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Prisonnier des Tibétains

par Johanna dans Récits et entretiens 08 mai 2006 mis à jour 30 oct. 2012 1988 lecteurs Soyez le premier à commenter

Prisonnier des Tibétains, Sylvain Tesson

Au Tibet, où il fait très froid, Sylvain demande souvent le gîte pour dormir. Une nuit, on le fait coucher dans la pièce où les yacks sont dépecés. L'odeur de boucherie est forte et l'ambiance macabre, mais dehors il fait moins 20°C… En cours de nuit, tentant de sortir pour un besoin naturel, il s'aperçoit qu'il est enfermé. Dans quel but peu louable ses hôtes – qu'il avait trouvés au demeurant un peu louches – l'ont-il séquestré ? Une heure de bataille à l'aide de son poignard lui est nécessaire pour parvenir à ouvrir la porte. Tibet
Furieux, dans la nuit froide, il empile des tas d'objets (bidons, casseroles) pour en faire un monticule relié à la porte de ses hôtes par une ficelle, puis va se recoucher. Au petit matin un bruit de fracas lui indique que son stratagème a fonctionné. Ses hôtes, ou plutôt ses geôliers, déjà confondus par la surprise de la porte, remarquent avec une stupéfaction mêlée de crainte que leur prisonnier est, certes, toujours présent, mais n'est plus enfermé ! Sylvain joue la carte de la naïveté et de l'étonnement. Sûrement l'œuvre des démons ! Profitant de la superstition des Tibétains, il laisse ses geôliers dans l'angoisse, et savoure en quittant les lieux son humoristique vengeance !

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