Tour de Ceüze
Retour sur un circuit effectué l'an dernier. L'aventure au départ de la maison, pour faire en deux jours le tour de Ceüze, avec mon fils Baptiste et son copain Victor (futur cyclo-randonneur), deux loulous de 14 ans; une initiation à la cyclo-rando...
When : 5/5/16
Length : 2 days
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Guidebook created by La Tribu
on 10 Jun 2017
updated on 12 Jun 2017
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Guidebook (updated : 12 Jun 2017)
Report (updated : 12 Jun 2017)
Le long week end prolongé qui s’annonçait nous laissait entrevoir la perspective de deux jours de soleil consécutifs, une aubaine en ce printemps morose…Les skis de randonnée avaient été rangés (à regret, comme chaque année…), et les vélos commençaient à frétiller, les mollets aussi. Mais où aller ? En montagne, il reste de la neige sur les versants nord. Dans le Sud ? Trop loin. Alors ? Alors, mais c’est bien sûr, on l’a sous les yeux à longueur d’année : Ceüze ! Pas trop loin, pas trop enneigé, allez zou ! c’est parti.
Dénivelée : +771 m.
Départ de la maison vers 14h45
La Roche des Arnauds - Manteyer (D18 puis D11 - Hameau du Serre - pistouille à droite pour rejoindre le GR 94-route forestière – au parking du site d’escalade, laisser le GR 94 qui descend au col des Guérins et suivre la piste ascendante qui rejoint la piste supérieure. Passer le sentier qui mène à la Via Ferrata, et poursuivre 2 km jusqu’à l’embranchement suivant (1522 m.) qui mène au plateau de Ceüze.
J2 – Descente par le même itinéraire que la veille. Après avoir traversé la D118 avant Manteyer, bien suivre la piste jusqu’au Château, puis la route qui remonte au centre du village; traverser le cours d’eau puis le suivre à la descente en rive gauche jusqu'au cairn qui matérialise la piste rejoignant le hameau Les Allemands.
Remarque : plutot que de suivre le circuit dans ce sens là, mieux vaut monter à la station de Ceüze par la route (pas très marrant il est vrai) puis, via la piste de la Sapie, suivre le sentier qui monte à la Manche et de là, rattraper la piste qui contourne la falaise de Ceüze.
La mise en jambe après le déjeuner, sous le soleil de l’après-midi, est plutôt rude. Le sac à dos est lourd : toujours peur de manquer de quelque chose, alors forcément, j’en emporte toujours un peu trop ; en l’occurrence, les 3 litres d’eau n’étaient pas vraiment nécessaires. « Oui mais peut-être le ruisseau marqué sur la carte sous le sommet sera-t-il à sec ?" etc, etc...
Les enfants ont chacun un VTT, l’un équipé de sacoches et donc plus lourd et moins maniable, l’autre « nu », mais avec le sac à dos à porter. Bourré de gâteaux et friandises. « le poids du sac à dos, c’est le poids des angoisses que l’on transporte ». La Maman a toujours peur que son fiston n’ait pas assez à manger avec nous… !
Dès Manteyer, ça se corse. La piste que nous suivons est plutôt une piste de descente, et la remonter avec notre chargement s’avère fatiguant. Mais les enfants ne rouspètent même pas, aussi heureux que moi de cette escapade.
Lorsqu’enfin nous débouchons sur la piste forestière qui ceinture Ceüze, tout devient plus facile. Nous filons bon train, la piste est dégagée, nous ne croisons pas âme qui vive. Lorsque nous approchons des Guérins, la vie revient pour un temps : nous croisons des promeneurs, des mamies avec leur chien-chien, des grimpeurs avec leurs cordes, des jeunes en motos pétaradantes…. Puis revient le silence, la piste se redresse, nous poussons à nouveau.
Les enfants ont chacun un VTT, l’un équipé de sacoches et donc plus lourd et moins maniable, l’autre « nu », mais avec le sac à dos à porter. Bourré de gâteaux et friandises. « le poids du sac à dos, c’est le poids des angoisses que l’on transporte ». La Maman a toujours peur que son fiston n’ait pas assez à manger avec nous… !
Dès Manteyer, ça se corse. La piste que nous suivons est plutôt une piste de descente, et la remonter avec notre chargement s’avère fatiguant. Mais les enfants ne rouspètent même pas, aussi heureux que moi de cette escapade.
Lorsqu’enfin nous débouchons sur la piste forestière qui ceinture Ceüze, tout devient plus facile. Nous filons bon train, la piste est dégagée, nous ne croisons pas âme qui vive. Lorsque nous approchons des Guérins, la vie revient pour un temps : nous croisons des promeneurs, des mamies avec leur chien-chien, des grimpeurs avec leurs cordes, des jeunes en motos pétaradantes…. Puis revient le silence, la piste se redresse, nous poussons à nouveau.
Après avoir fait le tour de la montagne, nous voilà versant ouest. Une faiblesse dans la falaise qui couronne le massif permet à un sentier de se frayer un chemin jusqu’au plateau. Plus question de pédaler, nous poussons nos montures en surveillant la ligne de crête, espérant la voir s’adoucir et ainsi annoncer la fin de notre calvaire.
Enfin, alors que l’après-midi tire à sa fin, nous franchissons la "crête lumineuse". Au loin nous reconnaissons les deux téléskis d’Aiguebelle. Derrière nous, la montagne de Lure et le Mont Ventoux, au loin, accueillent le soleil couchant.
Mais nous n’avons pas de temps à perdre en contemplations. Le vent souffle, il faut trouver un emplacement de bivouac, éloigné des traces de sangliers autours des marécages de la source La Lumineuse. Un replat à l’abri d’une portion de forêt fera l’affaire. Déjà Victor et Baptiste s’affairent à ramasser du bois mort et à regrouper des pierres pour le foyer, alors que je monte pour la première fois « en vrai » la tente "faite maison" (plans trouvés sur "randonner léger").
Pendant que le feu crépite, je pars faire le plein d’eau à la source, afin de préparer le dîner. Au menu, soupes Royco et croques-messieurs, un petit festin. La soirée se passe agréablement, en bonne compagnie, entre les parties de Uno et le feu de bois que les enfants alimentent régulièrement.
Enfin, alors que l’après-midi tire à sa fin, nous franchissons la "crête lumineuse". Au loin nous reconnaissons les deux téléskis d’Aiguebelle. Derrière nous, la montagne de Lure et le Mont Ventoux, au loin, accueillent le soleil couchant.
Mais nous n’avons pas de temps à perdre en contemplations. Le vent souffle, il faut trouver un emplacement de bivouac, éloigné des traces de sangliers autours des marécages de la source La Lumineuse. Un replat à l’abri d’une portion de forêt fera l’affaire. Déjà Victor et Baptiste s’affairent à ramasser du bois mort et à regrouper des pierres pour le foyer, alors que je monte pour la première fois « en vrai » la tente "faite maison" (plans trouvés sur "randonner léger").
Pendant que le feu crépite, je pars faire le plein d’eau à la source, afin de préparer le dîner. Au menu, soupes Royco et croques-messieurs, un petit festin. La soirée se passe agréablement, en bonne compagnie, entre les parties de Uno et le feu de bois que les enfants alimentent régulièrement.
La nuit sera longue, fraîche et un peu rude, malgré nos duvets montagne et les matelas gonflants. Baptiste, dont le bas du corps a glissé hors de la tente pendant la nuit, est réveillé par le froid dès 6h30. Du coup, il en profite pour aller récupérer du bois mort afin de rallumer le feu. Soudain, il rapplique à la tente, en quatrième vitesse, alors que retentissent des cris rauques depuis les profondeurs de la forêt. Corbeaux ? Grenouilles enrouées ? Bêtes mythologiques survivantes des légendes anciennes ? Après une enquête approfondie, notre voisin Jojo apportera la réponse à cette angoissante question : en fait, il s’agissait vraisemblablement d’un chevreuil effrayé.
Maintenant que tout le monde est bien réveillé et après un solide petit déjeuner (thé-citron et biscuits céréales-fruits secs), nous prenons le chemin de la descente. L’idée initiale était de descendre sur le versant Nord, par les pistes de ski, et de rejoindre la route pour rentrer à la maison. Mais le sentier pris la veille, si dur à monter, nous a laissé imaginer le plaisir qu’il y aurait à le descendre.
Effectivement, nous ne nous étions pas trompés. Un single de rêve nous ramène sur la piste forestière, où après quelques kilomètres pépères nous bifurquons sur le GR 94. L’itinéraire est excitant, les virages sont relevés, les graviers et racines demandent néanmoins de rester vigilants. Nous contournons le lieu-dit « le Château » (ça fait 15 ans qu’on habite ici et je n’avais jamais remarqué la présence de ce Château), et franchissons le dernier obstacle de l’itinéraire : le torrent de Rif La Ville, heureusement au débit assez limité.
Enfin, la piste rejoint le hameau Les Allemands, où des drapeaux français flottent à toutes les clôtures (sans doute pour saluer notre exploit), et aboutit sur la départementale. Les derniers tours de pédale nous ramènent à la maison, fatigués et affamés, pour nous mettre les pieds sous la table autour de grillades que Papa avait préparées.
Qui c’est qui va faire un gros dodo ce soir ???!
Qui c’est qui va faire un gros dodo ce soir ???!