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Tour péninsule du Yucatan, Mexique

(réalisé)
Tour improvisé de la péninsule du Yucatan au Mexique, pas de loin de 1500 kilomètres en 25 jours (on a bien sur débranché le gps et rangé la montre, c'est approximatif !).
De très belles portions à faire absolument à vélo, d'autres à faire en bus (liaison sur de grosses routes), et encore d'autres incursions à pied s’imprégner de la magie des lieux et des locaux !
Tout ça dans la jungle, la chaleur, les singes (serpents araignés jaguars et consorts), on y parle espagnol et maya !!!
vélo de randonnée
Quand : 01/09/2014
Durée : 25 jours
Distance globale : 1533km
Dénivelées : +2682m / -4655m
Alti min/max : 3m/2359m
Carnet publié par YvesB le 05 oct. 2015
modifié le 09 oct. 2015
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en bus
Précisions : Depuis Mexico DF, pas de problème pour mettre les vélo dans le bus (parfois avec supplément). De france, à la rame ?
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Vue d'ensemble

Le topo : En suivant le gradient de salinité de Chetumal a Tulum (mise à jour : 09 oct. 2015)

Distance section : 239km
Dénivelées section : +104m / -124m
Section Alti min/max : 3m/34m

Description :

Superbe traversée de la zona maya, petits villages pas du tout touristiques, à faire absolument en vélo
Traversée du parc national, jusqu'à "el playon", puis traversée jen lancha usqu'a punta allen : incroyable, seul au monde !!!
Traversée de punta allen vers tulum hyper joli, on se baigne au paradis quand on veux

Arrivée à Tulum : attention touriste, gringo, dollars !!! Tout est américanisé, on a sauté dans une nouvelle civilisation

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Le compte-rendu : En suivant le gradient de salinité de Chetumal a Tulum (mise à jour : 09 oct. 2015)

Quand nous ecrivons ces lignes, nous sommes a Tulum sur la cote Caraibe mexicaine.

Nous avons mis 5 j depuis Chetumal. Partis jeudi dernier, nous avons fait une petite etape d une quarantaine de kilometres sur la route federale pour nous rendre a Bacalar. Une petite ville tres mignone au bord de la laguna azule. Une des lagunes d eau douce,legerement saumatre, au couleur  extraordinaire et de seulement 2 m de profond au max. Une etape agreable pour se raffraichir apres l effort, meme si l eau est tellement chaude que le contrast n est pas saississant...32-33 degre? Nous avons pu camper au bord de l eau, sur lespace municipal.

Le lendemain nous avons pris loption des petites routes.La federale 307 nous fait avancer vite mais on voit peu d animaux,peu de village. Nous partons donc pour Chaccoben (chatchoben),Chan Santa Cruz... pas d objectif de destination puisqu aucun pueblo n existe sur nos cartes. Nous retrouvons le plaisir des petites routes et cette fois encore plus petites routes... 1 voie... ca ressemble unpeu a la route de la pia a Tende. On croise une mamie qui mene son troupeau de moutons, un renard,... Vers 11h la chaleur est telle que nous faisons une halte dans un village pour nous restaurer. Yves finira par s endormir sur la table apres lerepas pendant que je regarde l US open en decouvrant la pitaya. La Pitaya? c est rose fluo, ca a des sortes de tentacules et ca se mange... c est trop bon en agua des saveur (au mexique tous les fruits finissent mixes et melanges a de grands volumes d eau pour etre plus desalterant... agua de pina, de tamarin, de ibiscus, d orange....). Puis pour passer la derniere heure de chaleur,nous allons faire la sieste sous la palapa commuale au bord de la Lagune Noh Bec. La Palapa, c est l architecture locale, je ne sais plus si nous en avons deja parle. Il s agit avant tout d un toit en paille fait de feuilles d un palmier special, de jonc en botte ou de canne de roseau. Letout est supporte par une charpante en bois faite de troncs de differentes sections. Le support peut etre constitue de poteaux simples ou habilles de bois, de nattes en paille, de pierres ou en moellons. Bref ideal pour la pluie et pour la chaleur. Repos bien pris nous repartons. Objectif village voisin dans 25km, peut etre village d apres +10... Nous roulons bien. Leciel se couvre, le vent forcit... ca sent l orage. Nous forcons l allure. Il nous reste 5-6 km pour arriver au village... des goutes... le vent toujours. Nous appercevons a 1 km des voitures. Il doit y avoir une habitation.... un abri avant lorage... quelques metres et un qrbre nous barre la route, fraichement arrache, un autre est casse en 2... une mini tornade probablement. Nous nous depechons et trouvons un hangar de scierie ou nous accueille un couple. Nous discutons avec eux en attendant que l orage passe. Une goutte suffit a mouiller un homme :). Ces gens sont tres gentils. Chan-Paul nous parle espagnole, sa femme nous sourit, elle ne parle que Maya. Nous apprenons que nous sommes dans la "zona maya" et qu ici il y a des villages ou on ne parle que maya... La pluie s arrete. Ils nous proposent de nous preter une maison qu ils ont a 11 km pour dormir, nous declinons cette gentille proposition car nous pensons nous rendre plus loin. Il fait encore bien gris et humide... les velos avancent toujours. Village voisin. Yves: "On continue?", Myrtille:"On continue... mais je suis un peu fatiguee". Un pueblito... dos pueblitos... le prochain on s arrete et on demande... Kop Chen est ce dernier village ou nous nous arretons (peut etre 120km parcourus ce jour la). 2 jeunes gens discutent au bord de la route. Nous leur posons la question pour une aire de camping. On est fatigue, on est humide de la pluie,la nuit tombe dans 1 petite heure. L un d eux nous fait signe de le suivre et nous amene voir le chef du village,Delio Chan qui est entrain de regler un conflit de droit de passage entre un habitant qui ne parle que maya et un agent de l administration. Il est a nous et nous accueille a bras ouvert. Il a une petite palapa (grand luxe avec murs et 2 pieces)pour les amis et les gens de passage. Il nous la prete pour lanuit et nous dit qu habituellement elle est occupee par une francais, Olivier.Nous compremons qu il s agit peut etre d un chercheur anthropologue specialiste du monde maya. Delio est d ailleur venu 1 fois visiter la France. Un bonne nuit de sommeil nous attend apres une petite ecoute des chauves-souris locales (quand meme¡¡¡).

Samedi matin, nous repartons avec le dessin de retrouver la federale, de nous ravitailler a Felippe Carillo Puerto et de poursuivre vers le parc national de Sian Ka han...patrimoine mondiale et site Ramsar. Le temps est gris et a lorage. Nous passons quelques heures dans cette petite ville sans charme. Nous regraissons les velos, mangeons quelques tacos de plus... attendons que la pluie cesse a nouveau. A la reprise, l ambition est de parcourir 70km pour un cañpement en plein dans le parc. Les 50 km sur la federale nous usent... on a mal aux fesses (nous n en avons pas encore parle mais on a pas de selles ou de fesses tres adaptees... ). Bref, nous finissons par arriver a la barriere du parc. Nous quittons la federale et nous engageons sur une route en terre....Le garde-parc nous accueille. Il nous deconseille de continuer pour ce soir. Il nous reste 2h au plus de jour. Il nous invite a rester avec lui, a mettre la tente a l abri. nous promet une douche... le luxe une fois de plus. Nous acceptons volontier. Nous passerons donc une bonne soiree avec lui. Une nuit moins bonne, car bien que dans la piece d a cote, ses ronflements faisaient trembler la palapa. Nous rencontrerons l aniñal domestique du coin, la tarentula.... enorme araignee que nous avons observe a plusieurs reprises qui s avere etre tout a fait inoffensive... Yves essaie meme de lui faire une caresse.

Il a plu toute la nuit, le matin est humide... il bruine. Nous mettons nos ponchos et nous engageons sur cette piste en terre pleine de nids de poules, de flaques gigeantesques... Au moindre arret,une nuee de moustiques nous assaillent.... ici il y a de l eau partout. La selva est epaisse.... peut étre surprendrons nous un Jaguar?? Nous avancons lenteñment et pridemment car le sol un peu glaiseux est une vraie patinoire. Vlan, voila Myrtille par terre... vlan c est le tour de Yves qui finit assis devant son velo... dur, dur... un peu plus loin je creve. la route est en ligne droite, les animaux nous voient arriver et s enfuient... 4 h apres nous arrivons au playon. La route finit sur une lagune... en face la presqu ile de Punta Alen. Il y a un grand parking en terre. Un ponton. Une dizaine de personne est la. Nous nous posons a l ombre. Ca cogne deja. Nous discutons un peu avec cette famille de Punta Alen venu passee le dimanche au playon et qui doit etre rejointe par des amis arrivant par la voie terrestre que nous avons prise. Une des dames nous propose un caldo de crabes et fruits de mer quelle a preparer pour la fete de famille. Nous nous regalons... c est le paradis. Nous nous rapprochons de la mer, ca va sans dire... la lagune est d ailleurs saumatre. Une demi heure apres, 2-3 camionnettes deversent une cinquantaine de personnes. C est la fete. Ils installent des baches leurs chaises en plastique, les glacieres sont la. Tortillas, tamales, caldo... refrescos, aguas... nous observons de loin. On nous offre encore a manger, a boire... nous attendons une barque qui devrait venir nous recuperer pour nous amener en face. On recroise un garde qui nous a double en voiture ce matin et qui nous dit avoir vu un jaguar a 2 km de lendroit ou nous avons dormi... une autre fois... Finalment on assiste a toute la fete. Il sagit d une comemoration mais aussi de la celebration de la famille de Cristo. Un des anciens preche la messe en plein air. Il y a des chants. Les femmes revetissent un chale sur la tete. Les bibles prennent l air... la messe se poursuit dans l eau. La majorite du groupe finit dans l eau dans leur habit de dimanche.Puis c est la place a la baignade collective.Petits et grands sont dans la lagune toujours avec leurs vetements.Nous faisons de meme pour conserver la tradition... et puis ca ne leur fait pas de mal a nos vetements.... Vers 16h le chef du jour sonne le retour en 30min il ne reste plus que nous et la famille de Punta Allen. Nous embarquons avec eux dans un petit bateau. 20 min plus tard nous entrons a punta Alen par la lagune. Punta Alen est une petite communaute de pecheurs qui vient du tourisme et de la peche. La face est du bras de terre baigne dans la mer des caraibes (eau salee) et la face ouest dans la lagune d eau saumatre. La vegetation est tantot mangrove,tantot cocotiers. C est paisible... et le soir encore plus. Le village est desservi par une piste de 40km et par bateau. La mini centrale electrique me foncitonne que jusqu a 23 (debut?). Le bout du monde. Nous y trouvons une petite cabaña pour la nuit. L activite pour touriste consiste a des balades en bateau pour aller voir dauphins et tortues. Nous declinons car les tours proposes semblent ne pas avoir d ethique par rapport au respect des animaux.

Le lendemain, en perspective de la petite etape en vu nous allons visiter les environs. Tantot lagune avec ses oiseaux deau, tantot mer avec les oiseaux marins. Puis nous repartons. A nouveau nous rencontrons une route cahotique, glissante et boueuse... heureusement le paydage nous aide: plage paradisiaque de sable blanc avec la mer azur, maigrove... on avance peu mais ca va, on avance quand meme. On est tout plein d une boue blanche qu on lave de temps a autre dans la mer.A une dizaine de km de la sortie du parc on entend un coup de feu. A non c est le pneu de Yves qui s est ouvert et la chambre a air qui a explose. Onreflechit un moment. pas facile quand en meme temps on se fait devorer par des moustiques... Heureusement, 2 cerveaux valent mieux qu un. Un peu de chambre a air et du scotch amercicain (tout ca sans couteau suisse ;) )... la roue est remise on decharge le velo et on inverse les montures.... on roulera donc a 2 a lheure pour parvenir  a la civilisation. C est toujours mieux que de pousser sous la chaleur. Nous arrivons donc a la sortie de la piste en terre puis sur la route goudronnee. Et la le choc.... Hotel, Spa, USdollar, yoga, massage,... c est gringolandia pendant 10km.... nous ne nous sentons pas en accord avec ce tourisme de masse qui reflete la societe de consommation. Nous poursuivons vers la zone archeologique et naturelle ou on nous a indique un camping. Vers 17h nous sommes installes les pieds dans leau de la mer des caraibes. Notre suite de 2m2 donne sur la mer. Nous sommes heureux.

Notre voyage se passe au mieux. Tout est surprise, chance, rencontre chalereuse... meme les petites pannes sont resolues. On touche du bois¡
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