A pied dans les Pyrénées, au pays du Desman
6 jours de randonnée en famille
Durée : 6 jours
Carnet publié par Sandy458
le 27 mars 2023
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
189 lecteur(s)
-
Le compte-rendu (mise à jour : 27 mars 2023)
Si les Pyrénées, frontière naturelle entre la France et l’Espagne, sont réputées et reconnues, il n’en est pas de même du Desman.
Pourtant, il pourrait être l’emblème des lieux.
Le Desman ? Il s’agit d’un petit mammifère semi-aquatique qui a la particularité de ne vivre que dans les Pyrénées et le nord de l'Espagne et du Portugal. Du bout du museau à la pointe de la queue, il mesure 25 cm pour un poids de 60 g. Discret et de mœurs nocturnes, ce petit rat au nez en trompette est très difficile à observer.
Menacé de disparition, il paye le prix fort face à la pollution et à l’altération de son milieu de vie.
C’est donc tout naturellement, qu’il est devenu l’emblème de notre périple en Pyrénées.
Quelques mots sur la Réserve du Néouvielle, apogée de cette randonnée.
Terre montagneuse ponctuée de grands lacs, la réserve du Néouvielle forme l’un des massifs granitiques le plus étendus des Pyrénées françaises.
Plusieurs sommets de + 3 000 mètres raviront les amateurs d’altitude.
De nombreux lacs dont certains sont exploités par EDF expliquent l’intérêt hydroélectrique de la région.
Mais c’est au 19ème siècle notamment que commence l’exploitation de la richesse hydrique… l’aristocratie parisienne et étrangère se presse dans les Pyrénées pour « prendre les eaux ».
L’impératrice Eugénie était une grande adepte des cures. Les villages de Luz, de Barèges témoignent aujourd’hui encore de l’engouement pour ces soins qui se sont démocratisés au fil des années.
Un mammifère quasi mythique, une réserve haut perchée dans un décor abrupt, l’omniprésence de l’élément aquatique… bienvenue dans un pays qui va vous séduire !
Pourtant, il pourrait être l’emblème des lieux.
Le Desman ? Il s’agit d’un petit mammifère semi-aquatique qui a la particularité de ne vivre que dans les Pyrénées et le nord de l'Espagne et du Portugal. Du bout du museau à la pointe de la queue, il mesure 25 cm pour un poids de 60 g. Discret et de mœurs nocturnes, ce petit rat au nez en trompette est très difficile à observer.
Menacé de disparition, il paye le prix fort face à la pollution et à l’altération de son milieu de vie.
C’est donc tout naturellement, qu’il est devenu l’emblème de notre périple en Pyrénées.
Quelques mots sur la Réserve du Néouvielle, apogée de cette randonnée.
Terre montagneuse ponctuée de grands lacs, la réserve du Néouvielle forme l’un des massifs granitiques le plus étendus des Pyrénées françaises.
Plusieurs sommets de + 3 000 mètres raviront les amateurs d’altitude.
De nombreux lacs dont certains sont exploités par EDF expliquent l’intérêt hydroélectrique de la région.
Mais c’est au 19ème siècle notamment que commence l’exploitation de la richesse hydrique… l’aristocratie parisienne et étrangère se presse dans les Pyrénées pour « prendre les eaux ».
L’impératrice Eugénie était une grande adepte des cures. Les villages de Luz, de Barèges témoignent aujourd’hui encore de l’engouement pour ces soins qui se sont démocratisés au fil des années.
Un mammifère quasi mythique, une réserve haut perchée dans un décor abrupt, l’omniprésence de l’élément aquatique… bienvenue dans un pays qui va vous séduire !
Jour 1.
De Barège au Refuge de la Glère (2 150m)
Temps indicatif : de 4H à 4H30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 1 000 m.
Dénivelé négatif : 1 000 m.
Pour monter au refuge de la Glère, nous quittons Barège par les Thermes.
Nous passons sous l’ancienne ligne du funiculaire, aujourd’hui désaffectée mais qui fait l’objet d’une campagne active pour une remise en exploitation.
Le sous-bois emprunté est agréable, peu pentu, il permet de se mettre en jambe sans trop de difficulté.
Nous suivons le GR10, très bien marqué jusqu’à la sortie de la forêt. Le gain d’altitude se fait en douceur. Il fait beau, journée parfaite !
Quelques torrents viennent ponctuer notre avancée, il faut souvent les franchir pour ne pas perdre sa route. Car si le GR 10 est fort bien marqué, il se continue par un chemin non balisé ou seuls des cairns nous renseignent sur la direction approximative à suivre !
Notre attention et notre agilité sont primordiales pour ne pas tomber dans l’eau glacée. Nous devons plus d’une fois nous arrêter et faire le point sur la direction à prendre. Les torrents sont anormalement gonflés pour la saison et certains sont difficilement franchissables par les enfants.
Nous avons vite fait de nous laisser distraire par les pelouses d’œillets sauvages, des orchidées et des grenouilles qui sautent sous nos pas.
Nous débouchons sur un replat où nous pouvons enfin reprendre notre souffle malmené par la montée incessante et le cumul de dénivelé positif. Une maisonnette en bois blanchie par les intempéries nous rappelle que l’homme est partout même dans les zones qui semblent difficiles d’accès.
La cabane de Sardiche permet de s’abriter des mauvaises conditions météorologiques si besoin est et surtout d’étancher sa soif. Une source se déverse dans un abreuvoir caché par l’arrière de la cabane.
L’eau est fraîche et assez pure pour être consommée sans crainte. Il faut juste la partager en bonne intelligence avec les guêpes installées aux alentours.
Peu habituées à croiser des humains, elles ne se montrent nullement agressives et sont plutôt indifférentes à notre présence.
De Barège au Refuge de la Glère (2 150m)
Temps indicatif : de 4H à 4H30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 1 000 m.
Dénivelé négatif : 1 000 m.
Pour monter au refuge de la Glère, nous quittons Barège par les Thermes.
Nous passons sous l’ancienne ligne du funiculaire, aujourd’hui désaffectée mais qui fait l’objet d’une campagne active pour une remise en exploitation.
Le sous-bois emprunté est agréable, peu pentu, il permet de se mettre en jambe sans trop de difficulté.
Nous suivons le GR10, très bien marqué jusqu’à la sortie de la forêt. Le gain d’altitude se fait en douceur. Il fait beau, journée parfaite !
Quelques torrents viennent ponctuer notre avancée, il faut souvent les franchir pour ne pas perdre sa route. Car si le GR 10 est fort bien marqué, il se continue par un chemin non balisé ou seuls des cairns nous renseignent sur la direction approximative à suivre !
Notre attention et notre agilité sont primordiales pour ne pas tomber dans l’eau glacée. Nous devons plus d’une fois nous arrêter et faire le point sur la direction à prendre. Les torrents sont anormalement gonflés pour la saison et certains sont difficilement franchissables par les enfants.
Nous avons vite fait de nous laisser distraire par les pelouses d’œillets sauvages, des orchidées et des grenouilles qui sautent sous nos pas.
Nous débouchons sur un replat où nous pouvons enfin reprendre notre souffle malmené par la montée incessante et le cumul de dénivelé positif. Une maisonnette en bois blanchie par les intempéries nous rappelle que l’homme est partout même dans les zones qui semblent difficiles d’accès.
La cabane de Sardiche permet de s’abriter des mauvaises conditions météorologiques si besoin est et surtout d’étancher sa soif. Une source se déverse dans un abreuvoir caché par l’arrière de la cabane.
L’eau est fraîche et assez pure pour être consommée sans crainte. Il faut juste la partager en bonne intelligence avec les guêpes installées aux alentours.
Peu habituées à croiser des humains, elles ne se montrent nullement agressives et sont plutôt indifférentes à notre présence.
Nous pensons avoir parcouru le plus dur de la montée mais nous déchantons vite.
La montée s’accentue, nous arrivons dans l’étage rocheux de la montagne. La montée se fait de plus en plus abrupte et la météo se dégrade.
Nous débouchons sur une sorte de plateau ou des passages entre les rochers nous mènent à un lac puis à une construction en dur.
Le refuge de la Glère est devant nous, nous allons pouvoir nous reposer de cette journée de mise en jambe pas piquée des hannetons !
A croire que dans ce pays, tout se mérite au prix fort. Avant le repas en commun dans la grande salle, nous décidons de profiter d’une bonne douche relaxante.
Surprise ! Un panneau affiche « douches montagnardes »… mais qu’est-ce donc ?
Nous comprenons vite en constatant que l’eau des douches est puisée dans un lac de montagne en altitude et que la température ne dépasse guère le zéro que de quelques pauvres degrés…
Pour être vivifiantes, ces douches le sont… un peu trop à notre gout !
Après le repas dégustés avec d’autres randonneurs autours de plats simples mais reconstituants, une association naturaliste nous propose de faire connaissance avec un bien curieux petit animal, le Desman… explications, projection de vidéos, nous sommes conquis par la petite bête en voie de disparition et nous en font la mascotte de notre séjour.
La montée s’accentue, nous arrivons dans l’étage rocheux de la montagne. La montée se fait de plus en plus abrupte et la météo se dégrade.
Nous débouchons sur une sorte de plateau ou des passages entre les rochers nous mènent à un lac puis à une construction en dur.
Le refuge de la Glère est devant nous, nous allons pouvoir nous reposer de cette journée de mise en jambe pas piquée des hannetons !
A croire que dans ce pays, tout se mérite au prix fort. Avant le repas en commun dans la grande salle, nous décidons de profiter d’une bonne douche relaxante.
Surprise ! Un panneau affiche « douches montagnardes »… mais qu’est-ce donc ?
Nous comprenons vite en constatant que l’eau des douches est puisée dans un lac de montagne en altitude et que la température ne dépasse guère le zéro que de quelques pauvres degrés…
Pour être vivifiantes, ces douches le sont… un peu trop à notre gout !
Après le repas dégustés avec d’autres randonneurs autours de plats simples mais reconstituants, une association naturaliste nous propose de faire connaissance avec un bien curieux petit animal, le Desman… explications, projection de vidéos, nous sommes conquis par la petite bête en voie de disparition et nous en font la mascotte de notre séjour.
Jour 2.
Du refuge de la Glère à Barége, par les lacs d’altitude (point culminant à 2 423m)
Temps indicatif : 5h30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 400 m.
Dénivelé négatif : 1 400 m.
De bon matin, nous quittons le refuge pour entrer dans le Parc National à proprement parlé.
Le marquage du chemin sera dorénavant matérialisé par la peinture d’une tête d’Izard en rouge sur fond blanc, accompagnée des lettre PN.
Tant que les conditions météos sont au beau fixe, l’orientation est assez facile mais le brouillard peut vite compliquer le repérage du randonneur.
Par chance, le soleil luit dans un ciel bleu pur, nous allons profiter d’un temps idéal pour l’observation du panorama qui s’avère vite magnifique.
Autour de nous, s’échelonnent des lacs de montagne, des pics rocheux, la flore typique de la montagne. Le silence est à peine troublé par les cris des rapaces.
Félicité…
Le premier lac que nous rencontrons est le lac de Dét Mail (2 340m) suivi par le lac de la Manche (2 351m) puis par le lac Estelat inférieur et le lac Estelat supérieur (2 423 m).
Nous décidons de faire une halte à ce dernier lac et de sortir le frichti du midi.
Un large tranche de pain avec un bon morceau de fromage local en admirant les sommets environnants dont le Pic du Midi vaut largement tous les menus gastronomiques du monde !
En fin de repas, les nuages s’amoncellent dans la montagne derrière nous, il est donc temps de se remettre en marche et de redescendre dans la vallée avant de se laisser surprendre par le mauvais temps prévu en fin de journée.
Si la première partie de la descente se déroule plutôt bien avec son lot d’escalade de rochers et de passages de gués de torrents tumultueux, nous finissons par être rattrapés par le mauvais temps. C’est légèrement inquiet que nous voyons le ciel s’obscurcir derrière nous et le vent se lever.
Nous enjoignons les enfants de presser le pas.
La pluie commence bientôt à tomber et le grondement de l’orage se répercute entre les flancs des montagnes qui nous encerclent. Nous espérions échapper à une situation peu agréable et potentiellement dangereuse en montagne, c’est raté !
Les amas rocheux deviennent de plus en plus glissants, luisants de pluie mais nous n’avons d’autres choix que de les franchir pour retourner vers le refuge puis vers la vallée.
Nous avançons péniblement, avec quelques glissades, matraqués par des grêlons hostiles.
Apercevoir le refuge au loin est un vrai bonheur !
Un brouillard dense recouvre petit à petit notre chemin et il devient difficile d’avancer aussi vite que nous le souhaitons.
Après une courte halte où nous décidons de continuer à descendre vers la vallée en empruntant une large route qui permet d’approvisionner le refuge (tant pis pour les chemins bucoliques et montagnards, vive la sécurité d’une large piste recouverte de ballast !), je réalise que nous ne sommes plus que trois.
Jocelyn n’est plus à nos côtés ! Nous pensons qu’il a pris un peu d’avance sur nous et qu’il se situe plus bas sur la route. D’un surplomb et entre les nappes intermittentes de brouillard, nous constatons qu’il n’en est rien. Pourtant, nous devrions le repérer avec son sac à dos orange très voyant. Nous pensons alors qu’il est un peu plus haut sur la route mais nous ne le retrouvons pas plus. Son père remonte vers le refuge pour vérifier s’il peut y être remonté en suivant la piste ballastée.
J’appelle Jocelyn, la voix couverte par le grondement de l’orage et le bruit des impacts de foudre dans les montagnes du massif.
J’entends bientôt des hurlements effrayés, mon petit bonhomme n’est pas bien loin, il a emprunté un chemin étroit qui le remontait tout droit vers le brouillard et les orages.
Je le repère en suivant ses appels, soulagée de le retrouver en pleine santé bien que terrorisé.
Tout le monde est quitte pour une belle peur et il me suivra comme une ombre pour toute la redescente dans la vallée, tremblant à l’idée qu’il aurait pu nous perdre.
Notre petite troupe reprend sa descente, nous parcourons le Plateau de Lienz (1 250m) sous une pluie battante.
Il nous reste à traverser une forêt et nous retrouverons bientôt Barège, un lieu chaud et sec et de quoi nous remettre dans nos émotions.
Les acrobaties d’écureuils roux achèvent de redonner le sourire à Jocelyn qui ne se lasse pas de les regarder bondir d’arbre en arbre.
Le soir à Barège, nous discutons autour d’un verre avec une habitante qui nous parle de la bourgade et de la catastrophe qui l’a frappée le 18 juin 2013. Une crue dramatique a fait sortir le Bastan de son lit emportant routes et habitations, faisant s’effondrer une partie de montagne et coupant les habitants de tout contact avec l’extérieur.
La catastrophe et les flots déchainés étaient si terribles que les secours pensaient ne trouver que mort et désolation. Pour eux, Barège avait été purement et simplement rayé de la carte et ses habitants perdus.
Si Barège ne souffrit que de dégâts matériels titanesques, il n’en fut pas de même pour d’autres villes sur le chemin du Bastan qui comptèrent des pertes humaines…
Après 2 années de travaux de reconstruction et de mise en sécurité, Barèges subit toujours le contrecoup de la catastrophe. Quelques habitants, touristes et curistes (les Thermes de Barèges sont réputés) ayant choisi de s’éloigner du lieu…
La cicatrice peine à se refermer. Le Bastan a démontré qui était le plus fort entre la nature et la présence anarchique humaine.
Du refuge de la Glère à Barége, par les lacs d’altitude (point culminant à 2 423m)
Temps indicatif : 5h30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 400 m.
Dénivelé négatif : 1 400 m.
De bon matin, nous quittons le refuge pour entrer dans le Parc National à proprement parlé.
Le marquage du chemin sera dorénavant matérialisé par la peinture d’une tête d’Izard en rouge sur fond blanc, accompagnée des lettre PN.
Tant que les conditions météos sont au beau fixe, l’orientation est assez facile mais le brouillard peut vite compliquer le repérage du randonneur.
Par chance, le soleil luit dans un ciel bleu pur, nous allons profiter d’un temps idéal pour l’observation du panorama qui s’avère vite magnifique.
Autour de nous, s’échelonnent des lacs de montagne, des pics rocheux, la flore typique de la montagne. Le silence est à peine troublé par les cris des rapaces.
Félicité…
Le premier lac que nous rencontrons est le lac de Dét Mail (2 340m) suivi par le lac de la Manche (2 351m) puis par le lac Estelat inférieur et le lac Estelat supérieur (2 423 m).
Nous décidons de faire une halte à ce dernier lac et de sortir le frichti du midi.
Un large tranche de pain avec un bon morceau de fromage local en admirant les sommets environnants dont le Pic du Midi vaut largement tous les menus gastronomiques du monde !
En fin de repas, les nuages s’amoncellent dans la montagne derrière nous, il est donc temps de se remettre en marche et de redescendre dans la vallée avant de se laisser surprendre par le mauvais temps prévu en fin de journée.
Si la première partie de la descente se déroule plutôt bien avec son lot d’escalade de rochers et de passages de gués de torrents tumultueux, nous finissons par être rattrapés par le mauvais temps. C’est légèrement inquiet que nous voyons le ciel s’obscurcir derrière nous et le vent se lever.
Nous enjoignons les enfants de presser le pas.
La pluie commence bientôt à tomber et le grondement de l’orage se répercute entre les flancs des montagnes qui nous encerclent. Nous espérions échapper à une situation peu agréable et potentiellement dangereuse en montagne, c’est raté !
Les amas rocheux deviennent de plus en plus glissants, luisants de pluie mais nous n’avons d’autres choix que de les franchir pour retourner vers le refuge puis vers la vallée.
Nous avançons péniblement, avec quelques glissades, matraqués par des grêlons hostiles.
Apercevoir le refuge au loin est un vrai bonheur !
Un brouillard dense recouvre petit à petit notre chemin et il devient difficile d’avancer aussi vite que nous le souhaitons.
Après une courte halte où nous décidons de continuer à descendre vers la vallée en empruntant une large route qui permet d’approvisionner le refuge (tant pis pour les chemins bucoliques et montagnards, vive la sécurité d’une large piste recouverte de ballast !), je réalise que nous ne sommes plus que trois.
Jocelyn n’est plus à nos côtés ! Nous pensons qu’il a pris un peu d’avance sur nous et qu’il se situe plus bas sur la route. D’un surplomb et entre les nappes intermittentes de brouillard, nous constatons qu’il n’en est rien. Pourtant, nous devrions le repérer avec son sac à dos orange très voyant. Nous pensons alors qu’il est un peu plus haut sur la route mais nous ne le retrouvons pas plus. Son père remonte vers le refuge pour vérifier s’il peut y être remonté en suivant la piste ballastée.
J’appelle Jocelyn, la voix couverte par le grondement de l’orage et le bruit des impacts de foudre dans les montagnes du massif.
J’entends bientôt des hurlements effrayés, mon petit bonhomme n’est pas bien loin, il a emprunté un chemin étroit qui le remontait tout droit vers le brouillard et les orages.
Je le repère en suivant ses appels, soulagée de le retrouver en pleine santé bien que terrorisé.
Tout le monde est quitte pour une belle peur et il me suivra comme une ombre pour toute la redescente dans la vallée, tremblant à l’idée qu’il aurait pu nous perdre.
Notre petite troupe reprend sa descente, nous parcourons le Plateau de Lienz (1 250m) sous une pluie battante.
Il nous reste à traverser une forêt et nous retrouverons bientôt Barège, un lieu chaud et sec et de quoi nous remettre dans nos émotions.
Les acrobaties d’écureuils roux achèvent de redonner le sourire à Jocelyn qui ne se lasse pas de les regarder bondir d’arbre en arbre.
Le soir à Barège, nous discutons autour d’un verre avec une habitante qui nous parle de la bourgade et de la catastrophe qui l’a frappée le 18 juin 2013. Une crue dramatique a fait sortir le Bastan de son lit emportant routes et habitations, faisant s’effondrer une partie de montagne et coupant les habitants de tout contact avec l’extérieur.
La catastrophe et les flots déchainés étaient si terribles que les secours pensaient ne trouver que mort et désolation. Pour eux, Barège avait été purement et simplement rayé de la carte et ses habitants perdus.
Si Barège ne souffrit que de dégâts matériels titanesques, il n’en fut pas de même pour d’autres villes sur le chemin du Bastan qui comptèrent des pertes humaines…
Après 2 années de travaux de reconstruction et de mise en sécurité, Barèges subit toujours le contrecoup de la catastrophe. Quelques habitants, touristes et curistes (les Thermes de Barèges sont réputés) ayant choisi de s’éloigner du lieu…
La cicatrice peine à se refermer. Le Bastan a démontré qui était le plus fort entre la nature et la présence anarchique humaine.
Jour 3.
De Barège, montée et tour de la Montagne Fleurie.
Temps indicatif : 4h30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 800 m.
Dénivelé négatif : 800 m.
Ce troisième jour se pose comme une journée facile et plutôt courte puisque nous allons effectuer une brève boucle de Barège à la montagne qui borde le village.
Le Bastan sépare Barège de la Montagne Fleurie, nous n’aurons donc que peu de chemin à emprunter !
C’est l’occasion de se poser quelques instants sur les berges du cours d’eau et d’observer les prouesses du Cincle plongeur, un oiseau de taille proche de celle du Merle qui a la particularité d’être capable de marcher sous l’eau ! Très bon plongeur, il pourrait en remontrer au Martin Pêcheur !
Nous franchissons le Bastan par une passerelle métallique construite suite à la crue de 2013 et nous empruntons un sentier qui décrit des lacets dans une forêt d’érables, de frênes et de noisetiers.
Une vipère file entre nos jambes, certainement dérangée par notre présence alors qu’elle se prélassait au soleil sur une pierre en bords de chemin.
Non loin, nous croisons un orvet, ce qui permet d’expliquer aux plus jeunes la différence entre un serpent comme la vipère et l’orvet, appelé à tort « serpent de verre » mais étant un lézard sans pattes.
Décidément, cette journée est placée sous le signe de la rencontre avec la faune, nous remarquons bientôt que des vautours tournent autour de la Montagne Fleurie et nous survolent.
Mal aimés mais protégés dans les Pyrénées, les vautours fauves sont des rapaces majestueux toisant dans les 2,50 m d’envergure et jusqu’à 2,80 m pour les spécimens les plus imposants.
Leur vol plané est particulièrement silencieux et c’est une sensation un peu inquiétante de voir ces incroyables oiseaux vous survoler en nombre.
D’un surplomb, nous admirons tout Barège en contrebas, la vue est belle et dégagée. Nous apercevons le Tourmalet en portant notre regard vers l’est.
De Barège, montée et tour de la Montagne Fleurie.
Temps indicatif : 4h30 de marche pure (sans pause)
Dénivelé positif : 800 m.
Dénivelé négatif : 800 m.
Ce troisième jour se pose comme une journée facile et plutôt courte puisque nous allons effectuer une brève boucle de Barège à la montagne qui borde le village.
Le Bastan sépare Barège de la Montagne Fleurie, nous n’aurons donc que peu de chemin à emprunter !
C’est l’occasion de se poser quelques instants sur les berges du cours d’eau et d’observer les prouesses du Cincle plongeur, un oiseau de taille proche de celle du Merle qui a la particularité d’être capable de marcher sous l’eau ! Très bon plongeur, il pourrait en remontrer au Martin Pêcheur !
Nous franchissons le Bastan par une passerelle métallique construite suite à la crue de 2013 et nous empruntons un sentier qui décrit des lacets dans une forêt d’érables, de frênes et de noisetiers.
Une vipère file entre nos jambes, certainement dérangée par notre présence alors qu’elle se prélassait au soleil sur une pierre en bords de chemin.
Non loin, nous croisons un orvet, ce qui permet d’expliquer aux plus jeunes la différence entre un serpent comme la vipère et l’orvet, appelé à tort « serpent de verre » mais étant un lézard sans pattes.
Décidément, cette journée est placée sous le signe de la rencontre avec la faune, nous remarquons bientôt que des vautours tournent autour de la Montagne Fleurie et nous survolent.
Mal aimés mais protégés dans les Pyrénées, les vautours fauves sont des rapaces majestueux toisant dans les 2,50 m d’envergure et jusqu’à 2,80 m pour les spécimens les plus imposants.
Leur vol plané est particulièrement silencieux et c’est une sensation un peu inquiétante de voir ces incroyables oiseaux vous survoler en nombre.
D’un surplomb, nous admirons tout Barège en contrebas, la vue est belle et dégagée. Nous apercevons le Tourmalet en portant notre regard vers l’est.
Nous continuons notre route vers les estives. Au sud, par-delà la forêt du Lienz, un fier sommet se détache dans l’azur. C’est le Néouvielle qui nous toise de ses 3 097 m d’altitude.
Nous entrons dans une forêt d’épicéas, plantés ici pour faire office de paravalanche naturelle.
Les résineux laissent ensuite place à une forêt de hêtres.
Plus loin encore, nous passons devant la « cabane de Cassaiet » (1 611m) où nous prenons une pause désaltérante.
Encore quelques pas et nous sommes saisis par la vue dégagée sur la Vallée de Luz et, plus loin, les premiers sommets du Cirque de Gavarnie.
Vers 1 850m, nous traversons le ravin du Theil et nous nous retrouvons au milieu d’une abondance de fleurs variées : raiponce, violette, œillets, gentiane, hellébore… la Montagne Fleurie mérite bien son appellation.
Nous gagnons le bois de Lys après avoir parcouru quelques sentiers à flanc de montagne puis la descente s’effectue en lacet vers notre point de départ.
Si cette journée fut physiquement facile, elle n’est pas moins très variée et agréable, tant par le faune que par la flore rencontrée…
Nous entrons dans une forêt d’épicéas, plantés ici pour faire office de paravalanche naturelle.
Les résineux laissent ensuite place à une forêt de hêtres.
Plus loin encore, nous passons devant la « cabane de Cassaiet » (1 611m) où nous prenons une pause désaltérante.
Encore quelques pas et nous sommes saisis par la vue dégagée sur la Vallée de Luz et, plus loin, les premiers sommets du Cirque de Gavarnie.
Vers 1 850m, nous traversons le ravin du Theil et nous nous retrouvons au milieu d’une abondance de fleurs variées : raiponce, violette, œillets, gentiane, hellébore… la Montagne Fleurie mérite bien son appellation.
Nous gagnons le bois de Lys après avoir parcouru quelques sentiers à flanc de montagne puis la descente s’effectue en lacet vers notre point de départ.
Si cette journée fut physiquement facile, elle n’est pas moins très variée et agréable, tant par le faune que par la flore rencontrée…
Jour 4.
De Barège au refuge de l’Orédon par la route du Tourmalet et le col d’Aspin.
Temps indicatif : /
Dénivelé positif : /
Dénivelé négatif : /
Les conditions météorologiques étant annoncées comme mauvaises, nous décidons de jouer la carte de la sécurité et de rallier notre prochaine étape par la route. Ce sera ainsi l’occasion de passer au Col du Tourmalet (dans un brouillard à couper au couteau) puis de franchir le Col d’Aspin (à peine plus dégagé !). Notre objectif est le refuge d’Oredon et nous y arrivons tranquillement en fin de journée.
Un mot sur l’omniprésence d’EDF dans les Pyrénées. Si la face visible de cette présence réside dans la profusion de structure comme les barrages ou les centrales hydroélectriques, il ne s’agit là que de la partie visible de l’iceberg. Des centaines de kilomètres de galeries souterraines truffent le sous-sol et relient les lacs entre eux pour approvisionner les centrales électriques. Ces travaux dont la grande majorité date du 19ème et du 20ème siècle ont été rendus possibles par l’importante main d’œuvre d’origine espagnole qui s’est ensuite installée dans les vallées.
Jour 5.
Du refuge d’Orédon au Col de Madamète (2 509m).
Temps indicatif : 4h
Dénivelé positif : 300 m
Dénivelé négatif : 300 m
Aujourd’hui, nous décrivons une boucle dans la Réserve naturelle du Néouvielle.
Du refuge d’Orédon, nous montons vers le joli lac d’Aumar. Le sentier est très pentu, nous obligeant à franchir des blocs de granit. Qu’importe, de bon matin, nous sommes en pleine forme et prêts à escalader ce qui se présentera entre nous et notre objectif. Et ce ne sont pas les petits cabris qui nous accompagnent qui disent le contraire.
Le temps est magnifique, le soleil se fait de plus en plus insistant, une belle journée se profile pour profiter des beautés de la Réserve naturelle.
Laissant en contre-bas un replat marécageux, nous franchissons un petit col.
Après avoir contourné une barre rocheuse baignant dans les eaux limpides d’un lac de montagne, nous attaquons une montée qui nous casse littéralement les jambes. Ici, gagner en altitude ne se fait pas graduellement et le relief est très abrupt, même sur les chemins de randonnées.
En fin de matinée, la récompense est devant nous : nous sommes à 2 509 m, au Col de Madamète où nous décidons de déjeuner. Les victuailles, pourtant si simples, prennent des allures de festin et chaque bouchée de pain, de fromage ou de saucisson de montagne, développe des saveurs exacerbées. Après l’effort en pleine nature, tout est succulent !
De Barège au refuge de l’Orédon par la route du Tourmalet et le col d’Aspin.
Temps indicatif : /
Dénivelé positif : /
Dénivelé négatif : /
Les conditions météorologiques étant annoncées comme mauvaises, nous décidons de jouer la carte de la sécurité et de rallier notre prochaine étape par la route. Ce sera ainsi l’occasion de passer au Col du Tourmalet (dans un brouillard à couper au couteau) puis de franchir le Col d’Aspin (à peine plus dégagé !). Notre objectif est le refuge d’Oredon et nous y arrivons tranquillement en fin de journée.
Un mot sur l’omniprésence d’EDF dans les Pyrénées. Si la face visible de cette présence réside dans la profusion de structure comme les barrages ou les centrales hydroélectriques, il ne s’agit là que de la partie visible de l’iceberg. Des centaines de kilomètres de galeries souterraines truffent le sous-sol et relient les lacs entre eux pour approvisionner les centrales électriques. Ces travaux dont la grande majorité date du 19ème et du 20ème siècle ont été rendus possibles par l’importante main d’œuvre d’origine espagnole qui s’est ensuite installée dans les vallées.
Jour 5.
Du refuge d’Orédon au Col de Madamète (2 509m).
Temps indicatif : 4h
Dénivelé positif : 300 m
Dénivelé négatif : 300 m
Aujourd’hui, nous décrivons une boucle dans la Réserve naturelle du Néouvielle.
Du refuge d’Orédon, nous montons vers le joli lac d’Aumar. Le sentier est très pentu, nous obligeant à franchir des blocs de granit. Qu’importe, de bon matin, nous sommes en pleine forme et prêts à escalader ce qui se présentera entre nous et notre objectif. Et ce ne sont pas les petits cabris qui nous accompagnent qui disent le contraire.
Le temps est magnifique, le soleil se fait de plus en plus insistant, une belle journée se profile pour profiter des beautés de la Réserve naturelle.
Laissant en contre-bas un replat marécageux, nous franchissons un petit col.
Après avoir contourné une barre rocheuse baignant dans les eaux limpides d’un lac de montagne, nous attaquons une montée qui nous casse littéralement les jambes. Ici, gagner en altitude ne se fait pas graduellement et le relief est très abrupt, même sur les chemins de randonnées.
En fin de matinée, la récompense est devant nous : nous sommes à 2 509 m, au Col de Madamète où nous décidons de déjeuner. Les victuailles, pourtant si simples, prennent des allures de festin et chaque bouchée de pain, de fromage ou de saucisson de montagne, développe des saveurs exacerbées. Après l’effort en pleine nature, tout est succulent !
Un petit vent se lève, bienfaisant, alors que le soleil tape fort sur le Col minéral de Madamète…
Des vautours montent de la vallée, leurs ombres majestueuses croisent les nôtres dans un silence d’un autre monde.
Nous rebroussons chemins par le GR emprunté le matin et, au lac d’Aumar, nous remarquons deux enfants qui s’amusent sur la rive. Nous ne voyons aucun adulte à l’horizon aussi, nous les interpellons pour être sûrs qu’ils ne sont pas perdus.
Les deux jeunes enfants nous répondent qu’ils sont accompagnés de leurs grands-parents qui devraient arriver sous peu de la descente que nous venons de réaliser et qu’ils retournent au refuge d’Orédon.
Notre pause s’éternise – ah, la joie de patauger dans l’eau glacée du lac ! – et nous constatons que les 2 enfants sont toujours seuls. Nous repartons et les deux enfants en font de même. Nous scrutons les environs – un grand plateau herbu où la vision est très dégagée – et nous ne voyons toujours aucun adulte…
Les enfants empruntent le même chemin que nous et nous décidons de leur tenir compagnie, assez inquiets de la situation. Nous avançons de concert pendant une bonne vingtaine de minutes lorsque nous entendons des voix appeler les enfants. Les grands-parents avaient été distancés et étaient redescendus du Col par un chemin plus doux.
Soulagés, nous avons laissé les enfants repartir avec leurs grands-parents.
Le soir, au refuge d’Orédon, nous discutons avec les grands-parents qui nous offrent un verre en remerciement de nous être occupés de leur turbulente petite- descendance.
Des vautours montent de la vallée, leurs ombres majestueuses croisent les nôtres dans un silence d’un autre monde.
Nous rebroussons chemins par le GR emprunté le matin et, au lac d’Aumar, nous remarquons deux enfants qui s’amusent sur la rive. Nous ne voyons aucun adulte à l’horizon aussi, nous les interpellons pour être sûrs qu’ils ne sont pas perdus.
Les deux jeunes enfants nous répondent qu’ils sont accompagnés de leurs grands-parents qui devraient arriver sous peu de la descente que nous venons de réaliser et qu’ils retournent au refuge d’Orédon.
Notre pause s’éternise – ah, la joie de patauger dans l’eau glacée du lac ! – et nous constatons que les 2 enfants sont toujours seuls. Nous repartons et les deux enfants en font de même. Nous scrutons les environs – un grand plateau herbu où la vision est très dégagée – et nous ne voyons toujours aucun adulte…
Les enfants empruntent le même chemin que nous et nous décidons de leur tenir compagnie, assez inquiets de la situation. Nous avançons de concert pendant une bonne vingtaine de minutes lorsque nous entendons des voix appeler les enfants. Les grands-parents avaient été distancés et étaient redescendus du Col par un chemin plus doux.
Soulagés, nous avons laissé les enfants repartir avec leurs grands-parents.
Le soir, au refuge d’Orédon, nous discutons avec les grands-parents qui nous offrent un verre en remerciement de nous être occupés de leur turbulente petite- descendance.
Jour 6.
Du refuge d’Orédon montée au Mont Pelat (2 474m), redescente au lac d’Aumar, puis retour sur Orédon et Barège.
Temps indicatif : 4h
Dénivelé positif : 600 m
Dénivelé négatif : 600 m
Pour cette dernière journée, nous décidons de gravir un sommet facile pour laisser aux enfants le souvenir du plaisir d’accéder tout en haut d’un pic.
Suivant les indications du balisage qui nous mènent au Col d’Estoudou (2 260m) nous traversons une forêt de pins à crochet, résineux emblématique de la région s’il en est.
Le pin à crochet défie les conditions climatiques et géologiques les plus difficiles. Là où d’autres arbres abandonnent le terrain, lui persistent à pousser envers et contre tout. C’est lui que vous trouverez aux altitudes les plus hautes jusqu’à 2 400m, lui encore qui bravera les agressions des UV solaires comme le gel des hivers montagnards les plus rudes, lui encore qui est capable de pousser sur du calcaire, du schiste ou du granit. Ses racines plongent dans les anfractuosités des rochers et il s’y arrime fermement. Bien entendu, sa croissance est très lente dans les conditions extrêmes. Mais, s’il se décide à pousser sur des terrains plus propices comme les pelouses, il pourra atteindre les 25 m de haut et former de belles forêts…
Le pin à crochet est un arbre qui a tout le temps devant lui, qui n’est pas pressé par la concurrence et il a appris à s’adapter sans jamais renoncer… un Sage des montagnes, en fait !
Bientôt nous débouchons sur une croupe herbeuse fièrement surplombée par le « Soum du Monpelat ». L’un des versant du pic est herbeux tandis que l’autre est boisé, nous restons entre-deux en empruntant le chemin de la crête qui nous monte quasiment tout droit jusqu’au sommet.
Sans difficulté, nous arrivons au faîte du Mont Pelat à 2 474m et nous admirons le panorama à 360° sur la Réserve du Néouvielle. On ne peut rêver plus beau belvédère, idéalement situé en plein cœur de la réserve, pour goûter de la grandeur des montagnes, du silence imposant des lieux et d’une quiétude particulière à ce monde âpre où l’homme se sent tout juste toléré…
Nous rebroussons chemin par le sentier des crêtes et au lieu de refranchir le Col d’Estoudou, nous prolongeons notre marche vers le lac d’Aumar que nous avions déjà admiré le jour précédent.
Les pelouses accueillantes nous permettent de dresser notre table pour le déjeuner ce qui consiste à nous réunir autour d’une pierre plate pour mettre en commun nos aliments sortis des sacs de randonnée.
Non loin de nous, un groupe de scouts fait de même allant même jusqu’à s’offrir un bain dans les eaux gelées du lac !
Mais pour nous, il est temps de redescendre vers le refuge d’Orédon puis de regagner Barège, point de départ de notre séjour.
Après cette parenthèse pédestre et itinérante dans les Hautes Pyrénées, notre séjour continu vers les Pyrénées Orientales pour une seconde partie beaucoup plus sédentaire…
Du refuge d’Orédon montée au Mont Pelat (2 474m), redescente au lac d’Aumar, puis retour sur Orédon et Barège.
Temps indicatif : 4h
Dénivelé positif : 600 m
Dénivelé négatif : 600 m
Pour cette dernière journée, nous décidons de gravir un sommet facile pour laisser aux enfants le souvenir du plaisir d’accéder tout en haut d’un pic.
Suivant les indications du balisage qui nous mènent au Col d’Estoudou (2 260m) nous traversons une forêt de pins à crochet, résineux emblématique de la région s’il en est.
Le pin à crochet défie les conditions climatiques et géologiques les plus difficiles. Là où d’autres arbres abandonnent le terrain, lui persistent à pousser envers et contre tout. C’est lui que vous trouverez aux altitudes les plus hautes jusqu’à 2 400m, lui encore qui bravera les agressions des UV solaires comme le gel des hivers montagnards les plus rudes, lui encore qui est capable de pousser sur du calcaire, du schiste ou du granit. Ses racines plongent dans les anfractuosités des rochers et il s’y arrime fermement. Bien entendu, sa croissance est très lente dans les conditions extrêmes. Mais, s’il se décide à pousser sur des terrains plus propices comme les pelouses, il pourra atteindre les 25 m de haut et former de belles forêts…
Le pin à crochet est un arbre qui a tout le temps devant lui, qui n’est pas pressé par la concurrence et il a appris à s’adapter sans jamais renoncer… un Sage des montagnes, en fait !
Bientôt nous débouchons sur une croupe herbeuse fièrement surplombée par le « Soum du Monpelat ». L’un des versant du pic est herbeux tandis que l’autre est boisé, nous restons entre-deux en empruntant le chemin de la crête qui nous monte quasiment tout droit jusqu’au sommet.
Sans difficulté, nous arrivons au faîte du Mont Pelat à 2 474m et nous admirons le panorama à 360° sur la Réserve du Néouvielle. On ne peut rêver plus beau belvédère, idéalement situé en plein cœur de la réserve, pour goûter de la grandeur des montagnes, du silence imposant des lieux et d’une quiétude particulière à ce monde âpre où l’homme se sent tout juste toléré…
Nous rebroussons chemin par le sentier des crêtes et au lieu de refranchir le Col d’Estoudou, nous prolongeons notre marche vers le lac d’Aumar que nous avions déjà admiré le jour précédent.
Les pelouses accueillantes nous permettent de dresser notre table pour le déjeuner ce qui consiste à nous réunir autour d’une pierre plate pour mettre en commun nos aliments sortis des sacs de randonnée.
Non loin de nous, un groupe de scouts fait de même allant même jusqu’à s’offrir un bain dans les eaux gelées du lac !
Mais pour nous, il est temps de redescendre vers le refuge d’Orédon puis de regagner Barège, point de départ de notre séjour.
Après cette parenthèse pédestre et itinérante dans les Hautes Pyrénées, notre séjour continu vers les Pyrénées Orientales pour une seconde partie beaucoup plus sédentaire…