Il est là le bonheur !

Mai 2024. Les sacoches bien ajustées, les vélos ont fière allure. Une fois de plus, les premiers coups de pédale sont donnés juste derrière la porte, nous sommes prêts à nous ouvrir à notre monde.
De jolies petites routes calmes qui invitent au cyclisme, une source généreuse et son eau turquoise qui fait surface depuis les entrailles de la Terre pour donner naissance au si petit Planey, un bivouac paisible près d’un étang isolé, un croissant tout chaud à Dampierre-sur-Linotte.
Ou encore l’épreuve de la boue d’un printemps arrosé sur un raccourci forestier, un Vanneau huppé en parade, de fraîches circonvolutions dans les méandres de l’Ognon, le sourire d’une artisane boulangère dans son fournil déniché en suivant le parfum enivrant de ses pains, des heures passées à éplucher la carte IGN ou à observer les courbes vosgiennes à l’horizon qui ne sont plus qu’à quelques tours de roue.
Bienvenue en Haute-Saône !*
Si vous n’y habitez pas (ou pas loin) et que vous vous y êtes déjà arrêtés, il est peu probable que ce soit sur les conseils d’une brochure touristique. Une région rarement mise en valeur en dehors de sa partie vosgienne (les « Vosges saônoises ») et même volontiers associée à l’image d’une France profonde dans son acception la plus péjorative. Et pourtant !
Encore une échappée vélocipédique qui confirme la règle : il n’est point de recoin de l’Hexagone qui ne mérite la visite ; l’exotisme, la beauté et l’aventure se trouvent partout. Tout est là, aux pas de nos portes. Si besoin, un fil rouge suffit, notre capacité d’émerveillement et la « sérendipité » font le reste.
Faut-il le répéter, la France est un petit bijou de diversité et de beautés – les pages qui suivent devraient contribuer à vous en convaincre – et toute une vie ne suffirait pas à l’honorer.
À nous les découvertes et les merveilles hexagonales…

*Récit complet de la balade entre Doubs, Haute-Saône et Vosges en carnet MyTrip.