Il s’agit donc d’une lampe à UV : ce rayonnement détruit les micro-organismes. Virus, bactéries et parasites n’y résistent pas. Des unités industrielles de traitement de l’eau par les UV existent mais leur extrapolation à un usage par les particuliers peut poser quelques problèmes. L’eau doit être très claire puisque les micro-organismes doivent être directement exposés au rayonnement ; or, si l’eau est turbide, le rayonnement est stoppé et les microbes, « à l’ombre » des particules en suspension, ne sont pas (ou pas assez) touchés. Si elle n’est pas limpide, il faut donc préfiltrer l’eau et/ou la laisser décanter. Pour maximiser l’exposition des micro-organismes, il faut touiller l’eau contenue dans le récipient avec la lampe pendant qu’elle fonctionne. Lorsque la lampe est immergée, elle émet une lumière bleue visible ce qui permet de contrôler qu’elle fonctionne bien. Pour préserver l’utilisateur d’une exposition aux UV, la lampe ne peut s’allumer que lorsqu’elle est plongée dans l’eau. D’après le fabricant, lorsque la lampe est utilisée, peu d’UV sortent d’un récipient en plastique. Le Steripen Adventurer a 2 modes pour traiter 2 volumes d’eau (1/2 litre et 1 litre). C’est la durée d’exposition qui varie (respectivement 50 et 90 secondes).
La consommation électrique est le problème le plus délicat ; en effet, avec un jeu de piles, on ne peut filtrer qu’une cinquantaine de litres. On peut utiliser des piles rechargeables et un panneau solaire. Des solutions rechargeables avec panneaux sont proposées par le fabricant. Le modèle Steripen Classic fonctionne avec 4 piles AA, il est moins compact mais plus universel (en théorie 100 litres traités avec un jeu de piles NIMH de qualité chargé à bloc). Pour nous il est bien entendu difficile d’évaluer son efficacité réelle sur le terrain (des tests en laboratoire ont été effectués aux Etats-Unis). Nous allons cependant essayer de faire des tests avec l’aide d’Hervé Bouchet, médecin, et un cabinet d’analyse médicale car cette solution intéressante mérite d’être approfondie.
Caractéristiques techniques
Boîtier assez étanche muni d’une ampoule UV. Cette ampoule est censée pouvoir traiter 4000 litres avant de devoir être changée. Nous avons cependant fendu le capot du compartiment de piles à sa deuxième fermeture…
En revanche, les piles permettent de traiter une cinquantaine de litres environ avant d’être remplacées.
Poids du Steripen avec ses 2 piles CR123A (piles de 3V au lithium) mais sans la housse : 98g
Poids de la housse: 21g
Poids des piles 2 CR123 : 33g
Prix approximatif : 130€ env.
Prix de 2 piles CR123 : 5€
Prix du litre traité avec des piles non rechargeables : 0,1€
Site du fabricant : www.steripen.com
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* un filtre peut laisser passer les virus car ils sont trop petits pour être arrêtés par la membrane ; cependant, les virus sont en général fixés sur des particules plus grosses qui, elles, sont stoppées. D’autre part, certains filtres disposent d’un étage à iode qui détruit les virus.
Le Steripen (avec sa housse)
Le Steripen capuchon enlevé, on aperçoit la lampe à UV
Steripen : la pastille ovale argentée est le detecteur d'eau
Steripen : la lampe à UV
Steripen : le bouton de mise en fonctionnement, il faut appuyer 1 ou 2 fois selon le volume d'eau à traiter
Steripen : Le compartiment pour les piles
Steripen : Le compartiment pour les piles ouvert
Steripen : Les deux piles CR123
Steripen en fonctionnement dans une gourde de vélo de 1 litre (on voit la lumière bleue)
Steripen en fonctionnement dans une gourde de vélo de 1 litre (on voit la lumière bleue)
Steripen en fonctionnement
La petite DEL à côté du bouton donne quelques informations
La petite DEL à côté du bouton donne quelques informations (allumée en vert)
... ou en rouge
La lampe en action
Le capot du compartiment de piles s'est fêlé...
Le capot du compartiment de piles s'est fêlé...