Bananes étanches
Résumé :
Quand Internet arrivait dans les chaumières, un objet disparaissait peu à peu : non pas le Minitel, mais la banane. Ceux qui avaient la chance d’en posséder une de marque Waikiki trônaient au panthéon du mégacool. Mais au tournant du 21e siècle, la banane est tombée en désuétude, vite ringardisée. Pour mon (notre ?!) plus grand bonheur, elle a fait son retour ces dernières années, dans des déclinaisons pensées pour nos activités outdoor. Test comparatif de quelques modèles étanches et polyvalents.
Je ne saurais dire par quel hasard la banane est revenue sur le devant de la scène, mais le bikepacking semble avoir concouru à sa nouvelle popularité : ce petit module de rangement, facile d’accès, sans créer de gêne comme un sac à dos (transpiration et frottements limités, et (sur)poids très modéré pour ne pas avoir mal au c*l), était bienvenu pour accompagner des sacoches aux capacités de stockage relativement réduites. C’est d’ailleurs lors de notre dossier bikepacking que j’ai testé ma première banane du genre : la Piha de Mero Mero. Séduit par le concept, je suis parti en quête de nouveaux modèles à tester, avec une seule contrainte, l’étanchéité, car :
- Une banane me semble idéale pour glisser quelques items électroniques, typiquement un appareil photo. Ainsi, pas de stress et pas besoin de doubler avec des sacs étanches à l’intérieur.
- L’étanchéité des bagages apaise l’esprit… Et voyager serein, c’est bien !
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Ne vous faites pas bananer
Après avoir retourné le web, il s’avère que les bananes vraiment étanches ne sont pas si nombreuses. De manière générale, on trouve de nombreux équipements conçus avec des tissus étanches, mais l’assemblage ne l’est pas car les coutures ne sont pas étanchéifiées. Tout au plus, le résultat sera résistant aux intempéries (weatherproof), mais pas étanche (waterproof). En pratique, sous la pluie, l’humidité pénètre peu à peu dans une sacoche weatherproof : hors de question d’y mettre de l’électronique par exemple ! Une différence notable, malgré un vocabulaire qui porte à confusion…
Grâce à ce test, j’ai pu découvrir de nouvelles enseignes, et j’ai même dû fouiller dans les catalogues de pêche pour dégotter 5 modèles aux caractéristiques bien différentes. Outre-Atlantique, les fabricants sont plus nombreux, mais comme ils ne sont pas distribués en Europe (donc import obligatoire depuis les Etats-Unis), j’ai volontairement choisi de ne pas en parler ici. Les plus curieux peuvent consulter cette liste très complète chez nos confrères de bikepacking.com.
Précisons d’ailleurs que dans la langue de Snoop Dogg, une banane se dit hip pack. Un “sac à hanches”, littéralement. Aussi pragmatique que backpack, pour sac à dos. Heureusement, on peut compter sur les québécois pour nous trouver un mot plus adéquat : le sac de ceinture, ou le sac de taille. Par souci de compréhension, on gardera ici la dénomination banane, bien que les sacs présentés ici n’ont plus vraiment la forme dudit fruit. Je m’abstiendrai de traduire fanny pack, appellation argotique des anglophones, que les joueurs de pétanque comprendront aisément.
Après avoir retourné le web, il s’avère que les bananes vraiment étanches ne sont pas si nombreuses. De manière générale, on trouve de nombreux équipements conçus avec des tissus étanches, mais l’assemblage ne l’est pas car les coutures ne sont pas étanchéifiées. Tout au plus, le résultat sera résistant aux intempéries (weatherproof), mais pas étanche (waterproof). En pratique, sous la pluie, l’humidité pénètre peu à peu dans une sacoche weatherproof : hors de question d’y mettre de l’électronique par exemple ! Une différence notable, malgré un vocabulaire qui porte à confusion…
Grâce à ce test, j’ai pu découvrir de nouvelles enseignes, et j’ai même dû fouiller dans les catalogues de pêche pour dégotter 5 modèles aux caractéristiques bien différentes. Outre-Atlantique, les fabricants sont plus nombreux, mais comme ils ne sont pas distribués en Europe (donc import obligatoire depuis les Etats-Unis), j’ai volontairement choisi de ne pas en parler ici. Les plus curieux peuvent consulter cette liste très complète chez nos confrères de bikepacking.com.
Précisons d’ailleurs que dans la langue de Snoop Dogg, une banane se dit hip pack. Un “sac à hanches”, littéralement. Aussi pragmatique que backpack, pour sac à dos. Heureusement, on peut compter sur les québécois pour nous trouver un mot plus adéquat : le sac de ceinture, ou le sac de taille. Par souci de compréhension, on gardera ici la dénomination banane, bien que les sacs présentés ici n’ont plus vraiment la forme dudit fruit. Je m’abstiendrai de traduire fanny pack, appellation argotique des anglophones, que les joueurs de pétanque comprendront aisément.
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Volume et poids
De 2 à 9 litres annoncés, les 5 modèles présentent des capacités de stockage très différentes. Chacun devrait trouver le compromis qui lui convient Mis à part le modèle ultra-léger de chez Matador (2 L pour 100 g), les 4 autres bananes tournent autour des 400 g (+/- 50 g), pour un volume pouvant varier du simple au double. Les modèles aux volumes plus généreux sont naturellement aussi plus proéminents, et moins discrets. Il m’arrive parfois de glisser une veste coupe-vent sans retirer la banane : le vêtement recouvre les petits modèles, ou se pose au-dessus pour les plus grosses (dans ce cas, je peux quand même la fermer intégralement du moment que le vêtement est assez ample).
Toutes ces bananes étanches ont un point commun : l’espace de rangement est simple, sans compartimentation. Seules des petites poches internes (zip et/ou filet) sont disposées de part et d'autre, pour y glisser de fins objets. Je trouve ce choix très opportun, laissant à chacun le choix de son organisation. Si besoin de compartimenter, par exemple, j’utilise un insert pour y glisser mon matériel photo (celui testé avec la Piha).
Comme à notre habitude, nous réalisons notre traditionnel mesure de volume :
De 2 à 9 litres annoncés, les 5 modèles présentent des capacités de stockage très différentes. Chacun devrait trouver le compromis qui lui convient Mis à part le modèle ultra-léger de chez Matador (2 L pour 100 g), les 4 autres bananes tournent autour des 400 g (+/- 50 g), pour un volume pouvant varier du simple au double. Les modèles aux volumes plus généreux sont naturellement aussi plus proéminents, et moins discrets. Il m’arrive parfois de glisser une veste coupe-vent sans retirer la banane : le vêtement recouvre les petits modèles, ou se pose au-dessus pour les plus grosses (dans ce cas, je peux quand même la fermer intégralement du moment que le vêtement est assez ample).
Toutes ces bananes étanches ont un point commun : l’espace de rangement est simple, sans compartimentation. Seules des petites poches internes (zip et/ou filet) sont disposées de part et d'autre, pour y glisser de fins objets. Je trouve ce choix très opportun, laissant à chacun le choix de son organisation. Si besoin de compartimenter, par exemple, j’utilise un insert pour y glisser mon matériel photo (celui testé avec la Piha).
Comme à notre habitude, nous réalisons notre traditionnel mesure de volume :
Marque et modèle | Volume max annoncé | Volume mesuré |
hPa – Infladry 5 mk2 | 5 litres | 34 boules |
Looptackle – Dry Hip Pack | 7 litres | 58 boules |
Matador – Freerain Hip Pack | 2 litres | 18 boules |
Patagonia – Guidewater Hip Pack | 9 litres | 66 boules |
Restrap – Utility Hip Pack | 6 litres | 32 boules |
MeroMero – Piha | 6 litres | 44 boules |
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Étanchéité - le drache test
Plusieurs éléments y contribuent, à commencer par l’assemblage des tissus : par thermosoudure, ou par couture. Dans le second cas, des bandes d’étanchéité thermosoudées sont ensuite appliquées sur les coutures, sans quoi elles ne seraient pas étanches. Toutefois, cette méthode peut s’avérer moins efficace et surtout, moins durable (par décollement prématuré des bandes).
Aussi, l’étanchéité du compartiment principal est assurée soit par enroulement, soit par zip étanche. Chacune de ces solutions présente ses avantages et inconvénients, quel que soit le modèle testé. Pour synthétiser :
L’automne pluvieux a permis de mener un véritable drache test : les bananes ont vu une belle quantité de millimètres d’eau, sous des conditions identiques. Dans l’ensemble, le résultat est sans appel : tous les modèles testés ici ne craignent absolument pas l’humidité… Sauf la Matador qui a un peu bu la tasse (modèle à coutures classiques avec bandes thermosoudées).
Plusieurs éléments y contribuent, à commencer par l’assemblage des tissus : par thermosoudure, ou par couture. Dans le second cas, des bandes d’étanchéité thermosoudées sont ensuite appliquées sur les coutures, sans quoi elles ne seraient pas étanches. Toutefois, cette méthode peut s’avérer moins efficace et surtout, moins durable (par décollement prématuré des bandes).
Aussi, l’étanchéité du compartiment principal est assurée soit par enroulement, soit par zip étanche. Chacune de ces solutions présente ses avantages et inconvénients, quel que soit le modèle testé. Pour synthétiser :
- Rapidité : le zip étanche est toujours plus rapide à actionner, notamment pour la fermeture. L’enroulement, toujours verrouillé par un ou deux clips, est un tantinet plus fastidieux. Notons que le clip magnétique de la banane Restrap accélère grandement ces opérations, faisant presque jeu égal avec les zips.
- Fiabilité : l’avantage va clairement au système par enroulement. Même si les zips étanches des bananes testées semblent très solides, ils ne peuvent rivaliser avec l’enroulement, quasi indestructible.
- Accès : pour ce point, je dirais qu’il y a deux écoles. L’ouverture par enroulement offre un accès très large, tandis que le zip donne un accès plus étriqué. Mais la première, une fois déroulée, monte comme une cheminée : l’accès est plus haut, ce qui peut être un peu moins pratique lorsqu’on porte la banane à la taille, pour un petit gabarit.
- Remplissage : les modèles avec zip sont moins compressibles, à deux égards. D’une part, lorsqu’ils ne sont pas remplis, on ne peut pas adapter leur volume aux affaires transportées. Et d’autre part, la fermeture par enroulement permet à la fois de compresser les affaires. Et il m’est arrivé quelques fois de coincer le curseur d’un zip dans une doudoune qui voulait reprendre son gonflant au moment de fermer !
L’automne pluvieux a permis de mener un véritable drache test : les bananes ont vu une belle quantité de millimètres d’eau, sous des conditions identiques. Dans l’ensemble, le résultat est sans appel : tous les modèles testés ici ne craignent absolument pas l’humidité… Sauf la Matador qui a un peu bu la tasse (modèle à coutures classiques avec bandes thermosoudées).
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Polyvalence
Selon vos besoins, on distingue des bananes qui peuvent aussi :
Poches externes
Étanchéité oblige, l’accès au rangement principal n’est pas le plus rapide, comme on l’a vu plus haut. C’est pourquoi on peut apprécier la présence de petites poches externes dans lesquelles on peut glisser quelques objets à portée de main. Ces poches filet sont plus ou moins grandes, et disposées soit sur la ceinture, soit de part et d’autre de la banane. Enfin, quelques modèles proposent des anneaux ou un système MOLLE sur lesquels on peut greffer des accessoires, fixer un objet, etc.
Selon vos besoins, on distingue des bananes qui peuvent aussi :
- Se transformer en sacoche de guidon pour vélo
- Être utilisées pour des activités nautiques : packraft, paddle, kayak… Car elles sont même étanches à la submersion !
- Servir comme petite sacoche bandoulière
Poches externes
Étanchéité oblige, l’accès au rangement principal n’est pas le plus rapide, comme on l’a vu plus haut. C’est pourquoi on peut apprécier la présence de petites poches externes dans lesquelles on peut glisser quelques objets à portée de main. Ces poches filet sont plus ou moins grandes, et disposées soit sur la ceinture, soit de part et d’autre de la banane. Enfin, quelques modèles proposent des anneaux ou un système MOLLE sur lesquels on peut greffer des accessoires, fixer un objet, etc.
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Confort de portage
Il est assuré par trois facteurs : la ceinture, le dossier de la banane (appui lombaire) et les panneaux latéraux (support des hanches).
Autre élément qui contribue au confort : le rembourrage à base de mesh. Cependant, sur ces bananes étanches, il a souvent été réduit à son minimum, afin de faciliter le séchage. Un choix particulièrement judicieux, sans compromettre le confort de portage. En matière de séchage, la banane hPa est imbattable : elle fait l’impasse sur le rembourrage également ! Quid de la transpiration ? Je n’ai pas ressenti de gêne particulière, car la surface de contact de la banane avec le dos reste contenu.
Terminons avec un petit détail : le réglage de la ceinture. Dans l’ensemble, je n’ai rien à redire sur leur conception. Seul un petit détail m’a marqué : le sens dans lequel on “tire” pour serrer la ceinture. Selon comment est conçu le système, il faut tirer vers l’avant ou vers l’arrière. Cette différence existe déjà parmi les ceintures ventrales de sac à dos, certes. Mais pour une banane, où seule la ceinture supporte tout le poids transporté, j’ai trouvé plus simple de tirer vers l’avant. En effet, le même geste permet de plaquer la banane contre son dos, ce qui facilite l’opération, notamment lorsqu’elle est bien chargée. Ceci étant dit, un serrage vers l’arrière n’est pas rédhibitoire non plus !
Tests détaillés
Maintenant, il ne reste plus qu’à consulter les tests détaillés de chaque banane testée. Et vous répéterez 10 fois consécutives : une banale banane se balade. Bonne chance.
Il est assuré par trois facteurs : la ceinture, le dossier de la banane (appui lombaire) et les panneaux latéraux (support des hanches).
- Ceinture : grosso modo, la ceinture s’élargit avec le volume de la banane. Un dimensionnement logique, que j’ai trouvé cohérent pour l’ensemble des modèles testés. Je n’ai jamais ressenti de gêne quelconque, y compris à vélo (position un peu recroquevillée).
- Panneaux latéraux : seul le modèle hPa s’en passe, mais sa ceinture est encore plus large.
- Dossier : si l’on souhaite ranger des objets rigides dans la banane (type appareil photo), le dossier devra être assez épais pour éviter un contact désagréable avec les lombaires.
Autre élément qui contribue au confort : le rembourrage à base de mesh. Cependant, sur ces bananes étanches, il a souvent été réduit à son minimum, afin de faciliter le séchage. Un choix particulièrement judicieux, sans compromettre le confort de portage. En matière de séchage, la banane hPa est imbattable : elle fait l’impasse sur le rembourrage également ! Quid de la transpiration ? Je n’ai pas ressenti de gêne particulière, car la surface de contact de la banane avec le dos reste contenu.
Terminons avec un petit détail : le réglage de la ceinture. Dans l’ensemble, je n’ai rien à redire sur leur conception. Seul un petit détail m’a marqué : le sens dans lequel on “tire” pour serrer la ceinture. Selon comment est conçu le système, il faut tirer vers l’avant ou vers l’arrière. Cette différence existe déjà parmi les ceintures ventrales de sac à dos, certes. Mais pour une banane, où seule la ceinture supporte tout le poids transporté, j’ai trouvé plus simple de tirer vers l’avant. En effet, le même geste permet de plaquer la banane contre son dos, ce qui facilite l’opération, notamment lorsqu’elle est bien chargée. Ceci étant dit, un serrage vers l’arrière n’est pas rédhibitoire non plus !
Tests détaillés
Maintenant, il ne reste plus qu’à consulter les tests détaillés de chaque banane testée. Et vous répéterez 10 fois consécutives : une banale banane se balade. Bonne chance.
Fin Mosaic
Voir les fiches des éléments de ce dossier :
compare | ||||
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Dry Hip Pack 7L
Loop tackle
|
Loop tackle | 538 g | 115 € | |
Freerain hip pack
Matador
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Matador | 110 g | 65 € | |
Guidewater Hip Pack 9L
Patagonia
|
Patagonia | 600 g | 240 € | |
Utility Hip Pack
Restrap
|
Restrap | 400 g | 114 € | |
Infladry 5 mk2
hPa
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hPa | 420 g | 79 € |