snowkite pulka trip en autonomie dans le Hardangervidda sur 500 km
(réalisé)
Notre vidéo de ce mémorable périple :
http://dai.ly/x5kx00y
En conclusion, kitetrip magnifique, super team.
Nous avons exploités 10% du plateau à peine.
Les Norvégiens sont très sympas, ils parlent tous Anglais et sont impressionnant.
Les jeunes et moins jeunes portent des gros sacs a dos et partent en rando quelque soit le temps.
C'est le pays des petits ski de rando nordique et de la pulka.
Les gites sont chers mais tout confort.
Nous avons eu énormément de chance d'avoir ces conditions et réalisé des sessions dantesques,
490km de kite en 11 jours grace au flux de Nord-Ouest, exceptionnel.
Il y a de tout évidence un énorme kitetrip a préparer pour 2018 ou chacun choisira sa formule.
Merci au Captain pour la logistique et le prêt de matos et merci a la team KafDor pour se super kitetrip dans la bonne ambiance.
http://dai.ly/x5kx00y
En conclusion, kitetrip magnifique, super team.
Nous avons exploités 10% du plateau à peine.
Les Norvégiens sont très sympas, ils parlent tous Anglais et sont impressionnant.
Les jeunes et moins jeunes portent des gros sacs a dos et partent en rando quelque soit le temps.
C'est le pays des petits ski de rando nordique et de la pulka.
Les gites sont chers mais tout confort.
Nous avons eu énormément de chance d'avoir ces conditions et réalisé des sessions dantesques,
490km de kite en 11 jours grace au flux de Nord-Ouest, exceptionnel.
Il y a de tout évidence un énorme kitetrip a préparer pour 2018 ou chacun choisira sa formule.
Merci au Captain pour la logistique et le prêt de matos et merci a la team KafDor pour se super kitetrip dans la bonne ambiance.
ski nordique
kite ski
/
Quand : 02/04/2017
Durée : 11 jours
Durée : 11 jours
Distance globale :
531km
Carnet publié par rabouin21
le 20 juin 2017
258 lecteur(s)
-
Le topo (mise à jour : 23 août 2020)
Description :
Voici le Compte rendu vidéo :
http://dai.ly/x5kx00y
http://dai.ly/x5kx00y
Le compte-rendu (mise à jour : 23 août 2020)
Jour J _ 2 avril 2017 :
C'est le jour du départ, l'enregistrement des bagages se fait sans problème malgré quelques kilos en trop sur la balance.
Le vol est rapide, en deux heures trente nous atterrissons a l'aéroport d'Oslo.
On part faire le plein de sans plomb 95 pour les réchauds dans une station assez proche, nous courrons malgré tout car le temps est compté pour prendre le dernier train NSB qui assure la correspondance pour une arrivée a 20h a Finse.
Au retour, Tom nous apprend qu'il y a du retard et qu'il faut utiliser la compagnie privée fly-to-get.
On prend les billets fissa puis commençons le premier transbordement d'affaires par ascenseur .
Arrivé en gare central d'Oslo , nous demandons au contrôleur l'attribution du quai pour notre prochain train, ce dernier nous dis le numéro 3 après un rapide coup d'oeil sur son smartphone.
Je suis assez content de mon système de roulettes sur la pulka, les autres ont pris des chariots.
Nous avions quarante minutes devant nous mais elles se sont écoulées rapidement jusqu'a ce qu'on commence a paniquer un peu car le train part dans moins de dix minutes et il faut monter a l'étage pour se rendre au quai numéro trois.
C'est le branle bas de combat, on tire, on pousse , on emboite tous se qui nous passe sous la main, chariots, pulkas, ski-bag jusqu'a ce que l'ascenseur soit blindé.
Au premier étage nous courrons jusqu'au quai dont l'écran indique un autre train.
Rapide coup d'oeil au panneau d'affichage, notre train part de l'étage du dessous, quasiment le quai d'en face de celui d'arrivée.
Ce coup ci le train part dans deux minutes et nous paniquons vraiment.
Retour en arrière , nous sommes bloqués par un escalator, pas d'autre choix que de tout descendre par des escaliers extérieurs et de charger en vrac des la premiere porte du train que nous trouvons.
Par chance, le train a du retard et le contrôleur nous demande de déménager l'ensemble au milieu du train, au niveau du wagon bar.
Quelques bières plus tard, nous arrivons a Finse vers 20h, une légère neige tombe et le temps n'est pas au beau fixe.
Eric est venu nous accueillir.
Nous décidons de dormir a FinseHytta car on ne peut pas poser la tente a coté des habitations (bien qu'on verra a plusieurs reprisent des tentes juste a coté).
Jour 1 _ 3 avril 2017 : 54km
Nous avons bien dormi dans le dortoir, il fait grand beau, pas de vent, nous prenons le petit déjeuner au soleil.
Petite anecdote la veille , nous avons reçu chacun une carte avec un numéro et nous sommes donc installés dans les chambres correspondantes.
Chambre confort deux personnes en lits superposés, on s'est dit, ils est top leur dortoir, c'est des chambres de deux places.
Par contre étant chacun dans une chambre différente nous sommes allés demander a être dans deux chambres de deux pour être regroupés.
Nous avons compris a ce moment la que ce n'était pas des numéros de chambres mais des numéros de lits dans le vrai dortoir !
C'est l'occasion de monter au glacier (hardanggerjukolen) et nous partons avec les pulkas pour les larguer vers un abris de secours avant d'entamer la partie bien raide.
Eric nous film avec le drone et nous accompagne.
Nous prenons les speed au cas ou, wiwi a pris ses deux ailes lui.
Arrivé en haut , il n'y a pas moins de 15/20 noeuds a tel point qu'on se demande avec Tom si nous allons lever les speed.
Commence alors une session épique sur cette immense glacier tout plat, on peut y faire des bords jusqu'a perte de vue.
Apres avoir replié, nous laissons Eric sur le spot et descendons par un couloir sympa en ski jusqu'a nos pulkas.
Nous prenons la direction de Kriekkja et montons le camp environ après un kilomètre de marche.
Le crépuscule dur longtemps et la nuit apparait seulement vers vingt deux heures.
Jour 2 _ 4 avril 2017 : 35km
Nuit difficile car les tentes ont beaucoup flapées a partir de cinq heures du matin a cause d'un grand vent annonçant la tempête qui se rapproche.
Les arceaux plient et les tentes s'affaissent sur nous a cause des énormes bourrasques.
Je décide de me lever pour renforcer les attaches mais rien y fait malgré mes efforts.
Je vois la tente du wiwi avec les deux fermetures de l'abside que le vent a complètement ouvertes.
Un petit bonjour aux locataires, Damien a mal dormi et commence a être malade, moche.
Je lance une tournée d'eau chaude pour le café a l'abris d'un gros rocher et mon co-locataire , Tom, se lève a son tour.
Il me demande ou est ça pulka, je lui demande ou il l'a laissé, apparemment a coté de la tente mais elle a disparue.
Nous partons tous les deux dans la grande descente en suivant les traces laissées par la pulka mais elle reste invisible, a moins qu'elle soit allée jusqu'aux rochers bien plus bas ce qui laisse planer un sinistre présage sur son état !
Nous la retrouvons effectivement au milieu des rochers dans un état impeccable, c'est un miracle et une leçon que nous retiendrons.
La remontée nous met en jambe d'autant plus que la tempête s'installe, nous replions le camp rapidement.
Si nous partons sur Kriekkja se sera vent de face, neige et tempête en pleine tete.
Nous décidons de se rapatrier a Finse avec le vent dans le dos et de se mettre a l'abris le temps que la tempête passe.
Wiwi part comme une balle et enchaine deux-trois virages en godille prononcée, la pulka suit le mouvement mais se lève de plus en plus sur les cotés a chaque virage jusqu'a ce qu'elle fasse deux vrilles sur elle meme et que Wiwi n'est plus que la barre en alu désolidarisée du chargement dans son dos.
Wiwi installe provisoirement une corde et réparera au gite.
Nous croisons un groupe de Norvegiens en route pour Kriekkja, vent fort et neige de face, impressionnant.
Ils renonceront au bout de huit kilomètres malgré tout.
Juste avant d'arriver a FinseHytta, dans une cuvette moins venté, nous montons les peak 4m avec Tom et finissons de tirer les pulkas en kite.
Nous les larguons au gite et partons explorer le lac dans un vent est assez fort, Damien nous rejoint et nous rentrons 30km plus tard.
Apres la pose du midi, je repars dans quarante noeuds avec la peak mais c'est trop fort, pas agréable, Tom me pose l'aile en drapeau.
Nous passons l'après midi et la nuit au gite en allant jeter des coup d'oeil a l'écran météo pour voir la plus grosse claque de vent enregistrée, ça nous passe le temps.
Nous cuisinons en extérieur et mangeons nos lyophilisés.
Pour se faire, nous creusons un trou et improvisons une cuisine de plein air avec wiwi.
Jour 3 _ 5 avril 2017 : 62km
Au réveil c'est encore la tempête, nous ne nous pressons pas et sachant que le vent a tourné et est passé N-O , les rafales et la neiges seront dans notre dos si nous partons en peaux direction kriekkja.
Au moment de partir, le vent perd en intensité, il reste 25 nds et le temps se dégage.
Nous sortons les peaks , Damien sa 6m et c'est parti pour un énorme downwind avec les pulkas dans un parcours magnifique.
Le sac a dos de wiwi lui décroche sa pulka, il en bave a la raccrocher.
Pendant se temps la, Damien qui est en corde (et qui gère super bien avec) se démousquetonne et commence quelques bords sans la pulka.
Il envoie un saut en direction de wiwi, kiteloop et boom, il atterrit a l'horizontale dans la neige et son aile fait une frontale.
Pas de blessures mais l'ailes a quatres inter-caissons déchirés, elle vole encore mais ne monte plus au zénith et a tendance a toujours tirer en permanence.
Nous repartons en méga downwind a travers les vallons, les paysages sont époustouflants, nous traversons plusieurs petits lacs et a un moment , une grimpette assez raide ou l'on s'attend a avoir de la pente derrière mais c'est tout plat.
Arrivé juste en haut de Kriekkja , nous passons un col et le vent prend des tours, nous évoluons dans 35/40 noeuds mais nous sommes arrivés.
Je vois alors Tom descendre du col avec sa barre en alu derriere mais je ne vois pas sa pulka, elle est restée au dessus car une vis s'est dévissée.
Nous la redescendons tant bien que mal avec l'aide d'un Norvegien qui vient de creuser cinq gros trous a neige avec son groupe.
Poser les peaks dans la tempête est difficile, je déchausse mes skis et tente de poser mais l'aile reprend le vent et m'envoie une bonne glissade.
Tom a réussi a poser et aide Wiwi de l'autre coté du bâtiment.
Je décide d'attacher l'aile au poteau et de larguer puis la stabiliser avec le sac a dos dessus.
Mince a une minute près, Wiwi venait me poser, pas grave, par miracle elle n'est pas enmellée.
Damien qui est bien malade,il a pris une chambre et s'est lancé dans la couture de son aile.
Dans l'après midi, le soleil est bien présent, nous partons en vadrouille en peak avec Tom et Wiwi, il y a encore presque 40nds au début et nous serrons les fesses puis heureusement une trentaine de noeuds qui nous permet de visiter les alentours, nous rentrons trente kilomètres plus tard alors que Damien nous a rejoint avec sa dix mètres.
Nuitée en trou a neige, il fait bon et y règne un silence de plomb, nous allons dormir comme des bébés.
Wiwi a refait les deux trous d'aérations avec son baton, et l'un d'eux se trouve au dessus de ma tete.
Nous commençons a nous endormir lorsque je reçois une boule de neige dans la tete et la capuche du duvet, ça fait bien marrer les copains mais moi, j'espère que ça ne va pas être toute la nuit comme ça, je ferme toutes les écoutilles.
Jour 4 _ 6 avril 2017 : 30km
Au réveil, Wiwi refait l'ouverture du tunnel, il a neigé pendant la nuit.
C'est encore la tempête, vent et chute de neige, nous nous rapatrions au gite.
Tom laisse échapper son matelas en mousse, il ne le reverra jamais.
Damien passe sa journée a coudre les inter-caissons et nous a jouer aux cartes entre autre.
Le vent semble se calmer un peu vers 15h, il y a 30 nds et nous partons en peak avec Tom et descendons en downwind le lac jusqu'a la route a Fagerheim.
Arrivés la bas, le vent prend des tours, la neige se met a tombée et le jour blanc s'installe.
Nous remontons le vent , dans 40 nds, en suivant les branches de bouleaux et en essayant de se garder a vue.
Heureusement Wiwi est resté dehors a nous attendre pendant quarante minutes et nous pose les ailes, merci kiki.
Les gars décident de dormir au dortoir moi je retourne au trou a neige après avoir manger vers eux.
Difficile a retrouver le trou dans le noir avec la frontale et la neige dans la figure.
Je tombe plusieurs fois et casse un de mes batons.
Je trouve enfin mon refuge et j'espère y passer une bonne nuit car ils annoncent une tempête avec des vents très violents.
Jour 5 _ 7 avril 2017 : 76km
Je n'ai rien entendu de la tempête alors que les kikis ont senti le bâtiment trembler en pleine nuit.
Je les rejoins et me fait payer un café.
Il fait beau, environs vingt noeuds, nous partons direction Orteren avec les pulkas que nous abandonnons vers un petit chalet pour vadrouiller dans le coin.
Le vent tombe a midi et nous en profitons pour manger puis décidons d'emmener les pulkas au barrage , tout au début du lac d'Orteren direction Haugastol.
Le vent s'est levé et une fois les pulkas posées nous partons pour une visite du site dans tous les sens.
Wiwi et Tom sortent leurs peak au bout d'un moment , je n'ai pas emmené la mienne, je continu donc en speed dans 20 nds.
Les genoux commencent a devenir douloureux, car il y a parfois pleins de striures en glaces sculptées par le vent et qui a pleine vitesse secouent dans tous les sens.
Nous montons les tentes en les protégeants du vent par deux grands murs de neige.
Damien s'offre une derniere session avant la nuit.
Jour 6 _ 8 avril 2017 :15km
Nous avons bien dormi, vingt noeuds au réveil mais aujourd'hui c'est le départ de Tom, nous démontons donc le camp après le petit déjeuner.
Nous descendons les sept kilomètres qui nous séparent de la gare d'Haugastol .
Une traversée d'un petit bout de lac gelé nous inquiète, Damien ne s'est pas posé la question et a traversé d'une traite.
Nous lui emboitons le pas, Wiwi tire sa pulka a la main, il ne veut pas sombrer avec.Il n'y avait a priori pas de danger puisque les Norvegiens on tracés se chemin avec les branches de bouleaux.
Mauvaise surprise a quatre cent mètres de la gare, il manque de neige et il faut effectuer un portage sur une petite centaine de mètres.
Cet obstacle passé, nous arrivons dans la salle surchauffée de la gare.
Un groupe de Norvégiens se préparent a partir également avec des pulkas, il y a un géant parmi eux qui ne passe pas la porte sans se baisser, il est aussi grand que large, un pur sang.
N'ayant pas vu sont train arriver nous avons a peine le temps de dire au revoir a Tom, et courrons le long du quai avec wiwi pour lui faire un dernier signe.
Nous décidons de pousser jusqu'a la gare après Finse pour profiter d'un downwind depuis Hallingskeid car le vent doit souffler NO encore.
C'est les vacances de Pacques , le train est complet et la contrôleuse ne veut pas de nous.
Après négociation, elle nous autorise a monter mais seulement quelques voitures plus loin, il faut a nouveau tout décharger pour charger plus loin, ça devient une habitude.
On s'acquitte d'une taxe pour bagages spéciaux, nous n'étions pas au courant.
Nous n'avons pas pris la meilleur sortie de la gare d'Hallingskeid car nous sommes face a une pente a quarante degré et il faut la longer pour pouvoir descendre plus loin ou s'est moins pentu.
Damien se ravitaille dans un hytta, le temps est faiblement neigeux et nous partons en peaux.
Des le début ma pulka se retourne par deux reprises, je refait le chargement en espérant ne plus avoir trop de dévers a franchir.
Nous suivons une grosse ligne électrique, le paysage n'est pas très sauvage.
Nous savons que nous pourrons la franchir quelques kilomètres plus loin et enfin déplier les ailes si on a du vent.
Nous passons de grosses grimpettes, la pulka désire nous attire en arrière, en bas mais nous gagnons la lutte a chaque fois.
Apres une bute, la ligne électrique s'éloigne et un petit vent se fait sentir, nous montons les peaks.
Nous faisons un ou deux kilomètres , le temps pour Wiwi de se faire croquer les spatules par deux chiens au passage d'une maison isolée.
Nous déventons tous les deux un peu plus loin a l'abris d'une montagne, Damien avec toute sa technique a réussi a passer en cherchant le vent en hauteur mais il déventera également bien plus loin.
Il revient nous voir en peaux et vu l'heure tardive nous plantons la tente sous la neige qui tombe.
Nous dormirons désormais a trois sous la même tente.
Jour 7 _ 9 avril 2017 : 73km
Jour blanc ce matin, démontage de camp et départ en peau.
Nous passons cette fameuse ligne électrique et comme par miracle le soleil apparait ainsi que toutes ses belles montagnes qui nous entourent.
Pour agrémenter le tout, le vent se lève a ce moment, c'est sans doute grace a lui que le temps s'est dégagé d'ailleurs.
C'est parti en peak, gros downwind jusqu'a Finse ou nous laissons les pulkas après avoir mis a sécher des affaires et partons en vadrouille.
Nous remontons au vent jusqu'aux lignes électriques de ce matin puis nous dirigeons au sud.
C'est magnifique, vallonné avec des passages au dessus de grosses corniches.
Nous montons une montagne pour la redescendre de l'autre coté, passage vers de gros blocs de glace bleu puis montée sur le glacier par une énorme langue de neige qui doit faire huit cent mètres de large.
Nous redescendons par une autre langue assez large face a Finse dans un downwind hallucinant.
Nous dormons au dortoir après cette journée de 72 kilomètres.
Damien a continué un peu la session du coté nord en repérage.
Jour 8 _ 10 avril 2017 : 35km
Au matin, jour blanc , 30nds et la neige vole haut.
Météo prise, peut être une fenêtre dans l'après midi.
Nous préparons les sacs en mode light (duvet - réchaud - matelas - pelle - lyo) pour un éventuelle downwind sur Kriekkja.
Nous levons les kites vers 14h30 après un bon burger , sac au dos après en avoir retiré provisoirement les sac de couchage.
Trente kilomètres plus tard le brouillard revient et nous posons les kites sauf Damien qui enchainent quelques kilomètres en plus.
Il devra larguer la peak 4 du captain car trop de vent pour poser ce qui aura pour effet de faire un bon enmelage.
Vu l'heure le downwind est exclu, nous partons en rando avec les sac en mode light pour passer la nuit a la cabane de Clemsbu au nord de Finse , environs sept kilomètres.
Eric nous accompagne.
Une fois passé la ligne électrique nous décidons de finir en kite avec les peaks qui sont dans notre dos.
J'entend Wiwi pousser un juron, il vient de casser la fermeture éclair de sa veste et le temps se gate, vent froid et neige.
Il décide de rentrer mais je lui file ma doudoune pour continuer.
Nous avions complètement oublié que Damien avait larguer tout a l'heure, résultat, c'est parti pour une séance de démêlage dans la tempête.
Une fois terminé, nous n'y voyons plus grand chose et descendons a Finsehytta pour y dormir.
Nous négocions de mettre les matelas au sol, formule qu'ils acceptent uniquement si le gite est plein mais qui ne coute pas grand chose.
Nous nous retrouvons dans un escalier non utilisé , chacun a un étage sur le palier, au top.
Jour 9 _ 11 avril 2017 : 57km
Beau temps, 15/20 nds, on remonte le lac en mode light pour tenter de vadrouiller au nord et éventuellement passer les lignes électriques et aller voir la cabane de Clemsbu.
Le Nord est un peu dans le brouillard alors que le sud a l'air dans le soleil.
Avec Wiwi nous décidons de partir en downwind sur kriekkja quant a Damien il reste pour explorer le nord.
Nous partons tranquillement avec le N-O nous poussant dans le dos mais une fois en fond de vallon, la pétole s'installe.
Nous moulinons tant bien que mal pour avancer avec les peak et montons en haut des collines pour retrouver du vent.
Wiwi ouvre la route, parfois il me fait signe de faire demi-tour car une corniche est sous ses pieds, nous évoluons a travers les pierres et les manoeuvres dans peu de vent sont délicates.
Nous arrivons tout de meme a Orteren et descendons sur Haugastol par la deuxième route, trop pentue pour les pulkas mais qui ne nécessite aucun portage.
Petit arrêt a l'hotel d'haugastol, bien fourni en nourritures diverses, pulkas, bieres...tout ce dont on peut avoir besoin.
Des news de Damien, le temps s'est dégagé, il a fait un super tour et la cabane de Clemsbu est fermée, nous n'aurions pas pu y loger, pas de regrets.
Le brouillard est de retour apparemment.
Apres deux bières nous prenons le train de 16h03 avec Wiwi.
On se pose rapidement a Finse puis partons en mode light jusqu'au premier abris de secours ou nous avions laissé les pulkas le premier jour.
Il est juste assez grand pour trois personnes, possède un poil et du bois a volonté.
Nous allumons le feu mais rapidement il s'avère que le vieux poil enfume notre cabane.
Petit bricolage sur le tube extérieur , c'est encore pire, nous venons d'enfumer notre refuge qui ne dispose pas de fenêtres , juste d'une porte au bout d'un couloir en guise d'aération.
Nous poireautons dix minutes dehors sous la neige le temps que l'air devienne respirable a nouveau.
Soirée bien agréable, Damien nous montre ses vidéos de top sapin, sauter du haut d'un sapin, après l'avoir secoué, dans un mètre de poudre, nous sommes morts de rire.
Jour 10 _ 12 avril 2017 : 55km
Dernier jour, il neige encore et le vent parait fort.
Délicate mission qui attend Wiwi et moi.
Je pars avec ma pelle assez loin faire ma sinistre besogne et je comprend l'expressions se geler les couilles.
Wiwi plus filou que moi s'est réfugié juste derrière notre cabane, j'aurai pu lui tendre le papier toilette par la fenètre.
Le temps se dégage , le soleil fait son apparition, nous montons les peaks dans un bon vent.
Je lève la mienne, coté droit nickel mais une dizaine de tours entre l'avant et l'arrière coté gauche, comment est ce possible.
Nous restons aux abords de Finse et la dernière session est une tuerie, avec Wiwi nous montons jusqu'a un col a l'Ouest au dessus de Finse puis allons se faire des gros couloirs plein de poudre du coté du glacier, magique.
Nous prenons le train de 18h20 direction Oslo.
Arrivé a 22h40 nous bataillons avec trois casiers a bagages pour faire tenir tous notre matos.
A 23h il ne reste plus de restaurants ouverts, nous mangeons un excellent et copieux kebab.
Puis nous passons le temps dans un pub ou nous avons été accepté malgré nos tenues (surtout la mienne, collant et bottes).
Le videur nous park dans un coin, ce qui nous empêche pas de passer une bonne soirée et de profiter d'un concert.
Retour a la gare a 3h du matin, elle est fermée et n'ouvre qu'a 3h45.
Transfert en train ( fly to get ) jusqu'a l'aéroport.
Vol de retour pour Geneve, beaucoup d'attente avant de récupérer les bagages.
C'est le jour du départ, l'enregistrement des bagages se fait sans problème malgré quelques kilos en trop sur la balance.
Le vol est rapide, en deux heures trente nous atterrissons a l'aéroport d'Oslo.
On part faire le plein de sans plomb 95 pour les réchauds dans une station assez proche, nous courrons malgré tout car le temps est compté pour prendre le dernier train NSB qui assure la correspondance pour une arrivée a 20h a Finse.
Au retour, Tom nous apprend qu'il y a du retard et qu'il faut utiliser la compagnie privée fly-to-get.
On prend les billets fissa puis commençons le premier transbordement d'affaires par ascenseur .
Arrivé en gare central d'Oslo , nous demandons au contrôleur l'attribution du quai pour notre prochain train, ce dernier nous dis le numéro 3 après un rapide coup d'oeil sur son smartphone.
Je suis assez content de mon système de roulettes sur la pulka, les autres ont pris des chariots.
Nous avions quarante minutes devant nous mais elles se sont écoulées rapidement jusqu'a ce qu'on commence a paniquer un peu car le train part dans moins de dix minutes et il faut monter a l'étage pour se rendre au quai numéro trois.
C'est le branle bas de combat, on tire, on pousse , on emboite tous se qui nous passe sous la main, chariots, pulkas, ski-bag jusqu'a ce que l'ascenseur soit blindé.
Au premier étage nous courrons jusqu'au quai dont l'écran indique un autre train.
Rapide coup d'oeil au panneau d'affichage, notre train part de l'étage du dessous, quasiment le quai d'en face de celui d'arrivée.
Ce coup ci le train part dans deux minutes et nous paniquons vraiment.
Retour en arrière , nous sommes bloqués par un escalator, pas d'autre choix que de tout descendre par des escaliers extérieurs et de charger en vrac des la premiere porte du train que nous trouvons.
Par chance, le train a du retard et le contrôleur nous demande de déménager l'ensemble au milieu du train, au niveau du wagon bar.
Quelques bières plus tard, nous arrivons a Finse vers 20h, une légère neige tombe et le temps n'est pas au beau fixe.
Eric est venu nous accueillir.
Nous décidons de dormir a FinseHytta car on ne peut pas poser la tente a coté des habitations (bien qu'on verra a plusieurs reprisent des tentes juste a coté).
Jour 1 _ 3 avril 2017 : 54km
Nous avons bien dormi dans le dortoir, il fait grand beau, pas de vent, nous prenons le petit déjeuner au soleil.
Petite anecdote la veille , nous avons reçu chacun une carte avec un numéro et nous sommes donc installés dans les chambres correspondantes.
Chambre confort deux personnes en lits superposés, on s'est dit, ils est top leur dortoir, c'est des chambres de deux places.
Par contre étant chacun dans une chambre différente nous sommes allés demander a être dans deux chambres de deux pour être regroupés.
Nous avons compris a ce moment la que ce n'était pas des numéros de chambres mais des numéros de lits dans le vrai dortoir !
C'est l'occasion de monter au glacier (hardanggerjukolen) et nous partons avec les pulkas pour les larguer vers un abris de secours avant d'entamer la partie bien raide.
Eric nous film avec le drone et nous accompagne.
Nous prenons les speed au cas ou, wiwi a pris ses deux ailes lui.
Arrivé en haut , il n'y a pas moins de 15/20 noeuds a tel point qu'on se demande avec Tom si nous allons lever les speed.
Commence alors une session épique sur cette immense glacier tout plat, on peut y faire des bords jusqu'a perte de vue.
Apres avoir replié, nous laissons Eric sur le spot et descendons par un couloir sympa en ski jusqu'a nos pulkas.
Nous prenons la direction de Kriekkja et montons le camp environ après un kilomètre de marche.
Le crépuscule dur longtemps et la nuit apparait seulement vers vingt deux heures.
Jour 2 _ 4 avril 2017 : 35km
Nuit difficile car les tentes ont beaucoup flapées a partir de cinq heures du matin a cause d'un grand vent annonçant la tempête qui se rapproche.
Les arceaux plient et les tentes s'affaissent sur nous a cause des énormes bourrasques.
Je décide de me lever pour renforcer les attaches mais rien y fait malgré mes efforts.
Je vois la tente du wiwi avec les deux fermetures de l'abside que le vent a complètement ouvertes.
Un petit bonjour aux locataires, Damien a mal dormi et commence a être malade, moche.
Je lance une tournée d'eau chaude pour le café a l'abris d'un gros rocher et mon co-locataire , Tom, se lève a son tour.
Il me demande ou est ça pulka, je lui demande ou il l'a laissé, apparemment a coté de la tente mais elle a disparue.
Nous partons tous les deux dans la grande descente en suivant les traces laissées par la pulka mais elle reste invisible, a moins qu'elle soit allée jusqu'aux rochers bien plus bas ce qui laisse planer un sinistre présage sur son état !
Nous la retrouvons effectivement au milieu des rochers dans un état impeccable, c'est un miracle et une leçon que nous retiendrons.
La remontée nous met en jambe d'autant plus que la tempête s'installe, nous replions le camp rapidement.
Si nous partons sur Kriekkja se sera vent de face, neige et tempête en pleine tete.
Nous décidons de se rapatrier a Finse avec le vent dans le dos et de se mettre a l'abris le temps que la tempête passe.
Wiwi part comme une balle et enchaine deux-trois virages en godille prononcée, la pulka suit le mouvement mais se lève de plus en plus sur les cotés a chaque virage jusqu'a ce qu'elle fasse deux vrilles sur elle meme et que Wiwi n'est plus que la barre en alu désolidarisée du chargement dans son dos.
Wiwi installe provisoirement une corde et réparera au gite.
Nous croisons un groupe de Norvegiens en route pour Kriekkja, vent fort et neige de face, impressionnant.
Ils renonceront au bout de huit kilomètres malgré tout.
Juste avant d'arriver a FinseHytta, dans une cuvette moins venté, nous montons les peak 4m avec Tom et finissons de tirer les pulkas en kite.
Nous les larguons au gite et partons explorer le lac dans un vent est assez fort, Damien nous rejoint et nous rentrons 30km plus tard.
Apres la pose du midi, je repars dans quarante noeuds avec la peak mais c'est trop fort, pas agréable, Tom me pose l'aile en drapeau.
Nous passons l'après midi et la nuit au gite en allant jeter des coup d'oeil a l'écran météo pour voir la plus grosse claque de vent enregistrée, ça nous passe le temps.
Nous cuisinons en extérieur et mangeons nos lyophilisés.
Pour se faire, nous creusons un trou et improvisons une cuisine de plein air avec wiwi.
Jour 3 _ 5 avril 2017 : 62km
Au réveil c'est encore la tempête, nous ne nous pressons pas et sachant que le vent a tourné et est passé N-O , les rafales et la neiges seront dans notre dos si nous partons en peaux direction kriekkja.
Au moment de partir, le vent perd en intensité, il reste 25 nds et le temps se dégage.
Nous sortons les peaks , Damien sa 6m et c'est parti pour un énorme downwind avec les pulkas dans un parcours magnifique.
Le sac a dos de wiwi lui décroche sa pulka, il en bave a la raccrocher.
Pendant se temps la, Damien qui est en corde (et qui gère super bien avec) se démousquetonne et commence quelques bords sans la pulka.
Il envoie un saut en direction de wiwi, kiteloop et boom, il atterrit a l'horizontale dans la neige et son aile fait une frontale.
Pas de blessures mais l'ailes a quatres inter-caissons déchirés, elle vole encore mais ne monte plus au zénith et a tendance a toujours tirer en permanence.
Nous repartons en méga downwind a travers les vallons, les paysages sont époustouflants, nous traversons plusieurs petits lacs et a un moment , une grimpette assez raide ou l'on s'attend a avoir de la pente derrière mais c'est tout plat.
Arrivé juste en haut de Kriekkja , nous passons un col et le vent prend des tours, nous évoluons dans 35/40 noeuds mais nous sommes arrivés.
Je vois alors Tom descendre du col avec sa barre en alu derriere mais je ne vois pas sa pulka, elle est restée au dessus car une vis s'est dévissée.
Nous la redescendons tant bien que mal avec l'aide d'un Norvegien qui vient de creuser cinq gros trous a neige avec son groupe.
Poser les peaks dans la tempête est difficile, je déchausse mes skis et tente de poser mais l'aile reprend le vent et m'envoie une bonne glissade.
Tom a réussi a poser et aide Wiwi de l'autre coté du bâtiment.
Je décide d'attacher l'aile au poteau et de larguer puis la stabiliser avec le sac a dos dessus.
Mince a une minute près, Wiwi venait me poser, pas grave, par miracle elle n'est pas enmellée.
Damien qui est bien malade,il a pris une chambre et s'est lancé dans la couture de son aile.
Dans l'après midi, le soleil est bien présent, nous partons en vadrouille en peak avec Tom et Wiwi, il y a encore presque 40nds au début et nous serrons les fesses puis heureusement une trentaine de noeuds qui nous permet de visiter les alentours, nous rentrons trente kilomètres plus tard alors que Damien nous a rejoint avec sa dix mètres.
Nuitée en trou a neige, il fait bon et y règne un silence de plomb, nous allons dormir comme des bébés.
Wiwi a refait les deux trous d'aérations avec son baton, et l'un d'eux se trouve au dessus de ma tete.
Nous commençons a nous endormir lorsque je reçois une boule de neige dans la tete et la capuche du duvet, ça fait bien marrer les copains mais moi, j'espère que ça ne va pas être toute la nuit comme ça, je ferme toutes les écoutilles.
Jour 4 _ 6 avril 2017 : 30km
Au réveil, Wiwi refait l'ouverture du tunnel, il a neigé pendant la nuit.
C'est encore la tempête, vent et chute de neige, nous nous rapatrions au gite.
Tom laisse échapper son matelas en mousse, il ne le reverra jamais.
Damien passe sa journée a coudre les inter-caissons et nous a jouer aux cartes entre autre.
Le vent semble se calmer un peu vers 15h, il y a 30 nds et nous partons en peak avec Tom et descendons en downwind le lac jusqu'a la route a Fagerheim.
Arrivés la bas, le vent prend des tours, la neige se met a tombée et le jour blanc s'installe.
Nous remontons le vent , dans 40 nds, en suivant les branches de bouleaux et en essayant de se garder a vue.
Heureusement Wiwi est resté dehors a nous attendre pendant quarante minutes et nous pose les ailes, merci kiki.
Les gars décident de dormir au dortoir moi je retourne au trou a neige après avoir manger vers eux.
Difficile a retrouver le trou dans le noir avec la frontale et la neige dans la figure.
Je tombe plusieurs fois et casse un de mes batons.
Je trouve enfin mon refuge et j'espère y passer une bonne nuit car ils annoncent une tempête avec des vents très violents.
Jour 5 _ 7 avril 2017 : 76km
Je n'ai rien entendu de la tempête alors que les kikis ont senti le bâtiment trembler en pleine nuit.
Je les rejoins et me fait payer un café.
Il fait beau, environs vingt noeuds, nous partons direction Orteren avec les pulkas que nous abandonnons vers un petit chalet pour vadrouiller dans le coin.
Le vent tombe a midi et nous en profitons pour manger puis décidons d'emmener les pulkas au barrage , tout au début du lac d'Orteren direction Haugastol.
Le vent s'est levé et une fois les pulkas posées nous partons pour une visite du site dans tous les sens.
Wiwi et Tom sortent leurs peak au bout d'un moment , je n'ai pas emmené la mienne, je continu donc en speed dans 20 nds.
Les genoux commencent a devenir douloureux, car il y a parfois pleins de striures en glaces sculptées par le vent et qui a pleine vitesse secouent dans tous les sens.
Nous montons les tentes en les protégeants du vent par deux grands murs de neige.
Damien s'offre une derniere session avant la nuit.
Jour 6 _ 8 avril 2017 :15km
Nous avons bien dormi, vingt noeuds au réveil mais aujourd'hui c'est le départ de Tom, nous démontons donc le camp après le petit déjeuner.
Nous descendons les sept kilomètres qui nous séparent de la gare d'Haugastol .
Une traversée d'un petit bout de lac gelé nous inquiète, Damien ne s'est pas posé la question et a traversé d'une traite.
Nous lui emboitons le pas, Wiwi tire sa pulka a la main, il ne veut pas sombrer avec.Il n'y avait a priori pas de danger puisque les Norvegiens on tracés se chemin avec les branches de bouleaux.
Mauvaise surprise a quatre cent mètres de la gare, il manque de neige et il faut effectuer un portage sur une petite centaine de mètres.
Cet obstacle passé, nous arrivons dans la salle surchauffée de la gare.
Un groupe de Norvégiens se préparent a partir également avec des pulkas, il y a un géant parmi eux qui ne passe pas la porte sans se baisser, il est aussi grand que large, un pur sang.
N'ayant pas vu sont train arriver nous avons a peine le temps de dire au revoir a Tom, et courrons le long du quai avec wiwi pour lui faire un dernier signe.
Nous décidons de pousser jusqu'a la gare après Finse pour profiter d'un downwind depuis Hallingskeid car le vent doit souffler NO encore.
C'est les vacances de Pacques , le train est complet et la contrôleuse ne veut pas de nous.
Après négociation, elle nous autorise a monter mais seulement quelques voitures plus loin, il faut a nouveau tout décharger pour charger plus loin, ça devient une habitude.
On s'acquitte d'une taxe pour bagages spéciaux, nous n'étions pas au courant.
Nous n'avons pas pris la meilleur sortie de la gare d'Hallingskeid car nous sommes face a une pente a quarante degré et il faut la longer pour pouvoir descendre plus loin ou s'est moins pentu.
Damien se ravitaille dans un hytta, le temps est faiblement neigeux et nous partons en peaux.
Des le début ma pulka se retourne par deux reprises, je refait le chargement en espérant ne plus avoir trop de dévers a franchir.
Nous suivons une grosse ligne électrique, le paysage n'est pas très sauvage.
Nous savons que nous pourrons la franchir quelques kilomètres plus loin et enfin déplier les ailes si on a du vent.
Nous passons de grosses grimpettes, la pulka désire nous attire en arrière, en bas mais nous gagnons la lutte a chaque fois.
Apres une bute, la ligne électrique s'éloigne et un petit vent se fait sentir, nous montons les peaks.
Nous faisons un ou deux kilomètres , le temps pour Wiwi de se faire croquer les spatules par deux chiens au passage d'une maison isolée.
Nous déventons tous les deux un peu plus loin a l'abris d'une montagne, Damien avec toute sa technique a réussi a passer en cherchant le vent en hauteur mais il déventera également bien plus loin.
Il revient nous voir en peaux et vu l'heure tardive nous plantons la tente sous la neige qui tombe.
Nous dormirons désormais a trois sous la même tente.
Jour 7 _ 9 avril 2017 : 73km
Jour blanc ce matin, démontage de camp et départ en peau.
Nous passons cette fameuse ligne électrique et comme par miracle le soleil apparait ainsi que toutes ses belles montagnes qui nous entourent.
Pour agrémenter le tout, le vent se lève a ce moment, c'est sans doute grace a lui que le temps s'est dégagé d'ailleurs.
C'est parti en peak, gros downwind jusqu'a Finse ou nous laissons les pulkas après avoir mis a sécher des affaires et partons en vadrouille.
Nous remontons au vent jusqu'aux lignes électriques de ce matin puis nous dirigeons au sud.
C'est magnifique, vallonné avec des passages au dessus de grosses corniches.
Nous montons une montagne pour la redescendre de l'autre coté, passage vers de gros blocs de glace bleu puis montée sur le glacier par une énorme langue de neige qui doit faire huit cent mètres de large.
Nous redescendons par une autre langue assez large face a Finse dans un downwind hallucinant.
Nous dormons au dortoir après cette journée de 72 kilomètres.
Damien a continué un peu la session du coté nord en repérage.
Jour 8 _ 10 avril 2017 : 35km
Au matin, jour blanc , 30nds et la neige vole haut.
Météo prise, peut être une fenêtre dans l'après midi.
Nous préparons les sacs en mode light (duvet - réchaud - matelas - pelle - lyo) pour un éventuelle downwind sur Kriekkja.
Nous levons les kites vers 14h30 après un bon burger , sac au dos après en avoir retiré provisoirement les sac de couchage.
Trente kilomètres plus tard le brouillard revient et nous posons les kites sauf Damien qui enchainent quelques kilomètres en plus.
Il devra larguer la peak 4 du captain car trop de vent pour poser ce qui aura pour effet de faire un bon enmelage.
Vu l'heure le downwind est exclu, nous partons en rando avec les sac en mode light pour passer la nuit a la cabane de Clemsbu au nord de Finse , environs sept kilomètres.
Eric nous accompagne.
Une fois passé la ligne électrique nous décidons de finir en kite avec les peaks qui sont dans notre dos.
J'entend Wiwi pousser un juron, il vient de casser la fermeture éclair de sa veste et le temps se gate, vent froid et neige.
Il décide de rentrer mais je lui file ma doudoune pour continuer.
Nous avions complètement oublié que Damien avait larguer tout a l'heure, résultat, c'est parti pour une séance de démêlage dans la tempête.
Une fois terminé, nous n'y voyons plus grand chose et descendons a Finsehytta pour y dormir.
Nous négocions de mettre les matelas au sol, formule qu'ils acceptent uniquement si le gite est plein mais qui ne coute pas grand chose.
Nous nous retrouvons dans un escalier non utilisé , chacun a un étage sur le palier, au top.
Jour 9 _ 11 avril 2017 : 57km
Beau temps, 15/20 nds, on remonte le lac en mode light pour tenter de vadrouiller au nord et éventuellement passer les lignes électriques et aller voir la cabane de Clemsbu.
Le Nord est un peu dans le brouillard alors que le sud a l'air dans le soleil.
Avec Wiwi nous décidons de partir en downwind sur kriekkja quant a Damien il reste pour explorer le nord.
Nous partons tranquillement avec le N-O nous poussant dans le dos mais une fois en fond de vallon, la pétole s'installe.
Nous moulinons tant bien que mal pour avancer avec les peak et montons en haut des collines pour retrouver du vent.
Wiwi ouvre la route, parfois il me fait signe de faire demi-tour car une corniche est sous ses pieds, nous évoluons a travers les pierres et les manoeuvres dans peu de vent sont délicates.
Nous arrivons tout de meme a Orteren et descendons sur Haugastol par la deuxième route, trop pentue pour les pulkas mais qui ne nécessite aucun portage.
Petit arrêt a l'hotel d'haugastol, bien fourni en nourritures diverses, pulkas, bieres...tout ce dont on peut avoir besoin.
Des news de Damien, le temps s'est dégagé, il a fait un super tour et la cabane de Clemsbu est fermée, nous n'aurions pas pu y loger, pas de regrets.
Le brouillard est de retour apparemment.
Apres deux bières nous prenons le train de 16h03 avec Wiwi.
On se pose rapidement a Finse puis partons en mode light jusqu'au premier abris de secours ou nous avions laissé les pulkas le premier jour.
Il est juste assez grand pour trois personnes, possède un poil et du bois a volonté.
Nous allumons le feu mais rapidement il s'avère que le vieux poil enfume notre cabane.
Petit bricolage sur le tube extérieur , c'est encore pire, nous venons d'enfumer notre refuge qui ne dispose pas de fenêtres , juste d'une porte au bout d'un couloir en guise d'aération.
Nous poireautons dix minutes dehors sous la neige le temps que l'air devienne respirable a nouveau.
Soirée bien agréable, Damien nous montre ses vidéos de top sapin, sauter du haut d'un sapin, après l'avoir secoué, dans un mètre de poudre, nous sommes morts de rire.
Jour 10 _ 12 avril 2017 : 55km
Dernier jour, il neige encore et le vent parait fort.
Délicate mission qui attend Wiwi et moi.
Je pars avec ma pelle assez loin faire ma sinistre besogne et je comprend l'expressions se geler les couilles.
Wiwi plus filou que moi s'est réfugié juste derrière notre cabane, j'aurai pu lui tendre le papier toilette par la fenètre.
Le temps se dégage , le soleil fait son apparition, nous montons les peaks dans un bon vent.
Je lève la mienne, coté droit nickel mais une dizaine de tours entre l'avant et l'arrière coté gauche, comment est ce possible.
Nous restons aux abords de Finse et la dernière session est une tuerie, avec Wiwi nous montons jusqu'a un col a l'Ouest au dessus de Finse puis allons se faire des gros couloirs plein de poudre du coté du glacier, magique.
Nous prenons le train de 18h20 direction Oslo.
Arrivé a 22h40 nous bataillons avec trois casiers a bagages pour faire tenir tous notre matos.
A 23h il ne reste plus de restaurants ouverts, nous mangeons un excellent et copieux kebab.
Puis nous passons le temps dans un pub ou nous avons été accepté malgré nos tenues (surtout la mienne, collant et bottes).
Le videur nous park dans un coin, ce qui nous empêche pas de passer une bonne soirée et de profiter d'un concert.
Retour a la gare a 3h du matin, elle est fermée et n'ouvre qu'a 3h45.
Transfert en train ( fly to get ) jusqu'a l'aéroport.
Vol de retour pour Geneve, beaucoup d'attente avant de récupérer les bagages.