Traversée des Andes Péruviennes
La cordillère des Andes, les incas, "le Qhapaq ñan" qui traverse les andes en restant parallèle à l'océan.. ça me fait rêver!! j'ai envie de savoir comment se passe la vie sur cette magnifique chaine de montagnes, l'une des plus haute du monde, rencontrer et essayer de vivre de beaux moments avec les peruviens, et marcher, marcher, marcher dans cette nature..
Je me lance du coup en solo sur un tracé, long de 1519 km, que j'espère pouvoir réaliser en 70 jours.
J'espère que cela pourra vous aider si vous souhaitez marcher au pérou.
Je me lance du coup en solo sur un tracé, long de 1519 km, que j'espère pouvoir réaliser en 70 jours.
J'espère que cela pourra vous aider si vous souhaitez marcher au pérou.
When : 9/12/17
Length : 70 days
Length : 70 days
Guidebook created by mehdi
on 24 Aug 2017
updated on 17 Jan 2019
updated on 17 Jan 2019
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Global view
Guidebook : Jour 26 (updated : 17 Jan 2019)
Description :
Gueshapampa - Laguna Lauricocha
20 km; D+ 800m, D- 600m
20 km; D+ 800m, D- 600m
Report : Jour 26 (updated : 17 Jan 2019)
Gueshapampa - Laguna Lauricocha
Après une bonne nuit de sommeil, je reprend ma route direction la ville de Yanahuanca. Le Qhapaq ñan reste très bien tracé sur cette section.
Objectif du jour, 20km pour environ 7h de marche et un dénivelé acceptable. Le chemin incas me fait passer d'abord dans une profonde vallée, je longe ensuite la rivière Antacolpa avant d'entamer une belle montée. Il fait bien chaud et j'avoue qu'une pause me ferait du bien.
Il est midi, il doit me rester une centaine de mètre pour arriver au col, je passe proche d'une habitation et je salue la famille. Après quelques regards curieux, on m'invite à déjeuner. c'est super cool.. même menu qu'à chaque fois.. gros plats de pommes de terre.. genre 10 , une soupe et une thé à l'anis pour faire passer la patate.. je mange bien, la famille est allé servir les travailleurs venu aider pour retourner la terre dans les champs et je me retrouve seul dans leur maison.. le temps de digérer 2min et c'est reparti. Je vois les gens au loin , je les salue en descendant une petite butte, et là.... je vois pas le tas de paille devant moi, un pied glisse, l'autre reste bloqué, le poids du sac me fait tomber en arrière, j'entend ma cheville craquè méchamment, je suis choqué.. qu'est ce qui s'est passé... non tout va bien mehdi, tout va bien.. j'essaye de me relever... à peine le pied posé, je ressent une violente douleur derrière la cheville.. c'est pas vrai.. les larmes me montent.. non, je veux pas y croire, je peux pas y croire.. tu dois te calmer.. c peut etre pas grave, il faut juste pas que ce soit cassé ou fracturé... je regrade autour de moi.. 3 maisons, aucune route à l'horizon.. grand sentiment de solitude, d'énervement .....PUTAIN j'étais vigilant tout le temps !!!!! Je fais des signes à la famille qui me regardent au loin affalé par terre.. le paysan vient me voir, me demande ce qui s'est passé, j'enlève la chaussure, la cheville est gonflée.. pas de glace.. je peux plus marcher, je dois aller à la ville la plus proche, voir un doc, faire une radio.. peut être que c'est qu'une entorse et que je pourrais remarcher d'ici 10j.. aller je reprend espoir..c'est pas fini... Le gars me dis qu'à 6km à vol d'oiseau, il y a une lagune avec un refuge et peut être un médecin. Il me demande si je sais monter à cheval, je dis que non.. pas de solution. Il me dit qu'il va voir avec les travailleurs. Il vienne, l'un d'entre eux à une moto cross dans l'une des 3 maisons de la vallée.. ALELUIA. A ce moment là, je me dis c'est bon, quelques km à faire dans la montagne et on rejoint une route jusqu'à la lagune. Je dois juste attendre qu'il finisse la journée de travail et il m'accompagnera.
Après 5h, ils reviennent, j'ai pas vu une moto passée et j'ai pas encor vu la moto du mec.. je flippe un peu j'avoue, il va bientôt faire nuit.. le gars finit par sortir la moto et là c'est, je crois, le trajet le plus douloureux que j'ai eu à faire dans ma vie.. la moto cross dans la montagne sur des chemins hyper étroit en montée, chaque secousse est un supplice.. après 20 min, on arrive sur la route, on passe par un col à 5000 m, il doit faire 0°C, j'ai froid comme jamais, mais le paysage est juste incroyable, l'un des plus beaux que j'ai vu du séjour.. on est sur la route, pas de photos malheureusement, j'arrive finalement après une heure à la laguna Lauricocha.
Le refuge est ouvert et j'ai une chance de fou.. je tombe sur les 3 jours où il ya des missions médicales dans la région. Le médecin est là quand j'arrive, incroyable !! Je tiens juste à rappeler que je suis dans un village de 28 habitants... Il osculte mon pied.. après quelques mouvements et au toucher, il me dit que rien n'est cassé, c'est une grosse entorse, mais une quinzaine de jours de repos obligatoire !! OUUUUUFFFFFFFFFFF je retrouve le sourire, tout ça de toute façon c'étais écrit c'est pas possible.. Mektab tout simplement. Donc rien ne sert de s'énerver, ça devait arriver, je suis sûr que j'en retirerais du positif. Hamdoulah. C'est ça aussi l'aventure
Je me réveille le lendemain et quand je vois où je vais passer mon rétablissement, je remercie la destinée !!!
Après une bonne nuit de sommeil, je reprend ma route direction la ville de Yanahuanca. Le Qhapaq ñan reste très bien tracé sur cette section.
Objectif du jour, 20km pour environ 7h de marche et un dénivelé acceptable. Le chemin incas me fait passer d'abord dans une profonde vallée, je longe ensuite la rivière Antacolpa avant d'entamer une belle montée. Il fait bien chaud et j'avoue qu'une pause me ferait du bien.
Il est midi, il doit me rester une centaine de mètre pour arriver au col, je passe proche d'une habitation et je salue la famille. Après quelques regards curieux, on m'invite à déjeuner. c'est super cool.. même menu qu'à chaque fois.. gros plats de pommes de terre.. genre 10 , une soupe et une thé à l'anis pour faire passer la patate.. je mange bien, la famille est allé servir les travailleurs venu aider pour retourner la terre dans les champs et je me retrouve seul dans leur maison.. le temps de digérer 2min et c'est reparti. Je vois les gens au loin , je les salue en descendant une petite butte, et là.... je vois pas le tas de paille devant moi, un pied glisse, l'autre reste bloqué, le poids du sac me fait tomber en arrière, j'entend ma cheville craquè méchamment, je suis choqué.. qu'est ce qui s'est passé... non tout va bien mehdi, tout va bien.. j'essaye de me relever... à peine le pied posé, je ressent une violente douleur derrière la cheville.. c'est pas vrai.. les larmes me montent.. non, je veux pas y croire, je peux pas y croire.. tu dois te calmer.. c peut etre pas grave, il faut juste pas que ce soit cassé ou fracturé... je regrade autour de moi.. 3 maisons, aucune route à l'horizon.. grand sentiment de solitude, d'énervement .....PUTAIN j'étais vigilant tout le temps !!!!! Je fais des signes à la famille qui me regardent au loin affalé par terre.. le paysan vient me voir, me demande ce qui s'est passé, j'enlève la chaussure, la cheville est gonflée.. pas de glace.. je peux plus marcher, je dois aller à la ville la plus proche, voir un doc, faire une radio.. peut être que c'est qu'une entorse et que je pourrais remarcher d'ici 10j.. aller je reprend espoir..c'est pas fini... Le gars me dis qu'à 6km à vol d'oiseau, il y a une lagune avec un refuge et peut être un médecin. Il me demande si je sais monter à cheval, je dis que non.. pas de solution. Il me dit qu'il va voir avec les travailleurs. Il vienne, l'un d'entre eux à une moto cross dans l'une des 3 maisons de la vallée.. ALELUIA. A ce moment là, je me dis c'est bon, quelques km à faire dans la montagne et on rejoint une route jusqu'à la lagune. Je dois juste attendre qu'il finisse la journée de travail et il m'accompagnera.
Après 5h, ils reviennent, j'ai pas vu une moto passée et j'ai pas encor vu la moto du mec.. je flippe un peu j'avoue, il va bientôt faire nuit.. le gars finit par sortir la moto et là c'est, je crois, le trajet le plus douloureux que j'ai eu à faire dans ma vie.. la moto cross dans la montagne sur des chemins hyper étroit en montée, chaque secousse est un supplice.. après 20 min, on arrive sur la route, on passe par un col à 5000 m, il doit faire 0°C, j'ai froid comme jamais, mais le paysage est juste incroyable, l'un des plus beaux que j'ai vu du séjour.. on est sur la route, pas de photos malheureusement, j'arrive finalement après une heure à la laguna Lauricocha.
Le refuge est ouvert et j'ai une chance de fou.. je tombe sur les 3 jours où il ya des missions médicales dans la région. Le médecin est là quand j'arrive, incroyable !! Je tiens juste à rappeler que je suis dans un village de 28 habitants... Il osculte mon pied.. après quelques mouvements et au toucher, il me dit que rien n'est cassé, c'est une grosse entorse, mais une quinzaine de jours de repos obligatoire !! OUUUUUFFFFFFFFFFF je retrouve le sourire, tout ça de toute façon c'étais écrit c'est pas possible.. Mektab tout simplement. Donc rien ne sert de s'énerver, ça devait arriver, je suis sûr que j'en retirerais du positif. Hamdoulah. C'est ça aussi l'aventure
Je me réveille le lendemain et quand je vois où je vais passer mon rétablissement, je remercie la destinée !!!