9 invités en ligne

La Loire en vélo vintage - remettre la source à l'océan

(réalisé)
En août 2018, désireux de mieux connaître la Loire, je décide de partir sans trop d'organisation de mon village de la Pointe à Bouchemaine avec une idée en tête : Suivre le cours du fleuve et rejoindre le légendaire mont-Gerbier-de-Jonc.
Cet itinéraire magnifique, sur la selle de mon vélo vintage sera fait de bivouacs, de rencontres et de visites de notre beau pays qu'est la France. Ce voyage me prendra 9 jours. J'irai recueillir les premières coulées de Loire que je remettrai à l'Atlantique.

Le 10ème jour, de retour au village de la Pointe, j'irai terminer mon voyage jusqu'à l'océan Atlantique. 
vélo de randonnée
Quand : 06/08/2018
Durée : 10 jours
Distance globale : 972km
Dénivelées : +6042m / -4635m
Alti min/max : 0m/1480m
Carnet publié par Pointhulko le 21 déc. 2019
modifié le 24 janv. 2020
929 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section 2 (mise à jour : 24 janv. 2020)

Distance section : 67km
Dénivelées section : +203m / -178m
Section Alti min/max : 14m/81m

Description :

Première journée. Lundi 6 août 2018

De Bouchemaine à Turquant.

Télécharger traces et points de cette section au format GPX , KML
Télécharger traces et points pour l'ensemble du carnet (toutes les sections) GPX , KML

Le compte-rendu : Section 2 (mise à jour : 24 janv. 2020)

C’est le matin du cinq août. La journée s’annonce belle et les premiers rayons de lumière s’abattent sur les herbes folles du chemin de halage. 
Le temps de prendre un ultime café, j’empoigne mon compagnon de voyage par le guidon et après avoir refermé le portail de la maison, je passe les premiers coups de pédale.
En un rien de temps, je passe devant les magnifiques jardins méditerranéens du pittoresque village de Port-Thibault. 

Les magnifiques vues plongeant sur le fleuve depuis la levée menant à Saint-Mathurin-sur-Loire sont délicieuses. La robe grise argentée de la Loire scintille de milliards d’éclats en épousant les courbes des bancs de sable.
Alors qu’un kayakiste remonte les courants, je me rapproche du village du Thoureil reconnaissable au loin à la coiffe du clocher de l’église Saint-Genulf. C’est une fervente ville de la marine de Loire accueillant toujours une dizaine de toues cabanées à sa cale. 

Sur la rive sud de la Loire, les paysages sont époustouflants. Face aux eaux bleues, les jardinières escaladent la levée et forment une jungle tropicale composée de magnolias et de bananiers. La chevelure d’un saule pleureur se jette dans la Loire devant les larges grèves de sable installées dans le chenal. Un portique ouvert laisse, seul, dans un carré de verdure cohabiter palmiers, tournesols et rosiers. La flore affranchie s’épanouit et embaume mon regard de son parfum chromatique.
La ville de Saumur m’ouvre ses portes, elle est déserte. Acculé sous trente-cinq degrés, le centre est sans vie. Il est quatorze heures et je décide de me présenter à la distillerie Combier. Référence dans l’univers des liquoristes.

J’empoigne mon cheval de fer et décide de partir à l’ascension du piton de la ville sur lequel règne le château de Saumur.
L’esplanade surplombe la Loire. Le château coiffé de ses tours en poivrière porte fièrement son nouvel épi doré orné d’une fleur de lys rappelant ses plus belles heures quand il était la résidence seigneuriale d’Anjou.
Le vignoble saumurois est proche et je décide de me perdre, porté par les pistes sinueuses du coteau. 

La journée approche de sa fin et je traîne toujours sur les hauteurs saumuroises. Je ne sais pas encore où dormir, je me dis que je planterai la tente sur une plage non loin de Saumur. Soudain, la sensation de fluidité et d’adhérence au sol est très mauvaise. J’ai un très sombre pressentiment. Ma roue arrière est crevée. 
Ce que je redoutais est arrivé, probablement en écrasant un silex. Évidemment, je suis un grand optimiste, ou un grand laxiste et je n’ai pas de chambre à air de secours. Me voilà bloqué en campagne et à plat. Je démonte la roue, mets de l’eau dans une casserole et en y plongeant le caoutchouc, j’identifie le petit trou coupable de mon avarie.

J’installe à nouveau la roue et je descends le coteau du village de Parnay dans un tintamarre. Mon pneumatique hurle. 
Un café, le bistroglo, m’apportera peut-être mon salut en me dépannant. Un jeune passe et regrette que le café soit fermé, il aurait voulu boire un coup. En échangeant quelques mots, et il m’invite à quelques mètres du bistro, chez lui dans son habitation troglodyte.
La Loire
La Loire
Les jardins méditerranéens
Les jardins méditerranéens
Kayakiste à contre courant
Kayakiste à contre courant
Le port du Thoureil
Le port du Thoureil
On the road
On the road
Joueur d'orgue dans l'église de Cunault
Joueur d'orgue dans l'église de Cunault
Réparateur de vélo à Saint-Rémy-la-Varenne
Réparateur de vélo à Saint-Rémy-la-Varenne
bananiers ligériens
bananiers ligériens
Loire céleste
Loire céleste
Achat de champi frais au musée du champignon
Achat de champi frais au musée du champignon
Saumur sous la canicule
Saumur sous la canicule
Les alambics de Combier
Les alambics de Combier
Château de Saumur
Château de Saumur
La Loire à Saumur
La Loire à Saumur
Le clos des murs
Le clos des murs
Habitats troglodytes à Turquant
Habitats troglodytes à Turquant
Accueilli spontanément chez un habitant de troglo alors que ma roue est crevée.
Accueilli spontanément chez un habitant de troglo alors que ma roue est crevée.
Commentaires