Véloski de fin de saison à l'Aiguille des Glaciers !
Pour clore une incroyable saison "Nature" sur les skis, le groupe du CAF de Chambéry mets les petits plats dans les grands et réalisé un plan audacieux : skier l'Aiguille des Glaciers à plus de 3700m d'altitude, avec approche en véloski. Retour sur un week-end physique, ludique et festif. 2 jours de mobilité "douce" et de glisse sur neige comme sur bitume !
vélo de randonnée
ski de randonnée
/
Quand : 21/05/2022
Durée : 2 jours
Durée : 2 jours
Distance globale :
86.2km
Dénivelées :
+3440m /
-3893m
Alti min/max : 356m/3673m
Carnet publié par Geoff
le 25 juil. 2022
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
Précisions :
Train jusqu'à Bourg St Maurice à l'aller, et à Albertville au retour.
244 lecteur(s)
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Le topo (mise à jour : 25 juil. 2022)
Le compte-rendu (mise à jour : 25 juil. 2022)
Ce week-end, c’était la dernière sortie de ce fabuleux cycle « Nature » du CAF Chambéry, et pour marquer le coup, il a fallu mettre les petits plats dans les grands. Aussi, lorsque je propose un concept pour le moins simple : le toujours plus ! Aller faire l’Aiguille des Glaciers, en véloski, sur 2 jours ! Sacré programme sur le papier mais avec l’équipe de choc (légèrement tronquée pour cette dernière) de cette saison, ce fut encore une fois une merveille de réussite !
Samedi matin, tout ce petit monde embarque dans le TER pour Bourg St Maurice. Aujourd’hui, on n’est pas vraiment matinaux puisque le premier train en partance de Chambéry débarque au terminus à 11h30. Peu importe, puisqu’aujourd’hui nous n’avons entre guillemets qu’à monter au parking des Lanchettes ! Alors nous harnachons nos montures, revêtons nos déguisements les plus extravagants (toujours plus en vous dit) et nous mettons en selle pour la route du Cormet de Roselend.
Il fait chaud mais pas trop, heureusement car les premiers pourcentages sont déjà raides et cette montée est bien continue tout de même… Assez étonnamment, la route est très peu empruntée aujourd’hui alors qu’il fait grand beau ! Peut-être du fait de la fermeture de l’Iseran, la route des grandes Alpes n’étant pas ouverte… Mis à part quelques motos qui pétaradent, les cyclistes nous doublent et nous encouragent, des voitures nous font des appels de phare, c’est dans une bonne ambiance que l’on sue à grosses gouttes et qu’on s’élève dans cette superbe vallée ! Au niveau des épingles avant Crêt Bettex, Emma commence à donner des signes de fatigue, il faut dire que le vélo de Loïc qu’elle emprunte n’a pas vraiment le braquet optimisé pour du 10% bien chargé ! Un roulement de monture avec Marylou et l’équipe repart en direction des Chapieux ; où nous arrivons un peu tard pour le pique-nique (la fringale ayant déjà atteint une grosse majorité de ces joyeux cyclistes) ! Ce hameau est magnifique, et nous retrouvons Pierre le sympathique gérant de l’auberge des chambres du soleil que j’avais rencontré il y presque un an lors du dernier combo véloski des 30 ans. Bonjour à toi si tu nous lis ! 😉
Au moment de repartir, Béa et l’équipe motorisée nous retrouvent pour un petit soutien logistique mais qui nous sera capital ce soir un campement : des bières !!! Et nous remettons donc le couvert pour combler les quelques km qui nous séparent du parking des Lanchettes. Voilà déjà une première partie de faite ! Installation du campement, douche, préparation du matériel et il est déjà l’heure de savourer un apéro mérité, dans les leurs d’une fin de journée d’été.
Samedi matin, tout ce petit monde embarque dans le TER pour Bourg St Maurice. Aujourd’hui, on n’est pas vraiment matinaux puisque le premier train en partance de Chambéry débarque au terminus à 11h30. Peu importe, puisqu’aujourd’hui nous n’avons entre guillemets qu’à monter au parking des Lanchettes ! Alors nous harnachons nos montures, revêtons nos déguisements les plus extravagants (toujours plus en vous dit) et nous mettons en selle pour la route du Cormet de Roselend.
Il fait chaud mais pas trop, heureusement car les premiers pourcentages sont déjà raides et cette montée est bien continue tout de même… Assez étonnamment, la route est très peu empruntée aujourd’hui alors qu’il fait grand beau ! Peut-être du fait de la fermeture de l’Iseran, la route des grandes Alpes n’étant pas ouverte… Mis à part quelques motos qui pétaradent, les cyclistes nous doublent et nous encouragent, des voitures nous font des appels de phare, c’est dans une bonne ambiance que l’on sue à grosses gouttes et qu’on s’élève dans cette superbe vallée ! Au niveau des épingles avant Crêt Bettex, Emma commence à donner des signes de fatigue, il faut dire que le vélo de Loïc qu’elle emprunte n’a pas vraiment le braquet optimisé pour du 10% bien chargé ! Un roulement de monture avec Marylou et l’équipe repart en direction des Chapieux ; où nous arrivons un peu tard pour le pique-nique (la fringale ayant déjà atteint une grosse majorité de ces joyeux cyclistes) ! Ce hameau est magnifique, et nous retrouvons Pierre le sympathique gérant de l’auberge des chambres du soleil que j’avais rencontré il y presque un an lors du dernier combo véloski des 30 ans. Bonjour à toi si tu nous lis ! 😉
Au moment de repartir, Béa et l’équipe motorisée nous retrouvent pour un petit soutien logistique mais qui nous sera capital ce soir un campement : des bières !!! Et nous remettons donc le couvert pour combler les quelques km qui nous séparent du parking des Lanchettes. Voilà déjà une première partie de faite ! Installation du campement, douche, préparation du matériel et il est déjà l’heure de savourer un apéro mérité, dans les leurs d’une fin de journée d’été.
Dimanche, réveil 4h, on se prépare sous un superbe levé de Lune. Toute l’équipe est bien motivée et prête à en découdre avec les 1800m de D+ qui nous sépare de cette fameuse Aiguille des Glaciers. On voit le Dôme depuis le campement, si proche et si loin à la fois... Une heure de marche plus tard, nous chaussons les skis au niveau de la moraine à 2400. Un peu de louvoyage autour des rochers, bien affleurants cette saison et nous prenons pied sur le glacier. Le regel est très moyen, mais ça porte bien quand même sur cette neige de névé. Le glacier, même si peu rempli, est bien bouché et la bonne trace contourne intelligemment les zones à risque. Vers 3200m, nous récupérons enfin un peu de regel, alors qu’un petit vent du nord commence à se faire sentir. Le ciel est brumeux, des nuages remontent les pentes au loin, ça sent le changement de temps… Nous croisons Timothée, encadrant du CAF également, qui fait son retour au parking en parapente après être monté tôt au sommet. Une bonne manière de s’éviter le portage ça ! La partie haute est vraiment très sèche, cailloux, glace apparente, petites crevasses, ça fait vraiment bizarre de voir ça… Encore une année où nos glaciers vont perdre une sacrée masse !
10h30, toute la bande exulte au sommet ! Quelle saison pour les Stracci… Nous entamons la descente dans une belle moquette bien skiante avant de retrouver une neige un peu plus lourde sur le glacier en dessous de 3400. Nous basculons sur les Cabottes afin d’aller chercher, moyennant un petit déchaussage, un superbe canyon en neige de névé parfaite qui va nous ramener ski au pieds jusqu’au point 2173m. Heureusement qu’il était là celui-là car autour c’est bien vert ! Et c’est skis sur le sac que nous rejoignons notre campement, pile à l’heure du piquenique ! 😊
10h30, toute la bande exulte au sommet ! Quelle saison pour les Stracci… Nous entamons la descente dans une belle moquette bien skiante avant de retrouver une neige un peu plus lourde sur le glacier en dessous de 3400. Nous basculons sur les Cabottes afin d’aller chercher, moyennant un petit déchaussage, un superbe canyon en neige de névé parfaite qui va nous ramener ski au pieds jusqu’au point 2173m. Heureusement qu’il était là celui-là car autour c’est bien vert ! Et c’est skis sur le sac que nous rejoignons notre campement, pile à l’heure du piquenique ! 😊
Voilà, dans toute sortie classique, le compte-rendu devrait se terminer ici, mais pour nous, il reste encore un troisième acte à accomplir : le retour à vélo ! Etape inverse, nous rechargeons tout notre bardas et reprenons la magnifique route des glaciers en sens descente. Quelle vues sur cette magnifique route ! Aux Chapieux, un choix crucial reste à faire : Bourg St Maurice ou Albertville ? Portés par notre élan et pour coller à la logique du « toujours plus », nous ne nous posons pas longtemps la question : En avant pour le Cormet de Roselend ! Il faut se relancer sur les vélos, mais ça mouline bien et sur cette partie les pentes ne sont jamais raides. On profite de la vue, des pâturages tachetés de blanc, mais on profite moins du trafic bien plus conséquent que la veille. Au bout d’un dernier virage à se tirer la bourre avec Lucas, surgit enfin la stèle monumentale du Cormet ! Pause photo, requinquage de rigueur, sous l’œil amusé des promeneurs qui nous prennent pour des fous (ce que nous ne sommes absolument pas bien entendu !).
La descente sur le barrage puis Beaufort est épique ! C’est si grisant de se laisser filer à toute allure sur nos bolides bien lestés ! Couper les virages, choisir la meilleure trajectoire, relancer dans les quelques faux-plat… Un bon moyen de prolonger les sensations de glisse ! 17h à Beaufort, une bonne glace au bar du bus rouge nous procure une agréable pause, sous une chaleur lourde pesante… Ahh qu’on était bien au « frais » là-haut ! Reste la dernière partie de la descente jusqu’à Albertville, assez sympa et bien roulante, où le petit convoi se relaie à l’aspiration, tout en pétant de temps à autre quelques accélérations pour faire éclater le peloton… C’est pas vrai ils en ont encore sous la pédale les bougres !
19h45, nous voilà dans le dernier train, affalé dans un wagon, les muscles rincés, couvert de sueur de cette longue et belle journée, mais avec un grand sourire au lèvres. Finalement, le concept « toujours plus » avec ce groupe, c’est surtout toujours plus de plaisir ! Alors félicitations et grand Bravo à Béa, Emma, Marylou, Gilles, Seb, Loïc pour cette incroyable saison « Nature », à Lucas pour le coencadrement impeccable et à Michel bien trop peu présent malheureusement. Aujourd’hui, je peux ranger les skis serein, je suis un encadrant comblé !