Trek aux îles Féroé
Trois semaines de randonnée pédestre itinérante en couple, sur l'archipel des îles Féroé ; Grands espaces vierges, paysages à luminosité particulière, colonies d'oiseaux et falaises vertigineuses. Bivouacs sauvages.
When : 6/19/16
Length : 21 days
Length : 21 days
Total distance :
170km
Height difference :
+6977m /
-6664m
Alti min/max : 0m/769m
Guidebook created by LucFlo
on 31 Jul 2016
updated on 19 Jan
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22 jours aux îles Féroé
Guidebook : 22 jours aux îles Féroé (updated : 19 Jan)
Report : 22 jours aux îles Féroé (updated : 19 Jan)
Attirés par les grands espaces, nous décidons de nous rendre sur les îles Féroé, à compter du 20 juin, pour trois semaines de trek. L’archipel nous semble bien sauvage et moins engagé que l’Islande pour partir en couple hors sentiers battus, sac au dos. La principale incertitude étant le ravitaillement sur place. Le peu de retours d’expériences, sur le net et Expemag notamment, sur cette destination nous laissent penser qu’il s’agit d’une destination encore peu fréquentée en mode trek.
Dimanche 19 juin
Lever 4h45, départ à 05h15 pour la gare SNCF. Nos sacs à dos pèsent 12/13kg, sans eau ni nourriture, à l’exception de quelques plats et sachets lyophilisés et des céréales pour quelques petits déjeuners, pour une autonomie de quatre jours en cas de nécessité. Nous rejoignons la gare Franche-Comté TGV, ou le train nous emmène à l’aéroport à Roissy Charles De Gaulle.
Enregistrement des bagages : l’hôtesse de la compagnie scandinave SAS ne semble pas connaître la compagnie RCA (Atlantic Airways) avec laquelle nous allons voyager après l’escale à Copenhague ; « Ahhh ! Les îles Féroé ! Eh bien vous allez prendre un coucou ! »
Nous patientons deux heures à Coepnhague, puis nous décollons pour Vagär, unique aéroport des îles Féroé à bord dudit coucou. En fait de coucou, c’est un Airbus A319 avec environ 150 passagers à bord. Atterrissage vers 20h00, avec freinage puissant sur la piste de 2km de long de Vagär. Le temps est couvert et bien venté. Nous n’avons pas prévu de parcours particulier, le seul but étant de passer une quinzaine de jours en itinérance. Une hôtesse d’accueil prend le temps de nous indiquer un lieu où nous pouvons bivouaquer à deux bonnes heures de marche du terminal. Elle nous donne une carte de l’archipel au 1 :200000e ; cette échelle n’est pas adaptée à la randonnée pédestre, mais les tracés des principaux itinéraires, généralement balisés au moyen de cairns, y apparaissent. L’hôtesse y note dessus, en fonction de nos intérêts, les sites intéressants à visiter et les boutiques où acheter des cartouches de gaz ; elle nous en remet gracieusement une entamée, rendue par un campeur, qui nous permettra de boire le café chaud demain matin. Elle nous rassure aussi concernant le ravitaillement sur l’archipel, possible dans la plupart des villages.
Nous sortons nos vêtements de pluie, les bâtons de marche et adaptons notre tenue aux conditions météo locale, environ 10°C. Nous partons le long de la route qui longe le lac de Leitisvatn, pendant un quart d’heure avant de décider de continuer en stop. Le temps de lever le pouce, nous sommes pris en charge par un jeune Féroïen qui nous dépose trois kilomètre plus loin, là où la route quitte le bord du lac. Bâtons de marche en main, nous nous engageons sur le chemin le long du lac, véritable couloir à vent. La météo annonçait du vent à 60km/h avec des rafales à 80km/h pour la soirée. Je crois que nous y sommes… Nous passons à côté d’une bergerie isolée à l’intérieur de laquelle une pièce indépendante est aménagée avec table et quatre chaises et une large fenêtre donnant sur le lac. Nous décidons de pousser le mobilier et de dormir à l’abri pour ce soir. Dehors une véritable tempête fait rage, la cabane bouge sous les rafales, des trombes d’eau s’abattent sur la fenêtre. C’eût été dommage d’arracher la tente premier soir !l
Nous apprécions le confort malgré le bruit du vent et de la pluie et quelques courants d’air qui, d’ailleurs, provoquent dans la nuit l’ouverture inopinée de la porte de notre chambre et la visite surprise d’un des moutons qui entrent et sortent de la bergerie par moment en bêlant.
Lundi 20 juin
Je n’ai pas beaucoup dormi à cause de la tempête. Le ciel ce matin, est bas. Les montagnes sont dans les nuages, mais la tempête est passée. Aujourd’hui, le temps sera variable, avec un peu de soleil, quelques micro-averses, de la brume et de la fraîcheur.
Nous laissons nos sacs dans la bergerie et allons visiter l’extrémité du lac et les falaises de Traelanipa. Au sol, aucun arbre ni buisson n’apparaît ; seule l’herbe, abondante nourriture des moutons partout présents pousse. Nous atteignons les falaises vertigineuses et la mer 150 mètres en dessous. L’eau du lac se jette dans la mer, le long d’une cascade peu active. Le site est grandiose et la brume qui se déplace en permanence voile tantôt la vue sur la mer, tantôt les côtes rocheuses. Les oiseaux jouent avec les courants d’air. L’espace est vaste et nous ne voyons personne.
Nous revenons par la bergerie récupérer nos sacs et nous déjeunons sur une plage de petits galets, abrités du vent par les rochers. Nous repartons vers le bourg de Midvagur où nous achetons pain et cartouche de gaz. Nous traversons l’agglomération et rejoignons un chemin dans le sens inverse d’hier soir en direction du village de Vatnsoyrar, surplombant le lac. Nous projetons de prendre la direction du nord de l’île de Vagar. Le sentier balisé à l’aide de cairns offre une autre perspective sur le lac et les collines qui l’entourent. Après avoir dépassé l’axe de la piste aéroportuaire et marché 17 km (+750m de dénivelé positif), nous recherchons un endroit abrité du vent où poser la tente pour la nuit. Nous trouvons une surface plane suffisamment abritée à l’écart du chemin où nous plantons les sardines. Nous avons vue sur lac et la piste d’atterrissage de l’aéroport au second plan. Nous nous couchons comme les poules et en ce qui me concerne, je dors comme un caillou après les deux nuits précédentes peu réparatrices.
Je n’ai pas beaucoup dormi à cause de la tempête. Le ciel ce matin, est bas. Les montagnes sont dans les nuages, mais la tempête est passée. Aujourd’hui, le temps sera variable, avec un peu de soleil, quelques micro-averses, de la brume et de la fraîcheur.
Nous laissons nos sacs dans la bergerie et allons visiter l’extrémité du lac et les falaises de Traelanipa. Au sol, aucun arbre ni buisson n’apparaît ; seule l’herbe, abondante nourriture des moutons partout présents pousse. Nous atteignons les falaises vertigineuses et la mer 150 mètres en dessous. L’eau du lac se jette dans la mer, le long d’une cascade peu active. Le site est grandiose et la brume qui se déplace en permanence voile tantôt la vue sur la mer, tantôt les côtes rocheuses. Les oiseaux jouent avec les courants d’air. L’espace est vaste et nous ne voyons personne.
Nous revenons par la bergerie récupérer nos sacs et nous déjeunons sur une plage de petits galets, abrités du vent par les rochers. Nous repartons vers le bourg de Midvagur où nous achetons pain et cartouche de gaz. Nous traversons l’agglomération et rejoignons un chemin dans le sens inverse d’hier soir en direction du village de Vatnsoyrar, surplombant le lac. Nous projetons de prendre la direction du nord de l’île de Vagar. Le sentier balisé à l’aide de cairns offre une autre perspective sur le lac et les collines qui l’entourent. Après avoir dépassé l’axe de la piste aéroportuaire et marché 17 km (+750m de dénivelé positif), nous recherchons un endroit abrité du vent où poser la tente pour la nuit. Nous trouvons une surface plane suffisamment abritée à l’écart du chemin où nous plantons les sardines. Nous avons vue sur lac et la piste d’atterrissage de l’aéroport au second plan. Nous nous couchons comme les poules et en ce qui me concerne, je dors comme un caillou après les deux nuits précédentes peu réparatrices.
Mardi 21 juin
Avant 9h, nous bénéficions d’une bonne luminosité. Je booste Florence qui dort encore, parce que la pluie arrive. Nous avons juste le temps de plier la tente, ranger sèches nos affaires et les glisser dans les sacs étanches avant que la pluie n’arrive. Nous descendons à Vatnsoyrar à un quart d’heure de marche et prenons notre petit déjeuner sous un abri bus du village. Je vais toquer aux bureaux d’une petite société et demande à remplir notre vache à eau avec mon anglais approximatif à une personne bien agréable qui prend le temps d’échanger quelques mots sur nos projets.
Nous empruntons un chemin fraîchement goudronné, et remontons une vallée glacière peu profonde, au fond de laquelle sied un large lit de torrent, peu actif. De chaque côté des lits de torrents en cascades descendent des montagnes. Le chemin goudronné se transforme progressivement en chemin non carrossable. Après quatre kilomètres, nous atteignons le lac Fjallavatn, si près de l’aéroport et des villages environnants et pourtant perdus au milieu de nulle part, impression qui se généralise sur quasiment la totalité de l’archipel. Nous croisons quelques oiseaux et des moutons. La pluie et le vent se sont invités et s’amplifient depuis deux heures ; nous arrivons à l’autre bout du lac sur la surface duquel vagues et moutons déferlent. Nous nous mettons à l’abri du sas d’entrée d’une maisonnette utilisée par les pêcheurs. Deux larges marches en bois pour s’asseoir, un toit des murs, des portes coulissantes et nous voici à l’abri de la pluie (et un peu du vent) pour deux à trois heures, le temps à une autre tempête de passer et à nous, de lire, de boire des boissons chaudes et d’attendre un peu de clémence du côté du ciel. Au cours de cette pause imposée, je vois passer dans l’interstice de la porte une ombre. En ouvrant, nous voyons qu’il s’agit d’un randonneur visiblement égaré et hagard. Il ne semble pas vouloir se mettre à l’abri vers nous, nous lui offrons pain, saucisson et une barre de céréales et lui indiquons la direction à suivre pour atteindre le village à deux ou trois heures de marche.
En milieu d’après-midi, la pluie s’arrête de tomber. Nous repartons vers le nord-ouest du lac. Il n’y a plus de sentier ni de cairns. Nous allons visiter le bout de la vallée. En chemin, Les oiseaux qui nichent directement sur le sol nous prennent pour des prédateurs et simulent d’être blessés lorsque nous approchons sans le savoir de leur nid. Au sol, la tourbe devient de plus en plus molle, nous slalomons pour éviter les bras de rivière et garder les pieds secs. L’extrémité de la vallée, offre un paysage époustouflant, mélangeant larges cascades, canyons, falaises abruptes sectionnant des pâturages, avec l’océan et la brume en toile de fond. Les moutons affolés n’ont visiblement pas l’habitude de voir des randonneurs. Le soleil perce en cette fin de journée.
Le passage en bord de mer n’étant pas accessible, nous effectuons demi-tour en direction du lac, avant de bifurquer nord/nord-est. Nous remontons la vallée sous un vent violent. Nous avons marché 15 km (+700m de dénivelé). Nous installons la tente à mi-chemin entre le fond de la vallée et le col, dans un creux de la pente herbeuse, à l’abri des bourrasques. Nous dînons dans la tente, car la pluie est déjà de retour pour la nuit
Avant 9h, nous bénéficions d’une bonne luminosité. Je booste Florence qui dort encore, parce que la pluie arrive. Nous avons juste le temps de plier la tente, ranger sèches nos affaires et les glisser dans les sacs étanches avant que la pluie n’arrive. Nous descendons à Vatnsoyrar à un quart d’heure de marche et prenons notre petit déjeuner sous un abri bus du village. Je vais toquer aux bureaux d’une petite société et demande à remplir notre vache à eau avec mon anglais approximatif à une personne bien agréable qui prend le temps d’échanger quelques mots sur nos projets.
Nous empruntons un chemin fraîchement goudronné, et remontons une vallée glacière peu profonde, au fond de laquelle sied un large lit de torrent, peu actif. De chaque côté des lits de torrents en cascades descendent des montagnes. Le chemin goudronné se transforme progressivement en chemin non carrossable. Après quatre kilomètres, nous atteignons le lac Fjallavatn, si près de l’aéroport et des villages environnants et pourtant perdus au milieu de nulle part, impression qui se généralise sur quasiment la totalité de l’archipel. Nous croisons quelques oiseaux et des moutons. La pluie et le vent se sont invités et s’amplifient depuis deux heures ; nous arrivons à l’autre bout du lac sur la surface duquel vagues et moutons déferlent. Nous nous mettons à l’abri du sas d’entrée d’une maisonnette utilisée par les pêcheurs. Deux larges marches en bois pour s’asseoir, un toit des murs, des portes coulissantes et nous voici à l’abri de la pluie (et un peu du vent) pour deux à trois heures, le temps à une autre tempête de passer et à nous, de lire, de boire des boissons chaudes et d’attendre un peu de clémence du côté du ciel. Au cours de cette pause imposée, je vois passer dans l’interstice de la porte une ombre. En ouvrant, nous voyons qu’il s’agit d’un randonneur visiblement égaré et hagard. Il ne semble pas vouloir se mettre à l’abri vers nous, nous lui offrons pain, saucisson et une barre de céréales et lui indiquons la direction à suivre pour atteindre le village à deux ou trois heures de marche.
En milieu d’après-midi, la pluie s’arrête de tomber. Nous repartons vers le nord-ouest du lac. Il n’y a plus de sentier ni de cairns. Nous allons visiter le bout de la vallée. En chemin, Les oiseaux qui nichent directement sur le sol nous prennent pour des prédateurs et simulent d’être blessés lorsque nous approchons sans le savoir de leur nid. Au sol, la tourbe devient de plus en plus molle, nous slalomons pour éviter les bras de rivière et garder les pieds secs. L’extrémité de la vallée, offre un paysage époustouflant, mélangeant larges cascades, canyons, falaises abruptes sectionnant des pâturages, avec l’océan et la brume en toile de fond. Les moutons affolés n’ont visiblement pas l’habitude de voir des randonneurs. Le soleil perce en cette fin de journée.
Le passage en bord de mer n’étant pas accessible, nous effectuons demi-tour en direction du lac, avant de bifurquer nord/nord-est. Nous remontons la vallée sous un vent violent. Nous avons marché 15 km (+700m de dénivelé). Nous installons la tente à mi-chemin entre le fond de la vallée et le col, dans un creux de la pente herbeuse, à l’abri des bourrasques. Nous dînons dans la tente, car la pluie est déjà de retour pour la nuit
Mercredi 22 juin
Ce matin, nous avons droit à quelques éclaircies. Après un petit déjeuner aux céréales et fruits secs - sous la tente - fraîcheur extérieur oblige, nous replions couchages et tente. Nous continuons en direction de deux cairns sortis de la brume, qui nous mènent assez rapidement au col. Le panorama s’élargit sur l’île de Stremoy au nord. Nous cheminons ensuite de façon aléatoire, tantôt en suivant l’itinéraire que j’ai enregistré préalablement sur le GPS, (qui suit peu ou prou le circuit indiqué sur la carte qui contourne la point nord de l’île de Vagär) tantôt en nous rapprochant d’un cairn. Nous suivons le flanc de montagne, passant sous les barres rocheuses dans des amas de rochers, en longeant la falaise qui donne sur l’entrée d’un fjord, deux à trois cents mètres en dessous. Nous distinguons, vu d’en haut les mouettes qui tournent le long des falaises. C’est sauvage à souhait. Nous nous approchons de la pointe où se situe le hameau de Slaettanes. Nous découvrons un ancien village composé d’une demi-douzaine de maisons traditionnelles, sans accès hormis la voie maritime. C’est désert, à part les sempiternels moutons qui paissent tranquillement entre les maisons. Un panneau indique que ce village a été abandonné tel quel dans les années cinquante, les féroïen venant parfois y passer le week-end. L’intérieur d’une maison vu au travers d’une fenêtre, ressemble à un musée : le mobilier, les pots à café et autres ustensiles accrochés à proximité d’un poële sont d’époque ; impression de faire un saut de cinquante années en arrière.
Nous quittons cet endroit pittoresque et nous prenons la direction du hameau de Oyrargjogv, en suivant par la montagne le cheminement de cairns. Le seul problème consiste à voir les premiers cairns. Nous montons pendant un moment jusqu’à une gorge, précédée d’une jolie cascade où nous nous arrêtons manger et nous laver, profitant d’un rayon de soleil. Après midi, nous continuons l’ascension sur le plateau, désertique et venté que nous traversons, naviguant entre les sommets de volcans plus ou moins arrondis culminant entre cinq cents et six cents mètres d’altitude. Nous retrouvons enfin les cairns qui balisent cet itinéraire. A hauteur de Oyrargjogv, nous bifurquons à 90 degrés vers le nord et descendons des plateaux herbeux veinés de cours d’eau vers le lieu-dit. La pente s’accentue sérieusement à l’approche des habitations.
Deux maisons, trois bergeries et un quai d’embarcation occupent ces lieux entourés de montagnes donnant sur le fjord. La route qui accède jusqu’ici est une impasse. Nous remontons le long de cet axe qui suit le fjord sur deux kilomètres, jusqu’à la route principale qui relie l’aéroport sur Vagar à l’île de Stremoy via un tunnel routier sous marin.
Il est bientôt vingt heures et nous prenons la décision de nous rendre à Vestmanna, sur l’île de stremoy. L’accès se fait par la route via un tunnel sous-marin, inaccessible à pied. Un petit quart d’heure d’attente dans une épingle à cheveux avant d’être pris en charge par un automobiliste de la région, qui nous dépose après le tunnel routier sur l’île de Stremoy à moins de dix kilomètres. Nous levons à nouveau le pouce pendant cinq minutes et un second autochtone sympathique s’arrête et nous dépose à Vestmanna, devant une superette, à côté d’un camping. Nous pénétrons dans le magasin avec deux caddies, l’un dans lequel nous chargeons nos sacs à dos, le second pour le ravitaillement. Nous (sur)chargeons nos sacs de nourriture et vue l’heure avancée, nous ne nous posons pas la question « où dormir ce soir ? » et nous nous installons au camping. Il n’y a personne à l’accueil, juste une boîte avec le prix à payer, dans des locaux chauffés et très propres, une seule tente, notre Big Agnes, à côté de caravanes s à l’année, solidement sanglées au sol.
Nous dînons chaud, et au chaud. Ce soir c’est le confort du camping. Nous avons marché 22 kilomètres. (+ 900m de dénivelé)
Ce matin, nous avons droit à quelques éclaircies. Après un petit déjeuner aux céréales et fruits secs - sous la tente - fraîcheur extérieur oblige, nous replions couchages et tente. Nous continuons en direction de deux cairns sortis de la brume, qui nous mènent assez rapidement au col. Le panorama s’élargit sur l’île de Stremoy au nord. Nous cheminons ensuite de façon aléatoire, tantôt en suivant l’itinéraire que j’ai enregistré préalablement sur le GPS, (qui suit peu ou prou le circuit indiqué sur la carte qui contourne la point nord de l’île de Vagär) tantôt en nous rapprochant d’un cairn. Nous suivons le flanc de montagne, passant sous les barres rocheuses dans des amas de rochers, en longeant la falaise qui donne sur l’entrée d’un fjord, deux à trois cents mètres en dessous. Nous distinguons, vu d’en haut les mouettes qui tournent le long des falaises. C’est sauvage à souhait. Nous nous approchons de la pointe où se situe le hameau de Slaettanes. Nous découvrons un ancien village composé d’une demi-douzaine de maisons traditionnelles, sans accès hormis la voie maritime. C’est désert, à part les sempiternels moutons qui paissent tranquillement entre les maisons. Un panneau indique que ce village a été abandonné tel quel dans les années cinquante, les féroïen venant parfois y passer le week-end. L’intérieur d’une maison vu au travers d’une fenêtre, ressemble à un musée : le mobilier, les pots à café et autres ustensiles accrochés à proximité d’un poële sont d’époque ; impression de faire un saut de cinquante années en arrière.
Nous quittons cet endroit pittoresque et nous prenons la direction du hameau de Oyrargjogv, en suivant par la montagne le cheminement de cairns. Le seul problème consiste à voir les premiers cairns. Nous montons pendant un moment jusqu’à une gorge, précédée d’une jolie cascade où nous nous arrêtons manger et nous laver, profitant d’un rayon de soleil. Après midi, nous continuons l’ascension sur le plateau, désertique et venté que nous traversons, naviguant entre les sommets de volcans plus ou moins arrondis culminant entre cinq cents et six cents mètres d’altitude. Nous retrouvons enfin les cairns qui balisent cet itinéraire. A hauteur de Oyrargjogv, nous bifurquons à 90 degrés vers le nord et descendons des plateaux herbeux veinés de cours d’eau vers le lieu-dit. La pente s’accentue sérieusement à l’approche des habitations.
Deux maisons, trois bergeries et un quai d’embarcation occupent ces lieux entourés de montagnes donnant sur le fjord. La route qui accède jusqu’ici est une impasse. Nous remontons le long de cet axe qui suit le fjord sur deux kilomètres, jusqu’à la route principale qui relie l’aéroport sur Vagar à l’île de Stremoy via un tunnel routier sous marin.
Il est bientôt vingt heures et nous prenons la décision de nous rendre à Vestmanna, sur l’île de stremoy. L’accès se fait par la route via un tunnel sous-marin, inaccessible à pied. Un petit quart d’heure d’attente dans une épingle à cheveux avant d’être pris en charge par un automobiliste de la région, qui nous dépose après le tunnel routier sur l’île de Stremoy à moins de dix kilomètres. Nous levons à nouveau le pouce pendant cinq minutes et un second autochtone sympathique s’arrête et nous dépose à Vestmanna, devant une superette, à côté d’un camping. Nous pénétrons dans le magasin avec deux caddies, l’un dans lequel nous chargeons nos sacs à dos, le second pour le ravitaillement. Nous (sur)chargeons nos sacs de nourriture et vue l’heure avancée, nous ne nous posons pas la question « où dormir ce soir ? » et nous nous installons au camping. Il n’y a personne à l’accueil, juste une boîte avec le prix à payer, dans des locaux chauffés et très propres, une seule tente, notre Big Agnes, à côté de caravanes s à l’année, solidement sanglées au sol.
Nous dînons chaud, et au chaud. Ce soir c’est le confort du camping. Nous avons marché 22 kilomètres. (+ 900m de dénivelé)
Jeudi 23 juin
Nous nous levons sous une fine pluie et un ciel bas, qui nous accompagneront une bonne partie de la journée. Après un copieux petit déjeuner pris au chaud et à l’abri, nous visitons Vestmanna sans nos sacs. Nous déjeunons en milieu de journée dans le restaurant pour les touristes à côté du camping, c’est-à-dire, sur le port, en pleine zone portuaire et industrielle. Nous mangeons un plat mélangeant du chaud et du froid avec un excellent poisson. Nous achetons la carte au 1/100000e qui nous manquait, avec une courbe de niveau tous les 50m. C’est mieux que rien.
En fin d’après-midi, nous quittons Vestmanna et nous prenons la direction de la vallée de Saksun, en passant par le lac artificiel Frammi a Vatni, au nord de Vestmanna, avec des sacs à dos surchargés! Nous marchons deux bonnes heures, environ 7 kilomètres (+410 de dénivelé), au cours desquelles nous atteignons et longeons le lac entre crête et rivage. Nous installons la tente à côté d’un petit torrent, abrités du vent. Une pluie fine est de retour en soirée. Nous dînons copieusement pour alléger un peu les sacs. Nous utilisons des pastilles de Micropur pour traiter l’eau présente partout, mais potentiellementcontaminée par les déjections de moutons.
Nous nous levons sous une fine pluie et un ciel bas, qui nous accompagneront une bonne partie de la journée. Après un copieux petit déjeuner pris au chaud et à l’abri, nous visitons Vestmanna sans nos sacs. Nous déjeunons en milieu de journée dans le restaurant pour les touristes à côté du camping, c’est-à-dire, sur le port, en pleine zone portuaire et industrielle. Nous mangeons un plat mélangeant du chaud et du froid avec un excellent poisson. Nous achetons la carte au 1/100000e qui nous manquait, avec une courbe de niveau tous les 50m. C’est mieux que rien.
En fin d’après-midi, nous quittons Vestmanna et nous prenons la direction de la vallée de Saksun, en passant par le lac artificiel Frammi a Vatni, au nord de Vestmanna, avec des sacs à dos surchargés! Nous marchons deux bonnes heures, environ 7 kilomètres (+410 de dénivelé), au cours desquelles nous atteignons et longeons le lac entre crête et rivage. Nous installons la tente à côté d’un petit torrent, abrités du vent. Une pluie fine est de retour en soirée. Nous dînons copieusement pour alléger un peu les sacs. Nous utilisons des pastilles de Micropur pour traiter l’eau présente partout, mais potentiellementcontaminée par les déjections de moutons.
Vendredi 24 juin
Nous nous passerons encore de lunettes de soleil aujourd’hui ; le ciel est encore bien occulté par les nuages. Nous décampons en fin de matinée, après un petit déjeuner avec beure, pain aux céréales, miel. Nous grimpons le col qui nous sépare de la vallée de Saksun. Plusieurs couples de grands labbes nichent au sol et tournent dans le ciel. Nous sommes régulièrement la cible de ces oiseaux dont l’envergure atteint un mètre quarante et ne fait pas rire lorsqu’ils descendent en piqué avant de remonter au dernier moment. Pour y parer, nous progressons avec un bâton de marche levé au dessus de la tête comme un parapluie que nous faisons tourner. Passé le col, nous découvrons la superbe vallée glaciaire de Saksun. Une route à voie unique est tracée dans le fond de cette vallée qui mène au hameau à Saksun. Nous déjeunons dans le lit du torrent d’un joli canyon, avant de poursuivre sur la route sur la demi-douzaine de kilomètres qui nous sépare du village.
Nous atteignons Saksun, où quelques habitations sont occupées. Des grandes cascades, des patûrages d’un vert printanier avec des contrastes magnifiques lorsque le soleil éclaire par moment le site. La chapelle au toit végétalisé et le cimetière donnent sur une baie en contrebas entourée de falaises, sur laquelle une fine couche de brume avance au raz de l’eau. Nous y croisons quelques touristes qui arrivent et repartent en véhicule.
Nous grimpons vers Tjornuvik, de l’autre côté de la montagne, à sept kilomètres environ. Alors que nous cherchons un endroit propice pour planter la tente dans l’immense cratère que nous traversons, nous sommes à nouveau littéralement harcelés par des grands labbes qui nous obligent à dévier notre itinéraire et nous rapprocher du balisage de cairns qui évite le fond du cratère. Après 15 kilomètres (+600m de dénivelé), nous trouvons un espace plat, véritable balcon au dessus de Saksun, où nous plantons notre tente pour la nuit. Le brouillard arrive assez vite et l’humidité qui va avec nous oblige à dîner sous la tente.
Nous nous passerons encore de lunettes de soleil aujourd’hui ; le ciel est encore bien occulté par les nuages. Nous décampons en fin de matinée, après un petit déjeuner avec beure, pain aux céréales, miel. Nous grimpons le col qui nous sépare de la vallée de Saksun. Plusieurs couples de grands labbes nichent au sol et tournent dans le ciel. Nous sommes régulièrement la cible de ces oiseaux dont l’envergure atteint un mètre quarante et ne fait pas rire lorsqu’ils descendent en piqué avant de remonter au dernier moment. Pour y parer, nous progressons avec un bâton de marche levé au dessus de la tête comme un parapluie que nous faisons tourner. Passé le col, nous découvrons la superbe vallée glaciaire de Saksun. Une route à voie unique est tracée dans le fond de cette vallée qui mène au hameau à Saksun. Nous déjeunons dans le lit du torrent d’un joli canyon, avant de poursuivre sur la route sur la demi-douzaine de kilomètres qui nous sépare du village.
Nous atteignons Saksun, où quelques habitations sont occupées. Des grandes cascades, des patûrages d’un vert printanier avec des contrastes magnifiques lorsque le soleil éclaire par moment le site. La chapelle au toit végétalisé et le cimetière donnent sur une baie en contrebas entourée de falaises, sur laquelle une fine couche de brume avance au raz de l’eau. Nous y croisons quelques touristes qui arrivent et repartent en véhicule.
Nous grimpons vers Tjornuvik, de l’autre côté de la montagne, à sept kilomètres environ. Alors que nous cherchons un endroit propice pour planter la tente dans l’immense cratère que nous traversons, nous sommes à nouveau littéralement harcelés par des grands labbes qui nous obligent à dévier notre itinéraire et nous rapprocher du balisage de cairns qui évite le fond du cratère. Après 15 kilomètres (+600m de dénivelé), nous trouvons un espace plat, véritable balcon au dessus de Saksun, où nous plantons notre tente pour la nuit. Le brouillard arrive assez vite et l’humidité qui va avec nous oblige à dîner sous la tente.
Samedi 25 juin
La visibilité est inférieure à cinquante mètres ce matin. Nous déjeunons, rangeons nos sacs. A l’aide des cairns que nous avions repéré à proximité hier soir, de la carte et du GPS, nous trouvons assez facilement la voie d’accès au col qui est un peu marquée au sol. Nous franchissons le col et passons assez rapidement sous le plafond de nuages. Face à nous, entre deux falaises, se dressent à l’horizon deux aiguilles rocheuses, plantées dans la mer. Le site est remarquable. Nous descendons dans la baie au fond de laquelle est reculé le village Tjornuvik. Une cinquantaine de maisons colorées, une petite église, une école avec le petit terrain de sport attenant et une étroite et pentue route d’accès à flanc de montagne rendent l’endroit serein. La plage est bicolore : le sable est noir et des éclats de coquillages colorent en blanc certaines parties. Nous prenons le temps de boire un café accompagné d’une gaufre et de la confiture de rhubarbe maison à une table d’hôte installée au cœur du village. Nous profitons des toilettes publiques pour laver cheveux et vêtements. Le vent est froid et nous accumulons les couches de vêtements thermiques. Nous continuons en empruntant la route, prenons notre pause repas de midi à Langasandv. Ce village est situé le long de la route qui suit le bord du fjord, en direction du pont qui relie l’île de Stremoy à celle d’Eysturoy. Il ressemble nettement moins à un village exposition que Tjornuvik.
Vers dix huit heures, nous tentons de planter la tente sur les hauteurs, mais dans ce couloir à vent, nous n’avons pas terminé le montage de la Big Agnes que nous la replions pour aller voir plus loin, jusqu’à Nordskali, sur l’île d’Eysturoy, à deux kilomètres de là. Arrivés sur place, nous profitons de la présence d’une superette pour acheter du pain et se ravitailler en eau. La soirée est déjà entamée et nous avons un tunnel routier à franchir. Nous prenons l’option « stop », et un couple sympathique nous conduit à la sortie du tunnel à sept kilomètres de là. Nous cherchons un endroit abrité pour la nuit et c’est contre une petite bergerie que nous plantons les sardines, n’ayant pas trouvé mieux. Il est presque vingt deux heures et les 24 km de la journée effectués en grande partie sur le macadam +(400 de dénivelé) nous ont bien fatigués ; heureusement, même la nuit, il ne fait pas nuit dans ces contrées. Nous dînons évidement à l’abri dans la tente où la température est correcte.
La visibilité est inférieure à cinquante mètres ce matin. Nous déjeunons, rangeons nos sacs. A l’aide des cairns que nous avions repéré à proximité hier soir, de la carte et du GPS, nous trouvons assez facilement la voie d’accès au col qui est un peu marquée au sol. Nous franchissons le col et passons assez rapidement sous le plafond de nuages. Face à nous, entre deux falaises, se dressent à l’horizon deux aiguilles rocheuses, plantées dans la mer. Le site est remarquable. Nous descendons dans la baie au fond de laquelle est reculé le village Tjornuvik. Une cinquantaine de maisons colorées, une petite église, une école avec le petit terrain de sport attenant et une étroite et pentue route d’accès à flanc de montagne rendent l’endroit serein. La plage est bicolore : le sable est noir et des éclats de coquillages colorent en blanc certaines parties. Nous prenons le temps de boire un café accompagné d’une gaufre et de la confiture de rhubarbe maison à une table d’hôte installée au cœur du village. Nous profitons des toilettes publiques pour laver cheveux et vêtements. Le vent est froid et nous accumulons les couches de vêtements thermiques. Nous continuons en empruntant la route, prenons notre pause repas de midi à Langasandv. Ce village est situé le long de la route qui suit le bord du fjord, en direction du pont qui relie l’île de Stremoy à celle d’Eysturoy. Il ressemble nettement moins à un village exposition que Tjornuvik.
Vers dix huit heures, nous tentons de planter la tente sur les hauteurs, mais dans ce couloir à vent, nous n’avons pas terminé le montage de la Big Agnes que nous la replions pour aller voir plus loin, jusqu’à Nordskali, sur l’île d’Eysturoy, à deux kilomètres de là. Arrivés sur place, nous profitons de la présence d’une superette pour acheter du pain et se ravitailler en eau. La soirée est déjà entamée et nous avons un tunnel routier à franchir. Nous prenons l’option « stop », et un couple sympathique nous conduit à la sortie du tunnel à sept kilomètres de là. Nous cherchons un endroit abrité pour la nuit et c’est contre une petite bergerie que nous plantons les sardines, n’ayant pas trouvé mieux. Il est presque vingt deux heures et les 24 km de la journée effectués en grande partie sur le macadam +(400 de dénivelé) nous ont bien fatigués ; heureusement, même la nuit, il ne fait pas nuit dans ces contrées. Nous dînons évidement à l’abri dans la tente où la température est correcte.
Dimanche 26 juin
Nous avons eu beaucoup de vent au cours de la nuit, la tente a tenu bon. Le temps est nuageux mais assez clair. Il est neuf heures, Florence dort encore. Bref, c’est dimanche et nous décampons à midi. Il fait frais pour ne pas dire froid, il y a de plus en plus de vent au fil de la journée Il nous pousse. Nous avançons une centaine de mètres au dessus du fjord vers Elduvik , par la petite route qui accède au village. C’est plat et un peu monotone. Après une bonne heure de marche, la pluie arrive et s’intensifie, accompagnée de vent violent. Nous trouvons refuge à l’intérieur d’une bergerie en bord de route, à l’intérieur de laquelle nous prenons le temps de manger et lire. Dehors, la tempête fait rage et cela moutonne fort dans le fjord. Lorsque la dépression est passée nous ressortons et continuons jusqu’au village. Elduvik est très pittoresque. Les maisons colorées et les garages à bateaux semi-enterrés, aux toits végétalisés sont parfaitement intégrés au paysage. La plage est faite de rochers tout ronds comme de très gros galets. La luminosité est superbe, le soleil joue entre les nuages, mais le vent nous pousse à encore nous réfugier, cette fois dans un garage à bateau. Nous ouvrons des plats lyophilisés que nous mangeons, pendant que dehors la pluie passe à l’horizontal. Florence tente entre deux averses de boire son café devant le garage, mais une rafale provoque une vague dans le gobelet de café, qui sort de celui-ci…
Nous repartons lorsque le temps s’améliore. Nous suivons un chemin le long d’une pente à 45° à 50°, tracé dans l’herbe, parsemé de moutons qui fuient dans le vide à notre approche, avec l’océan 100 à 200m en dessous. Nous progressons lentement sur l’herbe mouillée en raison des risques de glissade, nous n’avons pas droit à l’erreur sur cette portion. L’étroit sentier en léger dévers s’éloigne du bord de mer et nous conduit au col, en passant entre deux sommets. Nous établissons le campement contre une espèce de menhir qui nous protégera efficacement du vent. Notre fille Lola nous envoie de France par SMS une météo favorable pour demain.
Nous avons eu beaucoup de vent au cours de la nuit, la tente a tenu bon. Le temps est nuageux mais assez clair. Il est neuf heures, Florence dort encore. Bref, c’est dimanche et nous décampons à midi. Il fait frais pour ne pas dire froid, il y a de plus en plus de vent au fil de la journée Il nous pousse. Nous avançons une centaine de mètres au dessus du fjord vers Elduvik , par la petite route qui accède au village. C’est plat et un peu monotone. Après une bonne heure de marche, la pluie arrive et s’intensifie, accompagnée de vent violent. Nous trouvons refuge à l’intérieur d’une bergerie en bord de route, à l’intérieur de laquelle nous prenons le temps de manger et lire. Dehors, la tempête fait rage et cela moutonne fort dans le fjord. Lorsque la dépression est passée nous ressortons et continuons jusqu’au village. Elduvik est très pittoresque. Les maisons colorées et les garages à bateaux semi-enterrés, aux toits végétalisés sont parfaitement intégrés au paysage. La plage est faite de rochers tout ronds comme de très gros galets. La luminosité est superbe, le soleil joue entre les nuages, mais le vent nous pousse à encore nous réfugier, cette fois dans un garage à bateau. Nous ouvrons des plats lyophilisés que nous mangeons, pendant que dehors la pluie passe à l’horizontal. Florence tente entre deux averses de boire son café devant le garage, mais une rafale provoque une vague dans le gobelet de café, qui sort de celui-ci…
Nous repartons lorsque le temps s’améliore. Nous suivons un chemin le long d’une pente à 45° à 50°, tracé dans l’herbe, parsemé de moutons qui fuient dans le vide à notre approche, avec l’océan 100 à 200m en dessous. Nous progressons lentement sur l’herbe mouillée en raison des risques de glissade, nous n’avons pas droit à l’erreur sur cette portion. L’étroit sentier en léger dévers s’éloigne du bord de mer et nous conduit au col, en passant entre deux sommets. Nous établissons le campement contre une espèce de menhir qui nous protégera efficacement du vent. Notre fille Lola nous envoie de France par SMS une météo favorable pour demain.
Lundi 27 juin
Ce matin, sept heures et demie, le soleil éclaire la tente ! C’est la première fois depuis une semaine que nous sommes réveillés par le soleil. La journée sera belle, jusqu’aux averses qui arriveront en soirée…
Ce sont de minuscules moustiques, ou moucherons, un peu agressifs qui nous incitent à déjeuner sous la tente avant de partir. Nous poursuivons ensuite en direction du village de Oyndafjordur, situé le long d’une baie dans un fjord, avec une jolie petite église en bois au toit végétalisé et le comble pour nous, nomades, un WC public avec chauffage, eau chaude, savon et même serviette éponge. Nous en profitons évidement pour nous faire notre toilette. Nous contournons la baie sur laquelle flotte une ferme d’élevage de saumons et rejoignons le village d’Hellumar à partir duquel nous grimpons un nouveau col qui nous conduit à Fugiafjordur, petite ville situé dans le fond d’un fjord, avec port de pêche et commerces. Nous déjeunons sur la crête, remarquant la présence de quatre randonneurs, avant de descendre sur la ville. Nous complétons le contenu alimentaire de nos sacs avant de nous diriger, encore par la montagne, vers Skalabotnur. La pente est raide, mais en arrivant sur le plateau, un joli spot à bivouac nous attend. Une belle cascade coule ensuite le long d’un torrent dans la pâture, qui semble jeter directement dans la mer plusieurs centaines de mètres en dessous. Avec le dégagement, nous avons un point de vue sur la baie et les îles du nord, Kalsoy au premier plan. Nous installons la tente à l’abri d’une barre rocheuse, au dessus de laquelle se trouve un lac d’altitude, suspendu entre deux vallée, sur un plateau un peu plus minéral. Le temps se couvre en début de soirée. Nous avons parcouru dix sept kilomètres dans la journée.( +900m de dénivelé)
Ce matin, sept heures et demie, le soleil éclaire la tente ! C’est la première fois depuis une semaine que nous sommes réveillés par le soleil. La journée sera belle, jusqu’aux averses qui arriveront en soirée…
Ce sont de minuscules moustiques, ou moucherons, un peu agressifs qui nous incitent à déjeuner sous la tente avant de partir. Nous poursuivons ensuite en direction du village de Oyndafjordur, situé le long d’une baie dans un fjord, avec une jolie petite église en bois au toit végétalisé et le comble pour nous, nomades, un WC public avec chauffage, eau chaude, savon et même serviette éponge. Nous en profitons évidement pour nous faire notre toilette. Nous contournons la baie sur laquelle flotte une ferme d’élevage de saumons et rejoignons le village d’Hellumar à partir duquel nous grimpons un nouveau col qui nous conduit à Fugiafjordur, petite ville situé dans le fond d’un fjord, avec port de pêche et commerces. Nous déjeunons sur la crête, remarquant la présence de quatre randonneurs, avant de descendre sur la ville. Nous complétons le contenu alimentaire de nos sacs avant de nous diriger, encore par la montagne, vers Skalabotnur. La pente est raide, mais en arrivant sur le plateau, un joli spot à bivouac nous attend. Une belle cascade coule ensuite le long d’un torrent dans la pâture, qui semble jeter directement dans la mer plusieurs centaines de mètres en dessous. Avec le dégagement, nous avons un point de vue sur la baie et les îles du nord, Kalsoy au premier plan. Nous installons la tente à l’abri d’une barre rocheuse, au dessus de laquelle se trouve un lac d’altitude, suspendu entre deux vallée, sur un plateau un peu plus minéral. Le temps se couvre en début de soirée. Nous avons parcouru dix sept kilomètres dans la journée.( +900m de dénivelé)
Mardi 28 juin
Nous avons droit à nouveau à de la pluie toute la nuit. Et nous avons droit à de la pluie toute la matinée…
Nous levons le camp vers midi, lorsque la continuité des chutes de pluie s’interrompt. Nous grimpons le raidillon qui conduit au lac que nous contournons. Le sol est en tourbe et avec la pluie récente, nous avançons sur un terrain assez humide. Le vent est toujours bien présent, le soleil est tout près, mais derrière les nuages. Nous avons droit comme chaque jour à des luminosités particulières et éphémères. Dans la descente sur Skalabotnur, nous tendons une cordelette sur laquelle nous faisons sécher la tente. De passage à la station service / snack de Skalabotnur, nous prenons le temps de manger une assiette de frites et du poisson, de qualité tout à fait satisfaisante pour ce type d’établissement. Nous reprenons notre chemin, une nouvelle fois en direction de la montagne, vers Oyri. Nous n’attaquons pas de face, la pente étant bien assez raide. Nous longeons un joli canyon qui rejoint un cratère entouré de sommets aux pentes plus abruptes que d’où nous arrivons. Nous décidons de nous poser pour la nuit dans ce joli espace, avec de la belle herbe verte, un torrent de montagne, un point de vue sur le fjord d’où nous venons et quelques belles falaises autour de nous. Nous n’avons marché que huit kilomètres (+400m de dénivelé) mais il faut considérer que nous n’avons pas encore pris de journée de repos.
Nous avons droit à nouveau à de la pluie toute la nuit. Et nous avons droit à de la pluie toute la matinée…
Nous levons le camp vers midi, lorsque la continuité des chutes de pluie s’interrompt. Nous grimpons le raidillon qui conduit au lac que nous contournons. Le sol est en tourbe et avec la pluie récente, nous avançons sur un terrain assez humide. Le vent est toujours bien présent, le soleil est tout près, mais derrière les nuages. Nous avons droit comme chaque jour à des luminosités particulières et éphémères. Dans la descente sur Skalabotnur, nous tendons une cordelette sur laquelle nous faisons sécher la tente. De passage à la station service / snack de Skalabotnur, nous prenons le temps de manger une assiette de frites et du poisson, de qualité tout à fait satisfaisante pour ce type d’établissement. Nous reprenons notre chemin, une nouvelle fois en direction de la montagne, vers Oyri. Nous n’attaquons pas de face, la pente étant bien assez raide. Nous longeons un joli canyon qui rejoint un cratère entouré de sommets aux pentes plus abruptes que d’où nous arrivons. Nous décidons de nous poser pour la nuit dans ce joli espace, avec de la belle herbe verte, un torrent de montagne, un point de vue sur le fjord d’où nous venons et quelques belles falaises autour de nous. Nous n’avons marché que huit kilomètres (+400m de dénivelé) mais il faut considérer que nous n’avons pas encore pris de journée de repos.
Jeudi 30 juin
Nous sommes réveillés par un franc soleil. Nous levons le camp et prenons la direction du village de Leynar, toujours plein sud. Nous passons les éoliennes, puis longeons un lac artificiel à sec qui alimente normalement en électricité par conduite forcée, la petite ville de Vestmanna en contrebas, mais qui est actuellement sans eau pour cause de travaux. Nous passons sur les hauteurs à proximité du lac de Vestmanna que nous n’avions pas eu l’occasion de voir précédemment. Une ferme d’élevage de poissons d’eau douce occupe le centre de la retenue. Nous quittons le plateau pour descendre entre les cascades vers Leynar. Le temps est maintenant agréable ; nous avons même rangé les vestes goretex. Nous prenons le déjeuner sur les galets d’un bord de torrent. Nous longeons le petit lac puis le cours d’eau qui va vers la mer. Nous atteignons Leynar, où nous allons visiter la plage avant de remonter par un sentier à flanc de coteau vers Torshavn. Nous sommes prêts à franchir un col lorsque nous remarquons que le ciel est noir derrière, alors que nous profitons d’un soleil rare. Nous installons le campement avec une jolie vue sur la mer ensoleillée, et au sud, sur l’île de Koltur. La pluie arrive en fin d’après-midi ; nous avons parcouru 15 kilomètres (+360 m de dénivelé). Il semble que nous avons installé la tente sur une éponge et il tombe des cordes toute la nuit durant. L’utilisation d’un foot-print Tyvek associé à une couverture de survie épaisse posée à l’intérieur de la tente nous permettent néanmoins de conserver secs nos duvets en plumes durant la totalité de notre séjour. L’utilisation du tarp en complément limite également les entrées d’eau.
Nous sommes réveillés par un franc soleil. Nous levons le camp et prenons la direction du village de Leynar, toujours plein sud. Nous passons les éoliennes, puis longeons un lac artificiel à sec qui alimente normalement en électricité par conduite forcée, la petite ville de Vestmanna en contrebas, mais qui est actuellement sans eau pour cause de travaux. Nous passons sur les hauteurs à proximité du lac de Vestmanna que nous n’avions pas eu l’occasion de voir précédemment. Une ferme d’élevage de poissons d’eau douce occupe le centre de la retenue. Nous quittons le plateau pour descendre entre les cascades vers Leynar. Le temps est maintenant agréable ; nous avons même rangé les vestes goretex. Nous prenons le déjeuner sur les galets d’un bord de torrent. Nous longeons le petit lac puis le cours d’eau qui va vers la mer. Nous atteignons Leynar, où nous allons visiter la plage avant de remonter par un sentier à flanc de coteau vers Torshavn. Nous sommes prêts à franchir un col lorsque nous remarquons que le ciel est noir derrière, alors que nous profitons d’un soleil rare. Nous installons le campement avec une jolie vue sur la mer ensoleillée, et au sud, sur l’île de Koltur. La pluie arrive en fin d’après-midi ; nous avons parcouru 15 kilomètres (+360 m de dénivelé). Il semble que nous avons installé la tente sur une éponge et il tombe des cordes toute la nuit durant. L’utilisation d’un foot-print Tyvek associé à une couverture de survie épaisse posée à l’intérieur de la tente nous permettent néanmoins de conserver secs nos duvets en plumes durant la totalité de notre séjour. L’utilisation du tarp en complément limite également les entrées d’eau.
Vendredi 1er juillet
Le temps est encore un peu humide ce matin, les sommets sont cachés ; quant au sol, il est plutôt spongieux. Nous rangeons tente et tarp mouillés et nous prenons l’itinéraire en direction de Torshavn, la capitale. Nous passons derrière une crête de basalte, surplombant l’ancienne route de Torshavn sur laquelle il n’y a plus beaucoup de circulation routière. Notre progression est stoppée par une carrière qui coupe interrompt notre sentier, comme les falaises à l’approche de l’océan. Nous rejoignons donc la route et décidons de continuer en stop les quinze kilomètres qui nous séparent de Torshavn. La circulation est quasi nulle. Heureusement la seconde voiture qui passe s’arrête et le conducteur nous dépose au centre-ville de Torshavn. Il s’agit d’une petite ville avec des maisons individuelles anciennes en plein centre, autour du petit port de pêche et commercial, deux restaurants le long des quais et un peu plus loin le terminal d’embarquement des ferries. Nous mangeons une salade au restaurant sur le port, mais en quittant l’établissement, nous allons nous commander chacun une pizza pour compléter ce repas frugal. Nous faisons un petit tour de ville, notamment du parc urbain, qui est une vraie petite forêt urbaine.
Nous rejoignons le camping à un kilomètre et demi du centre. Douze kilomètres de marche aujourd’hui.
Le temps est encore un peu humide ce matin, les sommets sont cachés ; quant au sol, il est plutôt spongieux. Nous rangeons tente et tarp mouillés et nous prenons l’itinéraire en direction de Torshavn, la capitale. Nous passons derrière une crête de basalte, surplombant l’ancienne route de Torshavn sur laquelle il n’y a plus beaucoup de circulation routière. Notre progression est stoppée par une carrière qui coupe interrompt notre sentier, comme les falaises à l’approche de l’océan. Nous rejoignons donc la route et décidons de continuer en stop les quinze kilomètres qui nous séparent de Torshavn. La circulation est quasi nulle. Heureusement la seconde voiture qui passe s’arrête et le conducteur nous dépose au centre-ville de Torshavn. Il s’agit d’une petite ville avec des maisons individuelles anciennes en plein centre, autour du petit port de pêche et commercial, deux restaurants le long des quais et un peu plus loin le terminal d’embarquement des ferries. Nous mangeons une salade au restaurant sur le port, mais en quittant l’établissement, nous allons nous commander chacun une pizza pour compléter ce repas frugal. Nous faisons un petit tour de ville, notamment du parc urbain, qui est une vraie petite forêt urbaine.
Nous rejoignons le camping à un kilomètre et demi du centre. Douze kilomètres de marche aujourd’hui.
Samedi 2 juillet
La journée va être assez ensoleillée aujourd’hui. Nous rangeons et partons à l’office de tourisme déposer nos sacs et prendre les horaires de ferries pour nous rendre sur l’île de Sudoroy à deux bonnes heures de ferry. En attendant l’heure de départ, nous allons prendre un brunch dans un petit restaurant. Ce repas est très copieux, très bon et pas très cher. Nous flânons jusqu’au port. Nous apprenons que l’horaire du ferry est modifié et le bateau ne quittera pas le port avant vingt deux heures ce soir. Nous repérons un car qui part en direction de Klaksvik en fin d’après-midi… changement de programme, nous visiterons les îles du nord de l’archipel. Le trajet en car dure une heure trente, le conducteur nous dépose à Klaksvik, deuxième agglomération des îles Feroé en nombre d’habitants. Nous trouvons le camping, situé à l’écart de la ville.
La journée va être assez ensoleillée aujourd’hui. Nous rangeons et partons à l’office de tourisme déposer nos sacs et prendre les horaires de ferries pour nous rendre sur l’île de Sudoroy à deux bonnes heures de ferry. En attendant l’heure de départ, nous allons prendre un brunch dans un petit restaurant. Ce repas est très copieux, très bon et pas très cher. Nous flânons jusqu’au port. Nous apprenons que l’horaire du ferry est modifié et le bateau ne quittera pas le port avant vingt deux heures ce soir. Nous repérons un car qui part en direction de Klaksvik en fin d’après-midi… changement de programme, nous visiterons les îles du nord de l’archipel. Le trajet en car dure une heure trente, le conducteur nous dépose à Klaksvik, deuxième agglomération des îles Feroé en nombre d’habitants. Nous trouvons le camping, situé à l’écart de la ville.
Dimanche 3 juillet
Le temps s’améliore. Nous laissons la tente sur place et partons avec des sacs remplis au minimum. Nous rejoignons la ville, où nous attendons dix minutes le pouce tendu pour que des touristes acceptent de nous emmener à Vidareidi, à une trentaine de kilomètres nord sur l’île de Vidoy. Sur place, des zones complètes sont dans la brume, d’autres bien ensoleillées. Le caractère volcanique des lieux ne fait aucun doute ici. Nous prenons un sentier, très bien balisé cette fois, en raison des fréquentes brumes qui vont et viennent et qui mène au sommet à 841m. L’ascension s’apparente à la montée d’un escalier pendant une heure quarante cinq, mais l’effort vaut le coup. Tout est splendide autour ; (nous croisons bien six marcheurs lors de cette randonnée, nous sommes un dimanche, mais quand même!) depuis le sommet, les falaises où nichent les colonies de mouettes en contrebas sont accessibles. Après avoir pique niqué, nous redescendons au village et arrivons à temps pour rentrer en car au camping. Ascension de 900m de dénivelé ; douze kilomètres.
Le temps s’améliore. Nous laissons la tente sur place et partons avec des sacs remplis au minimum. Nous rejoignons la ville, où nous attendons dix minutes le pouce tendu pour que des touristes acceptent de nous emmener à Vidareidi, à une trentaine de kilomètres nord sur l’île de Vidoy. Sur place, des zones complètes sont dans la brume, d’autres bien ensoleillées. Le caractère volcanique des lieux ne fait aucun doute ici. Nous prenons un sentier, très bien balisé cette fois, en raison des fréquentes brumes qui vont et viennent et qui mène au sommet à 841m. L’ascension s’apparente à la montée d’un escalier pendant une heure quarante cinq, mais l’effort vaut le coup. Tout est splendide autour ; (nous croisons bien six marcheurs lors de cette randonnée, nous sommes un dimanche, mais quand même!) depuis le sommet, les falaises où nichent les colonies de mouettes en contrebas sont accessibles. Après avoir pique niqué, nous redescendons au village et arrivons à temps pour rentrer en car au camping. Ascension de 900m de dénivelé ; douze kilomètres.
Lundi 4 juillet
Nous décidons de visiter en bateau les îlots inaccessibles de Svinoy et de Fugloy. Nous covoiturons avec un couple -père et fille- en vacances dans la région. Direction Harnafjordur où nous visitons les îles sous un autre angle pendant une bonne partie de la matinée. Entre les îles, les courants poussent fort, provoquant des vagues alors qu’il n’y a que des bas fonds. Le bateau qui nous transporte livre des matériaux en même temps qu’il transporte des passagers. Aujourd’hui, c’est une dizaines de caisses de goudron, dont l’une finit au fond du port suite à la rupture d’une corde…
Au retour, alors que les quelques passagers et touristes ont été déposés sur l’île de Fugloy, nous prenons le temps de causer avec les membres d’équipage qui nous répondent aux questions que l’on se pose, du genre, « que font-ils de leurs dizaines de milliers de moutons ? », (alors que la viande d’agneau en vente dans les commerces provient de Nouvelle Zélande). La réponse, est simple, ils sont rapatriés de la montagne vers l’âge de sept mois, à l’aide de chiens et leur viande est consommée localement.
Au retour, nous passons par l’office de tourisme local où nous planifions la fin de la semaine avec l’aide d’une hôtesse. Globalement, nous rejoignons Torshavn en car demain matin, nous prendrons le ferry pour Sudoroy, nous resterons une nuit sur cette île ; mercredi, nous reviendrons sur Torshavn en hélicoptère, puis nous prendrons le car pour Vägar, pour terminer par la visite de l’île de Mikines admirer les macareux-moines, puis retour sur l’île de Vägar vendredi. La logistique étant réglée, comme les billets pour l’hélicoptère et la réservation pour Mikines (indispensable), nous passons au supermarché nous ravitailler et nous remontons au campement. Nous y passons l’après-midi tranquillement, à lire ou faire la sieste.
Nous décidons de visiter en bateau les îlots inaccessibles de Svinoy et de Fugloy. Nous covoiturons avec un couple -père et fille- en vacances dans la région. Direction Harnafjordur où nous visitons les îles sous un autre angle pendant une bonne partie de la matinée. Entre les îles, les courants poussent fort, provoquant des vagues alors qu’il n’y a que des bas fonds. Le bateau qui nous transporte livre des matériaux en même temps qu’il transporte des passagers. Aujourd’hui, c’est une dizaines de caisses de goudron, dont l’une finit au fond du port suite à la rupture d’une corde…
Au retour, alors que les quelques passagers et touristes ont été déposés sur l’île de Fugloy, nous prenons le temps de causer avec les membres d’équipage qui nous répondent aux questions que l’on se pose, du genre, « que font-ils de leurs dizaines de milliers de moutons ? », (alors que la viande d’agneau en vente dans les commerces provient de Nouvelle Zélande). La réponse, est simple, ils sont rapatriés de la montagne vers l’âge de sept mois, à l’aide de chiens et leur viande est consommée localement.
Au retour, nous passons par l’office de tourisme local où nous planifions la fin de la semaine avec l’aide d’une hôtesse. Globalement, nous rejoignons Torshavn en car demain matin, nous prendrons le ferry pour Sudoroy, nous resterons une nuit sur cette île ; mercredi, nous reviendrons sur Torshavn en hélicoptère, puis nous prendrons le car pour Vägar, pour terminer par la visite de l’île de Mikines admirer les macareux-moines, puis retour sur l’île de Vägar vendredi. La logistique étant réglée, comme les billets pour l’hélicoptère et la réservation pour Mikines (indispensable), nous passons au supermarché nous ravitailler et nous remontons au campement. Nous y passons l’après-midi tranquillement, à lire ou faire la sieste.
Mardi 5 juillet
Retour du ciel bas et de la bruine. Nous nous levons à sept heures, déjeunons et rangeons tout ; nous prenons la direction de la gare routière. 1H30 plus tard nous sommes à Torshavn. Nous achetons du lieu noir fumé à un pêcheur que nous mangeons entre deux vieux gréments en bois sur le port. A l’embarquement du ferry, l’hôtesse nous informe que le paiement de la traversée se fait au retour. C’est cool, nous rentrons en hélicoptère. La mer est d’huile. J’entame une sieste sur une banquette du ferry en attendant le départ. Lorsque je me lève, le bateau navigue depuis une heure déjà alors que je pensais être encore à quai…
Le ciel est bleu, les îles défilent lentement, l’une après l’autre, découvrant leurs falaises abruptes. C’est une véritable petite croisière. Débarquement à Lidin. Nous quittons le navire pour sauter dans un car qui nous emmène à Vagur, terminus. Nous nous sommes un peu précipités sur ce coup, ce n’est pas exactement l’endroit où nous voulions aller, mais nous nous adaptons au temps dont nous disposons. Nous déposons nos sacs à dos dans la station service du village et nous partons nous balader deux heures sur les hauteurs, sous un soleil radieux. Nous retournons en stop jusqu’à Troiaisvagur, à une heure de marche de l’héliport en stop. Nous plantons la tente sur les hauteurs du village de, à cinq ou six kilomètres de l’héliport où nous avons rendez-vous demain à la mi-journée. Nous dînons dehors, la température est plus confortable que les premières semaines.
Retour du ciel bas et de la bruine. Nous nous levons à sept heures, déjeunons et rangeons tout ; nous prenons la direction de la gare routière. 1H30 plus tard nous sommes à Torshavn. Nous achetons du lieu noir fumé à un pêcheur que nous mangeons entre deux vieux gréments en bois sur le port. A l’embarquement du ferry, l’hôtesse nous informe que le paiement de la traversée se fait au retour. C’est cool, nous rentrons en hélicoptère. La mer est d’huile. J’entame une sieste sur une banquette du ferry en attendant le départ. Lorsque je me lève, le bateau navigue depuis une heure déjà alors que je pensais être encore à quai…
Le ciel est bleu, les îles défilent lentement, l’une après l’autre, découvrant leurs falaises abruptes. C’est une véritable petite croisière. Débarquement à Lidin. Nous quittons le navire pour sauter dans un car qui nous emmène à Vagur, terminus. Nous nous sommes un peu précipités sur ce coup, ce n’est pas exactement l’endroit où nous voulions aller, mais nous nous adaptons au temps dont nous disposons. Nous déposons nos sacs à dos dans la station service du village et nous partons nous balader deux heures sur les hauteurs, sous un soleil radieux. Nous retournons en stop jusqu’à Troiaisvagur, à une heure de marche de l’héliport en stop. Nous plantons la tente sur les hauteurs du village de, à cinq ou six kilomètres de l’héliport où nous avons rendez-vous demain à la mi-journée. Nous dînons dehors, la température est plus confortable que les premières semaines.
Mercredi 6 juillet
Je suis réveillé par Madame à huit heures trente… Le soleil est présent. Nous quittons notre emplacement engazonné et descendons au village. Celui-ci s’étale sur plusieurs kilomètres. Plusieurs petits commerces sont installés tout au long de cette agglomération bien vivante. Nous nous arrêtons boire un café dans un bar-musée à l’accueil chaleureux. Des reliques de quelques dizaines d’années sont mises en scène, allant du mobilier à des revues d’époque. Midi approche, nous partons vers l’héliport. A l’heure prévue, après un briefing sur écran relatif à la conduite à tenir en cas d’avarie, nous attachons les ceintures, posons le casque anti-bruits à disposition sur nos oreilles et décollons avec une dizaine d’autres passagers. Le vol sous le soleil dure une trentaine de minutes, comprenant une escale sur l’îlot de Dimmun où deux caisses de canettes de bières sont livrées à l’unique maison de l’île. Nous remontons vers Torshavn, profitant au maximum du paysage qui s’offre à nous au travers de larges baies.
Arrivés à Torshavn, nous rejoignons à pied le terminal d’embarquement. Sur place un car nous emmène à Sorvagur, le village à proximité de l’aéroport. Avec la marée basse, la plage de sable noir de Sorvagur est immense, la mer est loin ! Au détour de la vitrine d’une auberge, nous recroisons le couple Riner et sa fille Charlotte avec lesquels nous avions sympathisé qui se trouvent à l’intérieur. Au même moment, passe l’hôtesse avec laquelle nous avions planifié nos dernières journées, qui nous reconnaît et nous demande des nouvelles, notamment sur la vol en hélicoptère. Nous finissons par avoir l’impression de connaître du monde. Nous faisons un petit complément de denrées alimentaires et montons poser notre tente à quelques centaines de mètres du village au bord d’un torrent. De là, nous continuons de grimper pour aller voir les falaises verticales de 400m de haut. Le panorama est encore grandiose et le soleil couchant ajoute une touche au tableau. Les moutons semblent ignorer le danger et paissent dans des endroits incongrus pour des ovins. Nous rentrons dîner sur le bord du torrent qui est peu actif et nous allons dormir. Demain nous prenons le bateau navette pour Mikines.
Je suis réveillé par Madame à huit heures trente… Le soleil est présent. Nous quittons notre emplacement engazonné et descendons au village. Celui-ci s’étale sur plusieurs kilomètres. Plusieurs petits commerces sont installés tout au long de cette agglomération bien vivante. Nous nous arrêtons boire un café dans un bar-musée à l’accueil chaleureux. Des reliques de quelques dizaines d’années sont mises en scène, allant du mobilier à des revues d’époque. Midi approche, nous partons vers l’héliport. A l’heure prévue, après un briefing sur écran relatif à la conduite à tenir en cas d’avarie, nous attachons les ceintures, posons le casque anti-bruits à disposition sur nos oreilles et décollons avec une dizaine d’autres passagers. Le vol sous le soleil dure une trentaine de minutes, comprenant une escale sur l’îlot de Dimmun où deux caisses de canettes de bières sont livrées à l’unique maison de l’île. Nous remontons vers Torshavn, profitant au maximum du paysage qui s’offre à nous au travers de larges baies.
Arrivés à Torshavn, nous rejoignons à pied le terminal d’embarquement. Sur place un car nous emmène à Sorvagur, le village à proximité de l’aéroport. Avec la marée basse, la plage de sable noir de Sorvagur est immense, la mer est loin ! Au détour de la vitrine d’une auberge, nous recroisons le couple Riner et sa fille Charlotte avec lesquels nous avions sympathisé qui se trouvent à l’intérieur. Au même moment, passe l’hôtesse avec laquelle nous avions planifié nos dernières journées, qui nous reconnaît et nous demande des nouvelles, notamment sur la vol en hélicoptère. Nous finissons par avoir l’impression de connaître du monde. Nous faisons un petit complément de denrées alimentaires et montons poser notre tente à quelques centaines de mètres du village au bord d’un torrent. De là, nous continuons de grimper pour aller voir les falaises verticales de 400m de haut. Le panorama est encore grandiose et le soleil couchant ajoute une touche au tableau. Les moutons semblent ignorer le danger et paissent dans des endroits incongrus pour des ovins. Nous rentrons dîner sur le bord du torrent qui est peu actif et nous allons dormir. Demain nous prenons le bateau navette pour Mikines.
Jeudi 7 juillet
Une petite pluie arrive en fin de nuit et notre météorologue Lola nous annonce une dépression. Nous rangeons et descendons notre pâturage jusqu’au port. Nous embarquons en milieu de matinée. Le paysage est magnifique dès la sortie de la baie. Plusieurs éperons rocheux sortent verticalement de l’eau. Après une demi-heure de traversée, nous débarquons avec la soixantaine de touristes sur l’île de Mikines. Ceux-ci partent en file indienne vers le phare, tandis que nous allons installer la tente au camping. Il s’agit plus d’une aire naturelle en plein vent que d’un camping. Nous nous dirigeons ensuite vers la pointe de l’île où vivent les colonies de macareux-moines et des fous-de-bassan. Assez rapidement, nous passons à côté de centaines de macareux qui nichent dans des terriers de part et d’autre du sentier. Ils se laissent approcher à moins de deux mètres et se laissent photographier avec une facilité déconcertante. Seul bémol, le soleil est caché et le mauvais temps arrive. Les fous de bassan sont plus difficiles à voir de près. Nous pique niquons à l’abri des rochers. Les moutons se partagent l’espace avec les volatiles qui tournoient dans le ciel. Même les mouettes nichent en pleine falaise, s’occupent de leurs petits. Deux heures suffisent pour effectuer l’aller-retour jusqu’au phare. Au village, il n’y a ni routes ni voitures. La quasi-totalité des touristes repartent avec le bateau en fin d’après-midi. Nous autres, allons nous mettre au chaud dans la maison guest-house du camping avant d’aller dormir.
Une petite pluie arrive en fin de nuit et notre météorologue Lola nous annonce une dépression. Nous rangeons et descendons notre pâturage jusqu’au port. Nous embarquons en milieu de matinée. Le paysage est magnifique dès la sortie de la baie. Plusieurs éperons rocheux sortent verticalement de l’eau. Après une demi-heure de traversée, nous débarquons avec la soixantaine de touristes sur l’île de Mikines. Ceux-ci partent en file indienne vers le phare, tandis que nous allons installer la tente au camping. Il s’agit plus d’une aire naturelle en plein vent que d’un camping. Nous nous dirigeons ensuite vers la pointe de l’île où vivent les colonies de macareux-moines et des fous-de-bassan. Assez rapidement, nous passons à côté de centaines de macareux qui nichent dans des terriers de part et d’autre du sentier. Ils se laissent approcher à moins de deux mètres et se laissent photographier avec une facilité déconcertante. Seul bémol, le soleil est caché et le mauvais temps arrive. Les fous de bassan sont plus difficiles à voir de près. Nous pique niquons à l’abri des rochers. Les moutons se partagent l’espace avec les volatiles qui tournoient dans le ciel. Même les mouettes nichent en pleine falaise, s’occupent de leurs petits. Deux heures suffisent pour effectuer l’aller-retour jusqu’au phare. Au village, il n’y a ni routes ni voitures. La quasi-totalité des touristes repartent avec le bateau en fin d’après-midi. Nous autres, allons nous mettre au chaud dans la maison guest-house du camping avant d’aller dormir.
Samedi 9 juillet
Il fait étonnamment beau aujourd’hui. Nous prenons l’avion ce soir. Nous partons avec toutes nos affaires revoir le lac et les falaises découvertes au début de notre séjour dans le brouillard. C’est encore un autre paysage sous le soleil. Contrairement à d’habitude, nous croisons quelques promeneurs. Nous contournons le lac et prenons la direction « en GOTO » de Sorvagur et l’aéroport. Le temps de grimper le massif montagneux qui longe la piste d’atterrissage, nous nous retrouvons nous un large espace (aérien…) occupé par des dizaines de couples de grands labbes qui nous harcèlent pendant toute la traversée du plateau. Nous slalomons, évitant au mieux leurs niches pendant trois kilomètres.
Nous passons l’extrémité de la piste et rejoignons le terminal d’embarquement.
Il fait étonnamment beau aujourd’hui. Nous prenons l’avion ce soir. Nous partons avec toutes nos affaires revoir le lac et les falaises découvertes au début de notre séjour dans le brouillard. C’est encore un autre paysage sous le soleil. Contrairement à d’habitude, nous croisons quelques promeneurs. Nous contournons le lac et prenons la direction « en GOTO » de Sorvagur et l’aéroport. Le temps de grimper le massif montagneux qui longe la piste d’atterrissage, nous nous retrouvons nous un large espace (aérien…) occupé par des dizaines de couples de grands labbes qui nous harcèlent pendant toute la traversée du plateau. Nous slalomons, évitant au mieux leurs niches pendant trois kilomètres.
Nous passons l’extrémité de la piste et rejoignons le terminal d’embarquement.
Conclusion : Voyage simple, l’absence de sentiers n’est pas gênante dans la mesure où l’inexistence de forêts et la faible densité d'habitations permet de passer partout ou presque sur la majeur partie de l’archipel. Un minimum d'organisation est nécessaire dans la gestion du matériel si l'on veut conserver les vêtements et duvets secs. De nombreux points de vue sont splendides et le caractère sauvage est indéniable. Les féroiens sont très accueillants et parlent tous anglais.