Les Pirashkis d’Ushguli sont exquis*...
... ou les tribulations de trois cyclotouristes (Marie, Dieter et Véronique), des plaines d’Arménie au Caucase de Géorgie.
3 vélos, 2 tentes, 8 sacoches, 1 remorque, 7 roues.
"Quand la route s'arrête, le voyage commence..." (dixit mon pote J.S.)
* Pour info : Ushguli est un village de Svanetie, une vallée du Caucase.
Les pirashkis sont des beignets de pommes de terre fourrés à la viande ou aux légumes. Ici en l’occurrence, ils étaient aux oignons.
Si les pirashkis d’Ushguli sont exquis, c’est juste pour la rime, car on en trouve de tout aussi bons ailleurs dans le pays ou dans toute l’Asie Centrale!
3 vélos, 2 tentes, 8 sacoches, 1 remorque, 7 roues.
"Quand la route s'arrête, le voyage commence..." (dixit mon pote J.S.)
* Pour info : Ushguli est un village de Svanetie, une vallée du Caucase.
Les pirashkis sont des beignets de pommes de terre fourrés à la viande ou aux légumes. Ici en l’occurrence, ils étaient aux oignons.
Si les pirashkis d’Ushguli sont exquis, c’est juste pour la rime, car on en trouve de tout aussi bons ailleurs dans le pays ou dans toute l’Asie Centrale!
VTT
vélo de randonnée
/
Quand : 30/07/2022
Durée : 43 jours
Durée : 43 jours
Distance globale :
1481km
Dénivelées :
+22818m /
-24080m
Alti min/max : 72m/3556m
Carnet publié par La Tribu
le 12 oct. 2022
modifié le 24 oct. 2022
modifié le 24 oct. 2022
Mobilité douce
Précisions :
Il faut avoir du temps et de la patience pour combiner les moyens de locomotion les plus écolos possibles.... mais ça doit pouvoir se faire!
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Vue d'ensemble
Le topo : 2-Georgie, partie sud-ouest (mise à jour : 24 oct. 2022)
Distance section :
845km
Dénivelées section :
+12315m /
-14216m
Section Alti min/max : 72m/2612m
Description :
"Paca" Armenia, "Gamardjoba" Georgia!!
Le compte-rendu : 2-Georgie, partie sud-ouest (mise à jour : 24 oct. 2022)
Mardi 16 août
Nous refaisons en sens inverse les 14 km de piste jusqu’à la route principale. Comme hier, nous croisons les camions chargés de bottes de foin, comme hier, nous nous arrêtons à la supérette pour une petite pause tablette de chocolat (hier, c’était les courses, et une pause glaces); comme hier, le molosse noir (genre pitbull), nous course en aboyant (mais il nous impressionne beaucoup moins qu’hier!).
De retour sur la route, il ne nous reste que quelques kilomètres pour atteindre la frontière.
Nous passons les contrôles comme qui rigole, même pas de fouille des sacoches!
Donc nouvelle carte SIM, nouvelle monnaie, nouveau vocabulaire… mais mêmes paysages!!!😉😉
Petite discussion (très basique!!!) avec les gens du coin, histoire de voir si mon russe est toujours compréhensible, da, da!!!! en attendant d'acquérir les basiques en langue géorgienne...
Nous allons pique-niquer au bord du lac de Madatapa. L’endroit est bucolique : une ânesse et son ânon, un îlot avec des pélicans, des fleurs partout, et en arrière-plan, le lac.
Et pour fêter ça, vlan! Voilà mon porte bagage arrière qui casse. Bon, pas de bol. Trois colliers Rieslan et 50 cm de ruban adhésif plus tard, nous repartons, à la recherche d’un garage et d’un poste à soudure. Va-t’en expliquer ça en russe…! Nous finissons par trouver un garagiste et avec force gestes et onomatopées (vous visualisez les films avec De Funès? Ben ça ressemble à ça…), on arrive à faire ressouder l’œillet du porte bagages. Allez zou, un coup de peinture sur la soudure encore brûlante, ça cloque de partout mais dessous, ça a l’air de tenir.
Plus que 14 km avant l’étape, une broutille. Enfin, une grosse broutille quand même car le vent souffle tellement fort qu’on avance à 2 à l’heure. Nous longeons des champs de pommes de terre, et à la vitesse où on va, hop! Quelques patates ont eu le temps de sauter dans nos sacoches. Fricassée de pommes de terre à la poêle ce soir, miam!!!
Nous trouvons un coin de bivouac à l’abri dans une forêt au bord du lac Saghamo et partageons le temps du dîner autour d’un feu de camp avec un jeune couple de campeurs géorgien (ils parlent anglais!) . Les petits dés de pommes de terre cuisinés par Marie sont un vrai régal.
Une source de l’autre côté de la presqu’île nous réapprovisionne en eau. Elle est un peu difficile à trouver, elle sort au niveau du lac. Elle s’écoule dans une petite mare d’eau claire au milieu des roseaux, et elle contraste avec la couleur opaque de l’eau du lac).
Nous refaisons en sens inverse les 14 km de piste jusqu’à la route principale. Comme hier, nous croisons les camions chargés de bottes de foin, comme hier, nous nous arrêtons à la supérette pour une petite pause tablette de chocolat (hier, c’était les courses, et une pause glaces); comme hier, le molosse noir (genre pitbull), nous course en aboyant (mais il nous impressionne beaucoup moins qu’hier!).
De retour sur la route, il ne nous reste que quelques kilomètres pour atteindre la frontière.
Nous passons les contrôles comme qui rigole, même pas de fouille des sacoches!
Donc nouvelle carte SIM, nouvelle monnaie, nouveau vocabulaire… mais mêmes paysages!!!😉😉
Petite discussion (très basique!!!) avec les gens du coin, histoire de voir si mon russe est toujours compréhensible, da, da!!!! en attendant d'acquérir les basiques en langue géorgienne...
Nous allons pique-niquer au bord du lac de Madatapa. L’endroit est bucolique : une ânesse et son ânon, un îlot avec des pélicans, des fleurs partout, et en arrière-plan, le lac.
Et pour fêter ça, vlan! Voilà mon porte bagage arrière qui casse. Bon, pas de bol. Trois colliers Rieslan et 50 cm de ruban adhésif plus tard, nous repartons, à la recherche d’un garage et d’un poste à soudure. Va-t’en expliquer ça en russe…! Nous finissons par trouver un garagiste et avec force gestes et onomatopées (vous visualisez les films avec De Funès? Ben ça ressemble à ça…), on arrive à faire ressouder l’œillet du porte bagages. Allez zou, un coup de peinture sur la soudure encore brûlante, ça cloque de partout mais dessous, ça a l’air de tenir.
Plus que 14 km avant l’étape, une broutille. Enfin, une grosse broutille quand même car le vent souffle tellement fort qu’on avance à 2 à l’heure. Nous longeons des champs de pommes de terre, et à la vitesse où on va, hop! Quelques patates ont eu le temps de sauter dans nos sacoches. Fricassée de pommes de terre à la poêle ce soir, miam!!!
Nous trouvons un coin de bivouac à l’abri dans une forêt au bord du lac Saghamo et partageons le temps du dîner autour d’un feu de camp avec un jeune couple de campeurs géorgien (ils parlent anglais!) . Les petits dés de pommes de terre cuisinés par Marie sont un vrai régal.
Une source de l’autre côté de la presqu’île nous réapprovisionne en eau. Elle est un peu difficile à trouver, elle sort au niveau du lac. Elle s’écoule dans une petite mare d’eau claire au milieu des roseaux, et elle contraste avec la couleur opaque de l’eau du lac).
Mercredi 17 août
Le vent se calme légèrement en fin de nuit mais c’est de courte durée!
Pour délasser nos mollets fatigués, nous effectuons une petite pause café au family corner de Gandzani.
Puis une grosse pause ravitaillement au village de Poka.
Pour trouver tout ce dont on a besoin (riz, tomates, fromage, concombres, fruits, cacahuètes, pain…), nous avons dû écumer au moins trois supérettes…!
Puis une pause casse-croûte encore plus longue au bord du lac…
Les 14 km à venir pour arriver au col d’Abouli, sans pause, vont être longs!!!!
Finalement ce fut une longue piste magnifique, au milieu des hauts plateaux à l’herbe rase, avec au loin, des troupeaux de vaches ou de moutons, gardés par des gosses à cheval. Et de loin en loin, des campements de tentes. Et toujours ces satanés chiens de troupeaux. Certes ils font le job, mais on aimerait bien qu’ils soient moins zélés !!! Du plus loin qu’ils nous voient, ils rappliquent en aboyant, babines retroussées, l’écume à la gueule. Si ça n’a pas l’air d’impressionner les copains, moi, ça me fiche les chocottes!!!
Et le vent que nous avions de face ce matin nous est maintenant favorable.
Le vent se calme légèrement en fin de nuit mais c’est de courte durée!
Pour délasser nos mollets fatigués, nous effectuons une petite pause café au family corner de Gandzani.
Puis une grosse pause ravitaillement au village de Poka.
Pour trouver tout ce dont on a besoin (riz, tomates, fromage, concombres, fruits, cacahuètes, pain…), nous avons dû écumer au moins trois supérettes…!
Puis une pause casse-croûte encore plus longue au bord du lac…
Les 14 km à venir pour arriver au col d’Abouli, sans pause, vont être longs!!!!
Finalement ce fut une longue piste magnifique, au milieu des hauts plateaux à l’herbe rase, avec au loin, des troupeaux de vaches ou de moutons, gardés par des gosses à cheval. Et de loin en loin, des campements de tentes. Et toujours ces satanés chiens de troupeaux. Certes ils font le job, mais on aimerait bien qu’ils soient moins zélés !!! Du plus loin qu’ils nous voient, ils rappliquent en aboyant, babines retroussées, l’écume à la gueule. Si ça n’a pas l’air d’impressionner les copains, moi, ça me fiche les chocottes!!!
Et le vent que nous avions de face ce matin nous est maintenant favorable.
Le bivouac prévu initialement au col s’avère impossible en raison des rafales terribles qui nous secouent : nous poursuivons donc la descente jusqu’au village d’Abouli où nous trouvons un emplacement à peu près protégé du vent, à l’abri du muret d’enceinte de l’église.
Monter la tente s’avère un exercice délicat, à mi-chemin entre le camping et le parapente.
Et à peine ai-je fini un brin de toilette qu’une bande de gamins déchaînés investit le jardin, sur le mur d’enceinte, par le portail, ils courent partout…Jusqu’à ce que des plus grands viennent les faire sortir fermement!
Mais c’est pas fini!!!
Un des gosses arrive avec son Google translate et me demande d’enlever les sous-vêtements (pas les miens!!! Ceux qu’on avait mis à sécher sur la corde à linge!!!).
Enfin un vieux tout rougeaud arrive, nous crie dessus en géorgien, et nous fais signe de déguerpir, non mais, c’est une église ici (il ouvre les portes pour nous montrer qu’effectivement c’est bien une église, des fois que ça nous aurait échappé…), bref, le cinéma a bien duré vingt minutes, avec force cris et gestes explicites, entouré de sa nuée de mioches, sûrement ravis d’avoir un peu d’animation au village. Sûr qu’ils raconteront encore la scène à leurs arrière-petits-enfants…!
Dieter a bien essayé de calmer le vieux, de lui parler d’un ton apaisant, mais rien n’y a fait, on a replié notre tente et notre bazar (en prenant notre temps), et on est allés s’installer en bas du village, dans une sorte de jardin communal qui doit servir de lieu de réunion et de retrouvaille pour fumer une clope ou boire un verre (les hommes, hein?! parce que des femmes, on n’en a pas vu une seule…! C’est peut-être pour ça que la Vierge Marie, à force de se sentir trop seule, a déserté les églises de certains pays….(ceci n’engage que moi, hein?!!!).
J’hésite à dire au vieux que j’ai perdu ma culotte, mise à sécher, quelque part dans le jardin de son église, et que si jamais il la retrouve, ça serait sympa de me la ramener….
Bref, les 2-3 messieurs qui avaient fait comprendre à Dieter que, oui, on pouvait planter la tente devant l’église, ont du se sentir en porte-à-faux, et du coup, ils nous ont aidé à remonter le bivouac.
Tout est bien qui finit bien!
Le vent souffle toujours extrêmement fort mais à l’abri sous la toile, on se sent invincible, rien ne peut nous atteindre.
Monter la tente s’avère un exercice délicat, à mi-chemin entre le camping et le parapente.
Et à peine ai-je fini un brin de toilette qu’une bande de gamins déchaînés investit le jardin, sur le mur d’enceinte, par le portail, ils courent partout…Jusqu’à ce que des plus grands viennent les faire sortir fermement!
Mais c’est pas fini!!!
Un des gosses arrive avec son Google translate et me demande d’enlever les sous-vêtements (pas les miens!!! Ceux qu’on avait mis à sécher sur la corde à linge!!!).
Enfin un vieux tout rougeaud arrive, nous crie dessus en géorgien, et nous fais signe de déguerpir, non mais, c’est une église ici (il ouvre les portes pour nous montrer qu’effectivement c’est bien une église, des fois que ça nous aurait échappé…), bref, le cinéma a bien duré vingt minutes, avec force cris et gestes explicites, entouré de sa nuée de mioches, sûrement ravis d’avoir un peu d’animation au village. Sûr qu’ils raconteront encore la scène à leurs arrière-petits-enfants…!
Dieter a bien essayé de calmer le vieux, de lui parler d’un ton apaisant, mais rien n’y a fait, on a replié notre tente et notre bazar (en prenant notre temps), et on est allés s’installer en bas du village, dans une sorte de jardin communal qui doit servir de lieu de réunion et de retrouvaille pour fumer une clope ou boire un verre (les hommes, hein?! parce que des femmes, on n’en a pas vu une seule…! C’est peut-être pour ça que la Vierge Marie, à force de se sentir trop seule, a déserté les églises de certains pays….(ceci n’engage que moi, hein?!!!).
J’hésite à dire au vieux que j’ai perdu ma culotte, mise à sécher, quelque part dans le jardin de son église, et que si jamais il la retrouve, ça serait sympa de me la ramener….
Bref, les 2-3 messieurs qui avaient fait comprendre à Dieter que, oui, on pouvait planter la tente devant l’église, ont du se sentir en porte-à-faux, et du coup, ils nous ont aidé à remonter le bivouac.
Tout est bien qui finit bien!
Le vent souffle toujours extrêmement fort mais à l’abri sous la toile, on se sent invincible, rien ne peut nous atteindre.
Jeudi 18 août
Réveil matinal au son des troupeaux qui partent vers l’alpage, puis nous passons la matinée pour rejoindre la ville d’Akhalkalaki (à prononcer rapidement 10 fois de suite) avec sa passerelle au-dessus de la rivière Paravani, sa forteresse du XI s. et son curieux pont fait d’un wagon de train.
Et toujours ces grandes étendues sauvages, sur des plateaux désertiques. Une belle piste qui serpente entre prairies, forêts et champs de céréales, avant de plonger, au bout du plateau, dans la vallée de la Kura, la rivière qui coule 500 m. en contrebas. Une descente vertigineuse sur une piste difficile (14 virages), mais avec la vue, à chaque virage, sur le site troglodyte de Vardzia.
Réveil matinal au son des troupeaux qui partent vers l’alpage, puis nous passons la matinée pour rejoindre la ville d’Akhalkalaki (à prononcer rapidement 10 fois de suite) avec sa passerelle au-dessus de la rivière Paravani, sa forteresse du XI s. et son curieux pont fait d’un wagon de train.
Et toujours ces grandes étendues sauvages, sur des plateaux désertiques. Une belle piste qui serpente entre prairies, forêts et champs de céréales, avant de plonger, au bout du plateau, dans la vallée de la Kura, la rivière qui coule 500 m. en contrebas. Une descente vertigineuse sur une piste difficile (14 virages), mais avec la vue, à chaque virage, sur le site troglodyte de Vardzia.
Vendredi 19 août
Ce matin, nous allons effectuer la visite du site de Vardzia, une cité troglodyte. Le site est entouré d’un système de forteresses qui le protégeaient en cas d’attaque, notamment de la Turquie. Au XIIe s. au temps de la reine Tamar, véritable star de l'histoire georgienne, (également appelée "le roi Tamar", car elle gouvernait le royaume, dit-on, comme un homme... ils seraient pas un peu machos, par ici???), le site devint rapidement un complexe monastique, une place forte de la Chrétienté aux frontières Sud-Est du royaume, et un centre intellectuel de premier ordre.
Les grottes et cavités s'étirent le long de la falaise sur environ cinq cents mètres et jusqu'à treize niveaux. Le site comportait plus de 3 000 grottes (360 rien que pour les appartements de la Reine Tamar!), reliées entre elles par un système complexe de tunnels et à son apogée, 50000 personnes ont vécu ici (Cf Wikipedia).
En plus des habitations, on peut admirer l’église de l’Assomption, riche en fresques et peintures, une source, et des marches, plein de marches, à monter, et à descendre (8 étages). Et à l’époque, les moines, ils étaient petits, car on s’est souvent cogné la tête!!!
Puis au fil des siècles, des tremblements de terre, et des invasions Iraniennes, Turques puis soviétiques, le site a été presque totalement abandonné, mais demeure un des fleurons de l’Histoire et de la culture du pays.
Ce matin, nous allons effectuer la visite du site de Vardzia, une cité troglodyte. Le site est entouré d’un système de forteresses qui le protégeaient en cas d’attaque, notamment de la Turquie. Au XIIe s. au temps de la reine Tamar, véritable star de l'histoire georgienne, (également appelée "le roi Tamar", car elle gouvernait le royaume, dit-on, comme un homme... ils seraient pas un peu machos, par ici???), le site devint rapidement un complexe monastique, une place forte de la Chrétienté aux frontières Sud-Est du royaume, et un centre intellectuel de premier ordre.
Les grottes et cavités s'étirent le long de la falaise sur environ cinq cents mètres et jusqu'à treize niveaux. Le site comportait plus de 3 000 grottes (360 rien que pour les appartements de la Reine Tamar!), reliées entre elles par un système complexe de tunnels et à son apogée, 50000 personnes ont vécu ici (Cf Wikipedia).
En plus des habitations, on peut admirer l’église de l’Assomption, riche en fresques et peintures, une source, et des marches, plein de marches, à monter, et à descendre (8 étages). Et à l’époque, les moines, ils étaient petits, car on s’est souvent cogné la tête!!!
Puis au fil des siècles, des tremblements de terre, et des invasions Iraniennes, Turques puis soviétiques, le site a été presque totalement abandonné, mais demeure un des fleurons de l’Histoire et de la culture du pays.
Quartier libre cet après-midi, et pour bien en profiter, on est allés un peu plus haut dans les gorges de la Kura River, se faire un petit spa, bains à bulles, jets massants, bains chauds, bref, un soin du corps, ça fait du bien. Des anciens thermes, dans le plus pur style de l’époque soviétique!
On est maintenant tout requinqués, en pleine forme!
On est maintenant tout requinqués, en pleine forme!
Samedi 20 août
Nous descendons ce matin la vallée de la Koura (Mtkvari en georgien), où la route longe de belles falaises, et court au fond de ce canyon impressionnant. Des forteresses en ruine surplombent des à-pics, des cavités percent les falaises de loin en loin.
En fin de matinée, nous visitons la forteresse de Khertvisi, qui se dresse sur un piton rocheux au confluent de deux vallées.
Nous descendons ce matin la vallée de la Koura (Mtkvari en georgien), où la route longe de belles falaises, et court au fond de ce canyon impressionnant. Des forteresses en ruine surplombent des à-pics, des cavités percent les falaises de loin en loin.
En fin de matinée, nous visitons la forteresse de Khertvisi, qui se dresse sur un piton rocheux au confluent de deux vallées.
Le reste de la journée se passe à pédaler sur une grosse route à forte circulation, en fond de vallée, le long de la Kura River, pour rejoindre la ville de Akhaltsikhé.
Un étang en périphérie de la ville nous offre un emplacement de bivouac correct, la halte est appréciée après la grosse chaleur de la journée. En plus ça a l’air calme….
Ca c’était avant la soirée. Parce qu’en fin d’après-midi, les mamans sont arrivées avec les petits sur les aires de jeux d’enfants. Puis les jeunes ont débarqué sur les terrains de tennis, de foot, et les agrès de fitness. Puis d’autres jeunes, un peu éméchés, sont ensuite arrivés, avec binouzes et musique, jusque tard dans la nuit. Bref, la soirée a été bien animée! Et dès le lever du jour, la circulation a repris, notamment les poids lourds bien bruyants.
Un étang en périphérie de la ville nous offre un emplacement de bivouac correct, la halte est appréciée après la grosse chaleur de la journée. En plus ça a l’air calme….
Ca c’était avant la soirée. Parce qu’en fin d’après-midi, les mamans sont arrivées avec les petits sur les aires de jeux d’enfants. Puis les jeunes ont débarqué sur les terrains de tennis, de foot, et les agrès de fitness. Puis d’autres jeunes, un peu éméchés, sont ensuite arrivés, avec binouzes et musique, jusque tard dans la nuit. Bref, la soirée a été bien animée! Et dès le lever du jour, la circulation a repris, notamment les poids lourds bien bruyants.
Dimanche 21 août
Démarrage en mode flemme ce matin, nous partons visiter la citadelle de Rabati, à Akhaltsiké, construite au IXe s. Bâtie sur un éperon rocheux, elle est entourée d’une forteresse en contrebas.
Elle a été totalement reconstruite aux XVI et XVIIe siècles, sous l’empire ottoman.
Elle abritait tous les bâtiments du gouvernement, la résidence du Pacha, la mosquée principale dans laquelle se trouvait l'une des plus riches bibliothèques de l'Orient musulman.
On y trouve la mosquée Akhmedie, son minaret, la madrassa, le château de Jakéli, les bains publics, et une église orthodoxe
Au XIXe s., les empires russes et ottoman se sont largement livré bataille, la forteresse passant d’un camp à l’autre au gré des victoires des uns ou des autres.
Magnifiquement restaurée, en 2011-2012 par des fonds géorgiens et des subventions turques, elle domine la ville.
Des cafés sympas et des restos ont été aménagés au pied de la forteresse.
Démarrage en mode flemme ce matin, nous partons visiter la citadelle de Rabati, à Akhaltsiké, construite au IXe s. Bâtie sur un éperon rocheux, elle est entourée d’une forteresse en contrebas.
Elle a été totalement reconstruite aux XVI et XVIIe siècles, sous l’empire ottoman.
Elle abritait tous les bâtiments du gouvernement, la résidence du Pacha, la mosquée principale dans laquelle se trouvait l'une des plus riches bibliothèques de l'Orient musulman.
On y trouve la mosquée Akhmedie, son minaret, la madrassa, le château de Jakéli, les bains publics, et une église orthodoxe
Au XIXe s., les empires russes et ottoman se sont largement livré bataille, la forteresse passant d’un camp à l’autre au gré des victoires des uns ou des autres.
Magnifiquement restaurée, en 2011-2012 par des fonds géorgiens et des subventions turques, elle domine la ville.
Des cafés sympas et des restos ont été aménagés au pied de la forteresse.
A l’issue de cette matinée culturelle, nous nous arrêtons dans un petit resto avant de quitter la ville, mais au lieu de descendre dans le resto indiqué dans le petit futé, nous arrivons chez des gens qui nous accueillent royalement. La cuisinière s’appelle Xato, et son mari, Zura. Ils tiennent un tout petit resto très sympa : Kessane Restaurant. Allez-y, vous ne serez pas déçus! Zura Kiknadze est guitariste, il joue dans des orchestres qui se sont produits un peu partout et notamment en Europe (mais pas encore en France!). Il nous a passé des vidéos de ses concerts, des reprises du groupe Queen, on s’est régalés.
Et pour le repas, c’était pareil. Arrosé d’un petit vin rouge doux géorgien familial en entrée, puis d’un verre de Vodka au milieu, on n’était plus très frais pour remonter sur les vélos…!
Et pour le repas, c’était pareil. Arrosé d’un petit vin rouge doux géorgien familial en entrée, puis d’un verre de Vodka au milieu, on n’était plus très frais pour remonter sur les vélos…!
Du coup, l’étape du jour s’en est trouvée bien raccourcie, et on s’est arrêtés juste après le village de Abatoumani, petite cité thermale. Les maisons de cette jolie bourgade sont toutes en style colonial, colorées, avec des rambardes sculptées et travaillées, c’est ravissant. Le village s’est construit autour d’un sanatorium, l’air doit être bon par ici, il y a aussi des bains de soufre. Nous trouvons un chouette emplacement de bivouac au bord de la rivière, et croisons des jeunes d’origine arménienne qui ont passé l’après-midi au frais. Ce que j’adore avec les arméniens, c’est que :
1) ils sont super sympas
2) ils nous donnent toujours plein de trucs à manger. Nous sommes reparties avec :
-4 parts de gâteau,
-3 tranches de pastèque
-1 sac de pommes
-la banane!
-une chouette photo de groupe
1) ils sont super sympas
2) ils nous donnent toujours plein de trucs à manger. Nous sommes reparties avec :
-4 parts de gâteau,
-3 tranches de pastèque
-1 sac de pommes
-la banane!
-une chouette photo de groupe
Lundi 22 août
Départ pour le col de Zekhari, sur une belle piste en gravier.
Au début de la montée, une meute de 8 chiots nous assaille, réclamant des caresses. Évidemment, on a craqué. Le problème c’est qu’en repartant, ils nous ont suivi. Tous les 8. Ils m’ont collé aux basques. J’ai pas pu m’en dépatouiller. Huit. Je leur ai crié dessus, j’ai essayé d’accélérer (en montée, sur les graviers, avec les sacoches). Ils étaient toujours là. Les huit. Je leur ai balancé des cailloux, certains ont fait demi tour, mais quatre ont persisté. Je les entendais chouiner derrière moi… deux encore ont abandonné.
Au bout de 12 km environ, j’ai craqué et je leur ai donné de l’eau. Au bout de 14 km, il n’y en avait plus qu’un. J’ai retrouvé Marie un peu avant ce qui ressemblait à un col, elle a craqué et a caressé, chouchouté, épouillé , massé, dorloté le chiot. Puis on a vu arriver Dieter .
Avec les 3 autres chiots à ses basques.
Du coup, nous sommes montés à une cabane d’alpage et fait comprendre à la dame (Inga) qu’on allait lui laisser les chiots. Le message est passé, et elle nous a invité pour le café. Beau moment.
Elle et son mari montent à l’estive avec les vaches (une cinquantaine) en juin, juillet, août, septembre. Le reste de l’année, elle est prof de physique à Akhaltsikhé.
Puis nous avons poursuivi la piste, rencontré trois cavaliers avec deux poulains; ils nous ont invitées à faire un tour à dos de cheval, on leur a proposé de faire un tour à vélo (ils ont décliné. Petits joueurs!!!).
Enfin, en début d’après-midi, nous nous sommes posés à une sorte de col pour la pause casse-croute.
La salle à manger est très bien située, l’horizon est dégagé sur 360 degrés, il n’y a pas âme qui vive, hormis un troupeau de chevaux et quelques bergers. L’espace est infini, balayé par les vents.
Dieter commence à descendre, Marie et moi traînons un peu puis commençons la descente à notre tour. Mais au bout de 4 km, je ne cesse de penser au bivouac qu’on aurait eu, là-haut. C’est trop fort! Je fais demi-tour après quelques mots d’explication à Marie. Toujours partante, elle me suit, même si je sais qu’elle en bave un peu. Une heure plus tard nous plantons la tente au col. J’ai la banane. Je file encore sur le chemin chercher du réseau, j’intercepte des géorgiens, leur demande d’appeler Dieter pour le rassurer. Celui-ci essaye de réparer une crevaison, nous convenons d’un lieu de rdv pour demain matin.
De retour au bivouac, nous acceptons l’invitation à dîner d’une famille d’Arabie Saoudite, installée en Géorgie : Ahmed, son épouse Harie, et leur petite fille de deux ans, Dahlia.
Au menu, poulet en sauce et riz, un régal. Dommage qu’on ait mangé nos lyophilisés avant!!!
La soirée se poursuit autour d’un jeu de société, genre petits chevaux. Harie et moi avons gagné, Ahmed et Marie sont déconfits!
Une chouette soirée de partage, qui fait le sel des voyages….
Départ pour le col de Zekhari, sur une belle piste en gravier.
Au début de la montée, une meute de 8 chiots nous assaille, réclamant des caresses. Évidemment, on a craqué. Le problème c’est qu’en repartant, ils nous ont suivi. Tous les 8. Ils m’ont collé aux basques. J’ai pas pu m’en dépatouiller. Huit. Je leur ai crié dessus, j’ai essayé d’accélérer (en montée, sur les graviers, avec les sacoches). Ils étaient toujours là. Les huit. Je leur ai balancé des cailloux, certains ont fait demi tour, mais quatre ont persisté. Je les entendais chouiner derrière moi… deux encore ont abandonné.
Au bout de 12 km environ, j’ai craqué et je leur ai donné de l’eau. Au bout de 14 km, il n’y en avait plus qu’un. J’ai retrouvé Marie un peu avant ce qui ressemblait à un col, elle a craqué et a caressé, chouchouté, épouillé , massé, dorloté le chiot. Puis on a vu arriver Dieter .
Avec les 3 autres chiots à ses basques.
Du coup, nous sommes montés à une cabane d’alpage et fait comprendre à la dame (Inga) qu’on allait lui laisser les chiots. Le message est passé, et elle nous a invité pour le café. Beau moment.
Elle et son mari montent à l’estive avec les vaches (une cinquantaine) en juin, juillet, août, septembre. Le reste de l’année, elle est prof de physique à Akhaltsikhé.
Puis nous avons poursuivi la piste, rencontré trois cavaliers avec deux poulains; ils nous ont invitées à faire un tour à dos de cheval, on leur a proposé de faire un tour à vélo (ils ont décliné. Petits joueurs!!!).
Enfin, en début d’après-midi, nous nous sommes posés à une sorte de col pour la pause casse-croute.
La salle à manger est très bien située, l’horizon est dégagé sur 360 degrés, il n’y a pas âme qui vive, hormis un troupeau de chevaux et quelques bergers. L’espace est infini, balayé par les vents.
Dieter commence à descendre, Marie et moi traînons un peu puis commençons la descente à notre tour. Mais au bout de 4 km, je ne cesse de penser au bivouac qu’on aurait eu, là-haut. C’est trop fort! Je fais demi-tour après quelques mots d’explication à Marie. Toujours partante, elle me suit, même si je sais qu’elle en bave un peu. Une heure plus tard nous plantons la tente au col. J’ai la banane. Je file encore sur le chemin chercher du réseau, j’intercepte des géorgiens, leur demande d’appeler Dieter pour le rassurer. Celui-ci essaye de réparer une crevaison, nous convenons d’un lieu de rdv pour demain matin.
De retour au bivouac, nous acceptons l’invitation à dîner d’une famille d’Arabie Saoudite, installée en Géorgie : Ahmed, son épouse Harie, et leur petite fille de deux ans, Dahlia.
Au menu, poulet en sauce et riz, un régal. Dommage qu’on ait mangé nos lyophilisés avant!!!
La soirée se poursuit autour d’un jeu de société, genre petits chevaux. Harie et moi avons gagné, Ahmed et Marie sont déconfits!
Une chouette soirée de partage, qui fait le sel des voyages….
Mardi 23 août
Eh bé… à peine couchées que le vent s’est levé, et pas que pour rigoler! Au bout d’un moment, nos voisins saoudiens sont descendus se mettre à l’abri dans la vallée. La tente a été secouée dans tous les sens, mais on a quand même réussi à dormir un peu. Dès le lever du soleil, nous décampons pour tenter de rejoindre Dieter .
18 km, 1200 m. de dénivelée négatifs et deux heures plus tard, à Saimre, charmante petite station thermale, nous craquons pour un petit déjeuner “à la française”, avec croissants et pain croustillant. Un groupe de mamie Azéries nous invite, alors que nous allions partir, à partager un katchapuri au fromage, tout chaud. Trop bon. Marie est sur le point d’exploser. Même pas la place pour un petit café!
38 km et 1900m de D- plus tard, nous retrouvons Dieter qui, hier soir, a filé devant.
L’étape de l’après-midi est nettement moins sympa. Grosse étape de liaison, sur une route à gros trafic, pour rejoindre la ville de Kutaisi. Marie, en internaute avertie, championne du Trip Advisor, nous informe que le camping n’a pas bonne presse. Par contre elle nous dégote une guesthouse de premier ordre : la Sun Guesthouse, pour un prix défiant toute concurrence : 60 GEL (20€ pour nous 3) sur les bords de la rivière Rioni. Luxe, élégance, la grande Classe. Parquet ciré, déco soignée, bref, rien à redire!!!
Le soir, petit resto très sympa (Papavero Restaurant), sous la tonnelle en terrasse. Au menu : kupati pour moi (type de saucisse géorgienne à base de porc haché, d'intestins ou de chitterlings, de poivre et d'oignons. Un plat populaire dans la région du Caucase) (des intestins, bouhhh… heureusement que j’ai pas compris les explications du serveur)(en plus c’était hyper épicé)(faut que je me souvienne du nom, pour pas en reprendre); Ojakhuri pour Dieter (patates et porc sauté. Le nom, en géorgien, signifie « repas familial »), et pour Marie, une valeur sure, du poulet en sauce aux noix.
Eh bé… à peine couchées que le vent s’est levé, et pas que pour rigoler! Au bout d’un moment, nos voisins saoudiens sont descendus se mettre à l’abri dans la vallée. La tente a été secouée dans tous les sens, mais on a quand même réussi à dormir un peu. Dès le lever du soleil, nous décampons pour tenter de rejoindre Dieter .
18 km, 1200 m. de dénivelée négatifs et deux heures plus tard, à Saimre, charmante petite station thermale, nous craquons pour un petit déjeuner “à la française”, avec croissants et pain croustillant. Un groupe de mamie Azéries nous invite, alors que nous allions partir, à partager un katchapuri au fromage, tout chaud. Trop bon. Marie est sur le point d’exploser. Même pas la place pour un petit café!
38 km et 1900m de D- plus tard, nous retrouvons Dieter qui, hier soir, a filé devant.
L’étape de l’après-midi est nettement moins sympa. Grosse étape de liaison, sur une route à gros trafic, pour rejoindre la ville de Kutaisi. Marie, en internaute avertie, championne du Trip Advisor, nous informe que le camping n’a pas bonne presse. Par contre elle nous dégote une guesthouse de premier ordre : la Sun Guesthouse, pour un prix défiant toute concurrence : 60 GEL (20€ pour nous 3) sur les bords de la rivière Rioni. Luxe, élégance, la grande Classe. Parquet ciré, déco soignée, bref, rien à redire!!!
Le soir, petit resto très sympa (Papavero Restaurant), sous la tonnelle en terrasse. Au menu : kupati pour moi (type de saucisse géorgienne à base de porc haché, d'intestins ou de chitterlings, de poivre et d'oignons. Un plat populaire dans la région du Caucase) (des intestins, bouhhh… heureusement que j’ai pas compris les explications du serveur)(en plus c’était hyper épicé)(faut que je me souvienne du nom, pour pas en reprendre); Ojakhuri pour Dieter (patates et porc sauté. Le nom, en géorgien, signifie « repas familial »), et pour Marie, une valeur sure, du poulet en sauce aux noix.
Mercredi 24 août
Dieter est barbouillé ce matin (l’eau? La bière tiède?), toujours est-il qu’il préfère rester au calme ce matin. Avec Marie nous allons arpenter les rues de l’ancienne capitale géorgienne (Tbilissi n’est devenue la capitale que au XIIe s.) .
Cette ville un peu alanguie sous la chaleur moite des influences maritimes de la mer noire dégage une nonchalance certaine, et un côté culturel apprécié de l’intelligentsia russe du temps de l’époque soviétique. Les parcs, les monuments, l’église Bagrati (port du voile et de la jupe obligatoires😂😂) et ses icônes dorées, les sculptures, le pont blanc, la déco des petits cafés, le pont rouge, le marché et sa façade, véritable BD, qui résume en quelques mètres carrés l’histoire géorgienne, tout nous ravit, et nous prenons le temps (pour une fois!) de flâner.
A propos du marché, celui-ci est immense, en sous-sol, un peu sombre, mais terriblement authentique. Les mamies viennent y vendre des légumes, des épices (dont le sel de Svanétie, préparé avec des épices), il regorges de couleurs et de senteurs, de légumes et de fruits, de friandises telles les tchourtchkhela, une confiserie qui ressemble à une guirlande de fruits séchés enrobés de gelée solidifiée, ou de drôles de feuilles de purée de fruits séchées, très fines mais très parfumées appelées Tklapi.
Nous nous adaptons au tempo de la ville!
Resto Palaty à midi, à la déco très sympa, et où Marie se lâche sur un Kuchmachi (plat géorgien traditionnel de foies de poulet, de cœurs et de gésiers avec des noix et des graines de grenade pour la garniture) avec un petit verre de vin rouge local.
Et après la petite sieste, promenade de convalescence pour Dieter , qui nous accompagne voir « Church in a tree » (l’église dans l’arbre). Bon, c’était pas Notre Dame de Paris, mais c’était sympa : un petit autel installé à l’intérieur d’un arbre creux, et plein d’icônes accrochés aux parois.
Dieter est barbouillé ce matin (l’eau? La bière tiède?), toujours est-il qu’il préfère rester au calme ce matin. Avec Marie nous allons arpenter les rues de l’ancienne capitale géorgienne (Tbilissi n’est devenue la capitale que au XIIe s.) .
Cette ville un peu alanguie sous la chaleur moite des influences maritimes de la mer noire dégage une nonchalance certaine, et un côté culturel apprécié de l’intelligentsia russe du temps de l’époque soviétique. Les parcs, les monuments, l’église Bagrati (port du voile et de la jupe obligatoires😂😂) et ses icônes dorées, les sculptures, le pont blanc, la déco des petits cafés, le pont rouge, le marché et sa façade, véritable BD, qui résume en quelques mètres carrés l’histoire géorgienne, tout nous ravit, et nous prenons le temps (pour une fois!) de flâner.
A propos du marché, celui-ci est immense, en sous-sol, un peu sombre, mais terriblement authentique. Les mamies viennent y vendre des légumes, des épices (dont le sel de Svanétie, préparé avec des épices), il regorges de couleurs et de senteurs, de légumes et de fruits, de friandises telles les tchourtchkhela, une confiserie qui ressemble à une guirlande de fruits séchés enrobés de gelée solidifiée, ou de drôles de feuilles de purée de fruits séchées, très fines mais très parfumées appelées Tklapi.
Nous nous adaptons au tempo de la ville!
Resto Palaty à midi, à la déco très sympa, et où Marie se lâche sur un Kuchmachi (plat géorgien traditionnel de foies de poulet, de cœurs et de gésiers avec des noix et des graines de grenade pour la garniture) avec un petit verre de vin rouge local.
Et après la petite sieste, promenade de convalescence pour Dieter , qui nous accompagne voir « Church in a tree » (l’église dans l’arbre). Bon, c’était pas Notre Dame de Paris, mais c’était sympa : un petit autel installé à l’intérieur d’un arbre creux, et plein d’icônes accrochés aux parois.
Jeudi 25 août
Grosse journée de liaison aujourd’hui. Nous partons tôt pour rouler « à la fraiche ». Nous laissons peu à peu le centre ville, la banlieue, les grandes artères, admirons au passage l'ex-Parlement de Géorgie, aux formes futuristes, avant de retrouver le calme de la campagne.
Coup de bol, le vent, qui ne nous lâche pas depuis le Zekhari pass, nous pousse dans le dos. On ne va pas se plaindre! 53 km en 3 heures le matin…
Pause-baignade au bord de la rivière en début d’après-midi, juste après Nokalakevi. L’eau est fraîche et claire mais les abords sont bien cra-cra… Il y a aussi des bains sulfureux et des sources d’eau chaude, mais vue la température extérieure (vers les 35 degrés!), on va éviter.
L’étape de l’après midi (18 km) se déroule sans encombre, les derniers km sont un peu difficiles, sur une piste recouverte de galets bien glissants.
Nous posons le bivouac dans un petit village, et récupérons de l’eau chez des particuliers, tirée directement d’un puits à balancier.
On leur avait demandé de la « voda », ils avaient compris « vodka » et commençaient à déboucher les bouteilles, à la cave… en fait, ici, l’eau se dit « vada ».
À côté du terrain de foot où nous installons les tentes, une maman nous rejoint avec toute une marmaille, de 2 à 10 ans, c’est très marrant. Visite guidée des tentes, ils nous assistent pour la préparation du dîner, ils essayent les sièges….
Son mari nous rejoint avec une grosse bouteille de bière fraîche, nous sortons les chips… et la jeune femme nous propose de venir prendre la douche chez eux, après le dîner, l’occasion de rencontrer tout le reste de la famille. Chaque maison abrite plusieurs générations, et nous faisons la connaissance des autres bambins de la famille, des oncle et tantes, cousines et grand-mères.
Bref ce fut une rencontre bien sympa, autour d'une douche et d'un plat de pastèque.
Grosse journée de liaison aujourd’hui. Nous partons tôt pour rouler « à la fraiche ». Nous laissons peu à peu le centre ville, la banlieue, les grandes artères, admirons au passage l'ex-Parlement de Géorgie, aux formes futuristes, avant de retrouver le calme de la campagne.
Coup de bol, le vent, qui ne nous lâche pas depuis le Zekhari pass, nous pousse dans le dos. On ne va pas se plaindre! 53 km en 3 heures le matin…
Pause-baignade au bord de la rivière en début d’après-midi, juste après Nokalakevi. L’eau est fraîche et claire mais les abords sont bien cra-cra… Il y a aussi des bains sulfureux et des sources d’eau chaude, mais vue la température extérieure (vers les 35 degrés!), on va éviter.
L’étape de l’après midi (18 km) se déroule sans encombre, les derniers km sont un peu difficiles, sur une piste recouverte de galets bien glissants.
Nous posons le bivouac dans un petit village, et récupérons de l’eau chez des particuliers, tirée directement d’un puits à balancier.
On leur avait demandé de la « voda », ils avaient compris « vodka » et commençaient à déboucher les bouteilles, à la cave… en fait, ici, l’eau se dit « vada ».
À côté du terrain de foot où nous installons les tentes, une maman nous rejoint avec toute une marmaille, de 2 à 10 ans, c’est très marrant. Visite guidée des tentes, ils nous assistent pour la préparation du dîner, ils essayent les sièges….
Son mari nous rejoint avec une grosse bouteille de bière fraîche, nous sortons les chips… et la jeune femme nous propose de venir prendre la douche chez eux, après le dîner, l’occasion de rencontrer tout le reste de la famille. Chaque maison abrite plusieurs générations, et nous faisons la connaissance des autres bambins de la famille, des oncle et tantes, cousines et grand-mères.
Bref ce fut une rencontre bien sympa, autour d'une douche et d'un plat de pastèque.
Vendredi 26 août
Nous poursuivons notre route vers le Nord, le vent semble s’être calmé.
Nous croisons des vaches (elles sont partout!), des cochons, des chevaux, des oies, des chiens, des chèvres, des dindons, des poules… tout ça en liberté, sur les routes, et même sur les gros axes…!
Depuis hier nous apercevons les montagnes du Grand Caucase, au loin, devant nous. Elles avaient l’air petites, hier. A croire qu’elles ont poussé pendant la nuit… plus on avance, plus elles grandissent….
Après la pause café matinale, nous arrivons dans une zone de radada où nous souffrons un peu. Soudain, nous apercevons derrière Dieter un véhicule de Police qui roule au pas… au bout de quelques centaines de mètres, il ne nous a toujours pas doublé, du coup nous demandons aux policiers s’il y a un problème? Ils nous demandent où on va, combien nous sommes, et avec Google Translate, nous arrivons un peu à échanger. Du coup évidemment nous leur demandons à faire un selfie, on n’allait pas passer une si belle occasion!!!
Au bout de trois kilomètres, ils nous lâchent. Sans doute sont-ils arrivés aux limites de leur district? Mais voilà qu’un un autre véhicule de police prend le relais…! Et ils vont nous suivre comme ça pendant 18 km!!!
En fait, ils nous escortent jusqu’à la ville suivante où nous nous arrêtons pour quelques courses. Nous leur avons proposé, mais sans succès, de venir boire un coup avec nous!
Et nous avons fermement mis les choses au clair avec le 3e véhicule de police qui était prêt à prendre la relève! Ouf!
Ici, dans le nord du pays, le niveau de vie semble supérieur à ce que nous avons vu dans le sud. De jolies petites maisons dans les montagnes, des jardins fleuris et bien entretenus, des plantations de noisetiers partout (en ce moment sur les marchés, on voit plein de vendeurs de noix et de noisettes).
En attendant que la chaleur retombe (38 degrés à 14h00), nous barbotons dans la rivière locale, aux eaux claires et fraîches, descendues directement des montagnes du Caucase. Comme d’habitude, le tronçon de l’après-midi nous laisse cuits (à tous les sens du terme), épuisés, desséchés et tout ramollis.
Heureusement nous trouvons rapidement un lieu de bivouac sympa, juste à la sortie de la ville, au bord de la Magana River, juste après le pont. D’ailleurs les locaux semblent aussi apprécier le coin!
Nous poursuivons notre route vers le Nord, le vent semble s’être calmé.
Nous croisons des vaches (elles sont partout!), des cochons, des chevaux, des oies, des chiens, des chèvres, des dindons, des poules… tout ça en liberté, sur les routes, et même sur les gros axes…!
Depuis hier nous apercevons les montagnes du Grand Caucase, au loin, devant nous. Elles avaient l’air petites, hier. A croire qu’elles ont poussé pendant la nuit… plus on avance, plus elles grandissent….
Après la pause café matinale, nous arrivons dans une zone de radada où nous souffrons un peu. Soudain, nous apercevons derrière Dieter un véhicule de Police qui roule au pas… au bout de quelques centaines de mètres, il ne nous a toujours pas doublé, du coup nous demandons aux policiers s’il y a un problème? Ils nous demandent où on va, combien nous sommes, et avec Google Translate, nous arrivons un peu à échanger. Du coup évidemment nous leur demandons à faire un selfie, on n’allait pas passer une si belle occasion!!!
Au bout de trois kilomètres, ils nous lâchent. Sans doute sont-ils arrivés aux limites de leur district? Mais voilà qu’un un autre véhicule de police prend le relais…! Et ils vont nous suivre comme ça pendant 18 km!!!
En fait, ils nous escortent jusqu’à la ville suivante où nous nous arrêtons pour quelques courses. Nous leur avons proposé, mais sans succès, de venir boire un coup avec nous!
Et nous avons fermement mis les choses au clair avec le 3e véhicule de police qui était prêt à prendre la relève! Ouf!
Ici, dans le nord du pays, le niveau de vie semble supérieur à ce que nous avons vu dans le sud. De jolies petites maisons dans les montagnes, des jardins fleuris et bien entretenus, des plantations de noisetiers partout (en ce moment sur les marchés, on voit plein de vendeurs de noix et de noisettes).
En attendant que la chaleur retombe (38 degrés à 14h00), nous barbotons dans la rivière locale, aux eaux claires et fraîches, descendues directement des montagnes du Caucase. Comme d’habitude, le tronçon de l’après-midi nous laisse cuits (à tous les sens du terme), épuisés, desséchés et tout ramollis.
Heureusement nous trouvons rapidement un lieu de bivouac sympa, juste à la sortie de la ville, au bord de la Magana River, juste après le pont. D’ailleurs les locaux semblent aussi apprécier le coin!