Mamans, enfants, chevaux : en famille dans les Pyrénées

Partir. Repartir. C’est toujours un appel du cœur. Un vent de dos qui pousse mon âme à s’élancer vers les montagnes, vers les hauteurs, vers le silence. Comme une plongée dans une mer aux mille odeurs, mille perceptions, mille découvertes. C’est toujours une respiration. Comme des retrouvailles avec l’origine, avec d’où je viens. Partir au son des sabots qui font résonner la terre, c’est chaque fois retrouver ma maison, la vraie. Redevenir moi-même, complètement, en mêlant mon souffle à celui de mon mulet et de mon âne. Redevenir Un quand tous nos cœurs battent ensemble et que nous tendons vers le même but, le même destin, le même point cardinal.
Partir, marcher, dormir sous les étoiles… Depuis que je suis rentrée du voyage qui fut sans doute celui de ma vie (2010-2015 : cinq ans à pied des Alpes à l’Afghanistan), je le fais, le refais, et le refais encore. Moins loin, moins longtemps, mais je repars toujours. Et je le transmets. Depuis que mon fils Hélios est né, il connaît cette vie. La première fois que je l’ai emmené, il avait 3 mois. Et depuis, nous partons marcher plusieurs fois par an en compagnie de nos fidèles compagnons de route, Cortex, notre mulet, et Rassoudok, notre âne. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Nous partons toujours à pied de notre maison, en Ariège, au pied des Pyrénées, pour nous préparer lentement à gravir les montagnes. Nous sommes un troupeau dont chaque membre tient son rôle et nous nous connaissons par cœur.
Mais cette fois-ci, c’est différent. Il faut tout revoir. Non pas tout réapprendre, non. Mais réorganiser, modifier, adapter. Parce que cette fois, nous agrandissons le groupe. Alice et sa fille Moya (6 ans comme Hélios), leurs deux chevaux Mérens couleur d’ébène, Romance et Éclair, et leur jeune chienne Louve, nous accompagnent. Nouveau troupeau, nouveau fonctionnement, nouvelle aventure !