L'Europe en VTT par les sentiers: cap à l'Est
C'est les très grandes vacances !
Vivre l'aventure simplement, en immersion dans la nature tout en s'amusant, voilà les mots clés de ce projet. Il se précise aujourd'hui: je vais parcourir les sentiers européens de grande randonnée en VTT avec une remorque et tout suspendu.
Vivre l'aventure simplement, en immersion dans la nature tout en s'amusant, voilà les mots clés de ce projet. Il se précise aujourd'hui: je vais parcourir les sentiers européens de grande randonnée en VTT avec une remorque et tout suspendu.
Quand : 02/09/2018
Durée : 70 jours
Durée : 70 jours
Distance globale :
3170km
Dénivelées :
+43012m /
-43731m
Alti min/max : 2m/2356m
Carnet publié par Gaiako73
le 09 déc. 2017
modifié le 06 juin 2019
modifié le 06 juin 2019
Mobilité douce
Précisions :
Départ de la maison!
Il y aura quelques traversées maritimes en ferry et surement des petites liaisons en train.
3067 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Bari express ! (mise à jour : 16 nov. 2018)
Distance section :
307km
Dénivelées section :
+375m /
-355m
Section Alti min/max : 123m/217m
Le compte-rendu : Bari express ! (mise à jour : 16 nov. 2018)
Me voilà en Hongrie qui m'est complètement inconnue. La lecture de la carte me suggère de faire une découverte un peu plus rapide du pays en prenant le train. Je rejoins donc Sopron en empruntant en bonne partie des pistes agricoles. C'est plat et rectiligne !
Aucun problème pour prendre les trains avec mon engin. D'ailleurs, je n'ai même pas eu à détacher la remorque.
Le voyage sur rails jusqu'à Pecs me confirme la "platitude" agricole du paysage.
Arrivé de nuit en ville, je dois trouver un lieu de bivouac. Ce que je réussis à faire rapidement avec les repérages préalable sur la carto. L'endroit est très discret et calme à la lisière d'un petit bois. Tout se passe bien jusqu'au milieu de la nuit où des gros craquements de branches écrasés par quelque-chose qui bouge me réveillent. Ça se rapproche. Peut-être un chevreuil ? Je ne bouge pas. Et puis, soudain j'entends un grognement puissant et long à quelques mètres ! Le flip. Je prends le plus silencieusement mon couteau toujours à porté de main. Et puis des branches craques à nouveau en s'éloignant de moi. Ouf!! Je me suis souvenu de reportages que j'avais vu sur la prolifération des chiens errants qui sont sauvages et donc potentiellement prêt à tout pour se nourrir !
Le voyage sur rails jusqu'à Pecs me confirme la "platitude" agricole du paysage.
Arrivé de nuit en ville, je dois trouver un lieu de bivouac. Ce que je réussis à faire rapidement avec les repérages préalable sur la carto. L'endroit est très discret et calme à la lisière d'un petit bois. Tout se passe bien jusqu'au milieu de la nuit où des gros craquements de branches écrasés par quelque-chose qui bouge me réveillent. Ça se rapproche. Peut-être un chevreuil ? Je ne bouge pas. Et puis, soudain j'entends un grognement puissant et long à quelques mètres ! Le flip. Je prends le plus silencieusement mon couteau toujours à porté de main. Et puis des branches craques à nouveau en s'éloignant de moi. Ouf!! Je me suis souvenu de reportages que j'avais vu sur la prolifération des chiens errants qui sont sauvages et donc potentiellement prêt à tout pour se nourrir !
La fin de la partie hongroise et légèrement vallonnée et j'emprunte quelques pistes. A la frontière hongro-croate, on ne se sent plus vraiment en Europe : contrôle d'identité et surtout, ce "mur" (grillage épais avec du concertina qui a été installé le long de la frontière pour empêcher les migrants de passer. C'est désolant.
Je retrouve l'Eurovélo 6 à Valpovo qui n'est autre qu'une route principale très fréquentée. On comprend vite que le vélo n'est pas dans la culture croate. L'objectif de automobiliste étant de ne pas perdre de vitesse, il faut être très vigilant. D'autant plus que les limitations de vitesse ne sont pas du tout respectée. Bref, je trace la route pour passer au plus vite cette partie désagréable et dangereuse. Sur les rives du Danube, aucun sentier. Plutôt étonnant.
La campagne croate porte encore les stigmates des guerres de Yougoslavie: ruines, restes de postes de contrôle, impacts de balles sur les murs. Ca fait 17 ans que les conflits ont cessés, ça reste relativement récent. Je ferai ce même constat en Serbie.
J'arrive en Serbie en fin de journée et trouve un lieu de bivouac sympa au bord du fleuve. Le premier kilomètre dans ce pays m'a fait pensé au Pérou ou à la Bolivie : des déchets partout, les mauvaises odeurs dûes à l'absence d'assainissement, les maisons très abîmés et constructions non terminées. La Serbie ne fait pas partie de l'UE et ne bénéficie donc peut-être pas d'aides suffisantes pour s'améliorer.
Malgré ses difficultés, la Serbie aménage des pistes cyclables Eurovélo 6 et le balisage est très bien fait. Je le constate pour rejoindre Novi Sad. C'est agréable.
Je me questionne tout de même sur qui finance ces travaux ? Profitent-ils au Serbes ? Ne vaut-il pas mieux mettre cette argent sur des sujets plus prioritaires comme la gestion des déchets ?!
Et pour revenir à la pseudo eurovelo croate, y a-t-il un cahier des charges intelligent pour avoir, à terme, des itinéraires intéressants et sécurisés ?
Reponses à rechercher.
Je me questionne tout de même sur qui finance ces travaux ? Profitent-ils au Serbes ? Ne vaut-il pas mieux mettre cette argent sur des sujets plus prioritaires comme la gestion des déchets ?!
Et pour revenir à la pseudo eurovelo croate, y a-t-il un cahier des charges intelligent pour avoir, à terme, des itinéraires intéressants et sécurisés ?
Reponses à rechercher.
Après Novi Sad, plus de piste cyclable et pas de sentiers identifiés sur ma carto. Un remake de la Croatie. On décroche son cerveau et on pédale droit devant !
Je rentre dans Belgrade par son immense et sympathique parc qui borde le Danube. Les aménagements pour les cyclistes et les piétons sont bien fait et en très bon état. Quant à la ville, c'est moins pire que ce que je pensais mais ça ne m'a pas donné en vie de faire une visite poussée.
Je rentre dans Belgrade par son immense et sympathique parc qui borde le Danube. Les aménagements pour les cyclistes et les piétons sont bien fait et en très bon état. Quant à la ville, c'est moins pire que ce que je pensais mais ça ne m'a pas donné en vie de faire une visite poussée.
Pas de bivouac dans Belgrade, je n'y pense même pas! Ça serait la même chose dans n'importe quelle grande ville dans le monde.
J'ai donc réservé une chambre d'hôtel d'autant que je dois laver le vélo et la remorque, puis partiellement les démonter et les emballer. Ça fait pas mal de logistique mais c'est obligatoire pour prendre le train Belgrade-Bar.
J'ai donc réservé une chambre d'hôtel d'autant que je dois laver le vélo et la remorque, puis partiellement les démonter et les emballer. Ça fait pas mal de logistique mais c'est obligatoire pour prendre le train Belgrade-Bar.
Pour bien emballer le vtt et les éléments de la remorque, j'utilise des colliers rislans (que j'ai depuis le départ car ça peut servir pour les réparations express), la couverture isolante prévue pour mettre sous la tente, des sacs poubelles de plus de 200L et du ruban adhésif. Le resultat est nickel. Transportable à la main mais lourd quand même.
Je partage mon compartiment avec trois dames serbes très sympathiques malgré que n'ayant aucune langue commune. Mais, ça ne les empêche pas de me parler quand même en serbe et du coup, c'est drôle ! On partage aussi des petites choses à manger.
Le train est vieux mais l'isolation phonique pas catastrophique.
Le train est vieux mais l'isolation phonique pas catastrophique.
Nous arrivons à Bar pile à l'heure prévue, bravo ! La station balnéaire monténégrine fait contraste avec les régions traversées les jours précédents. Sauf pour la gestion des déchets... camouflée mais pas suffisamment ! Entre mer et montagne, le paysage est chouette. J'y reste 24h car le seul ferry hebdomadaire pour l'Italie (car hors saison touristique) est le lendemain soir. Repos, resto et glace!