Bikeraft dans les gorges du Gardon
Joli petit tour à VTT et packraft, avec à la clef une belle navigation dans les gorges du Gardon et un final sous le pont du Gard. Le tout très accessible et qui se boucle en à peine plus de 24 heures, sans forcer. Parfait pour un weekend vélo-dodo-bateau.
packraft
VTT BUL
/
Quand : 19/03/2022
Durée : 2 jours
Durée : 2 jours
Carnet publié par Anthony
le 27 janv. 2023
modifié le 03 févr. 2023
modifié le 03 févr. 2023
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Jour 1 (mise à jour : 03 févr. 2023)
Mars 2022. Après nos voyages à VTT+packraft dans les Hautes-Alpes (2020) et dans le Var et le Verdon (2021), Seb et moi trépignons d'impatience de remettre le couvert. Aux portes du printemps, les débits montent doucement, la saison de navigation débute. À ce moment-là, on ne sait pas encore que l'été va être si sec ! Sébastien concocte un nouvel itinéraire et Rob se joint à nous : voilà un trio de bikerafteurs heureux de se retrouver pour la première de l'année.
Sans rentrer dans les détails de l'itinéraire, voilà quelques éléments utiles :
- nous sommes partis de Rémoulins à VTT, pour aller embarquer à Russan et rentrer en naviguant sur le Gardon
- à VTT, nous avons emprunté le plus de pistes et de sentiers possibles. Peu de dénivelé dans le secteur. Et on a trouvé quelques petits sentiers sympas !
- avant d'embarquer, le passage par le Castellas est vivement conseillé pour un joli point de vue sur les gorges du Gardon (voir photos ci-après)
- sur le Gardon : navigation facile (classe I), aucune difficulté à signaler si ce n'est de maigres rapides vers la Chaumière après le pont de St-Nicolas. Débit : propice à navigation à la mi-saison, le Gardon devient très (trop) sec en été (et d'ailleurs, le climat serait beaucoup trop chaud pour du VTT aussi). Fréquentation : idem, préférez la moyenne saison pour être tranquille. Au niveau du pont du Gard, il y aura toujours un peu de monde, le site est exceptionnel !
- réserve naturelle des gorges du Gardon : créée en 2001, la réserve offre une riche patrimoine naturel et culturel. L'absence de route qui longe les gorges (ce qui arrive souvent dans l'Hexagone) permet de se sentir un peu éloigné de la civilisation. Attention toutefois, le bivouac y est interdit, n'hésitez pas à vous renseigner au préalable.
- Leave no trace : réserve naturelle ou non, il convient de ne pas laisser de trace de notre passage (feu, déjections...). Où que l'on soit, les bords de cours d'eau sont particulièrement sensibles, soyons vigilants
Et j'ajoute quelques informations de la part de Sébastien, notre organisateur officiel de cette belle boucle
- Le débit du Gardon était de l'ordre de 30 m3/s à Russan, lors de notre descente.
- La crue du Gard de septembre 2002 (22 morts dans le département) a été la plus importante en débit, de tout le XXe siècle et a dépassé la crue de septembre 1958 (35 morts) qui faisait référence jusqu'alors, pour la période moderne. Les débits de pointe estimés à Remoulins sont de l'ordre de 5000 et 7000 m3/s, soit quatre fois le débit moyen du Rhône ! On comprend mieux que le seuil séculaire du moulin de la Baume ait en partie "sauté" lors de cette crue. Sur les anciens topos, il est mentionné de porter le kayak pour passer ce seuil... Un obstacle en moins "avalé" par la nature ! On se rend compte des hauteurs d'eau impressionnantes au niveau des ponts (cf. photos de ce compte-rendu).
- La carrière de l'Estel a été utilisée pour la construction du pont du Gard. Elle exploite la molasse miocène de l'ère tertiaire (le Burdigalien exactement, dont le nom vient de Bordeaux), dont le faciès local est formé de calcaires coquillers gréseux de couleur blond/miel. Ses propriétés physiques/mécaniques se prêtent bien à la construction. Cette roche est en effet peu dense (densité de 1,7) en lien avec sa forte porosité (35%), ce qui facilite son transport.
Sans rentrer dans les détails de l'itinéraire, voilà quelques éléments utiles :
- nous sommes partis de Rémoulins à VTT, pour aller embarquer à Russan et rentrer en naviguant sur le Gardon
- à VTT, nous avons emprunté le plus de pistes et de sentiers possibles. Peu de dénivelé dans le secteur. Et on a trouvé quelques petits sentiers sympas !
- avant d'embarquer, le passage par le Castellas est vivement conseillé pour un joli point de vue sur les gorges du Gardon (voir photos ci-après)
- sur le Gardon : navigation facile (classe I), aucune difficulté à signaler si ce n'est de maigres rapides vers la Chaumière après le pont de St-Nicolas. Débit : propice à navigation à la mi-saison, le Gardon devient très (trop) sec en été (et d'ailleurs, le climat serait beaucoup trop chaud pour du VTT aussi). Fréquentation : idem, préférez la moyenne saison pour être tranquille. Au niveau du pont du Gard, il y aura toujours un peu de monde, le site est exceptionnel !
- réserve naturelle des gorges du Gardon : créée en 2001, la réserve offre une riche patrimoine naturel et culturel. L'absence de route qui longe les gorges (ce qui arrive souvent dans l'Hexagone) permet de se sentir un peu éloigné de la civilisation. Attention toutefois, le bivouac y est interdit, n'hésitez pas à vous renseigner au préalable.
- Leave no trace : réserve naturelle ou non, il convient de ne pas laisser de trace de notre passage (feu, déjections...). Où que l'on soit, les bords de cours d'eau sont particulièrement sensibles, soyons vigilants
Et j'ajoute quelques informations de la part de Sébastien, notre organisateur officiel de cette belle boucle
- Le débit du Gardon était de l'ordre de 30 m3/s à Russan, lors de notre descente.
- La crue du Gard de septembre 2002 (22 morts dans le département) a été la plus importante en débit, de tout le XXe siècle et a dépassé la crue de septembre 1958 (35 morts) qui faisait référence jusqu'alors, pour la période moderne. Les débits de pointe estimés à Remoulins sont de l'ordre de 5000 et 7000 m3/s, soit quatre fois le débit moyen du Rhône ! On comprend mieux que le seuil séculaire du moulin de la Baume ait en partie "sauté" lors de cette crue. Sur les anciens topos, il est mentionné de porter le kayak pour passer ce seuil... Un obstacle en moins "avalé" par la nature ! On se rend compte des hauteurs d'eau impressionnantes au niveau des ponts (cf. photos de ce compte-rendu).
- La carrière de l'Estel a été utilisée pour la construction du pont du Gard. Elle exploite la molasse miocène de l'ère tertiaire (le Burdigalien exactement, dont le nom vient de Bordeaux), dont le faciès local est formé de calcaires coquillers gréseux de couleur blond/miel. Ses propriétés physiques/mécaniques se prêtent bien à la construction. Cette roche est en effet peu dense (densité de 1,7) en lien avec sa forte porosité (35%), ce qui facilite son transport.