Ben Nevis, the South route
Quand on habite en bord de mer, qui plus est en Normandie, le chemin à parcourir pour gagner les cimes enneigées peut paraître contraignant. Mais quand on y regarde de plus près, c’est aussi un terrain très propice à l’aventure. L’aventure à portée de main, épique et raisonnable.
“Ben Nevis, the South route” tire ses racines de principes simples : abandonner les idées fixes, croire aux alternatives, et si elles ne sont pas, les imaginer et surtout les mettre en œuvre.
C’est une autre approche des terrains de jeux que la nature nous offre par la pratique de la mobilité douce, un autre rapport au temps et à l'espace qui nous entoure, l’aventure sitôt la porte de mon domicile franchie, pour s'immerger, ressentir, rencontrer, découvrir et partager.
En 2014, j’ai réalisé une première approche basée sur la mobilité douce : « Camp de base LH* : Objectif Mont-Blanc » ou comment gagner le sommet du mont-Blanc depuis la mer. Ce premier acte réussi m’a permis d’appréhender la distance qui me sépare des massifs montagneux français ou européens de manière différente.
Pour ce deuxième volet, la destination du Ben Nevis fut très vite choisie. Point culminant des Iles Britanniques avec 1 344 mètres d'altitude, situé près de Fort William en Écosse, il fait partie des Monts Grampians dans les Highlands. Outre ses nombreuses voies d’ascensions aux difficultés multiples, l’approche du sommet offre un terrain de jeu varié et sans concession : de la traversée de la Mer de la Manche, à la mythique West Highland Way, qui relie Milngavie (près de Glasgow) à Fort William. Un parcours de 1 200 km, une immersion au cœur d’Albion…
La montagne, comme une quête longuement préparée, patiente, l’effort pour remonter à la source de son acte, un changement d’approche qui redonne du sens à ce qui nous entoure, le partage. Vous trouverez tout cela dans « Ben Nevis, the South route » qui, je l’espère, pourra être une source d’inspiration pour votre prochaine aventure...
Date : Du vendredi 22 mai au samedi 06 juin 2015
Lieu : Départ : Le Havre / Haute-Normandie / France è Arrivée : Fort William / Highlands / Ecosse
Plus coutumière des traversées en solitaire vers le Brésil, point de départ de la Transat Jacques Vabre, la ville du Havre semble bien loin des voies « normales » qui mènent vers les sommets. Qu’importe les apparences !
Pour ce deuxième volet de Camp de Base LH, j’ai décidé de rejoindre le Ben Nevis, sommet emblématique de la Grande Bretagne. Si son altitude n’est pas comparable aux sommets alpins, le Ben Nevis n’en reste pas moins un sommet à ne pas prendre à la légère.
Son approche depuis Le Havre offre un terrain de jeu varié, entre mer et terre. Un périple de près de 1 100km, d’abord en ferry, puis à vélo. Comme lors du premier épisode de Camp de Base LH, la progression se fera en solo et en semi-autonomie. Bivouacs improvisés, nuits en refuge ou chez l’habitant, cheminement loin des grands axes encombrés restent les principes de base.
Pour cela, je pars avec le nécessaire de couchage (tente, duvet), une réserve alimentaire de 7 jours, mon équipement d’alpinisme, d’escalade, de vélo, le matériel vidéo, photo, informatique… Bref, un package de près de 45 kg.
“Ben Nevis, the South route” tire ses racines de principes simples : abandonner les idées fixes, croire aux alternatives, et si elles ne sont pas, les imaginer et surtout les mettre en œuvre.
C’est une autre approche des terrains de jeux que la nature nous offre par la pratique de la mobilité douce, un autre rapport au temps et à l'espace qui nous entoure, l’aventure sitôt la porte de mon domicile franchie, pour s'immerger, ressentir, rencontrer, découvrir et partager.
En 2014, j’ai réalisé une première approche basée sur la mobilité douce : « Camp de base LH* : Objectif Mont-Blanc » ou comment gagner le sommet du mont-Blanc depuis la mer. Ce premier acte réussi m’a permis d’appréhender la distance qui me sépare des massifs montagneux français ou européens de manière différente.
Pour ce deuxième volet, la destination du Ben Nevis fut très vite choisie. Point culminant des Iles Britanniques avec 1 344 mètres d'altitude, situé près de Fort William en Écosse, il fait partie des Monts Grampians dans les Highlands. Outre ses nombreuses voies d’ascensions aux difficultés multiples, l’approche du sommet offre un terrain de jeu varié et sans concession : de la traversée de la Mer de la Manche, à la mythique West Highland Way, qui relie Milngavie (près de Glasgow) à Fort William. Un parcours de 1 200 km, une immersion au cœur d’Albion…
La montagne, comme une quête longuement préparée, patiente, l’effort pour remonter à la source de son acte, un changement d’approche qui redonne du sens à ce qui nous entoure, le partage. Vous trouverez tout cela dans « Ben Nevis, the South route » qui, je l’espère, pourra être une source d’inspiration pour votre prochaine aventure...
Date : Du vendredi 22 mai au samedi 06 juin 2015
Lieu : Départ : Le Havre / Haute-Normandie / France è Arrivée : Fort William / Highlands / Ecosse
Plus coutumière des traversées en solitaire vers le Brésil, point de départ de la Transat Jacques Vabre, la ville du Havre semble bien loin des voies « normales » qui mènent vers les sommets. Qu’importe les apparences !
Pour ce deuxième volet de Camp de Base LH, j’ai décidé de rejoindre le Ben Nevis, sommet emblématique de la Grande Bretagne. Si son altitude n’est pas comparable aux sommets alpins, le Ben Nevis n’en reste pas moins un sommet à ne pas prendre à la légère.
Son approche depuis Le Havre offre un terrain de jeu varié, entre mer et terre. Un périple de près de 1 100km, d’abord en ferry, puis à vélo. Comme lors du premier épisode de Camp de Base LH, la progression se fera en solo et en semi-autonomie. Bivouacs improvisés, nuits en refuge ou chez l’habitant, cheminement loin des grands axes encombrés restent les principes de base.
Pour cela, je pars avec le nécessaire de couchage (tente, duvet), une réserve alimentaire de 7 jours, mon équipement d’alpinisme, d’escalade, de vélo, le matériel vidéo, photo, informatique… Bref, un package de près de 45 kg.
alpinsime
vélo de randonnée
/
Quand : 22/05/2015
Durée : 15 jours
Durée : 15 jours
Distance globale :
1206km
Dénivelées :
+11716m /
-10704m
Alti min/max : 0m/1332m
Carnet publié par Armel
le 14 oct. 2015
modifié le 30 oct. 2015
modifié le 30 oct. 2015
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
ferry
Précisions :
Le vélo, le train, le ferry, tout est possible en Europe pour voyager de manière douce sans pour autant s'engager sur une expédition de plusieurs mois. L’Écosse n'échappe pas à cette règle. A vous d'imaginer votre chemin!
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 7 (mise à jour : 21 août 2020)
Distance section :
74km
Dénivelées section :
+811m /
-949m
Section Alti min/max : 268m/310m
Description :
6ème jour, Bivouac au camping...
Ireby Green Farm
Cafe & Farm Shop
Ireby, Cowan Bridge
Carnforth, Lancashire LA6 2JH
http://www.irebygreenfarm.co.uk/
Ireby Green Farm
Cafe & Farm Shop
Ireby, Cowan Bridge
Carnforth, Lancashire LA6 2JH
http://www.irebygreenfarm.co.uk/
Le compte-rendu : Section 7 (mise à jour : 21 août 2020)
Jeudi 28 mai – Jour 6
Je ne suis pas courageux ce matin. Le son de la pluie sur la toile de tente a eu beau me bercer toute la nuit, l’humidité, le froid* et le vent qui redouble ont raison de mon entrain. Premier démontage de tente sous la pluie, il fallait que cela arrive ! Je ne me plains pas, la météo a été plutôt clémente jusqu’ici. Je finis par reprendre la route à 10 hr!
A partir de Burnley, après une trop longue première section de route, je poursuis mon approche sur les berges du canal de Liverpool, je finis par me dire que c’est en kayak que j’aurais dû remonter vers le Ben Nevis. La pluie a laissé place à un ciel où alternent rayons de soleil et nuages menaçants.
Si suivre le canal me semble bien monotone, cela reste malgré tout bien plus sympathique que la route hyper fréquentée qui m’est imposée ensuite. Sur des kilomètres, voitures et camions qui me dépassent à toute allure. Le vent qui lui n’a pas cessé, me donne du fil à retordre. Je tiens fermement mon guidon, courbe l’échine, pas d’écart possible.
La journée est longue, je n’ai guère plus de courage qu’à mon réveil, je m’arrête souvent. Au loin apparaissent les premiers reliefs du Lake District Park. Moment sympathique dans cet itinéraire bitumé, le passage dans le village de Clapham, je suis ici au pays de « Shaun the sheep ». Je m’arrête prendre un thé et une part de carrot cake histoire de reprendre quelques forces.
Mais il est dit qu’aujourd’hui mes jambes ne me porteront pas très loin. Après 80 km à lutter contre le vent, je choisis l’option camping à la ferme, un peu de confort, histoire de reprendre des forces et de répartir de plus belle demain.
Si je ne tiens pas compte de la partie bateau, je suis, ce soir, à mi-parcours.
*Le froid, tout est question de référence. Depuis mon départ, la température oscille entre 10 et 15°, rien d’extrême donc mais mêlé à l’humidité, au vent, ça ne donne pas toujours envie de sortir du duvet !
Je ne suis pas courageux ce matin. Le son de la pluie sur la toile de tente a eu beau me bercer toute la nuit, l’humidité, le froid* et le vent qui redouble ont raison de mon entrain. Premier démontage de tente sous la pluie, il fallait que cela arrive ! Je ne me plains pas, la météo a été plutôt clémente jusqu’ici. Je finis par reprendre la route à 10 hr!
A partir de Burnley, après une trop longue première section de route, je poursuis mon approche sur les berges du canal de Liverpool, je finis par me dire que c’est en kayak que j’aurais dû remonter vers le Ben Nevis. La pluie a laissé place à un ciel où alternent rayons de soleil et nuages menaçants.
Si suivre le canal me semble bien monotone, cela reste malgré tout bien plus sympathique que la route hyper fréquentée qui m’est imposée ensuite. Sur des kilomètres, voitures et camions qui me dépassent à toute allure. Le vent qui lui n’a pas cessé, me donne du fil à retordre. Je tiens fermement mon guidon, courbe l’échine, pas d’écart possible.
La journée est longue, je n’ai guère plus de courage qu’à mon réveil, je m’arrête souvent. Au loin apparaissent les premiers reliefs du Lake District Park. Moment sympathique dans cet itinéraire bitumé, le passage dans le village de Clapham, je suis ici au pays de « Shaun the sheep ». Je m’arrête prendre un thé et une part de carrot cake histoire de reprendre quelques forces.
Mais il est dit qu’aujourd’hui mes jambes ne me porteront pas très loin. Après 80 km à lutter contre le vent, je choisis l’option camping à la ferme, un peu de confort, histoire de reprendre des forces et de répartir de plus belle demain.
Si je ne tiens pas compte de la partie bateau, je suis, ce soir, à mi-parcours.
*Le froid, tout est question de référence. Depuis mon départ, la température oscille entre 10 et 15°, rien d’extrême donc mais mêlé à l’humidité, au vent, ça ne donne pas toujours envie de sortir du duvet !