Boire du bon café en voyage
Résumé :
Qu’on l’apprécie pour ses saveurs ou pour l’excitation qu’il génère. Qu’on le déguste le matin, le midi ou le soir. Qu’on le préfère avec ou sans caféine. Le café est – pour une grande majorité d’entre nous – une boisson incontournable de la journée. Enfilez votre tablier de barista, nous allons voir comment le savourer en pleine nature.
Encore à moitié endormi, je sors de la tente sans en toucher les parois humides. Le jour se lève à peine sur le bivouac. Les doigts engourdis par la fraîcheur ambiante, je m’attèle au rituel qui promet de réchauffer autant l’âme que le corps : faire bouillir de l’eau. La journée s’annonce belle mais le soleil se cache encore sous l’horizon. En attendant qu’il pointe ses chaleureux rayons vers le campement, cette boisson chaude promet d’être salvatrice. L’eau se met à frémir, instant suspendu où l’arôme rassurant du café réveille les sens. Je porte le sacro-saint breuvage à mes lèvres et… Pouah ! C’est quand même infâme le café soluble, non ?
Bon, d’accord, j’en rajoute un peu. Mais les amateurs de café comprendront : cet ersatz n’arrive même pas à la cheville du breuvage qu’il tente de remplacer. Je me suis donc mis en quête de tous les moyens à disposition du voyageur en bivouac pour retrouver son précieux élixir vital.
Bon, d’accord, j’en rajoute un peu. Mais les amateurs de café comprendront : cet ersatz n’arrive même pas à la cheville du breuvage qu’il tente de remplacer. Je me suis donc mis en quête de tous les moyens à disposition du voyageur en bivouac pour retrouver son précieux élixir vital.
Fin Mosaic
Critère n°1 : le goût
Il est plutôt ici question de préférences, tant les différentes manières de faire du café ont leur propre signature. Et en bivouac, tout est désormais possible : à l’italienne, au piston, au filtre… même ceux qui ne jurent que par un expresso seront servis ! De plus, il est possible de jouer sur de multiples paramètres : variété, mouture et quantité. Ainsi que d’en ajuster la puissance via le volume d’eau utilisé. Le goût – par définition subjectif – est à l’appréciation de chacun… En voyage, ce sont probablement les critères suivants qui dirigeront davantage votre choix.
Critère n°2 : le poids et l’encombrement
C’est là que le bât blesse ? Admettons que rien ne concurrence le café soluble en la matière. Mais que les coupeurs de manche de brosse à dents se rassurent : pour certains systèmes, l’alourdissement est très contenu. En particulier ceux à piston et à filtre. Les premiers mutualisent leur poids avec la popote, tandis que les seconds sont très basiques. Notons que les pistons ont un talon d’Achille évident : ils sont adaptés à un seul diamètre de récipient. Les cafetières italiennes et à expresso seront quant à elles réservées aux puristes pour qui un bon café, ça n’a pas de poids. Ou aux voyageurs qui ont de la place dans leurs bagages (on vous voit les kayakistes).
Il est plutôt ici question de préférences, tant les différentes manières de faire du café ont leur propre signature. Et en bivouac, tout est désormais possible : à l’italienne, au piston, au filtre… même ceux qui ne jurent que par un expresso seront servis ! De plus, il est possible de jouer sur de multiples paramètres : variété, mouture et quantité. Ainsi que d’en ajuster la puissance via le volume d’eau utilisé. Le goût – par définition subjectif – est à l’appréciation de chacun… En voyage, ce sont probablement les critères suivants qui dirigeront davantage votre choix.
Critère n°2 : le poids et l’encombrement
C’est là que le bât blesse ? Admettons que rien ne concurrence le café soluble en la matière. Mais que les coupeurs de manche de brosse à dents se rassurent : pour certains systèmes, l’alourdissement est très contenu. En particulier ceux à piston et à filtre. Les premiers mutualisent leur poids avec la popote, tandis que les seconds sont très basiques. Notons que les pistons ont un talon d’Achille évident : ils sont adaptés à un seul diamètre de récipient. Les cafetières italiennes et à expresso seront quant à elles réservées aux puristes pour qui un bon café, ça n’a pas de poids. Ou aux voyageurs qui ont de la place dans leurs bagages (on vous voit les kayakistes).
Fin Mosaic
Critère n°3 : la praticité
Ce critère se divise en plusieurs parties : la préparation, la confection, et le nettoyage. S’il y a bien une chose vraie dans l’introduction de cet article, c’est qu’au réveil, notre cerveau est brumeux et nos mouvements malhabiles. Plus le procédé de mise en œuvre est simple, mieux c’est. Aussi, certains systèmes se prêtent davantage à la préparation d’un breuvage collectif, là où d’autres sont plutôt individuels. Enfin, pour quitter le bivouac sans laisser de traces, la facilité du lavage entre en ligne de compte : nombre de pièces à nettoyer et quantité d’eau nécessaire. En particulier lorsque le récipient utilisé sert aussi de popote, sauf si vous appréciez la semoule aromatisée au café (personne ne vous jugera). Dans la même veine, le stockage du système joue également sur sa praticité : certains peuvent être rangés à la va-vite dans un recoin des bagages tandis que d’autres nécessitent plus de soin.
Récipients
Un des (torré)facteurs qui contribuent à apprécier un bon café est sa température. Or, au bivouac, la fraîcheur matinale réduit drastiquement la durée de dégustation… Notamment pour ceux qui, comme moi, aiment le siroter encore fumant ! Quitte à ajouter un peu de poids, il peut donc être opportun d’emporter un récipient adapté. Quelques pistes :
Ce critère se divise en plusieurs parties : la préparation, la confection, et le nettoyage. S’il y a bien une chose vraie dans l’introduction de cet article, c’est qu’au réveil, notre cerveau est brumeux et nos mouvements malhabiles. Plus le procédé de mise en œuvre est simple, mieux c’est. Aussi, certains systèmes se prêtent davantage à la préparation d’un breuvage collectif, là où d’autres sont plutôt individuels. Enfin, pour quitter le bivouac sans laisser de traces, la facilité du lavage entre en ligne de compte : nombre de pièces à nettoyer et quantité d’eau nécessaire. En particulier lorsque le récipient utilisé sert aussi de popote, sauf si vous appréciez la semoule aromatisée au café (personne ne vous jugera). Dans la même veine, le stockage du système joue également sur sa praticité : certains peuvent être rangés à la va-vite dans un recoin des bagages tandis que d’autres nécessitent plus de soin.
Récipients
Un des (torré)facteurs qui contribuent à apprécier un bon café est sa température. Or, au bivouac, la fraîcheur matinale réduit drastiquement la durée de dégustation… Notamment pour ceux qui, comme moi, aiment le siroter encore fumant ! Quitte à ajouter un peu de poids, il peut donc être opportun d’emporter un récipient adapté. Quelques pistes :
- Pour les amateurs de café long (et de tisane), de grandes tasses isolées permettent de prolonger le plaisir de dégustation sur de longues (et agréables) minutes. Exemple : Hydroflask Coffee Mug (déclinée en 177 et 355 mL). Je l’apprécie tellement que je l’utilise au quotidien. En gardant ma boisson au chaud, elle contribue même à diminuer ma consommation de café. : je fais durer un café, au lieu de l’ingurgiter trop vite et d’en refaire un derechef.
- Pour les friands de café court, une mini-tasse double paroi sauve de précieux degrés, ne serait-ce que le temps de faire le service. Exemple : les mini-tasses à café SilverAnt (qui peuvent aussi servir à déguster un digestif, au cas où…).
- Les tasses en bois, en plus d’être plutôt esthétiques, sont aussi assez isolantes en général.
Fin Mosaic
En définitive, il va de soi qu’il n’existe pas de solution ultime pour siroter un bon café en voyage : il appartient à chacun de trouver le compromis qui lui convient. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont bien meilleurs qu’un café soluble ! J’aime à penser que certains des items présentés ici peuvent aussi servir au quotidien. Le minimalisme ne se cantonne pas aux jours de bivouac, n’est-ce pas ?
Astuce bonus : un bon café sans matériel !
Encore plus minimaliste, il est possible de faire du café sans cafetière, ni filtre, etc. Seulement du café moulu et de quoi faire bouillir de l'eau : c'est le café cowboy ! Pas besoin d'un cheval, mais d'une bonne technique :
- ajouter le café moulu dans l'eau tiède, pendant qu'elle chauffe
- porter l'eau à ébullition, et laisser bouillir pendant 2-3 minutes
- laisser reposer pendant 2-3 minutes
- verser doucement un peu d'eau froide sur la surface, sur les grains en suspension, pour les faire descendre
- verser lentement dans une tasse, pour que le café reste au fond de la popote
À noter qu'il existe de nombreuses variantes : certains n'ajoutent le café qu'après ébullition, hors du feu. D'autres le touillent pendant qu'il infuse. Du moment que le résultat vous convient ! Aussi, la "flottaison" du café peut beaucoup varier d'une mouture à l'autre : si vous ne voulez pas le boire comme un mojito, en serrant les dents, il faudra probablement quelques essais à la maison avant de tenter l'expérience en bivouac.
Alternatives au café
Deux mots au sujet de l’éléphant dans la pièce : le coût écologique et éthique. Pour ce dernier point, je ne saurais que recommander d’acheter du café estampillé Commerce Équitable (Fairtrade). Un label qui s’emploie, entre autres, à améliorer les conditions de vie des producteurs. Attention toutefois aux pseudos-labels instaurés par certaines marques qui, ainsi, s’auto-proclament éthiques…!
Côté écologie, ça se corse. À l’instar des cacaoyers, les caféiers ne poussent pas sous nos latitudes. Mis à part quelques initiatives isolées (citons Grain de Sail par exemple), le transport joue un rôle prépondérant dans le bilan carbone. Deux ébauches de solutions s’offrent à nous :
Astuce bonus : un bon café sans matériel !
Encore plus minimaliste, il est possible de faire du café sans cafetière, ni filtre, etc. Seulement du café moulu et de quoi faire bouillir de l'eau : c'est le café cowboy ! Pas besoin d'un cheval, mais d'une bonne technique :
- ajouter le café moulu dans l'eau tiède, pendant qu'elle chauffe
- porter l'eau à ébullition, et laisser bouillir pendant 2-3 minutes
- laisser reposer pendant 2-3 minutes
- verser doucement un peu d'eau froide sur la surface, sur les grains en suspension, pour les faire descendre
- verser lentement dans une tasse, pour que le café reste au fond de la popote
À noter qu'il existe de nombreuses variantes : certains n'ajoutent le café qu'après ébullition, hors du feu. D'autres le touillent pendant qu'il infuse. Du moment que le résultat vous convient ! Aussi, la "flottaison" du café peut beaucoup varier d'une mouture à l'autre : si vous ne voulez pas le boire comme un mojito, en serrant les dents, il faudra probablement quelques essais à la maison avant de tenter l'expérience en bivouac.
Alternatives au café
Deux mots au sujet de l’éléphant dans la pièce : le coût écologique et éthique. Pour ce dernier point, je ne saurais que recommander d’acheter du café estampillé Commerce Équitable (Fairtrade). Un label qui s’emploie, entre autres, à améliorer les conditions de vie des producteurs. Attention toutefois aux pseudos-labels instaurés par certaines marques qui, ainsi, s’auto-proclament éthiques…!
Côté écologie, ça se corse. À l’instar des cacaoyers, les caféiers ne poussent pas sous nos latitudes. Mis à part quelques initiatives isolées (citons Grain de Sail par exemple), le transport joue un rôle prépondérant dans le bilan carbone. Deux ébauches de solutions s’offrent à nous :
- Naturellement, commencer par limiter sa propre consommation de café.
- Le lupin, cultivé en France, propose une alternative intéressante. Si le goût n’est pas tout à fait similaire, ses notes amères rappellent le fameux coup de fouet tant recherché. Ai-je besoin de préciser que c’est bien meilleur qu’un café soluble ?! On en trouve pour 10-15€/kg, moins cher qu’un café équitable donc (et on en utilise moins par boisson !)
Fin Mosaic
Les éléments reliés à cet article :
compare | ||||
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Presse-Café Silicone
JetBoil
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JetBoil | 46 g | 26 € | |
Coffee press
MSR
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MSR | 37 g | 27 € | |
Bellanapoli
Origin outdoors
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Origin outdoors | 205 g | 13 € | |
French press 3 en 1
Origin outdoors
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Origin outdoors | 210 g | 75 € | |
Coffee dripper
Restrap
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Restrap | 40 g | 12 € | |
Ultralight Titanium Coffee French Press
SilverAnt
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SilverAnt | 158 g | 76 € | |
Coffeebrewer
The Brew company
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The Brew company | 14 g | 1,50 € | |
Titanium travel coffee filter
Vargo
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Vargo | 47 g | 47 € | |
Picopresso
Wacaco
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Wacaco | 556 g | 125 € | |
Nanopresso + NSAdapter
Wacaco
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Wacaco | 354 g | 65 € | |
Pipamoka
Wacaco
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Wacaco | 470 g | 45 € |