Cerdagne traversée à ski de rando
Les circonstances politiques me font renoncer à mon projet vélo en Iran, une occasion de réaliser à la dernière minute un projet itinerant ski.
Un achat de leach, me fera retrouver un skieur solo, rencontré 2 ou 3 fois, dans les montagnes de chartreuse.
Et deux solos qui se trouvent inventent une rencontre inédite, impromptue, une traversée itinérante inattendue guidée par DAVID LAVIE.
Un achat de leach, me fera retrouver un skieur solo, rencontré 2 ou 3 fois, dans les montagnes de chartreuse.
Et deux solos qui se trouvent inventent une rencontre inédite, impromptue, une traversée itinérante inattendue guidée par DAVID LAVIE.
When : 2/29/20
Length : 7 days
Length : 7 days
Total distance :
77.5km
Height difference :
+5694m /
-5266m
Alti min/max : 871m/2800m
Guidebook created by StfPetitCaillou
on 17 Mar 2020
updated on 24 Mar 2020
updated on 24 Mar 2020
1297 reader(s)
-
Global view
Guidebook : jour 2 = sommet du canigou (updated : 24 Mar 2020)
Section distance :
10.9km
Height difference for this section :
+629m /
-1073m
Section Alti min/max : 1703m/2721m
Description :
cortalets-crete-sommet-cheminée-pentu-chemins crampons et refuges de Mariailles
brouillard et soleil
on part tard, vers 10 heures c'est tard mais adapté à l'itinéraire du jour.
David ajuste et sait qu'il faut de la visibilité pour le sommet...
soleil puis vent froid
On monte jusque la crête. Je prends un coup de chaud...je me déshabille un peu tard...ca me prendra un peu de souffle et d’énergie.
Sur la crête très vite on chausse les crampons, on se rhabille, car le vent est fort et froid et la neige est dure.
Je vis mes premiers instants vent "forté" : Ce qui m'impressionne c'est qu'il est fort et malgré mes bonnes moufles mes doigts commencent vraiment à avoir froid. je me concentre aussi parce que ma marche est déséquilibrée : parfois je dois m’arrêter pour ancrer mon poids et mes appuis et faire face au vent.
ca m’inquiète un peu, mais on avance.
Puis le vent s’apaise, mes doigts se réchauffent.
Ca tombe bien on attaque la partie, plus raide et technique.
le raide et la peur
La partie raide m'impressionne, vraiment.
je l'exprime, je couine, je suis impressionnée.
David est absolument serein, lent, attentif ; il m'observe, calme et même silencieux.
Sa posture me vat et même me rassure et c'est suffisant pour me faire avancer sur la trace, dans ses pas.
Plus haut le pentu s’accentue et il faut traverser
j'ai le réflexe de regarder vers le bas
la mauvaise pensée de me dire : "et si je dévissais..."
David m'avait parler de deux trois techniques :
celle que je garde en tête sur cette ascension sont =
- respire fort et profondément, 3 fois. (quand la peur envahit mon esprit)
- faire abstraction de l'environnement extérieur
- marcher en conscience et en confiance de ses appuis
Mais quand même, ca m'impressionne, peut-être je n'ai jamais gravi de pente aussi pentue en crampon : rholala...
David s’arrête plusieurs fois , en fonction de mes "rholala"
Il n'a pas trop de mots, il me laisser responsable de mon choix, sans jugement, il n'insiste pas, il est prêt à renoncer, il ne souhaite pas à tout prit ce sommet, il me laisse à ma propre responsabilité et surtout il me laisse le temps de pause.
je me ressource, me décide...le partenariat, le rapport de confiance et de respect se construisent.
j'ose et j'avance.
Plus haut le pentu s'accentue et il va droit dans le raide
je couine..."rholalla"
Ticaillou-souffle-pause-reprend le pas.
David, lui est toujours égal à lui même : serein, lent, silencieux, peu de mots et patient.
Cela me va.
Puis il sort ca petite corde.
On est déjà bien avancé, il me fait sentir que maintenant le sommet est probablement possible et pas loin....ce serait bête d'abandonner maintenant.
Le petit caillou couine un peu, mais ca va faire, je le sens.
je m'en fiche un peu de sa petite corde...je ronchonne...je sais que c'est un lien à l'affect, plus psychologique que nécessaire.
Mais toute fragile, émue ou pleine d'émotions d’Être là où je suis, d'oser face à cette peur ridicule de la pente, je me laisse faire. Ca me fait rager de moi d'avoir la frousse, je veux guérir. Je ne connais pas le chemin ni le temps nécessaire qu'il me faudra pour être ce que j'étais.
D'ailleurs qu'est ce que j'étais ?
Quelle comparaison possible ?
j'ai si peu d'experience dans ces lieux enivrants ?
et StfTIcaillou Avance...CHUT...
On croise un binôme, dans la partie la plus raide: ils sont absolument heureux et sereins d’être là, ils échangent des mots avec David que je n'écoutent guère, mon esprit est ailleurs, perché. La femme, me dit hardiment, gentiment : " c'est la fin, le plus dur est passé, tu y es ! "
ca me détend complètement...
je suis en confiance et en conscience...
je suis en train de gravir ce petit sommet joli.
ce chemin est pentu, et il est sur une trace facile et parfaite.
les crampons sont simplement majestueux.
mon pas est...en haut.
SEPTOME CANIGOU = SOMMET
Le paysage est impressionnant,
Pause meditative,
Session photos,
selfie du binôme,
David est par là,
Silencieux,
Il repère déjà la cheminée,
On mangera à son entrée à l'abri du vent.
Il est prudent sur ma prise énergétique.
Il sait l’énergie émotionnelle que m'a coûté ce sommet.
Il prendra meme mon sac pour la descente de cette cheminée
En bonne ancienne grimpeuse, je descendrai sereinement,
J'en profite pour de belles photos,
le temps est avec nous,
Le binôme est constitué.
CHEMINEE-COULOIR-DESCENTE
Un peu de dérapage à ski pour le petit caillou, dans le pentu,
Puis engagement de virages des que je le sens.
j'apprends.
j'adore.
La pente et la neige sont bonnes.
David est devant; il descend plus vite,
il ouvre le Bal, les skieurs dansent, il Guide, il attend.
JUBILATIONS de PLAISIR DE L'AVOIR FAIT ENSEMBLE
Merci.
TORRENTS - CRAMPONS - CABANE
Toutes ces emotions valent bien un popo.
Il y a une rivière c'est parfait.
Intimité déclassée.
En tant que kayakiste, je m'en fiche.
La rivière est a moi.
Poursuivre le GR n'est pas simple, marcher le long et au dessus du torrent nous fera remettre les crampons,
c'est long et un peu pénible, puis on finira en ski basket. Les arbres nous attrapent parfois les skis au sac.
Enfin on arrive, la falaise est au soleil couchant, elle est belle et élancée.
CABANE BIEN MÉRITÉE
#Allo maman si tu savais comme c'est beau#
On est seul au monde...une cabane...des skis...un bon duvet...une soupe...tout pour le bonheur.
Les matelas sont bleus pour un ciel bleu nuit. mais les étoiles ne sont plus dans le ciel : place aux nuages.
Rivières pas loin, salle de bain.Pas de couvertures : pas grave, David fait 300 watt selon, lui, mais mon cumulus fera le Taf.
Bonne nuit, protégée des âmes de grimpeurs de ces lieux et des hommes du Canigou : le sommet fétiche des locaux.
brouillard et soleil
on part tard, vers 10 heures c'est tard mais adapté à l'itinéraire du jour.
David ajuste et sait qu'il faut de la visibilité pour le sommet...
soleil puis vent froid
On monte jusque la crête. Je prends un coup de chaud...je me déshabille un peu tard...ca me prendra un peu de souffle et d’énergie.
Sur la crête très vite on chausse les crampons, on se rhabille, car le vent est fort et froid et la neige est dure.
Je vis mes premiers instants vent "forté" : Ce qui m'impressionne c'est qu'il est fort et malgré mes bonnes moufles mes doigts commencent vraiment à avoir froid. je me concentre aussi parce que ma marche est déséquilibrée : parfois je dois m’arrêter pour ancrer mon poids et mes appuis et faire face au vent.
ca m’inquiète un peu, mais on avance.
Puis le vent s’apaise, mes doigts se réchauffent.
Ca tombe bien on attaque la partie, plus raide et technique.
le raide et la peur
La partie raide m'impressionne, vraiment.
je l'exprime, je couine, je suis impressionnée.
David est absolument serein, lent, attentif ; il m'observe, calme et même silencieux.
Sa posture me vat et même me rassure et c'est suffisant pour me faire avancer sur la trace, dans ses pas.
Plus haut le pentu s’accentue et il faut traverser
j'ai le réflexe de regarder vers le bas
la mauvaise pensée de me dire : "et si je dévissais..."
David m'avait parler de deux trois techniques :
celle que je garde en tête sur cette ascension sont =
- respire fort et profondément, 3 fois. (quand la peur envahit mon esprit)
- faire abstraction de l'environnement extérieur
- marcher en conscience et en confiance de ses appuis
Mais quand même, ca m'impressionne, peut-être je n'ai jamais gravi de pente aussi pentue en crampon : rholala...
David s’arrête plusieurs fois , en fonction de mes "rholala"
Il n'a pas trop de mots, il me laisser responsable de mon choix, sans jugement, il n'insiste pas, il est prêt à renoncer, il ne souhaite pas à tout prit ce sommet, il me laisse à ma propre responsabilité et surtout il me laisse le temps de pause.
je me ressource, me décide...le partenariat, le rapport de confiance et de respect se construisent.
j'ose et j'avance.
Plus haut le pentu s'accentue et il va droit dans le raide
je couine..."rholalla"
Ticaillou-souffle-pause-reprend le pas.
David, lui est toujours égal à lui même : serein, lent, silencieux, peu de mots et patient.
Cela me va.
Puis il sort ca petite corde.
On est déjà bien avancé, il me fait sentir que maintenant le sommet est probablement possible et pas loin....ce serait bête d'abandonner maintenant.
Le petit caillou couine un peu, mais ca va faire, je le sens.
je m'en fiche un peu de sa petite corde...je ronchonne...je sais que c'est un lien à l'affect, plus psychologique que nécessaire.
Mais toute fragile, émue ou pleine d'émotions d’Être là où je suis, d'oser face à cette peur ridicule de la pente, je me laisse faire. Ca me fait rager de moi d'avoir la frousse, je veux guérir. Je ne connais pas le chemin ni le temps nécessaire qu'il me faudra pour être ce que j'étais.
D'ailleurs qu'est ce que j'étais ?
Quelle comparaison possible ?
j'ai si peu d'experience dans ces lieux enivrants ?
et StfTIcaillou Avance...CHUT...
On croise un binôme, dans la partie la plus raide: ils sont absolument heureux et sereins d’être là, ils échangent des mots avec David que je n'écoutent guère, mon esprit est ailleurs, perché. La femme, me dit hardiment, gentiment : " c'est la fin, le plus dur est passé, tu y es ! "
ca me détend complètement...
je suis en confiance et en conscience...
je suis en train de gravir ce petit sommet joli.
ce chemin est pentu, et il est sur une trace facile et parfaite.
les crampons sont simplement majestueux.
mon pas est...en haut.
SEPTOME CANIGOU = SOMMET
Le paysage est impressionnant,
Pause meditative,
Session photos,
selfie du binôme,
David est par là,
Silencieux,
Il repère déjà la cheminée,
On mangera à son entrée à l'abri du vent.
Il est prudent sur ma prise énergétique.
Il sait l’énergie émotionnelle que m'a coûté ce sommet.
Il prendra meme mon sac pour la descente de cette cheminée
En bonne ancienne grimpeuse, je descendrai sereinement,
J'en profite pour de belles photos,
le temps est avec nous,
Le binôme est constitué.
CHEMINEE-COULOIR-DESCENTE
Un peu de dérapage à ski pour le petit caillou, dans le pentu,
Puis engagement de virages des que je le sens.
j'apprends.
j'adore.
La pente et la neige sont bonnes.
David est devant; il descend plus vite,
il ouvre le Bal, les skieurs dansent, il Guide, il attend.
JUBILATIONS de PLAISIR DE L'AVOIR FAIT ENSEMBLE
Merci.
TORRENTS - CRAMPONS - CABANE
Toutes ces emotions valent bien un popo.
Il y a une rivière c'est parfait.
Intimité déclassée.
En tant que kayakiste, je m'en fiche.
La rivière est a moi.
Poursuivre le GR n'est pas simple, marcher le long et au dessus du torrent nous fera remettre les crampons,
c'est long et un peu pénible, puis on finira en ski basket. Les arbres nous attrapent parfois les skis au sac.
Enfin on arrive, la falaise est au soleil couchant, elle est belle et élancée.
CABANE BIEN MÉRITÉE
#Allo maman si tu savais comme c'est beau#
On est seul au monde...une cabane...des skis...un bon duvet...une soupe...tout pour le bonheur.
Les matelas sont bleus pour un ciel bleu nuit. mais les étoiles ne sont plus dans le ciel : place aux nuages.
Rivières pas loin, salle de bain.Pas de couvertures : pas grave, David fait 300 watt selon, lui, mais mon cumulus fera le Taf.
Bonne nuit, protégée des âmes de grimpeurs de ces lieux et des hommes du Canigou : le sommet fétiche des locaux.