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La grande traversée

(réalisé)
Traversée de la Méditerranée en kayak de mer. C'était il y a déjà plus de 15 ans ! En 2003, au cours d'une année sabbatique, nous avons réalisé cette traversée qui fut très marquante. Une belle aventure entre amis, à l'origine de Carnets d'Aventures.
Maintenant, malheureusement cette partie de la Méditerranée est endeuillée par les nombreuses personnes qui se noient en tentant de venir en Europe par la mer... Ce n'était pas le cas à l'époque. Notre chance d'Occidental est d'avoir pu faire cette route par loisir et nous pensons respectueusement à tous ceux qui n'ont pas cette chance et qui luttent pour survivre...
kayak de mer / apnée nage
Quand : 01/07/2003
Durée : 55 jours
Distance globale : 1131km
Dénivelées : +1m / -6m
Alti min/max : 2m/3m
Carnet publié par Olivier le 10 juin 2019
modifié le 26 nov. 2020
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en ferry
Précisions : Retour en ferry depuis la Tunisie (la Goulette)
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Apnées (mise à jour : 12 juin 2019)

Vers le grand bleu...

Lors de traversées de golfes ou entre des îles, nous pagayons dans des zones où le fond dépasse les 50 mètres. Au cours des étapes hauturières, c’est parfois au-dessus de 2000 mètres d’eau que nous naviguons. Ce bleu profond qui plonge sous nos kayaks nous attire et nous prenons plaisir à effectuer régulièrement des descentes en apnée. Stéphane, en particulier, se lance un petit défi personnel.
" Je fais le vide dans ma tête, je me concentre sur mon cœur, faire diminuer son rythme est le plus important. C’est à ce moment là que je sens si je vais ou non descendre, si je vais ou non battre mon record. Mon état personnel est primordial : forme physique et mentale, mais des facteurs extérieurs rentrent également en jeu : agitation de la mer en surface, conditions météo, lieu - sommes-nous seuls sur l’eau ou bien au milieu d’une route maritime -, sérénité de mes amis – sont ils complètement détendus ou en train de surveiller le ferry qui va croiser notre route, etc. Je me concentre. Lorsque tous les paramètres sont "au vert", je parviens réellement à me détendre et à faire le vide. Alors je prends mon souffle et fais mon canard. Pendant les premiers mètres, je ferme mes yeux, cela m’aide à me concentrer sur mon rythme cardiaque et mon apnée. Puis je regarde le bleu, sa couleur reste aussi intense tout au long de ma descente, seuls les rais de lumières s’atténuent avec la profondeur. Je me sens bien. Je continue de palmer. Le calme de ma descente est interrompu par la tension de la cordelette attachée à ma cheville (ndlr : qui fait office de profondimètre). Cet événement me parait à chaque fois brutal. Je me concentre à nouveau sur mon rythme cardiaque. Je suis maintenant habitué à voir mon thorax tout recroquevillé - cela m’avais surpris et presque effrayé lors de ma première apnée ! Puis je dois penser à remonter. Pendant quelques mètres je tire doucement sur la cordelette, puis je commence à palmer. Je gère ma vitesse de remontée en fonction de mon état. Le plus souvent j’ai le temps de faire un petit tour d’horizon, voire une galipette avant de percer la surface. "
Toujours un peu clown ce Stéphane :-)
Toujours un peu clown ce Stéphane :)
2000m d'eau
2000m d'eau
Décontractée :-)
Décontractée :)
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