Dolomites, la via ferrata des Bocchette : 6 jours perchés !
Une via ferrata en altitude dans les Dolomites de Brenta qui se parcourt sur plusieurs jours ! Ce n'est pas l'image que nous avons depuis la France d'une via ferrata. C'est cependant plus la philosophie que l'on rencontre dans les Dolomites (l'origine des vie ferrate). Les via sont une sécurisation d'un passage alpin logique.
Quand on regarde ces montagnes impressionnantes, on se demande où va passer le sentier ! Grace à un cheminement astucieux, et avec l'aide de câbles, d'échelons et d'échelles, l'itinéraire se faufile dans les faiblesses naturelles des parois. Le résultat est vraiment classe. Les paysages uniques.
Il est interdit de bivouaquer dans les Dolomites de Brenta (parc) cependant on peut le faire à côté des refuges, ce que nous avons fait.
La via est très bien équipée dans l'ensemble. Pour quelqu'un ayant le pied montagnard et une expérience en escalade, elle ne présente pas de difficulté par beau temps sans vent. La partie présentée en bonus (5ème section), qui peut se faire pour rejoindre le haut de Grostè et la Via Delle Bocchette, présente en revanche des passages assez expo non protégés par des câbles, certaines zones sont brochées et peuvent être assurées avec une corde et des dégaines. Cette partie demande d'avoir un réel pied montagnard pour ne pas la "subir" (et des conditions météo clémentes).
Matériel spécifique : un baudrier, une longe de via, éventuellement crampons, nous avons pu contourner les petits glaciers, ou franchir de petits passages où il était crépi de cailloux, façon papier de verre. Donc pas eu besoin de chausser les crampons, mais l'année 2022 a été particulièrement sèche. Une année plus "normale", il doit rester des névés où les crampons voire un piolet pourraient être utiles. La glace que nous avons vue était de la glace vive parsemée de pierres. On a croisé des personnes tenter de les traverser pour éviter le dénivelé et/ou ne pas marcher dans les moraines très instables, et l'un d'eux a glissé et s'est fait un peu mal, contusions au visage... Bref, il faut quand même être vigilant. Ne sachant pas les conditions qu'on allait rencontrer, en plus du matos de bivouac, nous avions : un brin de corde de 15m, des dégaines, piolet et crampons, et même une broche à glace . On aurait donc pu être bien plus légers . Les sacs pesaient 11kg avec l'eau ce qui reste raisonnable. À noter que nous avons planté la tente aux abords des refuges mais pris nos diners dans lesdits refuges.
Eau : on croise peu de sources, on peut recueillir de l'eau aux abords des glaciers, mais dans l'ensemble il y a peu d'eau, il faut en prendre une bonne quantité avec soi. Et dans une partie des refuges, l'eau n'est pas potable ; on peut y acheter des bouteilles d'eau minérale (environ 3€ le litre).
Taille des sections : on peut globalement faire ce trajet en morcelant davantage et ainsi faire de plus petites journées. Il y a de nombreux refuges qui permettent de couper le parcours.
Quand on regarde ces montagnes impressionnantes, on se demande où va passer le sentier ! Grace à un cheminement astucieux, et avec l'aide de câbles, d'échelons et d'échelles, l'itinéraire se faufile dans les faiblesses naturelles des parois. Le résultat est vraiment classe. Les paysages uniques.
Il est interdit de bivouaquer dans les Dolomites de Brenta (parc) cependant on peut le faire à côté des refuges, ce que nous avons fait.
La via est très bien équipée dans l'ensemble. Pour quelqu'un ayant le pied montagnard et une expérience en escalade, elle ne présente pas de difficulté par beau temps sans vent. La partie présentée en bonus (5ème section), qui peut se faire pour rejoindre le haut de Grostè et la Via Delle Bocchette, présente en revanche des passages assez expo non protégés par des câbles, certaines zones sont brochées et peuvent être assurées avec une corde et des dégaines. Cette partie demande d'avoir un réel pied montagnard pour ne pas la "subir" (et des conditions météo clémentes).
Matériel spécifique : un baudrier, une longe de via, éventuellement crampons, nous avons pu contourner les petits glaciers, ou franchir de petits passages où il était crépi de cailloux, façon papier de verre. Donc pas eu besoin de chausser les crampons, mais l'année 2022 a été particulièrement sèche. Une année plus "normale", il doit rester des névés où les crampons voire un piolet pourraient être utiles. La glace que nous avons vue était de la glace vive parsemée de pierres. On a croisé des personnes tenter de les traverser pour éviter le dénivelé et/ou ne pas marcher dans les moraines très instables, et l'un d'eux a glissé et s'est fait un peu mal, contusions au visage... Bref, il faut quand même être vigilant. Ne sachant pas les conditions qu'on allait rencontrer, en plus du matos de bivouac, nous avions : un brin de corde de 15m, des dégaines, piolet et crampons, et même une broche à glace . On aurait donc pu être bien plus légers . Les sacs pesaient 11kg avec l'eau ce qui reste raisonnable. À noter que nous avons planté la tente aux abords des refuges mais pris nos diners dans lesdits refuges.
Eau : on croise peu de sources, on peut recueillir de l'eau aux abords des glaciers, mais dans l'ensemble il y a peu d'eau, il faut en prendre une bonne quantité avec soi. Et dans une partie des refuges, l'eau n'est pas potable ; on peut y acheter des bouteilles d'eau minérale (environ 3€ le litre).
Taille des sections : on peut globalement faire ce trajet en morcelant davantage et ainsi faire de plus petites journées. Il y a de nombreux refuges qui permettent de couper le parcours.
randonnée/trek
via ferrata
/
Quand : 21/07/2022
Durée : 6 jours
Durée : 6 jours
Distance globale :
51.5km
Dénivelées :
+4354m /
-6708m
Alti min/max : 1157m/2974m
Carnet publié par Olivier
le 04 août 2022
modifié le 02 août 2023
modifié le 02 août 2023
Mobilité douce
Précisions :
Il y a des bus qui relient Trente (accès en train) à ces vallées. Ensuite dans les vallées il est facile de circuler en bus.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le topo : Bonus : via ferrata Costanzi (mise à jour : 05 août 2022)
Distance section :
16.3km
Dénivelées section :
+878m /
-1955m
Section Alti min/max : 1228m/2829m
Description :
Nous avons fait cette section à la fin, mais idéalement il faudrait partir de Folgarida dormir au premier bivouac (Costanzi, source à 5mn à pied) ou celui sur la crête (Bivacco Bonvecchio, peut-être pas d'eau), puis relier Grostè et la via des Bocchette.
Cette partie est bien équipée dans l'ensemble mais il y a des sections non câblées exposées ce qui la rend plus technique que la via des Bocchette. Il faut avoir l'habitude de marcher en terrain escarpé et (évidemment) pas le vertige ! Sinon il peut être utile d'emporter une corde et quelques dégaines pour sécuriser les parties exposées équipées de broches (pas toujours très visibles car couleur rouille).
Comme une grande partie de l'itinéraire a lieu en crêtes, souvent sans échappatoire, ne pas s'y engager par risque d'orage. Ce n'est sans doute pas confortable pas vent soutenu.
Nous avons dormi au très chouette Bivacco Claudio Costanzi Albasini.
Cette partie est bien équipée dans l'ensemble mais il y a des sections non câblées exposées ce qui la rend plus technique que la via des Bocchette. Il faut avoir l'habitude de marcher en terrain escarpé et (évidemment) pas le vertige ! Sinon il peut être utile d'emporter une corde et quelques dégaines pour sécuriser les parties exposées équipées de broches (pas toujours très visibles car couleur rouille).
Comme une grande partie de l'itinéraire a lieu en crêtes, souvent sans échappatoire, ne pas s'y engager par risque d'orage. Ce n'est sans doute pas confortable pas vent soutenu.
Nous avons dormi au très chouette Bivacco Claudio Costanzi Albasini.
Le compte-rendu : Bonus : via ferrata Costanzi (mise à jour : 05 août 2022)
On n'est pas contre un petit bonus ! C'est tellement beau qu'on a envie de prolonger le voyage 2 jours de plus.
Nous remonts avec le téléphérique de Grostè comme il y a 4 jours, mais partons cette fois-ci dans la direction opposée (càd au nord). Si lors des premiers jours, nous croisions quelques personnes, sans que ce soit gênant, ici, à partir du col dei tre Sassi, nous n'avons croisé strictement personne pendant 5 heures de randonnée d'altitude.
Nous remonts avec le téléphérique de Grostè comme il y a 4 jours, mais partons cette fois-ci dans la direction opposée (càd au nord). Si lors des premiers jours, nous croisions quelques personnes, sans que ce soit gênant, ici, à partir du col dei tre Sassi, nous n'avons croisé strictement personne pendant 5 heures de randonnée d'altitude.