Pour une gorgée de Guinness ...
Une virée en Irlande à vélo durant les vacances. Départ dimanche 8 juillet pour remonter vers Roscof par les voies vertes, puis traversée en ferry jusqu'à Cork.
Ensuite, je suivrai plus ou moins la Wild Atlantic Way le long des côtes Sud et Ouest, de port en port, de mouton en mouton , de pub en pub ... vers là où me mènera le vent. Seule contrainte : rentrer par le bateau du 20 août.
Ensuite, je suivrai plus ou moins la Wild Atlantic Way le long des côtes Sud et Ouest, de port en port, de mouton en mouton , de pub en pub ... vers là où me mènera le vent. Seule contrainte : rentrer par le bateau du 20 août.
Quand : 08/07/2018
Durée : 45 jours
Durée : 45 jours
Carnet publié par Marie29
le 07 juil. 2018
modifié le 15 mai 2019
modifié le 15 mai 2019
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Le compte-rendu (mise à jour : 29 août 2018)
Je dépose ma voiture à Port Launay chez une amie (Biz copine !) et pars le long du canal de Nantes à Brest. On est samedi 18h00. Vue les températures annoncées, je préfère rouler à la fraîche. 1ère nuit à la belle étoile un peu avant Pont Coblant. Je ne monte pas la tente et dors directement sur la table de pique nique. Le lendemain matin, je rattrape une collègue et ses 2 enfants qui vont aussi vers Roscoff. Elle tracte une énorme remorque : je te souhaite bon courage Audrey.
A Port Carhaix je tourne sur la voie verte V7 qui remonte vers le Nord, et finis par bivouaquer au bord d'une rivière un peu après Poullaouen. La baignade est bienvenue par cette chaleur ! Pour la suite, la V7 passe à l'Est des monts d'Arrée et franchit un col culminant à 220 m. C'est un peu nos Alpes à nous !
A Port Carhaix je tourne sur la voie verte V7 qui remonte vers le Nord, et finis par bivouaquer au bord d'une rivière un peu après Poullaouen. La baignade est bienvenue par cette chaleur ! Pour la suite, la V7 passe à l'Est des monts d'Arrée et franchit un col culminant à 220 m. C'est un peu nos Alpes à nous !
Après une dure montée par cette chaleur pour compléter mon ravitaillement en gaz au decathlon du coin, je continue vers Carantec par la route littorale. Le lendemain, je traverse la Penzé par le pont de la Corde et rejoins St Pol du Léon . Petit arrêt touristique au marché puis je termine ma route à Roscoff. J'hésite à embarquer un sac d'oignons sur mon vélo, pour jouer au Johnnie et les revendre en Irlande.
Mardi 10 juillet 19h00, j'embarque sur le ferry pour Cork.
Bye bye Bretagne !
Bye bye Bretagne !
Traversée tranquille ... avec le match France Belgique sur les écrans du salon. Je rencontre un couple de cycliste : Camille et Corentin. Ils prévoient de passer en Écosse après être remontés au Nord de L'Irlande. On passe la nuit allongés entre les rangées de sièges. Pour plus de confort, j'ai gonflé le matelas et sorti le duvet.
Arrivée à 8h00 du mat (heure locale)
Arrivée à 8h00 du mat (heure locale)
A la sortie du bateau, nous roulons de concert et quittons rapidement la voie à grosse circulation pour une petite route de campagne. Cork est à environ 20 bornes. Surtout ne pas oublier : rouler à gauche ! Non, l'autre gauche ! Au 1er rond point : Gast ! Dans quel, sens on tourne ?
La petite route de campagne est bien jolie et bien raide aussi. Car oui, évidemment elle monte. Chacun sa technique pour atteindre le sommet. Corentin démarre et nous laisse sur place. Je le soupçonne d'avoir un moteur dans sa roue. Camille mouline doucement, lentement et ne s'arrête pas une seule fois. Et moi je stoppe tous les 300 mètres. Nous croisons une petite mémé qui nous confiera le nom de cette route : the kill hill ! Et il y en aura encore beaucoup des kill hill.
Nous nous posons à l'auberge de jeunesse Sheila.
La petite route de campagne est bien jolie et bien raide aussi. Car oui, évidemment elle monte. Chacun sa technique pour atteindre le sommet. Corentin démarre et nous laisse sur place. Je le soupçonne d'avoir un moteur dans sa roue. Camille mouline doucement, lentement et ne s'arrête pas une seule fois. Et moi je stoppe tous les 300 mètres. Nous croisons une petite mémé qui nous confiera le nom de cette route : the kill hill ! Et il y en aura encore beaucoup des kill hill.
Nous nous posons à l'auberge de jeunesse Sheila.
On se ballade toute la journée à Cork. J'y repasserai au retour donc je ne mets pas trop de photos. Le jeudi matin, c'est pour moi le véritable départ de mon trip en Irlande. Enfin , faux départ, car j'ai perdu les clefs de mon antivol. Je le coupe donc à la grosse pince coupe câbles et en rachète un avant de partir. La sortie de Cork se fait automatiquement par une kill hill. Direction Kinsale par la campagne.
Kinsale, petite ville ultra touristique en bord de mer, mais tellement jolie. C'est ici que je commence la Wild Atlantic Way. Je continue ensuite vers la pointe Old Head (lieu du fameux naufrage du LusitaniaLusitania.)
Ma route passe par Clonakilty, la pointe de Galley Head, Skibbereen et Baltimore. A chaque fois les rues principales dont magnifiques qvec leurs maisons toutes colorées.
A Baltimire, je prends un petit bateau pour l'île de Cape Clear. On navigue au ras de falaises noires et abruptes. C'est très sauvages. Et quand le soleil disparaît cela dévient presque inquiétant.
Ce matin, il flotte ! Je pars marcher autour de l'île avec ma cape de pluie jaune canari. Ça apporte un peu de soleil dans toute cette grisaille. Vers midi, je suis trempée et décide d'aller prendre une soupe au pub. Je tombe sur la finale de hurling. Ya d'l'ambiance au bistrot ! Puis, commence la finale de footfoot ( Eh oui, on est dimanche ). Tout le monde est pour la Croatie dans le pub. Je ne verrai pas la fin car je prends le bateau pour Schull.
Misère ! Aujourd'hui, mon velo est tombé sur le béton. Mon dérailleur en a pris un sacré coup. Les vitesses ne passent plus. J'essaye de bricoler un truc provisoire, en attendant de trouver un réparateur. Bon, c'est pas l'idéal, ca saute, ça craque, toutes les vitesses ne passent pas, mais ça roule quand même. Je ferai avec. Les côtes vont être dures.
C'est reparti direction Mizen Head !
C'est reparti direction Mizen Head !
Je laisse mes sacoches cachées dans un champ avant d'attaquer le dernier tronçon. Tout au bout, il faut payer un droit d'entrer sur le site.
Je récupère mes sacoches en redescendant et recule d'une dizaine de bornes pour bivouaquer à côté de l'intersection que je dois prendre demain. Je bivouaque à côté du site mégalithique d'Altar.
Au matin , je démonte le camp entre 2 ondées. Mais rapidement, la pluie se met à tomber continuellement. La tenue de pluie integrale est de sortie. Je passe par Durrus, où la flore s'arrête, et continue vers la pointe Sheep Head. Je m'arrête pique niquer à Kilcrohane. Puis je rentre au coffee shop, post office, épicerie du village pour boire un café et une bonne bouffée d'ambiance irlandaise.
La route me fait ensuite passer par le col de Seefinn. Dure montée où j'ai beaucoup pousser (et c'etait pas la faute du dérailleur ). De là on voit au Sud Dunmanus bay, et au Nord Bantry bay.
Ce mardi soir, je campe dans un champ à Bantry.
Au matin , je démonte le camp entre 2 ondées. Mais rapidement, la pluie se met à tomber continuellement. La tenue de pluie integrale est de sortie. Je passe par Durrus, où la flore s'arrête, et continue vers la pointe Sheep Head. Je m'arrête pique niquer à Kilcrohane. Puis je rentre au coffee shop, post office, épicerie du village pour boire un café et une bonne bouffée d'ambiance irlandaise.
La route me fait ensuite passer par le col de Seefinn. Dure montée où j'ai beaucoup pousser (et c'etait pas la faute du dérailleur ). De là on voit au Sud Dunmanus bay, et au Nord Bantry bay.
Ce mardi soir, je campe dans un champ à Bantry.
Après une petite visite de Bantry, je repars le long de la côte vers Glengarriff. Puis j'attaque la pointe suivante : the ring of Beara. Très rapidement la route monte, cela va de soi. Je mouline, je fais des pauses, les escargots me dépassent, bref j'en ch... Mais qu'elle récompense arrivée en haut, la vue est splendide ! La descente aussi n'est pas mal non plus. Je passe Adrigole, Rossmackowen et Castletown Bearhaven. A l'entrée de cette petite ville, je trouve un réparateur de vélo. Une des pièces est tordue, mais à force de réglages, il arrive à arranger le tout. Je récupère donc un dérailleur en état de fonctionner. Ça fait du bien !
Je m'arrête pour la nuit quelques kilomètres plus loin, aux ruines du château de Dunboy Castle. Super panorama sur une partie de la baie et surtout sur l'ile de Bere Island juste en face. Je découvre une plaque commémorative à l'intérieur des ruines. Ce lieu était le siège d 'O Sullivan Beare en rébellion contre la couronne anglaise fin 16 ème, début 17 ème siècle. Le chateau a été détruit par Elizabeth I en 1602.
Je m'arrête pour la nuit quelques kilomètres plus loin, aux ruines du château de Dunboy Castle. Super panorama sur une partie de la baie et surtout sur l'ile de Bere Island juste en face. Je découvre une plaque commémorative à l'intérieur des ruines. Ce lieu était le siège d 'O Sullivan Beare en rébellion contre la couronne anglaise fin 16 ème, début 17 ème siècle. Le chateau a été détruit par Elizabeth I en 1602.
Aucun fantôme du château n'est venu me hanter cette nuit là. Je reprends la route au matin toujours vers l'Ouest. Je ne vais pas jusqu'au bout de la pointe sur l'île de Dursey. On y accède par un cable car, un téléphérique. Je tourne à droite avant pour rejoindre le village d'Allihies. Mais avant, il faut passer de l'autre côté des montagnes.
Après un dernier bivouac pas terrible, coincée entre 2 ornières dans un vague champ piétiné par les vaches (tout ça parce que je n'ai pas voulu m'arrêter avant), j'arrive à Kenmare le vendredi 20 vers midi. Je décide d'y faire un break de 2 nuits au camping.
Je ne suis pas loin du parc national de Killarney. Allez hop, j'y vais ! Je ferai le tour du Kerry après. Je me pose en limite de parc pour pouvoir randonner dans les alentours. Je délaisse les ballades en bateau sur les lacs et préfère sortir les bâtons de marche (Eh oui, depuis le départ je les trimballe sur mon porte bagages. Il faut bien qu'ils servent un peu de temps en temps ).
Après avoir fait le tour du lac Muckross le 1er jour, je monte à la Ladies view en vélo. La meilleure vue du parc ! Son nom vient de Victoria en ballade dans le coin en 1861. Sa calèche s'étant arrêtée pour qu'elle admire la magnifique vue, elle se serait exclamée (à quelques choses près ) :"Oh my god It's beautifull ! Come on my friends, come to see this magnific view !", invitant ainsi ses dames de compagnie à profiter de la magnifique vue. Ce qui ne se faisait pas du tout à l'époque, d'où le nom de vue des dames. Ah, elle était vraiment sympa cette Victoria !
Il est temps de redescendre. La pluie est maintenant de la partie. Pas de problème, j'enfile ma fameuse tenue de pluie jaune canari, et je roule pleine balle la cape claquant dans le vent et le sourire aux lèvres. Ma cape jaune c'est mon soleil à moi ! J'ai l'air ridicule mais ça donne le sourire à tous les gens que je croise. J'adore !
Le lendemain, le temps s'est nettement amélioré. Je pars pour le gap of Dunloe, une sorte de défilé ou vallée étroite à l'ouest du parc. Je laisse mon vélo au Kate Kearney's cottage et continue à pied. Tous les moyens de transport sont bons sur cette route : quelques voitures, des cyclistes, des marcheurs et surtout des calèches.
Le mercredi 25 juillet, le temps est correct. Un peu couvert le matin mais ça se dégage l'après midi. Parfait, j'ai envie d'aller voir le sommet de l'Irlande le fameux Carrauntuohil d'un peu plus près. J'enfourche le vélo pour une vingtaine de bornes avant d'arriver au parking marquant le début du sentier. Puis, sac au dos, bâtons de marche en main, j'attaque l'ascension. Je pensais juste m'approcher et l'admirer du bas. Mais chemin faisant (la 1ère partie est facile), me voilà au pied de la terrible Devil's ladder.
Pourquoi pas grimper un peu là dedans histoire d'admirer la vue d'un peu plus haut. C'est la partie la plus difficile de la rando. L'échelle du diable est en fait un éboulis de pierres instables et très vertical. On compte habituellement 1 heure pour atteindre le replat. Je m'aide des batons, des mains, des genoux même. Le style n'est pas très académique, mais je sors enfin de cette p...de Devil's ladder. Et la récompense est là !
Je finis l'ascension en haut de Cnoc na Péiste, sommet à gauche de Carrauntuohil. Il me manque donc 200 mètres pour le toit de l'Irlande. Sûrement une excuse pour revenir. D'ici je vois tout le Kerry ainsi que la péninsule de Beara à gauche et celle de Dingle à droite.
It's very windy. Il faut songer à redescendre, surtout que j'ai encore 20 km à vélo pour rentrer. Je suis fatiguée et je n'ai pas très envie de repasser par l'échelle du diable. D'en haut, elle me semble encore plus verticale, d'ailleurs j'y ai croisé des personnes qui redescendaient sur les fesses. Je choisis donc le chemin plus long mais plus facile qui zig zag à flanc de montagne.
Fin de journée, je suis claquée mais super contente.
Bon finalement un "beau" matin, je décide de repartir sur the ring of Kerry. Malheureusement il drâche toute l'eau du ciel. Je replie la tente trempée et j'attends une accalmie ... qui ne viendra pas. Je prends un car pour redescendre à Kenmare. Aucune difficulté pour mette le vélo dans la soute, et le chauffeur ne m'a pas fait payer de supplément. C'est chouette la pluie derrière les vitres d'un bus ...
Me voici donc à l'entrée de la péninsule d'Iveragh.
Bon finalement un "beau" matin, je décide de repartir sur the ring of Kerry. Malheureusement il drâche toute l'eau du ciel. Je replie la tente trempée et j'attends une accalmie ... qui ne viendra pas. Je prends un car pour redescendre à Kenmare. Aucune difficulté pour mette le vélo dans la soute, et le chauffeur ne m'a pas fait payer de supplément. C'est chouette la pluie derrière les vitres d'un bus ...
Me voici donc à l'entrée de la péninsule d'Iveragh.
Milieu de journée, la pluie s'abat à nouveau sur moi. Heureusement, j'ai eu le temps de finir la longue grimpette du jour. Je roule donc sans m'arrêter , il n'y a plus rien à voir.
Durant la nuit, le vent se lève. Et au matin, c'est carrément la tempête, de face en plus. Je m'aperçois qu'hier j'ai loupé le fort en pierre de Staigue. Je recule de 10 km pour aller le visiter, Et ça tombe très bien car dans ce sens j'ai le vent dans le dos.
Durant la nuit, le vent se lève. Et au matin, c'est carrément la tempête, de face en plus. Je m'aperçois qu'hier j'ai loupé le fort en pierre de Staigue. Je recule de 10 km pour aller le visiter, Et ça tombe très bien car dans ce sens j'ai le vent dans le dos.
De retour sur la route, le vent à mollit un peu. Ça tombe bien car maintenant je l'ai de face. Je passe Caherdaniel et attaque la Coomakista pass. Pas de problème, ça monte doucement et la vue est superbe. La descente vers Waterville est sympa aussi. Je fini par bivouaquer vers Ballinskellig sur la petite dune en bord de plage.
Aujourd'hui, petite journée en distance, mais dure en denivelé. La 2eme montée devient rapidement un véritable mur. Je pousse le vélo et même ça c'est dur !
En haut du col, it's very beautiful !
La descente se passe les 2 mains serrées sur les freins.
En haut du col, it's very beautiful !
La descente se passe les 2 mains serrées sur les freins.
Je m'arrête au camping de Cahersiveen pour la nuit. Bien m'en a pris ! Je rencontre une cycliste allemande qui fait le trajet dans le sens inverse. On s'échange des infos, on papote vélo, on compare notre matos ... On a les mêmes sacoches et la même tente. Mais visiblement elle a un truc en plus : le système rohloff sur son vélo, et ça change tout. C'est pas la 1ère fois qu'on me vante ce système et ça fait envie.
Le camping mannix point (mannix avec 2 N, sinon c'est pas la même chose !) est vraiment très sympa et accueillant. Je passe une super soirée à chanter avec d'autres campeurs. Dans le salon, on trouve plein d'instruments de musique mis à disposition et les irlandais ne s'en privent pas. Tout le monde pousse sa chansonnette, ça me rappelle les veillées au coin du feu.
Le camping mannix point (mannix avec 2 N, sinon c'est pas la même chose !) est vraiment très sympa et accueillant. Je passe une super soirée à chanter avec d'autres campeurs. Dans le salon, on trouve plein d'instruments de musique mis à disposition et les irlandais ne s'en privent pas. Tout le monde pousse sa chansonnette, ça me rappelle les veillées au coin du feu.
Je repars en essayant d'éviter les grains, mais avec le vent dans le dos. J'avance bien malgré les pauses pour m'abriter de la pluie. La route Nord du Kerry n'est pas très intéressante à part les langues de sable qui s'avancent dans la mer pour barrer le fond de la baie. Je dépasse Killorglin et bivouaque dans un champ.
Ce matin, je finis l'anneau du Kerry et aborde la pointe de Dingle. Dés que je passe Castlemaine je me retrouve face au fort vent d'Ouest. 44 km à petite vitesse et à lutter contre les raffales. Une pause s'impose à Inch Beach. J'en profite pour manger un fish and chips. Mon premier depuis mon arrivée en Irlande. Par la même occasion je mange pas mal de sable soulevé par le vent.
Dans l'après midi, je croise un groupe de cyclistes malaisiens. On roule un peu ensemble, on discute en anglais. Apparemment, ils ont un peu froid quand même.
On se sépare à Dingle. Ils vont à l'hôtel et moi je remplis mes bouteilles d'eau avant de trouver un endroit où bivouaquer, de préférence à l'abri du vent.
Je plante la tente au pied d'une tour devant la passe de la baie de Dingle. Les boats tours tournent à cet endroit là car on peut y voir des dauphins. Et bingo ! La star du coin fait son apparition et reste un bon bout de temps nager dans la passe. Je suis aux premières loges.
On se sépare à Dingle. Ils vont à l'hôtel et moi je remplis mes bouteilles d'eau avant de trouver un endroit où bivouaquer, de préférence à l'abri du vent.
Je plante la tente au pied d'une tour devant la passe de la baie de Dingle. Les boats tours tournent à cet endroit là car on peut y voir des dauphins. Et bingo ! La star du coin fait son apparition et reste un bon bout de temps nager dans la passe. Je suis aux premières loges.
Matin gris et pluvieux. Pas d'accalmie avant midi. Je replie la tente humide et enfile directement la tenue de pluie. Je ne vais pas loin car je stoppe tout de suite à Dingle pour boire une bonne soupe chaude dans un pub. Puis je pars sur la Slea Head road, l'extrémité de la péninsule. Tous les panneaux indiquent "beautiful view, great view, magnifique vue, extraordinaire vue ..." Mais de vue il n'y en a pas. Je navigue dans un camaïeu de gris du plus bel effet. Par beau temps je pourrais voir toute la pointe du Kerry en face et aussi les îles Blaskets. Mais aujourd'hui nada ! Je me console en visitant le petit Celtic prehistoric muséum et plusieurs sites de la même époque.
Finalement, j'écourte la journée et m'arrête à l'auberge de jeunesse de Dunquin. Great view sur le gris de la mer et du ciel depuis le salon de l'auberge.
Finalement, j'écourte la journée et m'arrête à l'auberge de jeunesse de Dunquin. Great view sur le gris de la mer et du ciel depuis le salon de l'auberge.
A l'auberge de jeunesse je rencontre une française qui fait le tour de l'Irlande à pied en 6 mois. Elle est partie de Dublin le lendemain de la St Patrick en direction du Nord, et elle arrive donc à Dunquin début août. Respect !
Même combat toutes les deux, à savoir la lutte contre l'humidité. Nous étendons nos tentes pour les faire sécher.
Le lendemain, même temps : il pleut ! Encore une "grey view" depuis le salon. Pas grave, je vais visiter le centre d'information sur les îles Blaskets. J'en aurais ainsi un petit aperçu à défaut de les voir. La vie de cette communauté a été bien rude sur ces îles du bout du monde. Beaucoup ont émigré aux États Unis. Et finalement, en 1953 le gouvernement a évacué le peu de personnes qui restaient.
L'après midi, je me décide à rouler un peu, pas trop, juste 12 km jusqu'à l'oratoire de Gallarus ... et le camping juste à côté.
Même combat toutes les deux, à savoir la lutte contre l'humidité. Nous étendons nos tentes pour les faire sécher.
Le lendemain, même temps : il pleut ! Encore une "grey view" depuis le salon. Pas grave, je vais visiter le centre d'information sur les îles Blaskets. J'en aurais ainsi un petit aperçu à défaut de les voir. La vie de cette communauté a été bien rude sur ces îles du bout du monde. Beaucoup ont émigré aux États Unis. Et finalement, en 1953 le gouvernement a évacué le peu de personnes qui restaient.
L'après midi, je me décide à rouler un peu, pas trop, juste 12 km jusqu'à l'oratoire de Gallarus ... et le camping juste à côté.
Au camping je rencontre plusieurs français (encore !). 2 jeunes qui se baladent en camion aménagé et Robin (en stage depuis plusieurs mois à Galway) et sa ̈maman. Ils sont là pour randonner dans le coin. On passe une bonne soirée à discuter tous ensemble.
Au matin, je plie bagage et repars en espérant enfin voir autre chose que du gris.
Au matin, je plie bagage et repars en espérant enfin voir autre chose que du gris.
A la Brandon Creek, je suis arrivée au Nord de la boucle de la Slea Head road sans avoir rien vu les jours précédents. C'est donc à ce point précis que je prends la décision de faire un 2ème tour de circuit pour en apprécier toute la beauté. Je redescends vers Dingle et reprends un tour de manège. De nouveau la baie de Ventry et puis toute la côte Sud au pied du mont Eagle.
Je remonte sur le côté Ouest de la boucle, je repasse devant l'auberge de jeunesse, je retraverse le village de Ballyferriter et me voici à nouveau au camping. Quand je pense que j'aurais pu y laisser mes affaires ce matin et rouler sans tout le barda ...
Je retrouve, les 2 jeunes et Robin et sa mère, plus un couple de motards qui vient d'arriver.
Le jour suivant, je plie bagages définitivement ... ou pas, va t'en savoir. Je rejoins Robin et sa maman au parking de la Brandon mountain. Ils sont venus à pied depuis le camping et ça fait déjà une trotte. On attaque l'ascencion tous les trois. C'est le 2ème plus haut sommet d'Irlande. Tous le sentier est balisé par un chemin de croix.
Je retrouve, les 2 jeunes et Robin et sa mère, plus un couple de motards qui vient d'arriver.
Le jour suivant, je plie bagages définitivement ... ou pas, va t'en savoir. Je rejoins Robin et sa maman au parking de la Brandon mountain. Ils sont venus à pied depuis le camping et ça fait déjà une trotte. On attaque l'ascencion tous les trois. C'est le 2ème plus haut sommet d'Irlande. Tous le sentier est balisé par un chemin de croix.
De retour au parking, on se sépare. Eux repartent au camping et moi à Dingle.
Je retourne près de la tour où j'avais camper quelques jours auparavant. Je monte la tente et en me redressant je me trouve nez à nez avec une vache et ses congénères. Je n'ai rien entendu venir, 5 minutes avant le champ était vide. Visiblement, elle fait sa curieuse : "qu'est ce que c'est que ce dôme vert dans mon pré ?" OK, je m'incline devant une vache et lui laisse le champ libre. Je replante un peu plus loin en compagnie de 3 camions et une autre tente. Comme le 1er lundi d'août est férié, tout le monde est de sortie ce week end. C'est dur de trouver un petit coin isolé.
Je retourne près de la tour où j'avais camper quelques jours auparavant. Je monte la tente et en me redressant je me trouve nez à nez avec une vache et ses congénères. Je n'ai rien entendu venir, 5 minutes avant le champ était vide. Visiblement, elle fait sa curieuse : "qu'est ce que c'est que ce dôme vert dans mon pré ?" OK, je m'incline devant une vache et lui laisse le champ libre. Je replante un peu plus loin en compagnie de 3 camions et une autre tente. Comme le 1er lundi d'août est férié, tout le monde est de sortie ce week end. C'est dur de trouver un petit coin isolé.
Dimanche 5 août, grand jour en perspective : je vais passer la Conor Pass !
Kesako la Conor Pass ? Le col le plus haut d'Irlande, 456 m en partant du niveau de la mer. C'est parti pour 7,5 km avec la 2ème moitié à 7,5 % de pente. Au début tout va bien puis au bout d'un moment la pause s'impose. Puis une autre et encore une autre et ainsi de suite jusqu'au col. Bon finalement j'ai mis 1h30 pour atteindre le sommet, ce qui fait du 5 km/h de moyenne. Pas mal, non !
J' y ai retrouvé le couple de motards du camping, mais la montée a été plus rapide pour eux.
Kesako la Conor Pass ? Le col le plus haut d'Irlande, 456 m en partant du niveau de la mer. C'est parti pour 7,5 km avec la 2ème moitié à 7,5 % de pente. Au début tout va bien puis au bout d'un moment la pause s'impose. Puis une autre et encore une autre et ainsi de suite jusqu'au col. Bon finalement j'ai mis 1h30 pour atteindre le sommet, ce qui fait du 5 km/h de moyenne. Pas mal, non !
J' y ai retrouvé le couple de motards du camping, mais la montée a été plus rapide pour eux.
En bas, je file dans un pub de Castlegregory. J'assiste à la finale de hurling. Clare s'incline face à Galway, mais de peu. Y a de l'ambiance dans le pub, tout le monde est pour Clare.
Les jours suivants je passe par Tralee, Ardfert, Ballyheige, Ballyduff, Ballylongford et Tarbert. Ici je prends le ferry pour traverser la Shannon. Sur l'autre rive je suis dans le comté de Clare, mais pour moi, j'ai l'impression d'avoir quitté le Kerry en passant la Conor Pass.
Toutes ces péninsule étaient extraordinaires. J'ai adoré y pédaler, suer sang et eau dans les passages de col, subir les vents de face et la pluie, faire des tours et des détours pour y passer plus de temps, randonner dans ces montagnes, converser avec les moutons et bêler avec les gens de passage (ou l'inverse je ne sais plus). Enfin bref, j'ai pris l'Irlande de pleine face et j'en redemande encore. La suite va être belle aussi. En attendant, je passe la nuit à Kilrush à la Katie O' Connors hostel, sorte d'auberge de jeunesse.
Les jours suivants je passe par Tralee, Ardfert, Ballyheige, Ballyduff, Ballylongford et Tarbert. Ici je prends le ferry pour traverser la Shannon. Sur l'autre rive je suis dans le comté de Clare, mais pour moi, j'ai l'impression d'avoir quitté le Kerry en passant la Conor Pass.
Toutes ces péninsule étaient extraordinaires. J'ai adoré y pédaler, suer sang et eau dans les passages de col, subir les vents de face et la pluie, faire des tours et des détours pour y passer plus de temps, randonner dans ces montagnes, converser avec les moutons et bêler avec les gens de passage (ou l'inverse je ne sais plus). Enfin bref, j'ai pris l'Irlande de pleine face et j'en redemande encore. La suite va être belle aussi. En attendant, je passe la nuit à Kilrush à la Katie O' Connors hostel, sorte d'auberge de jeunesse.
Après une bonne soirée à discuter des cliffs of Moher et des Burren avec un irlandais, me voici d'attaque pour repartir. J'essaye de prendre une photo de la tour ronde du monastère sur l'ile Scattery juste en face, mais la lumière n'est vraiment pas bonne. Pas de photo. Le ciel est gris ce matin et l'irlandais (je ne sais pas son nom) m'a prédit de la pluie aujourd'hui. Mais, les grains vont passer autour de moi en m'évitant. Quelle chance ! Le soleil est même de sortie.
Dans la journée je vais faire la boucle de la Loop Head avec une petite balade à cette fameuse pointe.
Dans la journée je vais faire la boucle de la Loop Head avec une petite balade à cette fameuse pointe.
En remontant ensuite vers Kilkee, je suis les falaises de la côte. C'est le thème de la journée : les falaises. J'avance bien, depuis le phare j'ai le vent dans le dos.
Le soir, je me trouve un coin pour bivouaquer au bord des falaises (évidemment).
Et la prédiction de l'irlandais se réalise enfin. Durant toute la nuit, les grains vont se succéder avec violence. La tente s'emballe, claque au vent et les piquets ploient. L'eau ruisselle autour de la tente et forme de petits ruisseaux. Le sommeil est difficile à trouver au milieu du bruit des raffales. Heureusement, les grains se calment en fin de matinée et me laissent repartir sans encombres.
Le soir, je me trouve un coin pour bivouaquer au bord des falaises (évidemment).
Et la prédiction de l'irlandais se réalise enfin. Durant toute la nuit, les grains vont se succéder avec violence. La tente s'emballe, claque au vent et les piquets ploient. L'eau ruisselle autour de la tente et forme de petits ruisseaux. Le sommeil est difficile à trouver au milieu du bruit des raffales. Heureusement, les grains se calment en fin de matinée et me laissent repartir sans encombres.
Toujours le vent dans le dos, je remonte à Lahinch en passant par Doonbeg et Quilty. Me voici aux portes des falaises de Moher. Ce sera pour demain.
It's very sunny today ! Yeah ! Vite la crème solaire. Je roule vers les cliffs of Moher, mais pas directement au centre des visiteurs, plutôt à l'extrémité Sud des falaises. On peut marcher le long d'un sentier au bord du vide sur plusieurs kilomètres. J'abandonne le vélo près d'une tour en ruine, prend mon pique nique et de l'eau et zou c'est parti pour la balade du vertige.
Evidemment, je ne suis pas seule sur le chemin, mais ce n'est rien en comparaison de la foule que je vais croiser en passant devant le centre des visiteurs en reprenant mon vélo. Je ne m'y arrête pas et finis ma route à Doolin. Encore une super journée (avec coup de soleil en prime) ! Le soir je vais au pub O'Connor boire une bonne biere pour me réhydrater et écouter de la musique irlandaise. Le pub est plein à craquer.
Le lendemain matin, je prends le bateau pour Inishmore la plus grande des iles d'Aran. Le temps est redevenu gris mais le vent a tourné à l'Est et la traversée se fait tranquillement avec les vagues sur l'arrière. Je m'installe au camping pour 2 nuits. L'après -midi, la pluie revient, du coup je fais une sieste. J'en ai bien besoin. La visite de l'île sera pour demain.
Le lendemain matin, je prends le bateau pour Inishmore la plus grande des iles d'Aran. Le temps est redevenu gris mais le vent a tourné à l'Est et la traversée se fait tranquillement avec les vagues sur l'arrière. Je m'installe au camping pour 2 nuits. L'après -midi, la pluie revient, du coup je fais une sieste. J'en ai bien besoin. La visite de l'île sera pour demain.
Sur le bateau, je rencontre Ambre et Franz qui se déplacent en stop. Le lendemain, le temps n'est pas terrible et ça va se dégrader dans la journée. C'est déjà l'automne en Irelande. Moi qui voulait randonner dans les Burren ... Finalement, je prends le car pour Galway et je m'endors dedans. Je recroise Ambre et Franz à Galway, ils vont aller dans le Connemara.
Il me reste quelques jours avant la fin de mon périple en Irelande. Mais la météo ne va pas être fameuse. Que faire ? Aller visiter Dublin ou partir faire un petit tour dans le Connemara ?
Allez hop, ce sera le Connemara contre vent et averse. Je continue donc la Wild Atlantic Way.
Allez hop, ce sera le Connemara contre vent et averse. Je continue donc la Wild Atlantic Way.
Je quitte la côte pour suivre une "small pittoresque road" à travers une sorte de lande et d'une myriade de lacs. Toujours le vent de face. J'atteris à Clifden en plein Ponies festival. Il y a beaucoup de monde venus assister aux présentations de chevaux et autres parcours d"obstacles. Et il y a aussi beaucoup de français.
La meteo annonce du vent à 60 km/h pour le lendemain. J'hésite à partir, je n'ai pas très envie de faire des embardées sur ces petites routes de campagne. Je décampe en début d'après midi car le vent est beaucoup moins fort que prévu. Je roule vers Letterfrack et l'abbaye de Kilmore.
La meteo annonce du vent à 60 km/h pour le lendemain. J'hésite à partir, je n'ai pas très envie de faire des embardées sur ces petites routes de campagne. Je décampe en début d'après midi car le vent est beaucoup moins fort que prévu. Je roule vers Letterfrack et l'abbaye de Kilmore.
Je continue mon petit tour dans le Connemara par le village de Leenaun et le fjord de Killary. La meteo est toujours automnale, le ciel varie du gris clair au gris foncé. Mais no rain today. Lovely day ! Je remonte ensuite une vallée en pente douce jusqu'à un petit col, le dernier du voyage je pense. Puis je redescends vers Maam Cross. Je récupère ensuite la route côtière que j'ai empruntée à l'aller. Mais cette fois, j'ai le vent dans le dos, ça file bon train.
En fin d'après midi, je m'arrête au camping de Salthill juste avant Galway. Et qui arrivent 5 minutes après moi ? Ambre et Franz. Justement, je pensais à eux dans la journée en me demandant où ils pouvaient être. Apparemment, on a dû se croiser en se loupant de peu durant ces 4 jours car on est passés par les mêmes villes. On se mitône un dîner commun, des pâtes évidemment Et puis on part au pub, à pied, sous la pluie. Eh oui celle-ci est de retour. Lovely day ! Heureusement une irlandaise nous prend en stop et descend même de sa voiture pour nous amener devant la porte du pub (au cas où on se perdrait ). Encore un O'Connor pub ! Et celui là vaut son pesant de cacahouettes. La déco va du sol au plafond, on se croirait dans une brocante. Un clip d'Ed Sheeran a été tourné ici. Ya du monde et de l'ambiance. La pinte de Guinness descend toute seule. On invite un jeune couple à notre table. Paulina finlandaise et Dan irlandais. Elle est infographiste et lui enseigne la physique à l'université (avec son côté baba cool ça doit pas être triste). On passe une super soirée. Et puis, il faut bien rentrer, à pied, de nuit, sous la pluie et face au vent. Ça dégrise forcément. Lovely night !
Le lendemain, on se quitte. Bonne route à tous les deux et passez donc un jour en Bretagne. Nous aussi on a des Lovely days pleine de pluie.
Me voici donc dimanche 19 août de retour à Galway.
Le lendemain, on se quitte. Bonne route à tous les deux et passez donc un jour en Bretagne. Nous aussi on a des Lovely days pleine de pluie.
Me voici donc dimanche 19 août de retour à Galway.
Au parc du centre ville, un écrant géant est installé : c'est la finale de la coupe du monde, du tournoi intergalactique de tout l'univers de HURLING ! Oui, je sais, je vous ai déjà dit ça ya quelques semaines. Mais ce n'était que la demi finale. Là c'est la vraie de vraie : Galway contre Limerick. Ça promet !
Fin du match : Galway a perdu, la ville pleure dans les pubs.
Fin du match : Galway a perdu, la ville pleure dans les pubs.
Lundi 20 août, retour en bus vers Cork. Puis pédalage jusqu'au ferry, mais pas par la fameuse Kill hill du départ. Eh oui Camille et Corentin, il existe une sympathique route qui longe la côte entre Cork et l'embarcadère. En plus c'est plat. Mais bon, Kill hill c'était une sorte d'apéritif à nos voyages en Irlande. Un avertissement en somme.
Traversée en ferry par beau temps et mer calme et arrivée à Roscoff.
Ça y est je suis chez moi en Bretagne, il me reste juste à rentrer sur Quimper en faisant quelques détours quand même, la ligne droite n'est pas envisageable.
Et pour conclure ce carnet, oui j'ai bu ma gorgée de Guinness, toute une pinte même.
Bye Bye Ireland and thank you !
Je laisse le dernier mot à Shawn the Sheep mon copilote.
Ça y est je suis chez moi en Bretagne, il me reste juste à rentrer sur Quimper en faisant quelques détours quand même, la ligne droite n'est pas envisageable.
Et pour conclure ce carnet, oui j'ai bu ma gorgée de Guinness, toute une pinte même.
Bye Bye Ireland and thank you !
Je laisse le dernier mot à Shawn the Sheep mon copilote.