Grand Tour de l'Ubaye par les Crêtes
Une idée de grand tour par les frontières de l'Ubaye : planning prévisionnel : repérage et premières sections à en juillet-août 2020, la suite en 2021
n'hésitez pas à vous joindre à l'aventure!
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Guidebook created by Vinc1
on 16 Jun 2019
updated on 16 May 2021
updated on 16 May 2021
Eco travel
Details :
Train pour Gap, la suite à vélo, bus, stop, covoiturage,...
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Global view
Guidebook : Jour 2 : Du col de la Rousse à la Pisse (updated : 02 May 2021)
Section distance :
13.1km
Height difference for this section :
+1680m /
-1285m
Section Alti min/max : 2024m/2776m
Description :
Trace à ajouter
Report : Jour 2 : Du col de la Rousse à la Pisse (updated : 02 May 2021)
Jour 2 :
Réveil
Les premières lueurs du jour illuminent le ciel et les rochers du vallon de couleurs rougeoyantes.
Qu'on est bien à sentier l'air frais au réveil perdu dans ce vallon verdoyant.
Les bivouacs en plein air offrent souvent ces petits instants de bonheur simple qui nous font oublier le confort tout relatif d'une nuit à la belle.
Il s'en suit alors une lutte entre rester couché emmitoufler au chaud dans son duvet ou se lever debout pour pouvoir profiter de belles vues depuis les hauteurs.
Une fois le lever réussi, se poser au soleil et contempler est une activité dont on ne se lasse que quand on se rappelle que notre ventre peut avoir faim... ou qu'il ne faut pas trop tarder à partir car une longue journée nous attend !
Le petit dej avalé et les sacs repaquetés, nous nous mettons en route, rejoignant le col de la Rousse là où nous avions quitter la crête.
Le Col de la Rousse marquait autrefois la frontière entre le Duchet de Savoie et le Royaume de France, jusqu'à la signature de l'accord de paix d'Utrecht en 1713 où la vallée de l'Ubaye fut rattachée à la France. Ce col situé à 2147m d'altitude est le moins élevé de la chaîne que l'on remonte jusqu'au col de Vars et pour cette raison, il servit longtemps de point de passage pour rejoindre l'Embrunais depuis Le Lauzet, notamment pour les transhumants venant de Provence.
Voyer ce beau rocher !
Après le col, ça se corse, on savait pas trop à quoi s'attendre avec le Voyer mais il s'agit d'une crête slalomant dans des petits gradins et des couloirs mi-herbe/mi-rocher obligeant à quelques pas d'escalade exposés qui imposent d'être très prudent. Il faut constamment vérifier ses appuis car rien ne dit à l'avance que le rocher va rester à sa place ! et le faux pas ne pardonnerait pas...
Nous voilà dans l'ambiance ! Mais Voyer, nous te passons sans encombre.
Nous nous dirigeons alors vers les Grand Ferrant et Petit Ferrant, des croupes herbeuses cette fois débonnaires à ne pas confondre avec leurs voisins du Dévoluy qui s'écrivent "Petit et Grand Ferrand" et sont nettement plus imposants et plus rocheux !
Mais lors d'une telle traversée en crête, chaque sommet gravi est un sommet gagné dans les innombrables sommets que nous devons franchir... non que cela soit rébarbatif car chacun a sa personnalité et mérite d'être découvert... mais plutôt parce que l'on sait qu'on se rapproche ainsi toujours un peu plus de notre objectif final.
La traversée en crête mêle ainsi satisfaction des sommets réalisés et découvertes en tout genre.
La suite est un mix de passages faciles en sente herbeuse, de petits éboulis et de petits passages plus délicats.
La Tête de la Gypière, la Joug de l'Aigle (ou l'on croise plutôt un chamois), le Jasset, la Cimet du Col Haut,... jusqu'à parvenir au Pas de la Claie où l'on découvre la prochaine montagne à gravir : avec son nom, la Montagnette nous taquine un peu car elle n'a rien d'une montagne à vache.
La Montagnette à ne pas prendre à la légère !
Si les topos nous indiquent qu'elle est grimpable en mode chamois, nous l'observons avec quelques peu d'appréhension.
Avant de se lancer dans l'ascension, nous reprenons forces et énergies avec la pause casse-croûte.
Sur les premiers mètres de la montée, nous trouvons quelques marques rouges légèrement effacées que nous tentons de suivre... pas toujours évident, de même pour les cairns. Notre cheminement se fait par de petites vires, rampes mi-herbe/mi-rocher et quelques pas d'escalade facile. C'est raide... mais ça passe.
Si la démarche est parfois hésitante, j'apprécie ces ascensions où le chemin n'est pas tout tracé d'avance : il faut savoir lire les sentes, les rochers et les fissures pour se créer un itinéraire qui convient.
Nous finissons par mettre pied sur une arête tandis que le vautour plane au dessus de nos têtes.
Et comme parfois sur les crêtes, notre ascension est récompensée par quelques brins de fleurs odorantes que l'on pourra tremper dans l'alcool
La descente s'effectue en parcourant une arête composée de beaux chaos de blocs de pierre et d'éboulis, en suivant cette fois plus ou moins des points bleus.
La fatigue se fait un peu sentir et l'heure tournant... nous choisissons de contourner par le Nord Lausa Plana et l'Auta, ne sachant pas la difficulté et le temps nécessaire...ni même si ça passe très bien ce qui n'a pas l'air évident, tant pis, nous reviendrons !
Pour y parvenir, nous devons descendre dans un raide pierrier bien raviné où les pierres peuvent partir facilement et nous redoublons donc de prudence. Il nous suffit alors de faire une traversée légèrement ascendante pour rejoindre le Vallon du muretier et son sentier.
Il faut savoir être stratégique avec la neige...
Notre détour, bien que chronophage en temps, est sans doute un peu stratégique quand même car nous commençons à manquer d'eau, et justement, il y a des névés dans le vallon d'où coulent quelques filets d'eau qui nous permettent de remplir nos gourdes.
Bon, on a perdu un peu d'altitude en passant de 2800m à 2350m et il va donc falloir remonter... c'est bien ça tout l'intérêt de suivre une crête si on y arrive... on n'est pas obligé de descendre en vallée et on fait plus rarement de gros dénivelés... enfin, on les fait mais tout au long de la journée sans s'en rendre vraiment compte !
Le prochain sommet visé pour retourner sur la crête est le Pic de Silhourais : à peine descendu que nous repartons vers le haut sur une raide croupe d'abord un peu herbeuse puis composée d'éboulis et de rochers.
En slalomant un peu entre les barres rocheuses finales, on finit bien par déboucher sur notre sommet, c'est gagné !
LE Spot de bivouac... enfin !
La fin de journée approche et ça serait bien de trouver un endroit pour bivouacquer, si possible avec de l'eau.
Ca sera donc juste avant la cascade de la Pisse et il y a encore du trajet :
Costa Rouenda, Col de l'Eissalete pour enfin rejoindre hors sentier le vallon de la Pisse.
Le vallon est accueillant avec son petit ruisseau et sa cabane où nous passerons la nuit.
L'heure est maintenant au repos et à un bon plat de pâtes revigorant
Réveil
Les premières lueurs du jour illuminent le ciel et les rochers du vallon de couleurs rougeoyantes.
Qu'on est bien à sentier l'air frais au réveil perdu dans ce vallon verdoyant.
Les bivouacs en plein air offrent souvent ces petits instants de bonheur simple qui nous font oublier le confort tout relatif d'une nuit à la belle.
Il s'en suit alors une lutte entre rester couché emmitoufler au chaud dans son duvet ou se lever debout pour pouvoir profiter de belles vues depuis les hauteurs.
Une fois le lever réussi, se poser au soleil et contempler est une activité dont on ne se lasse que quand on se rappelle que notre ventre peut avoir faim... ou qu'il ne faut pas trop tarder à partir car une longue journée nous attend !
Le petit dej avalé et les sacs repaquetés, nous nous mettons en route, rejoignant le col de la Rousse là où nous avions quitter la crête.
Le Col de la Rousse marquait autrefois la frontière entre le Duchet de Savoie et le Royaume de France, jusqu'à la signature de l'accord de paix d'Utrecht en 1713 où la vallée de l'Ubaye fut rattachée à la France. Ce col situé à 2147m d'altitude est le moins élevé de la chaîne que l'on remonte jusqu'au col de Vars et pour cette raison, il servit longtemps de point de passage pour rejoindre l'Embrunais depuis Le Lauzet, notamment pour les transhumants venant de Provence.
Voyer ce beau rocher !
Après le col, ça se corse, on savait pas trop à quoi s'attendre avec le Voyer mais il s'agit d'une crête slalomant dans des petits gradins et des couloirs mi-herbe/mi-rocher obligeant à quelques pas d'escalade exposés qui imposent d'être très prudent. Il faut constamment vérifier ses appuis car rien ne dit à l'avance que le rocher va rester à sa place ! et le faux pas ne pardonnerait pas...
Nous voilà dans l'ambiance ! Mais Voyer, nous te passons sans encombre.
Nous nous dirigeons alors vers les Grand Ferrant et Petit Ferrant, des croupes herbeuses cette fois débonnaires à ne pas confondre avec leurs voisins du Dévoluy qui s'écrivent "Petit et Grand Ferrand" et sont nettement plus imposants et plus rocheux !
Mais lors d'une telle traversée en crête, chaque sommet gravi est un sommet gagné dans les innombrables sommets que nous devons franchir... non que cela soit rébarbatif car chacun a sa personnalité et mérite d'être découvert... mais plutôt parce que l'on sait qu'on se rapproche ainsi toujours un peu plus de notre objectif final.
La traversée en crête mêle ainsi satisfaction des sommets réalisés et découvertes en tout genre.
La suite est un mix de passages faciles en sente herbeuse, de petits éboulis et de petits passages plus délicats.
La Tête de la Gypière, la Joug de l'Aigle (ou l'on croise plutôt un chamois), le Jasset, la Cimet du Col Haut,... jusqu'à parvenir au Pas de la Claie où l'on découvre la prochaine montagne à gravir : avec son nom, la Montagnette nous taquine un peu car elle n'a rien d'une montagne à vache.
La Montagnette à ne pas prendre à la légère !
Si les topos nous indiquent qu'elle est grimpable en mode chamois, nous l'observons avec quelques peu d'appréhension.
Avant de se lancer dans l'ascension, nous reprenons forces et énergies avec la pause casse-croûte.
Sur les premiers mètres de la montée, nous trouvons quelques marques rouges légèrement effacées que nous tentons de suivre... pas toujours évident, de même pour les cairns. Notre cheminement se fait par de petites vires, rampes mi-herbe/mi-rocher et quelques pas d'escalade facile. C'est raide... mais ça passe.
Si la démarche est parfois hésitante, j'apprécie ces ascensions où le chemin n'est pas tout tracé d'avance : il faut savoir lire les sentes, les rochers et les fissures pour se créer un itinéraire qui convient.
Nous finissons par mettre pied sur une arête tandis que le vautour plane au dessus de nos têtes.
Et comme parfois sur les crêtes, notre ascension est récompensée par quelques brins de fleurs odorantes que l'on pourra tremper dans l'alcool
La descente s'effectue en parcourant une arête composée de beaux chaos de blocs de pierre et d'éboulis, en suivant cette fois plus ou moins des points bleus.
La fatigue se fait un peu sentir et l'heure tournant... nous choisissons de contourner par le Nord Lausa Plana et l'Auta, ne sachant pas la difficulté et le temps nécessaire...ni même si ça passe très bien ce qui n'a pas l'air évident, tant pis, nous reviendrons !
Pour y parvenir, nous devons descendre dans un raide pierrier bien raviné où les pierres peuvent partir facilement et nous redoublons donc de prudence. Il nous suffit alors de faire une traversée légèrement ascendante pour rejoindre le Vallon du muretier et son sentier.
Il faut savoir être stratégique avec la neige...
Notre détour, bien que chronophage en temps, est sans doute un peu stratégique quand même car nous commençons à manquer d'eau, et justement, il y a des névés dans le vallon d'où coulent quelques filets d'eau qui nous permettent de remplir nos gourdes.
Bon, on a perdu un peu d'altitude en passant de 2800m à 2350m et il va donc falloir remonter... c'est bien ça tout l'intérêt de suivre une crête si on y arrive... on n'est pas obligé de descendre en vallée et on fait plus rarement de gros dénivelés... enfin, on les fait mais tout au long de la journée sans s'en rendre vraiment compte !
Le prochain sommet visé pour retourner sur la crête est le Pic de Silhourais : à peine descendu que nous repartons vers le haut sur une raide croupe d'abord un peu herbeuse puis composée d'éboulis et de rochers.
En slalomant un peu entre les barres rocheuses finales, on finit bien par déboucher sur notre sommet, c'est gagné !
LE Spot de bivouac... enfin !
La fin de journée approche et ça serait bien de trouver un endroit pour bivouacquer, si possible avec de l'eau.
Ca sera donc juste avant la cascade de la Pisse et il y a encore du trajet :
Costa Rouenda, Col de l'Eissalete pour enfin rejoindre hors sentier le vallon de la Pisse.
Le vallon est accueillant avec son petit ruisseau et sa cabane où nous passerons la nuit.
L'heure est maintenant au repos et à un bon plat de pâtes revigorant