Accessoires et équipements kayak de mer
La jupe de kayak
C’est un élément essentiel du kayak ponté. C’est l’interface entre le pagayeur et son kayak. Elle empêche l’eau de rentrer dans le cockpit. Elle se fixe autour de l’hiloire principale (cordon élastique qui se place sur le rebord de l’hiloire), et enserre le ventre du kayakiste. Elle est munie sur la partie avant d’une poignée qu’il faut bien veiller à laisser déborder car, en cas de retournement du kayak, il faudra tirer dessus pour décrocher la jupe et sortir ainsi du bateau si on ne sait pas esquimauter ou si on rate son esquimautage. Faire l’exercice de se retourner et déjuper devrait vous enlever l’appréhension de la situation. Elle peut être en néoprène ou en tissu enduit (nylon par exemple), parfois les deux. Le plateau de la jupe doit être bien tendu pour que l’eau ne s’y accumule pas ; le néoprène est parfait pour cela, alors qu’une poche d’eau peut se former sur du tissu. Mais un plateau en tissu ajusté est souvent plus facile à mettre sur l’hiloire. Une jupe en néoprène est globalement plus chaude et plus étanche que son homologue en tissu. Le tissu est parfois préféré autour de la taille surtout lorsqu’il fait chaud. Certaines jupes sont donc bi-matériaux : néoprène pour le plateau, tissu pour le ventre. Cette solution hybride peut être un bon compromis. Juper rapidement est une technique à maîtriser car il faut parfois être rapide pour ne pas embarquer de l’eau.
On enfile la plupart du temps la jupe avant d'embarquer dans le kayak (il reste en général possible de la mettre/enlever assis à bord en passant par les bras et la tête)).
Puis, une fois assis, on fixe d'abord l'arrière de la jupe à l'arrière de l'hiloire puis on tire la jupe (par les côtés) en direction de l'avant (en maintenant une certaine tension pour que l'arrière reste bien fixé), et on va jusqu'au bout où il faut un petit effort (plus ou moins important selon la taille de la jupe et celle de l'hiloire) pour fixer l'avant de la jupe à l'avant de l'hiloire. On laisse bien la poignée à l'extérieur comme expliqué plus haut :-).
Les jupes existent en plusieurs tailles :
- taille d'hiloire (souvent 2 tailles existent : petit hiloire ou grand hiloire)
- taille au niveau du ventre du pagayeur (souvent au moins 2 ou 3 tailles), à essayer si possible avant d'acheter (en pensant à quel équipement on aura pour naviguer : simple maillot de bain en mer chaude, ou vêtements chauds) afin de garantir un bon confort.
Certaines jupes en tissu ont un système de serrage élatiqué à la taille ce qui les rend potentiellement "taille unique".
Certains modèles ont une bretelle pour un meilleur maintien.
Gouvernail de kayak
Le gouvernail est très agréable et confortable – on s'abstrait des problèmes de lof ou d’abattée – surtout pour les longues randonnées. Il permet de réduire nettement le déséquilibre latéral (musculaire, articulaire ou tendineux) qui deviendrait gênant sur une étape de plusieurs heures avec un vent de travers. Le gouvernail facilite par ailleurs les manœuvres ; c’est encore plus appréciable sur un kayak biplace, plus long et moins manœuvrant.
On contrôle le gouvernail avec des pédales dont on peut régler la longueur (pour ajuter à la longueur de jambes du pagayeur). Différents systèmes existent, plus ou moins robustes et pratiques (à mettre en place, monter / démonter, à régler à terre ou en navigation). Ensuite, c'est assez simple, en marche avant, on appuie à droite pour aller à droite. C'est l'inverse en marche arrière.
Les gouvernails varient dans leur forme, surface, type d'attache au kayak, mais dans l'ensemble, l'apport au pagayeur est du même ordre. Les différents systèmes d'attache du gouvernail au kayak sont plus ou moins robustes et pratiques (à monter / démonter), mais dans l'ensemble, le gouvernail et son attache constituent un point de faiblesse avec lequel il conviendra d'être soigneux. On fera ainsi attention de ne pas se percuter les uns les autres au niveau du gouvernail. Et on pensera bien à le relever avant d’accoster ou en passant sur des hauts-fonds pour éviter de l’abîmer ou, pire, de le briser.
Nous ne comptons plus les réparations que nous avons dû effectuer sur l’objet lui-même et sur son point d’ancrage sur le kayak (nous avons d’ailleurs constaté une répartition équilibrée entre ces deux types d’avaries…). Il est à noter que certains kayaks n’acceptent pas la pose d’un gouvernail, si le kayak a une pointe arrière à l’origine, il faut qu’à la construction elle soit tronquée pour pouvoir apposer un gouvernail. Vous pouvez voir cela avec le fabricant.
Dérive de kayak
La dérive permet aussi de pallier des problèmes de positionnement du kayak par rapport au vent. On travaille sur les appuis dans l'eau. Une dérive réglable permet de trouver la surface la plus adaptée pour contrer la tendance du bateau.
Si le bateau lofe, on met la dérive ; si on la met complètement, le bateau peut abattre car il sera très « ancré » de l'arrière, il faut donc trouver le juste positionnement pour que le kayak ait un comportement neutre.
De nombreux kayakistes utilisent leur dérive de manière binaire (entièrement mise ou entièrement sortie), mais il est possible de l’utiliser plus finement.
On la rentrera lorsqu’on aura besoin de manœuvrabilité, mais aussi pour accoster ou passer sur des hauts-fonds. Comme pour le gouvernail, il conviendra d'être attentif afin d'éviter de la briser.
Comme pour les gouvernails, les types de dérives varient. On les actionne via un système manuel (voir photo ci-dessous).
Voile pour kayak de mer
Utiliser le vent… Il est possible de mettre des voiles sur les kayaks de mer, cela permet de faire de plus longues étapes, de moins forcer, d’ajouter une dimension à l’activité. Il faut cependant noter que la voile augmente l’instabilité et peut faire chavirer un kayak. Il faut donc l’aborder avec prudence et ne pas hésiter à l’affaler (on doit pouvoir le faire en un tour de main) quand le vent se renforce. Certains fabricants proposent de rajouter des coques latérales pour rendre le kayak complètement stable. Mais à ce niveau-là, on change un peu d’activité…
Plusieurs types de gréement existent, on peut en trouver dans le commerce ou se les fabriquer soi-même :
- la forme en éventail (type Nautiraid), facile à mettre en place et à enlever, efficace pour les vents portants. Entrave la visibilité si elle est placée devant (des panneaux transparents permettent de voir devant mais c’est moins agréable que s’il n’y avait rien).
- Un gréement traditionnel avec mât grand voile, foc... plus complexe mais plus efficace. Pour ceux qui placent la voile comme un élément central de l’activité.
- Le tape-cul est une petite voile sur un mât placé derrière le kayakiste. Ce montage est relativement simple et n’a pas l’inconvénient de masquer la visibilité (voir cette page pour un exemple de montage)
- Le cerf-volant : certains utilisent un cerf-volant de traction pour se propulser en kayak. En solo c’est un peu délicat mais ça peut se faire, en biplace c’est nettement plus envisageable.
Un puits de mât peut être prévu d'origine sur le kayak ; sinon il peut être possible d'en faire fixer un.
Sur un biplace, il peut être placé soit devant les 2 pagayeurs, soit entre les 2.