Surbottes d'expédition 40 Below - Fresh Tracks
Surbottes d'expédition pour chaussures de ski et de haute montagneVoici un équipement que nous attendions depuis longtemps ! Les chaussures de ski de randonnée (ou, pire encore, celles de ski alpinisme) sont conçues pour avoir des propriétés mécaniques très spécifiques, tout en étant les plus légères possibles. Quant à leur capacité thermique, elle est, au mieux, adaptée à une pratique dans un environnement montagnard tempéré... Si vous faites du ski de randonnée ou du ski-alpinisme dans les régions froides du globe (hautes altitudes, hautes latitudes, voire les 2 combinés), ou une autre activité utilisant les skis de randonnée alpine comme moyen de progression, vous l'aurez maintes fois constaté : la capacité thermique des coques et des chaussons n'est tout simplement pas adaptée aux basses températures...
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J'avais eu jusque là l'occasion de tester, pour améliorer l'isolation thermique de mes chaussures de ski par conditions froides (températures inférieures à -20°C), deux solutions qui se sont vites avérées peu convaincantes : - des surbottes fabriquées maison en mousse alvéolée (à partir de tapis de sol de type karrimat), très fragiles et peu pratiques à chausser ; - des surbottes pour chaussures d'alpinisme, dont les guêtres étaient doublées en thinsulate (isolant thermique synthétique) : même en choisissant les modèles les plus grands, par + 20°C, bien installé à la maison, ce fut un enfer pour les enfiler sur les chaussures ; sur le terrain, le caoutchouc peu élastique - qui est fait pour maintenir la surbotte sur la chaussure d'alpinisme - n'avait pas de prise sur le plastique lisse des bottes de skis, si bien qu'il finissait rapidement par glisser et ne plus couvrir l'avant des coques. Par les températures rencontrées, il n'était évidemment plus possible de les remettre tellement le caoutchouc se rétractait. Et quand bien même la surbotte restait en place, le caoutchouc isolait de l'humidité de la neige (ce qui, sur une chaussure de ski, est sans intérêt) mais aucunement du froid. La partie doublée en thinsulate couvrait grosso modo de la cheville au mollet, mais pas le pied à proprement parler. Si on ajoutait à cela la grande difficulté d'accéder aux boucles de serrage de la botte, on avait vite compris que cette solution n'en était pas une... Or, et ce n'est pas faute d'avoir cherché, aucun fabricant européen ne semblait proposer une surbotte qui puisse s'utiliser sur une chaussure de ski... La solution est enfin venue des Etats-Unis, elle s'appelle Forty Below Fresh Tracks overboots ! Ces surbottes peuvent donc être utilisées sur des chaussures de ski de randonnée ou de ski alpinisme, de télémark, de snowboard et même des chaussures d'alpinisme à chaussons amovibles. Elles s'adaptent à la quasi totalité des fixations de ski de randonnée, y compris les fixations à inserts (type Dynafit, Plume, etc) . Construction : La quasi totalité de la surbotte (c'est à dire tout sauf la semelle) est constituée d'un nylon néoprène extensible étanche (les cellules du néoprène sont fermées) de 4.7 mm d'épaisseur enfermant 2 couches de titane (réflecteur de chaleur). La semelle est constituée du même matériau, dans une épaisseur de 2.5 mm : cette moindre épaisseur est nécessaire pour pouvoir utiliser les surbottes sur des fixations de type Dynafit. Les différents panneaux de néoprène qui constituent la surbotte sont collés ensemble, puis cousus faces extérieure et intérieure, sans que les coutures soient traversantes (pour éviter la création de ponts thermiques) ! Tous les points de couture et les collages sont faits avec soin et ne rajoutent que très peu d'épaisseur à la surbotte. Ils sont recouverts (ainsi que la totalité du talon et de la pointe du pied) d'une couche de polyglute qui les renforce encore. Sur l'intérieur de la cheville, le néoprène est recouvert d'un panneau en cordura qui protège la surbotte des coups de carres et de crampons. Un zip à très grosse crémaillère (YKK Heavy duty - il semble indestructible) permet une ouverture / fermeture frontale de la surbotte, de la pointe du pied au tibia. Une languette en néoprène bloque les éventuelles infiltrations d'air à travers le zip. Enfin, le fabricant fournit une semelle en mousse à cellules fermées, qui pourra être rajoutée entre les surbottes et les crampons, afin d'augmenter l'isolation (et réduire les pertes de chaleur par conduction à travers le fond de la chaussure). A noter que l'on peut également acheter en complément des patchs de réparation de la surbotte. Préparation de sa paire de surbottes : Lorsqu'on commande sa paire de surbottes, on donne, en ligne sur le site du fabricant, les informations suivantes : la marque et le modèle de ses chaussures de ski, la pointure des chaussures et la longueur de la semelle en mm, la marque et le modèle de la fixation de ski, la marque et le modèle des crampons utilisés. Ces données permettent au fabricant de vous envoyer la bonne taille de surbottes. Pour une utilisation sur des chaussures avec inserts, l'utilisateur devra lui-même découper des ouvertures dans le néoprène au niveau des orteils et du talon pour que les inserts avant et arrière de la fixation puissent venir se loger dans les ergots de la chaussure. Sur le site du fabricant, il est conseillé de découper 2 petits trous à l'avant de la surbotte, au niveau des inserts. C'est ce que nous avons commencé par faire. Mais il était alors difficile d'enclencher la fixation du fait de la surépaisseur de la semelle de la surbotte. Nous avons donc opérer une découpe plus large que conseillée à l'avant de la surbotte afin de faciliter l'enclenchement de la chaussure dans la butée avant de la fixation, quitte à perdre un peu d'isolation thermique et à entrainer une possible accumulation de la neige entre la semelle de la chaussure et la surbotte... Utilisation : Du fait du néoprène, les surbottes restent souples et élastiques quelles que soient les températures. D'où un atout majeur pour leur utilisation : elles se mettent en place facilement, même sur le terrain, même par grand froid. Lors de notre tour de la calotte groenlandaise en snowkite, selon la latitude où nous nous trouvions, soit nous les enfilions sous la tente avant le départ, soit une fois partis dès que nous sentions que nous commencions à nous refroidir. Mon coéquipier, qui avait probablement une taille de surbottes très ajustée à la taille de ses chaussures, a rencontré les 15 premiers jours quelques petites difficultés à les enfiler. Puis ces petits problèmes ont disparu (le néoprène a dû se détendre tout juste assez pour rendre la tâche plus simple, sans que ça ne génère d'autres complications). A chaque étape, nous les retirions des chaussures et nous les retournions comme des chaussettes afin que la glace qui s'était formée pendant les heures de progression entre les semelles et les surbottes puisse fondre. L'ouverture frontale par zip permet un accès aisé à toutes les boucles de serrage de la chaussure, y compris le dernier. A tel point qu'il m'arrivait d'ouvrir mes surbottes pour resserrer ou desserrer mes boucles de chaussures tout en kitant ! Efficacité thermique : elle semble bonne même s'il nous est impossible de la quantifier. En tout cas, elle permet de compenser la capacité thermique limitée d'un chausson. Du moins, dès lors que l'on fait un minimum d'effort : par -25°C et jusqu'à -30°C, avec une chaussure classique de ski de randonnée (type Scarpa Maestrale RS, l'isolation fournie par les surbottes est efficace et suffisante. La simplicité d'utilisation de ces surbottes nous a incités à systématiquement les porter, même sur la fin du périple, alors que les températures étaient devenues moins extrêmes. Bref, un produit qui semble bien plus abouti et fonctionnel que ce qu'on a vu jusqu'à présent, et qui plus est, est conçu spécifiquement pour des chaussures de ski. Je recommande ! Poids : 670 g en M Prix : env 150 € + frais de port
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