Période et conditions du test : 3 semaines en été 2013 sur du trek itinérant en Islande, sur tous types de terrain : herbe, zones humide ou marécageuses, terre, sable, sable humide en bord de mer (donc eau salée => davantage de contraintes et de dommages sur les tissus et membranes), neige, boue, cours d’eau, pierres, pierriers, roches volcaniques parfois assez contondantes, sol volcaniques chaud… Et par toutes sortes de conditions météo (c’est l’Islande ;-)) : pluie, bruine, vent, grêle/neige, températures entre 3-18°C. Le tout avec un sac à dos d’une bonne dizaine de kilos. Portées avec la semelle de propreté fournie plus mes semelles orthopédiques.
J’ai été dans l’ensemble très satisfaite de ces chaussures qui ont bien rempli leur mission associant légèreté, confort, souplesse, maintien, accroche, compromis imperméabilité / respirabilité, et durabilité. J’aurais juste apprécié un laçage plus précis, lacets vrillés et/ou bloqueur anti-retour (comme sur les Targhee II) par exemple.
Légèreté :
Excellente pour une chaussure mid à membrane imper-respirante.
Confort, souplesse / rigidité et maintien :
Confort très bon.
Chaussures assez souples, ce que je trouve personnellement agréable – tant que le maintien est correct, ce qui est le cas – afin de préserver le pied d’échauffements ou frottements désagréables et potentiellement générateurs de douleurs et/ou ampoules.
Imperméabilité / respirabilité :
Bonne respirabilité.
À noter que j’ai porté quasiment quotidiennement des petites guêtres afin d’empêcher l’eau d’entrer par le haut. Celles-ci, fixées par un crochet sur le dessus de la chaussure, la couvraient donc partiellement, améliorant ainsi l’imperméabilité globale, mais réduisant légèrement le potentiel de respirabilité.
Malgré cela, je n’ai pas souffert de « surchauffe » même lors des quelques journées vraiment chaudes et estivales où l’effort soutenu nous faisait bien transpirer.
Imperméabilité : imperméabilité à la pluie très bonne y compris à la fin du trek. Imperméabilité à l’immersion (terrain marécageux) très bonne au début, un peu moins à la fin, ce qui est normal.
En effet, comme pour grand nombre de chaussures (et autres vestes, pantalons, gants… d’ailleurs) à membrane imper-respi, les fortes contraintes (plis et torsions répétées, avec un poids conséquent : le marcheur plus son sac à dos) que supportent certaines zones de la chaussure mènent la vie dure aux tissus et membranes ! Celles-ci ont donc souvent une imperméabilité parfaite assez peu durable (une fois, aussi, que les effets des habituels apprêts déperlants se sont également amenuisés). La membrane devient petit à petit poreuse par endroits, finissant par laisser entrer l’humidité/l’eau. S’ajoute à cela la gamme de terrains et de conditions climatiques variée qu’offre l’Islande : de nombreux passages dans des zones humides / légèrement marécageuses dans lesquelles les chaussures (toujours sous contraintes) « baignent » régulièrement, traversée de long névés, de cours d’eau, sable, sable + eau salée (davantage de contraintes et de dommages sur les tissus et membranes), etc. Bref un traitement particulièrement difficile pour la chaussure et sa membrane !
Compte tenu de tout cela, et en comparaison à d’autres modèles testés précédemment ou en même temps (Targhee II), les Siren Ventilator se sont plutôt bien défendues et continuent d’offrir, à l’issue de ces 3 semaines de trek, une étanchéité : à la pluie et au vent très correcte, à l’humidité/l’eau plus « pressurisante » (immersion) encore assez correcte.
La tige possède bien entendu un soufflet d’étanchéité.
Tissu, matériaux et membrane :
Mélange cuir + mesh (doublure traitée antibactérienne).
Tige (avec soufflet d’étanchéité) en cuir + mesh
Pare-pierre en TPU (élastomères thermoplastiques de polyuréthane (TPE-U ou TPU)).
Membrane gore-tex et doublure gore-tex traitée avec une solution antibactérienne (assez peu d’odeurs en effet durant tout le trek, mais j’ai porté exclusivement des chaussettes en laine Mérino, dont la propriété anti-odeurs est assez bluffante, et j’ai en général assez peu d’odeur de pieds ?. Des odeurs résiduelles sont tout de même apparues après des « plongées trop profondes » en zone boueux-marécageuse et séchage délicat…).
Semelle :
Semelle Vibram à crampons nombreux mutliformes et multidirectionnels offrant une bonne accroche sur des terrains très variés (pierriers, roches volcaniques parfois assez contondantes…). Bonne durabilité (assez peu d’usure constatée après plus de 3 semaines de trek).
Le fabricant mentionne un système de confort QForm dans la semelle intermédiaire qui offrirait un amorti spécifique aux femmes… Ainsi qu’un amorti Merrell Air Cushion intégré dans le talon absorbant les chocs et améliorant la stabilité, et une assise plantaire anatomique avec système de confort Ortholite.
Bref, difficile d’évaluer/comparer ces aspects-là toutes choses égales par ailleurs, mais à l’usage longue durée, le confort et amorti de ces chaussures sont bons !
Couleurs : bleu ciel / gris clair / marron clair
Fabriquées en Chine
Poids :
Poids constaté : 396g / chaussure en pointure 40
Prix :
Prix approx. : 140 €
Au bilan : une chaussure mid imperméable vraiment légère, confortable et solide, pour des treks itinérants ou à la journée en terrains variés.
Fiche du fabricant :
http://www.merrell.com/FR/fr-FR/Product.mvc.aspx/18611W/52244/Femmes/Siren-Ventilator-Mid-GORE-TEX?dimensions=0
Photos des chaussures Merrell Siren Ventilator mid gore-tex en action et en détail
Terrains très variés en Islande : névés, herbe humide, pierres, sable...
Franchissement d'un col dans la neige et les pierriers sous la pluie : bonne accroche et imperméabilité des Siren Ventilator
Terrains pierreux
Bord de mer avec sable et humidité salée : encore des contraintes pour les tissus et membranes!
Terrain de mousse humide, les Siren portées avec mini-guêtres gardent les pieds au sec
Terrain caillouteux avce zones humides s'enfonçant parfois de qq bons centimètres au milieu des pierres mousseuses
Un beau pierrier raide à descendre sur plusieurs centaines de mètres
Plusieurs heures de marche sous la pluie ventée aves des passages dans la neige. Je porte un surpantalon et des guêtres sur les Siren. Pieds au sec!
Merrell Siren ventilator mid gore-tex toutes neuves!
Tige avec soufflet d'étanchéité, et pare-pierres
Semelle Vibram à crampons
Tige avec soufflet d'étanchéité
Photos des chaussures Merrell Siren Ventilator mid gore-tex et Keen Targhee II mid testées ensemble en Islande
Terrain varié en Islande, parfois assez humide. Les Merrell Siren Ventilator à gauche et les Keen Targhee II à droite
Longues traversées de névés très fréquentes en Islande. Les Merrell Siren Ventilator à gauche et les Keen Targhee II à droite
Zones d'activité volcanique, le sol est chaud (terre, boue ou pierres, parfois très chaudes)
Lit de rivière à sec par endroit remonté pendant des heures, les Targhee à gauche, les Siren à droite
Après une semaine de trek, les Keen Targhee à gauche, les Merrell Siren à droite
Après une semaine de trek, les Keen Targhee à gauche, les Merrell Siren à droite
On voit bien le lacet vrillé et le petit bloqueur anti-retour du laçage de la Targhee, bien pratiques et qu'on aurait apprécié sur la Merrell au laçage plus basique
Semelles : Keen à gauche, Vibram sur la Merrell à droite
Targhee en bas, Siren au-dessus
Targhee en bas, Siren au-dessus
Targhee à gauche, Siren à droite
Semelles : Vibram sur la Merrell à gauche, et Keen à droite