On voulait voir Vesoul...
... Et on a (aussi) vu Épinal !
Une escapade de 5 jours entre Doubs, Haute-Saône et Vosges.
Une escapade de 5 jours entre Doubs, Haute-Saône et Vosges.
Carnet publié par Manon
le 14 juin
modifié le 01 juil.
modifié le 01 juil.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
Précisions :
Départ à vélo de la maison et retour en train de Belfort via Besançon et Dole.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Récit (mise à jour : 01 juil.)
Préambule :
<< Bienvenue en Haute-Saône !
Si vous n’y habitez pas (ou pas loin) et que vous vous y êtes déjà arrêtés, il est peu probable que ce soit sur les conseils d’une brochure touristique. Une région rarement mise en valeur en dehors de sa partie vosgienne (les « Vosges saônoises ») et même volontiers associée à l’image d’une France profonde dans son acception la plus péjorative. Et pourtant ! Cette échappée vélocipédique confirme la règle : il n'est point de recoin de l’Hexagone qui ne mérite la visite ; l’exotisme, la beauté et l’aventure se trouvent partout. Tout est là, aux pas de nos portes. Si besoin, un fil rouge suffit, notre capacité d’émerveillement et la « sérendipité » font le reste.
Faut-il le répéter, la France est un petit bijou de diversité et de beautés et toute une vie ne suffirait pas à l’honorer (et je ne compte même pas les variations saisonnières !).
À nous les découvertes et les merveilles hexagonales… >>
Extrait de l'édito de Carnets d'Aventures 76.
<< Bienvenue en Haute-Saône !
Si vous n’y habitez pas (ou pas loin) et que vous vous y êtes déjà arrêtés, il est peu probable que ce soit sur les conseils d’une brochure touristique. Une région rarement mise en valeur en dehors de sa partie vosgienne (les « Vosges saônoises ») et même volontiers associée à l’image d’une France profonde dans son acception la plus péjorative. Et pourtant ! Cette échappée vélocipédique confirme la règle : il n'est point de recoin de l’Hexagone qui ne mérite la visite ; l’exotisme, la beauté et l’aventure se trouvent partout. Tout est là, aux pas de nos portes. Si besoin, un fil rouge suffit, notre capacité d’émerveillement et la « sérendipité » font le reste.
Faut-il le répéter, la France est un petit bijou de diversité et de beautés et toute une vie ne suffirait pas à l’honorer (et je ne compte même pas les variations saisonnières !).
À nous les découvertes et les merveilles hexagonales… >>
Extrait de l'édito de Carnets d'Aventures 76.
Comme souvent, nous partons de la maison. Direction le nord...
Sur le papier, on part en terrain connu. Avec l'expérience, on sait qu'on n'a encore "rien" vu, ça motive.
Il fait frais en ce début de mois de mai, vent du nord (dans le nez donc), mais la fenêtre soleil est bien là, idéal pour rouler.
On rejoint la Loue peu en aval de sa source, classe, c'est notre jardin, on ne s'en lasse pas. Puis le Doubs, au niveau de Laissey, majestueux lui aussi, et enfin l'Ognon, tout mignon, une autre rivière qui vaut le détour et qu'on avait remontée à vélo quelques années plus tôt. Il marque notre entrée en Haute-Saône (comme le Doubs avec la Suisse, l'Ognon marque la frontière naturelle entre les départements de la Haute-Saône et du Doubs). Bref, l'eau c'est la vie, et c'est beau. Ca commence bien.
Nous sommes le 8 mai, les petites routes sont tranquilles, et l'on croise plusieurs commémorations, ou brocantes, dans les villages.
Bivouac un peu poussif sur les hauteurs de Montbozon (cf. le fameux biscuit roi des desserts, dessert des rois), en compagnie des chevreuils, des oiseaux (très) matinaux, et... du TGV. On est pile au-dessus de la LGV Rhin-Rhône (Besançon-Mulhouse), ça va vite, on connait les horaires maintenant .
Sur le papier, on part en terrain connu. Avec l'expérience, on sait qu'on n'a encore "rien" vu, ça motive.
Il fait frais en ce début de mois de mai, vent du nord (dans le nez donc), mais la fenêtre soleil est bien là, idéal pour rouler.
On rejoint la Loue peu en aval de sa source, classe, c'est notre jardin, on ne s'en lasse pas. Puis le Doubs, au niveau de Laissey, majestueux lui aussi, et enfin l'Ognon, tout mignon, une autre rivière qui vaut le détour et qu'on avait remontée à vélo quelques années plus tôt. Il marque notre entrée en Haute-Saône (comme le Doubs avec la Suisse, l'Ognon marque la frontière naturelle entre les départements de la Haute-Saône et du Doubs). Bref, l'eau c'est la vie, et c'est beau. Ca commence bien.
Nous sommes le 8 mai, les petites routes sont tranquilles, et l'on croise plusieurs commémorations, ou brocantes, dans les villages.
Bivouac un peu poussif sur les hauteurs de Montbozon (cf. le fameux biscuit roi des desserts, dessert des rois), en compagnie des chevreuils, des oiseaux (très) matinaux, et... du TGV. On est pile au-dessus de la LGV Rhin-Rhône (Besançon-Mulhouse), ça va vite, on connait les horaires maintenant .
Matin frais. On avait retrouvé une voie verte peu avant Montbozon (le chemin vert), mais on la quitte souvent pour visiter les petits villages et admirer les fameux lavoirs et fontaines. Il y en a partout, de tous les styles, du plus simple au plus majestueux, véritable patrimoine haut-saônois. Regardez près de chez vous, il est possible que le lavoir soit poinçonné "Haute-Saône". La France profonde... propre !
À Dampierre-sur-Linotte, un lavoir bien sûr, mais surtout une boulangerie ouverte. Ça bouge, ça vit, en Haute-Saône !
Vesoul n'est qu'à quelques encablures. Petite visite et ravitaillement, souvenirs de Joris qui a passé toute sa scolarité à Gray, un vrai haut-saônois (chut, il ne faut pas le dire, c'est mal vu ).
Un peu par hasard, on s'engage vers la source du Planey, petite rivière qui ne paye pas de mine, mais qui cache bien son jeu : une résurgence jaillissant d'un gouffre de 35 m de profondeur en une eau turquoise magnifique.
On rejoint ensuite le canal de l'Est à Fontenois-le-Château, charmant village très... poétique... Entretemps, nous avons passé la frontière, entrée discrète dans le département des Vosges.
Bivouac à nouveau un peu poussif, malgré une recherche VTT dans les bois tout à fait exquise.
À Dampierre-sur-Linotte, un lavoir bien sûr, mais surtout une boulangerie ouverte. Ça bouge, ça vit, en Haute-Saône !
Vesoul n'est qu'à quelques encablures. Petite visite et ravitaillement, souvenirs de Joris qui a passé toute sa scolarité à Gray, un vrai haut-saônois (chut, il ne faut pas le dire, c'est mal vu ).
Un peu par hasard, on s'engage vers la source du Planey, petite rivière qui ne paye pas de mine, mais qui cache bien son jeu : une résurgence jaillissant d'un gouffre de 35 m de profondeur en une eau turquoise magnifique.
On rejoint ensuite le canal de l'Est à Fontenois-le-Château, charmant village très... poétique... Entretemps, nous avons passé la frontière, entrée discrète dans le département des Vosges.
Bivouac à nouveau un peu poussif, malgré une recherche VTT dans les bois tout à fait exquise.
Au matin, on est propulsé à La Haye (on avait déjà traversé Venise dans la région il y a quelques années, décidément, on voyage par ici !) avant de rejoindre la source de la Saône à Vioménil. Ce ne sont pas les plus belles sources qui font les plus grandes rivières. Planey versus Saône. Petit filet d'eau, mais bel aménagement. Il est 8h30, c'est paisible. Avant de descendre, en haut du village, j'avais bien senti une bonne odeur de pain frais. Rien pourtant n'indique une boulangerie, c'est Google map qui me le confirme. Juste un fournil, pas de magasin, et une boulangère au travail. Je n'ose la déranger, et faisant mine de partir, la voilà qui sort de son atelier, elle nous accueille et nous présente son activité. Pas de boutique, deux fournées par semaine et des ventes à la commande ou en livraison dans des épiceries du coin. Bio et levain. Nous lui achetons un beau pain. Belle rencontre (le Fournil de la forêt).
C'est de nouveau par une voie verte, le long du canal des Vosges, que nous entrons dans Épinal. Belle découverte de la ville sous un chaud soleil, cafés et restos sympas, beau marché couvert, château, musée de l'image... d'Épinal ! On flâne, on traverse et retraverse la Moselle, on déguste, on profite... avant d'attaquer les premiers cols vosgiens vers un beau bivouac*.
*Nous ne savions pas... Cette fameuse nuit électrique du 10 au 11 mai, nous sommes sous les étoiles dans une forêt vosgienne sans pollution lumineuse et ciel dégagé, des conditions idéales. Mais à 22h-23h, nous sommes déjà sous la tente, téléphones éteints, ça roupille. Au petit matin, on reçoit les messages du soir : on a raté les aurores boréales... Dommage.
C'est de nouveau par une voie verte, le long du canal des Vosges, que nous entrons dans Épinal. Belle découverte de la ville sous un chaud soleil, cafés et restos sympas, beau marché couvert, château, musée de l'image... d'Épinal ! On flâne, on traverse et retraverse la Moselle, on déguste, on profite... avant d'attaquer les premiers cols vosgiens vers un beau bivouac*.
*Nous ne savions pas... Cette fameuse nuit électrique du 10 au 11 mai, nous sommes sous les étoiles dans une forêt vosgienne sans pollution lumineuse et ciel dégagé, des conditions idéales. Mais à 22h-23h, nous sommes déjà sous la tente, téléphones éteints, ça roupille. Au petit matin, on reçoit les messages du soir : on a raté les aurores boréales... Dommage.
Descente au petit matin sur Remiremont, puis direction les mille Étangs en passant par le ballon de Servance et la source de l'Ognon (il faut bien la chercher).
Puis on file sur Belfort via Belfahy, Plancher-les-Mines (la Planche-des-Belles-filles, c'est là, #TourDeFrance) et Salbert pour attraper un train.
Heureux.
Ce qui est bien avec le train, c'est que le voyage ne s'arrête pas là. Nous décidons de rentrer via Dole, où habitent mes parents, et correspondance le lendemain matin pour Pontarlier. Ils ne sont pas là, je n'ai pas pris mon jeu de clé mais compte sur celui caché. Pas de chance, il n'y est pas, nous sommes à la porte à la maison. Ce sera donc bivouac sur la terrasse et douche au tuyau du jardin, sympa le concept Welcome to my garden !
Puis on file sur Belfort via Belfahy, Plancher-les-Mines (la Planche-des-Belles-filles, c'est là, #TourDeFrance) et Salbert pour attraper un train.
Heureux.
Ce qui est bien avec le train, c'est que le voyage ne s'arrête pas là. Nous décidons de rentrer via Dole, où habitent mes parents, et correspondance le lendemain matin pour Pontarlier. Ils ne sont pas là, je n'ai pas pris mon jeu de clé mais compte sur celui caché. Pas de chance, il n'y est pas, nous sommes à la porte à la maison. Ce sera donc bivouac sur la terrasse et douche au tuyau du jardin, sympa le concept Welcome to my garden !