Les Pirashkis d’Ushguli sont exquis*...
... ou les tribulations de trois cyclotouristes (Marie, Dieter et Véronique), des plaines d’Arménie au Caucase de Géorgie.
3 vélos, 2 tentes, 8 sacoches, 1 remorque, 7 roues.
"Quand la route s'arrête, le voyage commence..." (dixit mon pote J.S.)
* Pour info : Ushguli est un village de Svanetie, une vallée du Caucase.
Les pirashkis sont des beignets de pommes de terre fourrés à la viande ou aux légumes. Ici en l’occurrence, ils étaient aux oignons.
Si les pirashkis d’Ushguli sont exquis, c’est juste pour la rime, car on en trouve de tout aussi bons ailleurs dans le pays ou dans toute l’Asie Centrale!
3 vélos, 2 tentes, 8 sacoches, 1 remorque, 7 roues.
"Quand la route s'arrête, le voyage commence..." (dixit mon pote J.S.)
* Pour info : Ushguli est un village de Svanetie, une vallée du Caucase.
Les pirashkis sont des beignets de pommes de terre fourrés à la viande ou aux légumes. Ici en l’occurrence, ils étaient aux oignons.
Si les pirashkis d’Ushguli sont exquis, c’est juste pour la rime, car on en trouve de tout aussi bons ailleurs dans le pays ou dans toute l’Asie Centrale!
VTT
vélo de randonnée
/
Quand : 30/07/2022
Durée : 43 jours
Durée : 43 jours
Distance globale :
1481km
Dénivelées :
+22818m /
-24080m
Alti min/max : 72m/3556m
Carnet publié par La Tribu
le 12 oct. 2022
modifié le 24 oct. 2022
modifié le 24 oct. 2022
Mobilité douce
Précisions :
Il faut avoir du temps et de la patience pour combiner les moyens de locomotion les plus écolos possibles.... mais ça doit pouvoir se faire!
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le topo : 3-Georgie, vers le Caucase (mise à jour : 24 oct. 2022)
Description :
Après Koutaïssi, nous effectuons un boucle qui nous emmènera jusqu'en Svanétie, une magnifique vallée au coeur du Caucase.
Le compte-rendu : 3-Georgie, vers le Caucase (mise à jour : 24 oct. 2022)
Samedi 27 août
On a bien senti ce matin qu’on entrait dans les montagnes…. 400 m. de dénivelée d’entrée, sur 8 km, ça pique les mollets! Nous longeons le long lac de barrage sur la Enguri River, l’air est maintenant plus frais, au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans cette vallée étroite. De rivière tranquille, elle se transforme peu à peu en torrent furieux et tumultueux. Trouver un coin de bivouac dans ces conditions relève du défi!
Finalement, à la sortie de Jorkvali, nous demandons à une famille à camper dans leur jardin, ce qu’ils acceptent sans problème. Giorgi, 10 ans, parle un peu anglais et nous permet de communiquer (Giorgi, prénom très répandu en … Georgie! Une de leurs icônes les plus représentées est d’ailleurs St Georges terrassant le dragon. Du côté des femmes, Nina est très tendance aussi). Très fier, il nous apprend que sa maman a été 3 fois championne de Géorgie d’escalade!
Et dans la foulée, il nous offre un demi melon et une bouteille d’eau fraîche.
On a bien senti ce matin qu’on entrait dans les montagnes…. 400 m. de dénivelée d’entrée, sur 8 km, ça pique les mollets! Nous longeons le long lac de barrage sur la Enguri River, l’air est maintenant plus frais, au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans cette vallée étroite. De rivière tranquille, elle se transforme peu à peu en torrent furieux et tumultueux. Trouver un coin de bivouac dans ces conditions relève du défi!
Finalement, à la sortie de Jorkvali, nous demandons à une famille à camper dans leur jardin, ce qu’ils acceptent sans problème. Giorgi, 10 ans, parle un peu anglais et nous permet de communiquer (Giorgi, prénom très répandu en … Georgie! Une de leurs icônes les plus représentées est d’ailleurs St Georges terrassant le dragon. Du côté des femmes, Nina est très tendance aussi). Très fier, il nous apprend que sa maman a été 3 fois championne de Géorgie d’escalade!
Et dans la foulée, il nous offre un demi melon et une bouteille d’eau fraîche.
Dimanche 28 août
On a croisé la Kikhiri River ce matin. Mais on n’a pas vu la vache….😂😂
Dieter se remet d’un embarras gastrique qu’il traine depuis 3 jours (problème avec l’eau?); moi j’en commence un qui me laisse aussi bien KO (insolation?). Reste plus que Marie, pour l’instant encore en forme. Les paris sont ouverts….
La journée se passe à remonter sur la route qui domine la Enguri River, d’abord dans des gorges étroites et très encaissées, puis en fin d’étape, le paysage s’ouvre sur des champs et des villages.
Nous posons le bivouac à Becho, sur un terrain à peu près plat, non loin d’un affluent tumultueux : la Dolra River.
On a croisé la Kikhiri River ce matin. Mais on n’a pas vu la vache….😂😂
Dieter se remet d’un embarras gastrique qu’il traine depuis 3 jours (problème avec l’eau?); moi j’en commence un qui me laisse aussi bien KO (insolation?). Reste plus que Marie, pour l’instant encore en forme. Les paris sont ouverts….
La journée se passe à remonter sur la route qui domine la Enguri River, d’abord dans des gorges étroites et très encaissées, puis en fin d’étape, le paysage s’ouvre sur des champs et des villages.
Nous posons le bivouac à Becho, sur un terrain à peu près plat, non loin d’un affluent tumultueux : la Dolra River.
Lundi 29 août
Mes acolytes ont beaucoup de mal à dire bonjour en géorgien. Schtroumpftralala, gloubi-boulga, et cætera, c’est pourtant pas compliqué : ça se dit « gamartjoba ».
20 km pour l’étape de ce matin, la route est bien roulante. Partout il y a des travaux en cours, pour en améliorer (il y a du boulot!) ou pour les élargir, pour restaurer des bâtiments, pour construire des maisons…. Et partout flotte le drapeau européen. Les fonds sont bien employés dans cette région touristique!
Enfin nous arrivons à Mestia, nous nous installons à la Kaldani guesthouse, dont la gérante est très sympa. La chambre (3 lits et salle de bains attenante) est confortable, avec un petit balcon. Le cadre est particulièrement agréable, et le jardin fleuri apporte une touche colorée.
Les tours de Svanétie, nombreuses, jalonnent le paysage, comme autant de sentinelles.
Ce sont des tours de défense (des koshkis) habitées, en pierre, érigées entre les IXe et XIIe siècles, hautes d'environ 20 à 25 m et composée de quatre à cinq étages. Vers le bas de la tour, les murs mesurent 1,5 m d'épaisseur, puis s'amincissent pour n'atteindre que 0,8 m d'épaisseur au sommet. Elles sont maintenant essentiellement utilisées pour stocker les réserves alimentaires et les productions agricoles.
Derrière l’office du tourisme trône la statue de la reine Tamar, qui a régné sur la Géorgie de 1184 à 1213. Elle est considérée comme la plus illustre des monarques géorgiens. Le pays était alors à son apogée, il englobait l’Arménie, et une petite partie de la Turquie et de l’Azerbaidjan (en gros). Elle est une source d’inspiration pour les poètes de toutes les époques, par ici.
L’après-midi nous partons nous promener « en ville ». En fait il n’y a pas vraiment de « vieux Mestia », seulement des supérettes, des guesthouses ou des cafés. Mais sortir de l’axe principal nous permet de jolis points de vue sur la ville, et en tirant un peu sur les mollets, on prend de la hauteur dans les petites ruelles pavées. De retour dans la rue principale, nous assistons en fin de journée au va et vient des randonneurs, hikkers, et autres backpackers qui sillonnent la ville, gros sac sur le dos, petite besace sur le ventre, et de la poussière jusqu’aux genoux. Ils sont en quête de la guesthouse idéale, ou à la recherche d’une place dans la prochaine marshrutka en partance (ces minibus, souvent déglingués, qui sillonnent les routes, le toit chargé de bagages).
Mes acolytes ont beaucoup de mal à dire bonjour en géorgien. Schtroumpftralala, gloubi-boulga, et cætera, c’est pourtant pas compliqué : ça se dit « gamartjoba ».
20 km pour l’étape de ce matin, la route est bien roulante. Partout il y a des travaux en cours, pour en améliorer (il y a du boulot!) ou pour les élargir, pour restaurer des bâtiments, pour construire des maisons…. Et partout flotte le drapeau européen. Les fonds sont bien employés dans cette région touristique!
Enfin nous arrivons à Mestia, nous nous installons à la Kaldani guesthouse, dont la gérante est très sympa. La chambre (3 lits et salle de bains attenante) est confortable, avec un petit balcon. Le cadre est particulièrement agréable, et le jardin fleuri apporte une touche colorée.
Les tours de Svanétie, nombreuses, jalonnent le paysage, comme autant de sentinelles.
Ce sont des tours de défense (des koshkis) habitées, en pierre, érigées entre les IXe et XIIe siècles, hautes d'environ 20 à 25 m et composée de quatre à cinq étages. Vers le bas de la tour, les murs mesurent 1,5 m d'épaisseur, puis s'amincissent pour n'atteindre que 0,8 m d'épaisseur au sommet. Elles sont maintenant essentiellement utilisées pour stocker les réserves alimentaires et les productions agricoles.
Derrière l’office du tourisme trône la statue de la reine Tamar, qui a régné sur la Géorgie de 1184 à 1213. Elle est considérée comme la plus illustre des monarques géorgiens. Le pays était alors à son apogée, il englobait l’Arménie, et une petite partie de la Turquie et de l’Azerbaidjan (en gros). Elle est une source d’inspiration pour les poètes de toutes les époques, par ici.
L’après-midi nous partons nous promener « en ville ». En fait il n’y a pas vraiment de « vieux Mestia », seulement des supérettes, des guesthouses ou des cafés. Mais sortir de l’axe principal nous permet de jolis points de vue sur la ville, et en tirant un peu sur les mollets, on prend de la hauteur dans les petites ruelles pavées. De retour dans la rue principale, nous assistons en fin de journée au va et vient des randonneurs, hikkers, et autres backpackers qui sillonnent la ville, gros sac sur le dos, petite besace sur le ventre, et de la poussière jusqu’aux genoux. Ils sont en quête de la guesthouse idéale, ou à la recherche d’une place dans la prochaine marshrutka en partance (ces minibus, souvent déglingués, qui sillonnent les routes, le toit chargé de bagages).
Mardi 30 août
Un début de journée en mode flemme, pour une fois nous n’avons pas de timing à respecter ni de matériel à replier, alors on fait un peu traîner, avant de prendre la direction du glacier de Chalaadi, pour une petite rando pépère. Approche en vélo mais en mode ultralight, ça nous change! C’est un nouvel équilibre à (re)trouver… et surtout ça nous évite de fastidieux kilomètres à plat au départ. Un petit barrage a été contruit sur la Mestiachala. Au confluent de la rivière Mestiachala et du torrent issu du glacier Chalaadi, nous posons les vélos et continuons à pieds, sur 300 m de dénivelées, jusqu’à buter sur le front de glace, recouvert de terre et de cailloux.
Le torrent jaillit ici avec une puissance impressionnante, et ses flots tumultueux descendent la pente avec rage. J’imagine le volume d’eau en pleine période de fonte des neiges….
Un début de journée en mode flemme, pour une fois nous n’avons pas de timing à respecter ni de matériel à replier, alors on fait un peu traîner, avant de prendre la direction du glacier de Chalaadi, pour une petite rando pépère. Approche en vélo mais en mode ultralight, ça nous change! C’est un nouvel équilibre à (re)trouver… et surtout ça nous évite de fastidieux kilomètres à plat au départ. Un petit barrage a été contruit sur la Mestiachala. Au confluent de la rivière Mestiachala et du torrent issu du glacier Chalaadi, nous posons les vélos et continuons à pieds, sur 300 m de dénivelées, jusqu’à buter sur le front de glace, recouvert de terre et de cailloux.
Le torrent jaillit ici avec une puissance impressionnante, et ses flots tumultueux descendent la pente avec rage. J’imagine le volume d’eau en pleine période de fonte des neiges….
Au retour sur Mestia, nous nous arrêtons visiter la maison familiale de Mikheil Khergiani, transformée en écomusée d’une part (et ça ressemble fort à nos fermes du Queyras, où bêtes et humains partageaient le même espace de vie pour profiter de la chaleur, où on retrouve les mêmes meubles en bois sculpté, le genre d’activité qui permet de s’occuper pendant les longs mois d’hiver…) et en musée à la gloire de Mikheil Khergiani, d’autre part, alpiniste géorgien, surnommé par la Reine Elizabeth II « le tigre du Caucase » .
Le plus célèbre des alpinistes d’URSS a conquis plusieurs titres nationaux et internationaux, et effectué de belles réalisations sur les parois de France (Drus, Grand Capucin, Grandes Jorasses), Grande Bretagne, Italie, Bulgarie… il s’est tué dans les Dolomites en 1969, il avait 38 ans.
Le plus célèbre des alpinistes d’URSS a conquis plusieurs titres nationaux et internationaux, et effectué de belles réalisations sur les parois de France (Drus, Grand Capucin, Grandes Jorasses), Grande Bretagne, Italie, Bulgarie… il s’est tué dans les Dolomites en 1969, il avait 38 ans.
Mercredi 31 août
C’est quand même pas commun de se réveiller le matin en se disant qu’à midi, on va aller manger des Pirashkis à Ushguli….
Finalement, pour l’horaire, c’est pas gagné : la malédictions a encore frappé puisque ce matin, c’est Marie qui a mal au ventre….
Donc un départ en petite vitesse, d’autant qu’on démarre par 550 m. de montée jusqu’au col de Tsvirmi (1912m.). La route s’élève dans la forêt, laissant entrevoir les deux pics du Mont Ushba au gré des virages. La longue descente sur l’autre versant nous ramène le long de la Enguri River que nous avions quittée peu avant Mestia.
C’est quand même pas commun de se réveiller le matin en se disant qu’à midi, on va aller manger des Pirashkis à Ushguli….
Finalement, pour l’horaire, c’est pas gagné : la malédictions a encore frappé puisque ce matin, c’est Marie qui a mal au ventre….
Donc un départ en petite vitesse, d’autant qu’on démarre par 550 m. de montée jusqu’au col de Tsvirmi (1912m.). La route s’élève dans la forêt, laissant entrevoir les deux pics du Mont Ushba au gré des virages. La longue descente sur l’autre versant nous ramène le long de la Enguri River que nous avions quittée peu avant Mestia.
Marie est épuisée, nous allons peut être devoir bivouaquer au pied de la montée sur Ushguli, 19 km (et 540 m de D+!) plus loin…?
Après 2 heures de sieste, elle a un peu repris des forces. Le profil de la route est à peu près plat, nous décidons de continuer encore un peu. Mais le retour de la piste rugueuse après les hameaux de fond de vallée ont raison de sa (dernière?) volonté… À Lalkhori, nous demandons à un gars de nous emmener en fourgon jusqu’au col, nous évitant ainsi 10 km et surtout 400 m. de dénivelée… Seul Dieter finira courageusement l’étape sur son vélo.
Les gorges sont magnifiques, encaissées et sauvages.
La piste est belle jusqu’aux derniers kilomètres avant le col (grosse côte à la fin!), bien roulante, et en cours d'aménagement : la partie descendante est déjà bétonnée.
Après 2 heures de sieste, elle a un peu repris des forces. Le profil de la route est à peu près plat, nous décidons de continuer encore un peu. Mais le retour de la piste rugueuse après les hameaux de fond de vallée ont raison de sa (dernière?) volonté… À Lalkhori, nous demandons à un gars de nous emmener en fourgon jusqu’au col, nous évitant ainsi 10 km et surtout 400 m. de dénivelée… Seul Dieter finira courageusement l’étape sur son vélo.
Les gorges sont magnifiques, encaissées et sauvages.
La piste est belle jusqu’aux derniers kilomètres avant le col (grosse côte à la fin!), bien roulante, et en cours d'aménagement : la partie descendante est déjà bétonnée.
Les derniers hameaux avant le col sont magnifiques, parsemés de ces tours si caractéristiques, et semblent tout droit sortis du moyen-âge….
A Ushguli, nous posons le bivouac en haut du village, dans le jardin d’un petit restaurant. Derrière nous, les prairies infinies, et comme une barrière contre le ciel, les montagnes couronnées de glaciers impressionnants. Le Chkhara (point culminant de Géorgie avec ses 5193 m., et 3e sommet du Caucase après l’Elbrouz - 5643m - et un autre au nom imprononçable) semble veiller sur les vallons à ses pieds.
A Ushguli, nous posons le bivouac en haut du village, dans le jardin d’un petit restaurant. Derrière nous, les prairies infinies, et comme une barrière contre le ciel, les montagnes couronnées de glaciers impressionnants. Le Chkhara (point culminant de Géorgie avec ses 5193 m., et 3e sommet du Caucase après l’Elbrouz - 5643m - et un autre au nom imprononçable) semble veiller sur les vallons à ses pieds.
Jeudi 01 septembre
C’est parti pour une petite rando pédestre jusqu’au glacier qui descend du Mont Chkhara (5203m., et point culminant de Georgie) et où la rivière Enguri, que nous avons suivie plusieurs jours depuis Jvari, prend sa source. Quelques 4x4 soulèvent des nuages de poussière sur la piste, nous croisons des juments avec leur poulains. Lorsque la piste se transforme en sentier, nous laissons les vélos pour continuer à pieds.
Comme avant-hier, nous butons sur le front de glace. Les glaciers qui descendent des sommets sont tous plus impressionnants les uns que les autres. Et juste derrière, c’est la Russie!
De retour au bivouac, chacun vaque à ses occupations, lessive, sieste, photos, petit tour dans le village et les hameaux aux belles tours de pierres, visite du musée ethnographique … l’après midi s’écoule doucement, ça fait aussi du bien de buller.
C’est parti pour une petite rando pédestre jusqu’au glacier qui descend du Mont Chkhara (5203m., et point culminant de Georgie) et où la rivière Enguri, que nous avons suivie plusieurs jours depuis Jvari, prend sa source. Quelques 4x4 soulèvent des nuages de poussière sur la piste, nous croisons des juments avec leur poulains. Lorsque la piste se transforme en sentier, nous laissons les vélos pour continuer à pieds.
Comme avant-hier, nous butons sur le front de glace. Les glaciers qui descendent des sommets sont tous plus impressionnants les uns que les autres. Et juste derrière, c’est la Russie!
De retour au bivouac, chacun vaque à ses occupations, lessive, sieste, photos, petit tour dans le village et les hameaux aux belles tours de pierres, visite du musée ethnographique … l’après midi s’écoule doucement, ça fait aussi du bien de buller.
Vendredi 02 septembre
Et voilà, on quitte la montagne ce matin, après un dernier col (Zagaro Pass, 2623 m.), qui nous a bien piqué les mollets. Ensuite, c’est une longue plongée dans la vallée, jusqu’à l’étape, à Mêlé, 1300 m. plus bas.
La piste de descente est bien rugueuse, nous sommes contents d’avoir suivi les conseils de Pascale et Christophe, rencontrés à Gueghart (à velo depuis …6 ans!) / ils nous avaient suggéré d’aborder le Zagaro Pass dans ce sens-là.
Nous rencontrons deux Polonaises, sac à dos, qui effectuent la dernière étape de leur périple. Arrivée prévue à Ushguli! Elles sont très sympas, et évidemment on se fait quelques selfies.
À midi, alors que nous sortons le casse-croûte des sacoches dans un village désert et apparemment abandonné, une famille arrive et nous apporte aussitôt deux cafés. Y’a même plus à demander!!!
Nous reprenons la descente, concerto pour grincements, roulements, chocs et vibratos en tous genres.
Soudain c’est le silence, après 15 km de tactactac-boomboom-thoktchoktchok-clinglingclingclang et autres tshhhtshhhtshhh : la piste se transforme en belle route bétonnée, nous pouvons (enfin) reposer les fesses sur la selle et profiter des beaux paysages de cette vallée où courent les eaux claires de la rivière Zeskho.
Arrivés à Mêlé, nous tombons pile poil (quel hasard!) sur un bar-breakfast-lunch, avec un grand jardin ombragé…. Vous voyez la suite? Moyennant un dîner sur place, nous négocions un emplacement de tente dans le jardin, avec douche et WC.
(On n’avait pas prévu les chiens qui aboient toute la nuit, mais bon, par ici, des chiens, y’en a partout…)
Et voilà, on quitte la montagne ce matin, après un dernier col (Zagaro Pass, 2623 m.), qui nous a bien piqué les mollets. Ensuite, c’est une longue plongée dans la vallée, jusqu’à l’étape, à Mêlé, 1300 m. plus bas.
La piste de descente est bien rugueuse, nous sommes contents d’avoir suivi les conseils de Pascale et Christophe, rencontrés à Gueghart (à velo depuis …6 ans!) / ils nous avaient suggéré d’aborder le Zagaro Pass dans ce sens-là.
Nous rencontrons deux Polonaises, sac à dos, qui effectuent la dernière étape de leur périple. Arrivée prévue à Ushguli! Elles sont très sympas, et évidemment on se fait quelques selfies.
À midi, alors que nous sortons le casse-croûte des sacoches dans un village désert et apparemment abandonné, une famille arrive et nous apporte aussitôt deux cafés. Y’a même plus à demander!!!
Nous reprenons la descente, concerto pour grincements, roulements, chocs et vibratos en tous genres.
Soudain c’est le silence, après 15 km de tactactac-boomboom-thoktchoktchok-clinglingclingclang et autres tshhhtshhhtshhh : la piste se transforme en belle route bétonnée, nous pouvons (enfin) reposer les fesses sur la selle et profiter des beaux paysages de cette vallée où courent les eaux claires de la rivière Zeskho.
Arrivés à Mêlé, nous tombons pile poil (quel hasard!) sur un bar-breakfast-lunch, avec un grand jardin ombragé…. Vous voyez la suite? Moyennant un dîner sur place, nous négocions un emplacement de tente dans le jardin, avec douche et WC.
(On n’avait pas prévu les chiens qui aboient toute la nuit, mais bon, par ici, des chiens, y’en a partout…)
Samedi 03 septembre
La route continue à descendre, à croire qu’on était au sommet de l’Everest. C’est très agréable, très roulant, les petits hameaux se succèdent le long de la rivière, avec leurs maisons à véranda et terrasses sculptées.
C’est la pleine saison du ramassage des noix, et les mamies occupent leurs journées (pour arrondir leurs fins de mois?) à dépiauter les cerneaux, c’est délicieux.
La route continue à descendre, à croire qu’on était au sommet de l’Everest. C’est très agréable, très roulant, les petits hameaux se succèdent le long de la rivière, avec leurs maisons à véranda et terrasses sculptées.
C’est la pleine saison du ramassage des noix, et les mamies occupent leurs journées (pour arrondir leurs fins de mois?) à dépiauter les cerneaux, c’est délicieux.
Après 32 km, la jante de Dieter s’éventre, menaçant d’éclater le pneu arrière. Petite halte-réparation de fortune, il va rouler sur la pointe des pieds/des pneus, maintenant…!
En fin d’après-midi nous arrivons à Tsageri, et à l’entrée du village, Dieter repère un théâtre de verdure, avec estrade couverte, et gradins en amphi, vraiment une construction moderne et très sympa qui dénote un peu avec l’architecture soviétique du reste du pays.
Ni une ni deux, après avoir fait les courses (en fait Tsageri est une vraie ville avec un vrai supermarché où on trouve plus de provisions que d’habitude!) nous revenons nous installer. Dans le ruisseau aux eaux claires, un bassin a été aménagé avec des cailloux, et nous offre le luxe d’une baignoire profonde. Quel bonheur!
Derrière l’amphi, un chemin a été aménagé (passerelles, escaliers métalliques et sentier bétonné) pour monter au sommet de la falaise. Nous y montons avec Marie (948 marches!) et admirons les lumières de la ville qui s’étalent à nos pieds, 300 m. plus bas.
Ni une ni deux, après avoir fait les courses (en fait Tsageri est une vraie ville avec un vrai supermarché où on trouve plus de provisions que d’habitude!) nous revenons nous installer. Dans le ruisseau aux eaux claires, un bassin a été aménagé avec des cailloux, et nous offre le luxe d’une baignoire profonde. Quel bonheur!
Derrière l’amphi, un chemin a été aménagé (passerelles, escaliers métalliques et sentier bétonné) pour monter au sommet de la falaise. Nous y montons avec Marie (948 marches!) et admirons les lumières de la ville qui s’étalent à nos pieds, 300 m. plus bas.
Dimanche 04 septembre
La météo s’annonce mauvais pour les jours à venir. Ça va rafraîchir un peu l’air (38 degrés hier après midi…).
Pendant que mes acolytes commencent à rouler, je ne peux m’empêcher de retourner voir les ruines du château sur les crêtes où nous sommes montées hier soir, de nuit. La vue sur la ville d’un côté, sur la rivière, de l’autre, est magnifique.
Mais il en fallait bien une, de journée pourrie, eh bien c’était aujourd’hui. La météo l’avait annoncé, on n’a pas été déçus, on est allés d’averses en déluges, et d’éclairs en coups de tonnerre.
Pas facile de trouver à s’abriter par ici. Très peu d’abris bus, pas de constructions, bref, il faut ruser pour passer entre les trombes d'eau, et ça ne marche pas à tous les coups!
Dommage car le panorama, entre les rideaux d’eau, est magnifique. La route longe des rivières aux eaux turquoise, qui se faufilent entre les montagnes couvertes de denses forêts.
La météo s’annonce mauvais pour les jours à venir. Ça va rafraîchir un peu l’air (38 degrés hier après midi…).
Pendant que mes acolytes commencent à rouler, je ne peux m’empêcher de retourner voir les ruines du château sur les crêtes où nous sommes montées hier soir, de nuit. La vue sur la ville d’un côté, sur la rivière, de l’autre, est magnifique.
Mais il en fallait bien une, de journée pourrie, eh bien c’était aujourd’hui. La météo l’avait annoncé, on n’a pas été déçus, on est allés d’averses en déluges, et d’éclairs en coups de tonnerre.
Pas facile de trouver à s’abriter par ici. Très peu d’abris bus, pas de constructions, bref, il faut ruser pour passer entre les trombes d'eau, et ça ne marche pas à tous les coups!
Dommage car le panorama, entre les rideaux d’eau, est magnifique. La route longe des rivières aux eaux turquoise, qui se faufilent entre les montagnes couvertes de denses forêts.
Vers 13.30 nous finissons par nous retrouver tous les trois à l’entrée du site des grottes de Prometheus.
Prométhée, on ne l’a pas vu (sans doute occupé à soigner ses problèmes de foie), mais pour y arriver, il a fallu affronter l'orage, on a subi toute la colère de Zeus, c’est sûr!
Ce réseau souterrain a été découvert en 1984, et avec 1,4 km de galeries, des stalagmites/tites, des cavités grandes comme des halls de gare, c’était une visite bien sympa.
Prudents, nous avions réservé une chambre dans la ville de Tskaltubo, à la Green Garden Guesthouse, histoire de sécher un peu. Le proprio nous a reçus bien comme il faut, avec un petit vin de fabrication locale (et clandestine???) qui tapait bien derrière les oreilles. Avec un petit chocolat, ça passe mieux. Mais ça laisse des traces quand même….
Prométhée, on ne l’a pas vu (sans doute occupé à soigner ses problèmes de foie), mais pour y arriver, il a fallu affronter l'orage, on a subi toute la colère de Zeus, c’est sûr!
Ce réseau souterrain a été découvert en 1984, et avec 1,4 km de galeries, des stalagmites/tites, des cavités grandes comme des halls de gare, c’était une visite bien sympa.
Prudents, nous avions réservé une chambre dans la ville de Tskaltubo, à la Green Garden Guesthouse, histoire de sécher un peu. Le proprio nous a reçus bien comme il faut, avec un petit vin de fabrication locale (et clandestine???) qui tapait bien derrière les oreilles. Avec un petit chocolat, ça passe mieux. Mais ça laisse des traces quand même….
Lundi 05 septembre
Il nous faut un peu de courage quand même ce matin pour quitter la guesthouse et repartir avec la pluie qui menace….le temps de sortir de la ville, en passant par le parc et les anciens thermes soviétiques, et c’est reparti. Heureusement, nous n’avons que 20 km à parcourir pour rejoindre Koutaïssi et la Sun guesthouse que nous avons quittée la semaine dernière.
Il nous faut un peu de courage quand même ce matin pour quitter la guesthouse et repartir avec la pluie qui menace….le temps de sortir de la ville, en passant par le parc et les anciens thermes soviétiques, et c’est reparti. Heureusement, nous n’avons que 20 km à parcourir pour rejoindre Koutaïssi et la Sun guesthouse que nous avons quittée la semaine dernière.
L’après midi, nous allons voir les ruines du palais Geguti, un Palais Royal qui date de VIIIe s. et dans lequel la Reine Tamar a passé son enfance et son adolescence.
Bon, franchement, il ne reste pas grand chose, mais ça avait l’air assez imposant. Les géorgiens maîtrisaient depuis longtemps les systèmes d’adduction d’eau, en témoignent les restes de canalisations et de système de chauffage.
Le soir au resto, je teste un plat délicieux : l’Adjapsandali, un plat végétarien traditionnel arménien et géorgien, à base d’aubergines, de poivrons, de tomates, d’ail et de coriandre. Un régal.
Bon, franchement, il ne reste pas grand chose, mais ça avait l’air assez imposant. Les géorgiens maîtrisaient depuis longtemps les systèmes d’adduction d’eau, en témoignent les restes de canalisations et de système de chauffage.
Le soir au resto, je teste un plat délicieux : l’Adjapsandali, un plat végétarien traditionnel arménien et géorgien, à base d’aubergines, de poivrons, de tomates, d’ail et de coriandre. Un régal.
Mardi 06 septembre
Grosse flemme ce matin, on se traîne dans la ville, un petit détour par le Pavillon d’or, ancienne résidence des rois d’Imérétie, au XVIIe s., puis nous repérons l’accès à la gare pour jeudi (pas de train dispo avant… faut dire que vu la taille des trains ici - 2 wagons - ils doivent vite être pleins!), bref, rien de très excitant.
Petite balade l’après midi, sur la colline, où survit un vieux parc d’attraction de l’époque soviétique, lent, rouillé et triste à mourir….
Grosse flemme ce matin, on se traîne dans la ville, un petit détour par le Pavillon d’or, ancienne résidence des rois d’Imérétie, au XVIIe s., puis nous repérons l’accès à la gare pour jeudi (pas de train dispo avant… faut dire que vu la taille des trains ici - 2 wagons - ils doivent vite être pleins!), bref, rien de très excitant.
Petite balade l’après midi, sur la colline, où survit un vieux parc d’attraction de l’époque soviétique, lent, rouillé et triste à mourir….
Mercredi 07 septembre
Kakha, le propriétaire de la guesthouse, nous emmène en voiture visiter les deux monastères incontournables de la région, et même du pays :
Le monastère de Motsameta : au VIIIe s., les princes géorgiens de la région, David et Konstantin Mkheïdze, se sont révoltés contre l’envahisseur (mais ils échouèrent car les deux armées étaient de forces vraiment inégales).
L’occupant leur aurait proposé la vie sauve contre une conversion à l'islam. Ayant refusé, les deux frères ont été torturés, tués, et leurs restes ont été jetés dans la rivière en contrebas, qui depuis porte le nom de Ckalcite (qui signifie “eaux rouges”).
Au XI siècle, un monastère a été construit et baptisé "Motsameta" qui signifie "martyrs".
Kakha, le propriétaire de la guesthouse, nous emmène en voiture visiter les deux monastères incontournables de la région, et même du pays :
Le monastère de Motsameta : au VIIIe s., les princes géorgiens de la région, David et Konstantin Mkheïdze, se sont révoltés contre l’envahisseur (mais ils échouèrent car les deux armées étaient de forces vraiment inégales).
L’occupant leur aurait proposé la vie sauve contre une conversion à l'islam. Ayant refusé, les deux frères ont été torturés, tués, et leurs restes ont été jetés dans la rivière en contrebas, qui depuis porte le nom de Ckalcite (qui signifie “eaux rouges”).
Au XI siècle, un monastère a été construit et baptisé "Motsameta" qui signifie "martyrs".
Ghelati : il date du XIIe siècle, et, outre sa fonction monastique, il a longtemps été un centre culturel et intellectuel majeur de la Géorgie médiévale, siège d'une académie réunissant plusieurs des plus éminents scientifiques, théologiens et philosophes du pays.
Il est riche de peintures murales réalisées entre le XIIe et le XVIIe s.
Du temps des bolchéviques et des russes, il n’était plus habité.
Une communauté religieuse y est revenue depuis 1988.
Il est riche de peintures murales réalisées entre le XIIe et le XVIIe s.
Du temps des bolchéviques et des russes, il n’était plus habité.
Une communauté religieuse y est revenue depuis 1988.
Au retour, nous visitons le Kutaïssi State Historical Museum, avec de beaux costumes, bijoux et armes anciennes.
Le soir, nous demandons à Kakha de nous servir d’interprète pour acheter nos billets Tbilissi-Erevan à la Gare. Ce fut un grand moment d’hésitations en tous genres, d’incompréhensions réciproques, d’interrogations, pour finir par un abandon de notre part après 45 mn de négociations….
Jeudi 08 septembre
Pour quitter Kutaïsi, nous expérimentons notre premier voyage en train. Marie a acheté les billets sur internet, mais par sécurité nous nous pointons 2 heures à l’avance sur le quai de la gare.
Arrivée du train (2 voitures seulement), contrôle des billets, des passeports, embarquement des 8 sacoches, de la remorque, et des 3 vélos, désignation de l’endroit où ranger tout ça (pas d’emplacement spécifique, ici!) (Tetris, à côté, c’est de la rigolade), sous l’œil méfiant de la contrôleuse qui aboie des instructions auxquelles évidemment nous ne comprenons rien! Bref, on a bien mis l’animation dans le wagon, les passagers s’en souviendront longtemps!
Jeudi 08 septembre
Pour quitter Kutaïsi, nous expérimentons notre premier voyage en train. Marie a acheté les billets sur internet, mais par sécurité nous nous pointons 2 heures à l’avance sur le quai de la gare.
Arrivée du train (2 voitures seulement), contrôle des billets, des passeports, embarquement des 8 sacoches, de la remorque, et des 3 vélos, désignation de l’endroit où ranger tout ça (pas d’emplacement spécifique, ici!) (Tetris, à côté, c’est de la rigolade), sous l’œil méfiant de la contrôleuse qui aboie des instructions auxquelles évidemment nous ne comprenons rien! Bref, on a bien mis l’animation dans le wagon, les passagers s’en souviendront longtemps!
Après le départ, 3 contrôleurs viennent annoncer (en géorgien) le prix du supplément vélos (5 laris par vélo et pareil pour la remorque)… à nos deux voisins de derrière (touristes également, mais pas du tout cyclistes !).
Entre les fauteuils, j’assiste, morte de rire, à leur totale incompréhension…jusqu’à ce qu’ils réalisent le malentendu et que tous deux désignent en chœur DG et Marie, dans les fauteuils devant eux.
Entre les fauteuils, j’assiste, morte de rire, à leur totale incompréhension…jusqu’à ce qu’ils réalisent le malentendu et que tous deux désignent en chœur DG et Marie, dans les fauteuils devant eux.
5h16 mn plus tard, nous débarquerons à Tbilissi.
Le retour à la civilisation du XXIe siècle nous perturbe un peu… mais nous finissons par trouver l’hôtel « Your Home », où le gardien, très gentil, nous accompagne jusqu’à un super restau à deux pas : le Shavi Lomi (=Black Lion). On a l’impression d’être invités chez un particulier, avec des tas de petites pièces, des coins et des recoins et un jardin adorable.
Le retour à la civilisation du XXIe siècle nous perturbe un peu… mais nous finissons par trouver l’hôtel « Your Home », où le gardien, très gentil, nous accompagne jusqu’à un super restau à deux pas : le Shavi Lomi (=Black Lion). On a l’impression d’être invités chez un particulier, avec des tas de petites pièces, des coins et des recoins et un jardin adorable.
Vendredi 09 septembre
Tbilissi a été fondée au Vème siècle et ses sources d’eaux naturellement chaudes étaient très attractives (« Tbili » signifie tiède/chaud en géorgien).
Nous commençons donc la visite par le quartier Abano (les thermes), puis une montée sur la colline via la forteresse Narikala. Nous avons pu admirer la capitale depuis la statue géante de Mother of Georgia, ou Kartlis Deda.
Tbilissi a été fondée au Vème siècle et ses sources d’eaux naturellement chaudes étaient très attractives (« Tbili » signifie tiède/chaud en géorgien).
Nous commençons donc la visite par le quartier Abano (les thermes), puis une montée sur la colline via la forteresse Narikala. Nous avons pu admirer la capitale depuis la statue géante de Mother of Georgia, ou Kartlis Deda.
Nous nous sommes perdus dans de jolies ruelles, nous avons assisté au carillon de la tour de l’horloge, nous avons admiré et photographié sous tous ses angles le pont de la paix, qui enjambe la Kura River (que nous avons déjà longée longtemps, notamment à Vardzia) (pont que le dernier président, fraîchement élu, voulait détruire car il faisait « tâche » dans le paysage du Tbilissi ancien, heureusement les habitants ont réussi à l’en empêcher!), nous sommes passés devant le nouveau théâtre, au pied du parlement, nous avons admiré les innombrables tags artistiques qui décorent les murs de la ville, les statues de bronze disséminées en ville (dont la statue en bronze du Tamada qui représente un homme assis en train de boire du vin dans une corne. Elle témoigne de la civilisation de l’ancienne Colchide et de la tradition du banquet géorgien où le Tamada était le chef de table qui invitait à porter un toast aux invités).
Tbilissi, c’est un mélange de vieilles maisons en bois toutes de guingois, de constructions modernes, de grands Boulevards Haussmanniens, de bâtiments à la mode soviétique, de tags sympas sur les murs, bref, le tout donne une impression un peu brouillon mais très sympa au final.
Nous nous sommes perdus à nouveau, et le soir, une petite virée dans Tbilissi by night, pour monter voir la cathédrale de la Trinité.
Avec une hauteur de 68 m. (sans La Croix!) et une surface de 5 000 m2 environ, c’est impossible de ne pas la voir. Surtout que la nuit, elle est toute éclairée, je suis sûre qu’on la voit depuis l’espace
Bref, ce fut une très belle journée.
Nous nous sommes perdus à nouveau, et le soir, une petite virée dans Tbilissi by night, pour monter voir la cathédrale de la Trinité.
Avec une hauteur de 68 m. (sans La Croix!) et une surface de 5 000 m2 environ, c’est impossible de ne pas la voir. Surtout que la nuit, elle est toute éclairée, je suis sûre qu’on la voit depuis l’espace
Bref, ce fut une très belle journée.
Samedi 10 septembre
Retour sur les ponts pour prendre quelques photos pendant qu’il n’y a pas encore trop de monde, avant d’aller flâner au marché aux puces, vaste étalage de vaisselle vieillotte, d'uniformes kaki et de vieilles médailles militaires soviétiques, d’appareils photo qui ont peut être servi à des espions du KGB, de vieux disques des Beatles revendus à l’époque au marché noir, de collections de cornes de vaches transformées en services à vodka ("Kantsi) …..
Retour sur les ponts pour prendre quelques photos pendant qu’il n’y a pas encore trop de monde, avant d’aller flâner au marché aux puces, vaste étalage de vaisselle vieillotte, d'uniformes kaki et de vieilles médailles militaires soviétiques, d’appareils photo qui ont peut être servi à des espions du KGB, de vieux disques des Beatles revendus à l’époque au marché noir, de collections de cornes de vaches transformées en services à vodka ("Kantsi) …..
Nous enchaînons ensuite avec le marché Dezertirebis Bazroba (les halles, marché alimentaire), aux odeurs, et couleurs qui excitent les sens.
A midi nous nous posons au Craft Wine Bar, une adresse très agréable, et si on fait abstraction du fait que le restaurant n’ouvre qu’à 13.00 et qu’il ne faut pas être pressé, le repas fut exquis : un assortiment de tapas à tartiner sur des pains locaux, et pour arroser tout ça, du vin en dégustation pour les amateurs.
A midi nous nous posons au Craft Wine Bar, une adresse très agréable, et si on fait abstraction du fait que le restaurant n’ouvre qu’à 13.00 et qu’il ne faut pas être pressé, le repas fut exquis : un assortiment de tapas à tartiner sur des pains locaux, et pour arroser tout ça, du vin en dégustation pour les amateurs.
L’après-midi, nous retournons en centre-ville par la belle avenue Rustaveli, nous nous perdons à nouveau dans les petits quartiers avant de déboucher devant l’église Metekhi (13e siècle) : on la voit de partout depuis la vieille ville. Devant, la statue équestre en bronze du roi Vakhtang Gorgasali semble monter la garde.
A 18.00 nous avons rendez-vous pour notre soin de remise en forme après ces six semaines intenses : une heure de bains et de massages. Le quartier Abano regroupe plusieurs institutions thermales qui bénéficient des sources d’eau chaude.
Le quartier est très pittoresque, avec ses dômes de briques qui recouvrent les bains souterrains, alimentés par les eaux minérales naturellement chaudes (17ème siècle), sa mosquée, ses ruelles escarpées, et la rivière Samarkhakhevi qui coule sous les ponts surchargés de cadenas laissés ici par les amoureux du monde entier.
A 18.00 nous avons rendez-vous pour notre soin de remise en forme après ces six semaines intenses : une heure de bains et de massages. Le quartier Abano regroupe plusieurs institutions thermales qui bénéficient des sources d’eau chaude.
Le quartier est très pittoresque, avec ses dômes de briques qui recouvrent les bains souterrains, alimentés par les eaux minérales naturellement chaudes (17ème siècle), sa mosquée, ses ruelles escarpées, et la rivière Samarkhakhevi qui coule sous les ponts surchargés de cadenas laissés ici par les amoureux du monde entier.
Dimanche 11 septembre
Journée off, chacun fait, fait, fait, c’qui lui plaît, plaît, plaît… pour moi ce fut une tranquille errance dans les petits quartiers, où on trouve des ateliers de couture, des supérettes ouvertes toute la nuit, des plantes qui grimpent aux façades des maisons…
Journée off, chacun fait, fait, fait, c’qui lui plaît, plaît, plaît… pour moi ce fut une tranquille errance dans les petits quartiers, où on trouve des ateliers de couture, des supérettes ouvertes toute la nuit, des plantes qui grimpent aux façades des maisons…
Puis après un chouette repas dans une petite gargote sympa et pas chère (Mapshalia, Davit Aghmashenebeli Avenue, 137), nous sommes allés visiter le musée des illusions. Illusions d’optique et expériences sensorielles en tous genres, c’était très intéressant …
Nous avons ensuite un peu traîné, effectué les dernières emplettes et dépensé nos derniers Laris avant de rejoindre la gare. Le train est à 20.20, nous avons des couchettes en seconde classe. Après avoir passé un moment à emboîter les vélos au fond du wagon, façon casse-tête chinois, le contrôleur nous informe qu’on ne peut pas les laisser là et qu’il nous a trouvé un compartiment libre en première classe. Voilà, nos vélos voyagent en première, pour la modique somme de 25000 AMD (bien plus élevé que le prix de nos couchettes!)
Et pas possible d’échanger : il n’y a que 2 couchettes dans le compartiment des 1e, et si les autres passagers de notre cellule des 2e classes voient arriver 3 vélos + sacoches + remorque, ils risquent de faire la tête….
Passer du lit queen size de la guesthouse à une couchette semi-molle de seconde classe dans le train de nuit Tbilissi-Erevan, ça fait un choc. Du genre, beaucoup moins confortable.
A 22.30, le train s’arrête et tout le monde descend. Même Dieter, qui dormait déjà. Motif : on passe la frontière, il faut faire tamponner les passeports. Tout le monde, moitié en pantoufles, moitié endormi, moitié frigorifié, sur le quai, au milieu de la nuit.
On remonte, on se recouche.
Pas de bol, nouveau contrôle. Le douanier passe vérifier que chaque passager a bien fait tamponner son passeport. 2e réveil pour Dieter.
Le contrôleur passe une nouvelle fois (3e réveil) pour faire comprendre à Dieter qu’il doit remettre son short, car la vue de son caleçon dérange les autres passagers.
Vingt minutes plus tard, des douaniers, arméniens cette fois, montent à bord pour apposer le tampon d’entrée sur le territoire arménien sur les passeports. 4e réveil pour Dieter.
Perso, j’ai tellement ri que je n’ai plus sommeil…!!!
Et pas possible d’échanger : il n’y a que 2 couchettes dans le compartiment des 1e, et si les autres passagers de notre cellule des 2e classes voient arriver 3 vélos + sacoches + remorque, ils risquent de faire la tête….
Passer du lit queen size de la guesthouse à une couchette semi-molle de seconde classe dans le train de nuit Tbilissi-Erevan, ça fait un choc. Du genre, beaucoup moins confortable.
A 22.30, le train s’arrête et tout le monde descend. Même Dieter, qui dormait déjà. Motif : on passe la frontière, il faut faire tamponner les passeports. Tout le monde, moitié en pantoufles, moitié endormi, moitié frigorifié, sur le quai, au milieu de la nuit.
On remonte, on se recouche.
Pas de bol, nouveau contrôle. Le douanier passe vérifier que chaque passager a bien fait tamponner son passeport. 2e réveil pour Dieter.
Le contrôleur passe une nouvelle fois (3e réveil) pour faire comprendre à Dieter qu’il doit remettre son short, car la vue de son caleçon dérange les autres passagers.
Vingt minutes plus tard, des douaniers, arméniens cette fois, montent à bord pour apposer le tampon d’entrée sur le territoire arménien sur les passeports. 4e réveil pour Dieter.
Perso, j’ai tellement ri que je n’ai plus sommeil…!!!
Lundi 12 septembre
Au petit matin nous arrivons à Yerevan après avoir longé les Monts Ararat. A cette heure-ci, il n’y a pas encore trop de brume, on les voit bien.
Au petit matin nous arrivons à Yerevan après avoir longé les Monts Ararat. A cette heure-ci, il n’y a pas encore trop de brume, on les voit bien.
La journée va se passer un peu au ralenti. Nous récupérons les cartons et les sacs que nous avions laissés au départ à la guesthouse : il faut empaqueter les vélos et les bagages, nous sommes un peu décalqués par la nuit quasi-blanche dans le train. Nous passons l’après-midi sans vraiment d’objectif, on a l’impression de tourner un peu en rond.
Nous vivons les dernières heures de ce magnifique voyage. Le genre de voyage qui vous imprègne et vous laisse un souvenir persistant. Une expérience de vie. Un plongeon aux origines de notre culture. Des rencontres avec des personnes simples, vraies, authentiques, généreuses. Et des images sublimes, comme tatouées au fond de notre mémoire.
Nous vivons les dernières heures de ce magnifique voyage. Le genre de voyage qui vous imprègne et vous laisse un souvenir persistant. Une expérience de vie. Un plongeon aux origines de notre culture. Des rencontres avec des personnes simples, vraies, authentiques, généreuses. Et des images sublimes, comme tatouées au fond de notre mémoire.
Merci à mes coéquipiers d’avoir fait ce bout de chemin ensemble, merci à tous ceux qui nous ont précédés, inspirés, et qui ont raconté leurs aventures sur le net, notamment :
tsagaventures.com
road calls.fr
globailleurs.wordpress.com
mifuguemiraison.com
Merci également aux voyageurs croisés en chemin et avec qui nous avons échangé tuyaux et bons plans sur le bord de la piste, au milieu de nulle part :
Pascale et Christophe, qui sillonnent l'Asie et l'Europe sans date de retour, et postent de très jolies photos et commentaires sur l’appli Polarstep,
Anaïs et François, rencontrés à Mestia,
Céline , Nicolas, Salomé, Yoannes, rencontrés devant la mosquée bleue de Yerevan, et qui effectuaient un beau roadtrip depuis la France.
Et tous les sourires croisés en chemin , qui ont contribué à faire de ce voyage une magnifique aventure…
Avant de refermer la page, voici quelques ressentis et autres petites réflexions qui me sont venus, à l'occasion d'une étape un peu longue lorsque, ou l'esprit s'évade et que l'attention se relâche...
En Arménie :
- Beaucoup de journées méritent le titre de « plus belle étape du voyage » !
- La gentillesse et la générosité des Arméniens n'est pas une légende.
- Sur les routes, on croise de gros 4x4 modernes qui côtoient les Lada sans âge et des camions qui n’auraient aucune chance au contrôle technique!
- les chiens errants. En Arménie ils sont énormes, très impressionnants, et menaçants.
En Géorgie, ils sont tous vaccinés (ils ont un patch de plastique jaune poinçonné dans l’oreille) et sont à l’image de la ville : ils tirent leur flemme et sont allongés de préférence au milieu de la route. Paraît-il que sur le bitume il y a moins d’insectes. Les vaches aussi affectionnent beaucoup de se balader nonchalamment sur les routes.
En Géorgie :
- Les géorgiens ont l'air un peu austères. Mais pour peu qu'on essaye de discuter avec eux, on se rend vite compte qu'ils sont adorables et très sympas.
- Les vaches sur les routes géorgiennes : un incontournable! Elles sont partout, il faut faire avec. Elles ne remuent même pas une oreille lorsque les véhicules les frôlent, mais, peu habituées aux vélos, elles peuvent faire des écarts énormes lorsque nous les doublons, si elles ne nous ont pas vu/entendu arriver. D’où la nécessité de les prévenir avant de passer, par des youyous, et autres hop hop hop!
Des fois, c’est un peu angoissant, lorsqu’il faut partager la route entre les vaches, les camions et nous…
- C’est pas tout le monde qui va passer ses vacances à Ushguli… (Marie)
- Pour aller voir les glaciers de Chkhara, au début, ça monte à plat. (Marie aussi. Très inspirée, parfois!)
- L’odeur des véhicules qui doublent. Véhicules à gaz peut être, mais des gaz qui puent… je ne sais pas ce qu’ils ont mangé avant, mais ça ne devait pas être très frais...!
- Les voitures, qui doublent des camions qui nous doublent (ou inversement)(et toujours en klaxonnant pour bien nous prévenir qu’ils arrivent). Ça fiche les jetons! Surtout qu’il y a des voitures avec conduite à droite, d’autres avec conduite à gauche, et théoriquement on est tous sensé conduire à droite de la route.
- Les routes : des fois elles sont goudronnées, parfois bétonnées, souvent empierrées. Avec des trous, qu’on dirait des nids d’autruches.
- Le nombre de voitures qui n'ont pas de pare chocs!!! Mais comme dessous, elles ne sont pas endommagées, on se pose des questions. Il nous a été répondu que ce sont des véhicules qui arrivent des États-Unis et que tant qu'elles ne sont pas "homologuées", on enlève tout simplement le pare-chocs.
tsagaventures.com
road calls.fr
globailleurs.wordpress.com
mifuguemiraison.com
Merci également aux voyageurs croisés en chemin et avec qui nous avons échangé tuyaux et bons plans sur le bord de la piste, au milieu de nulle part :
Pascale et Christophe, qui sillonnent l'Asie et l'Europe sans date de retour, et postent de très jolies photos et commentaires sur l’appli Polarstep,
Anaïs et François, rencontrés à Mestia,
Céline , Nicolas, Salomé, Yoannes, rencontrés devant la mosquée bleue de Yerevan, et qui effectuaient un beau roadtrip depuis la France.
Et tous les sourires croisés en chemin , qui ont contribué à faire de ce voyage une magnifique aventure…
Avant de refermer la page, voici quelques ressentis et autres petites réflexions qui me sont venus, à l'occasion d'une étape un peu longue lorsque, ou l'esprit s'évade et que l'attention se relâche...
En Arménie :
- Beaucoup de journées méritent le titre de « plus belle étape du voyage » !
- La gentillesse et la générosité des Arméniens n'est pas une légende.
- Sur les routes, on croise de gros 4x4 modernes qui côtoient les Lada sans âge et des camions qui n’auraient aucune chance au contrôle technique!
- les chiens errants. En Arménie ils sont énormes, très impressionnants, et menaçants.
En Géorgie, ils sont tous vaccinés (ils ont un patch de plastique jaune poinçonné dans l’oreille) et sont à l’image de la ville : ils tirent leur flemme et sont allongés de préférence au milieu de la route. Paraît-il que sur le bitume il y a moins d’insectes. Les vaches aussi affectionnent beaucoup de se balader nonchalamment sur les routes.
En Géorgie :
- Les géorgiens ont l'air un peu austères. Mais pour peu qu'on essaye de discuter avec eux, on se rend vite compte qu'ils sont adorables et très sympas.
- Les vaches sur les routes géorgiennes : un incontournable! Elles sont partout, il faut faire avec. Elles ne remuent même pas une oreille lorsque les véhicules les frôlent, mais, peu habituées aux vélos, elles peuvent faire des écarts énormes lorsque nous les doublons, si elles ne nous ont pas vu/entendu arriver. D’où la nécessité de les prévenir avant de passer, par des youyous, et autres hop hop hop!
Des fois, c’est un peu angoissant, lorsqu’il faut partager la route entre les vaches, les camions et nous…
- C’est pas tout le monde qui va passer ses vacances à Ushguli… (Marie)
- Pour aller voir les glaciers de Chkhara, au début, ça monte à plat. (Marie aussi. Très inspirée, parfois!)
- L’odeur des véhicules qui doublent. Véhicules à gaz peut être, mais des gaz qui puent… je ne sais pas ce qu’ils ont mangé avant, mais ça ne devait pas être très frais...!
- Les voitures, qui doublent des camions qui nous doublent (ou inversement)(et toujours en klaxonnant pour bien nous prévenir qu’ils arrivent). Ça fiche les jetons! Surtout qu’il y a des voitures avec conduite à droite, d’autres avec conduite à gauche, et théoriquement on est tous sensé conduire à droite de la route.
- Les routes : des fois elles sont goudronnées, parfois bétonnées, souvent empierrées. Avec des trous, qu’on dirait des nids d’autruches.
- Le nombre de voitures qui n'ont pas de pare chocs!!! Mais comme dessous, elles ne sont pas endommagées, on se pose des questions. Il nous a été répondu que ce sont des véhicules qui arrivent des États-Unis et que tant qu'elles ne sont pas "homologuées", on enlève tout simplement le pare-chocs.