnent sur les piñatas ! Axel donne le coup fatal qui fait tomber les bonbons et sucreries !
Nous décidons d’accélérer d’un petit coup de stop pick up afin de remonter dans les montagnes du Chiapas et y trouver un peu de fraîcheur .
Depuis Oaxaca nous croisons tous les jours des migrants en route vers le rêve américain.
L’isthme mexicain étant le passage obligé nous réalisons l’ampleur du flux migratoire . C’est véritablement une marée humaine qui marche sans discontinuer vers le Nord. Personne seule, groupe, famille , bébés et jeunes enfants , ils entreprennent tous la longue marche de plusieurs mois pour atteindre la frontière américaine . Le Venezueliens et Haïtiens sont les plus représentés mais nous croisons aussi toutes les nationalités d’Amérique centrale , des africains et même des Afghans. Ils transportent tous leur lot de déracinement et d’espoirs.
En contre sens des migrants chacune de nos pauses au cours de la journée et l’occasion d’échanger et de découvrir une nouvelle histoire derrière cet exode. Les migrants nous encouragent , lèvent le pouce à notre passage mais c’est leur voyage qui nous paraît démentiel. Nous ne nous sentons pas à notre place , nos raisons d’itinérance sont tellement éloignées , nous voyageant pour le plaisir et le dépaysement eux pour leur survie et dans l’espoir d une vie meilleure .
CHIAPAS
A sans Cristóbal de las Casas nous sommes Accueillis par Bernardo et Cat dans leur écrin de verdure véritable petit paradis du Chiapas .
Nous découvrons San Cristóbal sous la pluie. Plus traditionnelle l’ambiance est très differente. Les populations indigènes représentent une part importante de la population.
Le temps est humide et changeant nous roulons entre les averses . Le retour des forêts de pins est un plaisir et rend nos pics Nics du midi aisés. Nous grimpons en altitude en traversant des villages aux maisons de bois, champs de maïs en lisière de forêt de pins. Les habits traditionnels de femmes changent presque à chaque village ainsi que les langues parlées !
En pleine matinée au détour d’une glace sur la place principale de Comitán , Marc Antonio et Melly et leur fille nous abordent . Et comme nous avons comme principe de ne jamais refuser une invitation , une heure plus tard nous voilà embarqué avec eux!
Notre chargement dans leur garage , ils nous amènent visiter le superbe site maya de Tenam Puente ! Le soir c’est l’occasion de déguster les délicieux tamales, haricots rouges , tortillas et cafecito préparés par Melly.
Nous ne repartons que le lendemain avec de beaux souvenirs . Nous sommes toujours impressionnés par la facilité avec laquelle les mexicains nous accueillent d’une minute à l’autre en toute simplicité et décontraction et le plus naturellement du monde. Cela nous semble loin de nos vies au planning bien organisé en France !
La route devient une succession de vallons permanents sur laquelle la circulation est un peu pénible. La frontière Guatémaltèque n’est plus qu à 30km! Mais avant nous souhaitons faire un petit crochet vers les lacs Montebellos. Le village avant les lacs Alejandra nous embarque chez elle alors que nous demandions l’hospitalité à l’église.
Trois générations vivent sous le même toit : les grands parents de chaque côté, alejandra son mari et les trois filles , un cousin et les sœurs les cousines les voisines qui passent ici comme dans un moulin! La famille gère la tortillera sur le devant de la cours. Nous posons les matelas dans le salon et buvons cafecito sur cafecito !
Le climat devient plus humides, les forêts plus denses et vertes une ambiance tropicale s’installe avec son lot de pluies quotidiennes .
Après deux jours de repos aux lacs nous prenons la direction du Guatemala .
Le passage se fait facilement à Gracias a Dios
La pente raide entre les deux postes de contrôle serait il un avant goût de la suite ?!