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Gilbert Corbières nous a mis la puce à l’oreille sur ces petits bateaux très légers que l’on peut aisément transporter sur le sac à dos. Khutzeymateen avait testé le Dory mais nous voulions voir par nous même un de ces étranges petits engins. Nous avons donc testé le Dénali Llama, version un peu plus compacte et légère que le Dory. Voici le résultat de ce test.
Poids constatés
Raft = 2163g (annoncé à 2,15kg par le fabricant)
Sac de gonflage = 94g
Kit Réparation = 28g
Housse = 19g
Total = 2304g
Prix sur le site : 775 $ (a priori pas d’importateur pour la France, il faut directement le commander via le site du fabricant https://www.alpackaraft.com )
Fabrication
Tissu enduit très fin. Le fond est une simple couche de tissu enduit (pas de boudins gonflés sur le fond). La matière a l’air très robuste. Les boudins contiennent un large volume d’air qui sécurise par la stabilité induite. Un petit siège gonflable améliore le confort, il est constitué de deux chambres séparées. Il est préférable de peu les gonfler pour que le confort soit optimal. Le bouchon de l’orifice de remplissage pour le sac de gonflage mériterait d’être attaché au raft ! d’autant qu’il n’est pas fourni de bouchon de secours. La valve de remplissage à la bouche a tendance à se dévisser lorsqu’on monte dans le raft (si on monte du côté où elle se trouve, il est facile de la frotter au moment de l’installation dans le raft ce qui a tendance à dévisser bouchon. Cela nous est arrivé plusieurs fois et ce n’est pas très rassurant d’entendre le sifflement de l’air qui s’échappe alors qu’on commence à se faire emporter par les flots ;-) ). Le bateau est livré avec un petit kit de réparation et une notice en anglais.
Le siège et la petite valve de gonflage à la bouche mal placée
Navigation
Bon, ça ne va pas très vite, c’est sûr. Sur de l’eau plate, on peut avancer à 2 ou 3 km/h en régime de croisière. Sans bagage à l’avant, le raft a tendance à tourner sur lui-même à chaque coup de pagaie. Dès qu’une charge est fixée à l’avant, ce phénomène est largement diminué. En eaux plus mouvementées, il s’avère très stable. Nous ne l’avons pas testé dans des eaux très remuées mais il est donné pour pouvoir naviguer en classe IV. Les photos sur le site de Alpacka Raft (www.alpackaraft.com) sont assez impressionnantes. Ceci dit, le fond et les parois boudins étant très fins, on stresse dès que, emporté par le courant, on frotte les cailloux, nombreux dans les torrents. Peut-être que ce stress est injustifié mais pour une longue expé, nous ne saurions que vous conseiller de ménager la monture.
Chargement
4 petites boucles en sangle sont fixées à l’avant du bateau, on peut y passer des sangles ou de la cordelette pour arrimer le sac à dos ou tout autre matériel. Le volume d’air des chambres autorise le transport de charges lourdes. Nous avons testé avec un sac de plus de 20 kg. Le bateau se plie un peu sous la charge (l’avant chargé par le sac et l’arrière chargé par le pagayeur, s’enfoncent, et le milieu reste un peu plus émergé). En eaux vives, la structure du raft doit souffrir avec un tel chargement.
Gonflage
Ce raft se met en pression à la bouche, ce qui permet de ne pas transporter de gonfleur.
Le raft étant très volumineux, il faudrait un temps infini pour le remplir uniquement avec ses poumons ; la solution proposée par Alpacka raft est un sac de gonflage. Ce sac très léger (94g) permet de mettre de très gros volumes d’air dans le raft pour le pré-gonflage. Il ne permet pas de mettre en pression, ce qui veut dire que l’on doit terminer à la bouche. Avec un peu d’entraînement, on gonfle le raft en moins de 5 minutes.
Le fameux sac de gonflage (moins de 100g et très efficace)
Usages :
Le raft fait le volume et le poids d’une petite tente. Il se porte facilement sur le sac à dos. Il peut servir pour franchir les rivières ou lacs rencontrés lors d’une progression à pied. On peut aussi descendre des rivières ou fleuves. Ou longer la berge de lacs. Sa forte prise au vent doit encourager à la prudence sur les grands plans d’eau. Ce petit bateau nous a donné de bien jolies idées d’expés, par exemple traverser un continent (bon notre idée serait de traverser le sud de l’Amérique du Sud du Pacifique à l’Atlantique, on a choisi un petit continent ;-) ) en remontant à pied d’un côté, raft sur le sac, et redescendre sur l’autre bassin versant. Les autres usages mentionnés par le fabricant sont : accès à des zones difficiles d’accès pour un pêcheur, pratique de descente en eaux vives pour des rivières ou l’accès avec un kayak rigide est difficile. Pour profiter de la portabilité de ce kayak, il est préférable de l’utiliser avec des pagaies démontables (Aquabound fabrique des pagaies en 4 morceaux).
Un raft pour le groupe.
Pour franchir des rivières, un groupe peut prendre un seul mini raft Denali Llama. On peut tenir à deux dedans (sans les sacs). Un pagayeur peut donc transférer les sacs un à un, puis ses coéquipiers un à un. Pour un groupe de plus de 2, l’idéal est de faire passer d’abord un premier équiper qui réceptionnera ensuite les sacs qu’un équipier resté sur la rive de départ chargera dans le raft.
Rangé dans son sac, le raft fait le volume d'une petite tente
Autres versions
Le Dénali Llama fait partie des « gros » rafts de chez Alpacka raft. Le Dory est encore plus gros, les plus petits sont l’Alpaca (annoncé à 1,81 kg) et le Yukon (annoncé à 2,01 kg)