La Provence en Albracka
C'était mon premier voyage en "Albracka", et ça a été la révélation! Un sentiment de liberté inouïe, la fusion des deux sports que j'apprécie le plus. Ce carnet est là pour en montrer les possibilités...
Ah oui, j'oubliais!
Albracka = Alpacka + Brompton
Alpacka = marque du packraft, soit un "kayak" ultra-léger
Brompton = marque du vélo pliant
Ah oui, j'oubliais!
Albracka = Alpacka + Brompton
Alpacka = marque du packraft, soit un "kayak" ultra-léger
Brompton = marque du vélo pliant
kayak gonflable
vélo de randonnée
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Quand : 17/07/2013
Durée : 16 jours
Durée : 16 jours
Distance globale :
460km
Dénivelées :
+3745m /
-3703m
Alti min/max : 0m/1001m
Carnet publié par jeanpatriceveilhan
le 27 oct. 2015
modifié le 21 juil. 2023
modifié le 21 juil. 2023
Mobilité douce
Précisions :
Sur un tronçon, et pour trouver une $§#@% de clé de 15, j'ai fait du stop avec le vélo (plié) et le packraft (dégonflé) ! Comme quoi c'est possible.
3196 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Canyon du Verdon (multisport) (mise à jour : 21 juil. 2023)
Distance section :
145km
Dénivelées section :
+1657m /
-1252m
Section Alti min/max : 4m/1001m
Le compte-rendu : Canyon du Verdon (multisport) (mise à jour : 21 juil. 2023)
J'étais déjà venu dans le coin il y a 20 bonnes années. Pour cette re-découverte, je m'offre le luxe d'y aller à vélo, à pied et en packraft!
Bon, ça commence par une bonne petite montée à vélo. Ou plutôt une bonne petite série de montées à vélo. Au final j'arrive à +1200m, en plein soleil, légèrement (!) transpirant... mais pas fâché de constater qu'un bête vélo pliant permet d'affronter des routes de montagne chargé comme un baudet. Eh oui, ça marche presque comme un vrai !
Et me penchant au-dessus du parapet, je vois le Verdon couler au fond. Comment résister à son appel ?
Alors je rejoins le poste de pompiers (installé durant l'été) et leur demande s'ils peuvent me garder un peu de matos jusqu'à demain. Ils acceptent gracieusement. Je fais mon packetage au plus léger: je laisse le Brompton bien sûr, presque toute la bouffe, la tente... Et je descends dans le canyon avec 7kg sur le dos, dont le packraft bien sûr !
Alors je rejoins le poste de pompiers (installé durant l'été) et leur demande s'ils peuvent me garder un peu de matos jusqu'à demain. Ils acceptent gracieusement. Je fais mon packetage au plus léger: je laisse le Brompton bien sûr, presque toute la bouffe, la tente... Et je descends dans le canyon avec 7kg sur le dos, dont le packraft bien sûr !
Et me voilà parti sur le sentier Martel qui remonte le canyon. Je le découvre. C'est caillouteux, c'est chaud, c'est frais, le Verdon est là, à me narguer, presque toujours inaccessible. Quel bonheur !
Je remonte à pied jusqu'au Couloir Samson. Je gonfle le packraft, descends une toute petite partie (mais ô combien majestueuse), dégonfle car trop dangereux tout seul et sans sécurité, marche à nouveau, réembarque plus bas, m'arrête sur une grève pour la nuit.
Je mange comme si je n'avais rien mangé depuis trois jours, m'endors comme si je n'avais pas dormi depuis une semaine. Les plaisirs simples de la rando.
Je mange comme si je n'avais rien mangé depuis trois jours, m'endors comme si je n'avais pas dormi depuis une semaine. Les plaisirs simples de la rando.
En pleine nuit, du bruit. Mon cerveau de chasseur-cueilleur me réveille en une fraction de seconde. Je discerne une grosse ombre partir en courant. J'allume ma frontale. Fais un inventaire. Merde! Le sac étanche, il n'est plus là. Merde! il y a la pagaie dedans. Deux secondes plus tard, me voilà nu comme un ver, ou plus exactement comme un cyclope, ayant pour tout vêtement la frontale sur le front. Et je m'élance en direction du bruit à travers la forêt. Je ne réfléchis pas: je traque. J'ai l'avantage de la lumière, il (?) a l'avantage de la connaissance du terrain. Après une course poursuite, je tombe sur le sac étanche déchiqueté. La nourriture n'est plus là, mais ouf, je retrouve la pagaie. Je suis aux anges. Tant pis pour la bouffe! Je peux bien lui abandonner ce butin. Alors: Sanglier ? Renard ? Je pencherais pour le sanglier... ne serait-ce que pour dédouaner le mignon renard rencontré quelques heures plus tôt ! et puis en souvenir du renard ami du "Petit Prince" aussi...
Longue descente vers le lac de Sainte-Croix. Mes freins chauffent la jante, la chambre à air explose. J'ai besoin d'une clé de 15 pour la changer: c'est là l'épisode du stop pour descendre au village! Si on m'avait dit qu'un jour je ferais du stop avec un sac à dos, un kayak et un vélo ! et que je serais pris, non par un camion, mais par une simple voiture !
En fait, la configuration est simple: le sac à dos dans le dos, le vélo plié dans sa housse dans la main droite, le T-bag dans la main gauche. Je ne dis pas qu'on ferait 15km comme ça, non! Mais ça fonctionne pour stopper / attraper un bus / prendre un train / déposer le tout dans un musée / aller dans une chambre d'hôtel...
En fait, la configuration est simple: le sac à dos dans le dos, le vélo plié dans sa housse dans la main droite, le T-bag dans la main gauche. Je ne dis pas qu'on ferait 15km comme ça, non! Mais ça fonctionne pour stopper / attraper un bus / prendre un train / déposer le tout dans un musée / aller dans une chambre d'hôtel...
Enfin je profite d'avoir le vélo pour descendre chaque partie du Verdon. En effet, pour ceux qui ne connaissent pas le coin, il y a des barrages et des lacs de retenue. Ce jour-là, j'alterne 5x entre vélo et packraft. Mais je deviens redoutable dans les manipulations: en 12mn, je passe désormais d'une configuration à l'autre !
J'ai oublié le nom de ces gorges (Gorges de Quinson?): elles se trouvent juste en aval du barrage du lac de Sainte-Croix. Magnifiques! Et puis, chose surprenante dans une rivière, on peut avoir du courant aussi bien dans un sens que dans l'autre! Cela est dû au turbinage automatique du barrage. S'il y a demande d'électricité, courant descendant, normal; sinon de grosses pompes turbinent pour remonter l'eau, et on a un courant qui remonte!
J'ai oublié le nom de ces gorges (Gorges de Quinson?): elles se trouvent juste en aval du barrage du lac de Sainte-Croix. Magnifiques! Et puis, chose surprenante dans une rivière, on peut avoir du courant aussi bien dans un sens que dans l'autre! Cela est dû au turbinage automatique du barrage. S'il y a demande d'électricité, courant descendant, normal; sinon de grosses pompes turbinent pour remonter l'eau, et on a un courant qui remonte!
Enfin, dernier bivouac à Esparron sur Verdon. Coin parfait. Mais chat échaudé craint l'eau froide: vous aurez peut-être remarqué que désormais, je mets toute la nourriture dans un sac étanche (bleu sur la photo), et j'attache celui-ci en hauteur ! Je ne vais quand même pas nourrir tous les sangliers/renards du Verdon, non mais!