Tasmanie
Trek, vélo et kayakTexte : Lucille Verbaere Article publié dans Carnets d'Aventures n°4 (n° épuisé).
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Le vélo serait donc le moyen de transport adéquat si la météo y était moins capricieuse. Ce n’est pas une légende, malgré 4 saisons officielles bien distinctes, la Tasmanie peut subir les pires tempêtes à n’importe quel moment de l’année et le temps peut être bien différent à quelques kilomètres de distance. La plaine de l’est est souvent balayée par des vents violents sans cesse changeants. À l’ouest, les tempêtes en mer sont fréquentes et la pluviométrie impressionnante. Ou encore, il peut neiger ou grêler en plein été dans la partie la plus montagneuse du centre. Comme les rangers des parcs nationaux vous le répètent à tout va, il ne faut pas partir sur les sentiers sans un kit minimal de survie, doudounes et duvet chaud étant plus que recommandés.
Freycinet National ParkC’est une péninsule de la côte est qui bénéficie d’un microclimat souvent favorable aux baignades dans des eaux limpides. On peut y faire le tour en 2 jours de marche ou de kayak, avec un bivouac très chouette au milieu des wapitis, sur les plages de sable fin. Traversée de la plaine de l’estUn itinéraire à VTT au milieu de grandes étendues parsemées d’énormes eucalyptus : 4-5 jours de bonheur sans voir une voiture, mais il faut bien choisir le sens de la traversée en fonction du vent. Walls of Jerusalem2-3 jours de rando dans des paysages grandioses, entre falaises et multitude de petits lacs. À faire absolument malgré l’accès difficile lorsqu’on n’est qu’à pied. Cette partie de la zone protégée par l’Unesco peut être reliée à l’Overland Track en coupant à travers le plateau à la boussole, mais il faut prévoir plusieurs jours d’autonomie car les nombreuses zones marécageuses peuvent vous obliger à faire quelques détours… Overland TrackUn mythe pour les randonneurs, 5-6 jours de marche dans des paysages grandioses et variés. Cet itinéraire traverse la partie la plus sauvage de l’île du nord au sud. Victime de son succès, le parc a mis en place un système de quota journalier de randonneurs de novembre à avril, comme pour les Great Walk en Nouvelle-Zélande. Avec un peu (beaucoup) de chance, un temps dégagé au sommet de l’île – le Mont Ossa (1600m) – vous permettra d’avoir une vue à 360° de toute l’île. Franklin Gordon National ParkLa majorité de ce parc est recouverte d’une forêt dense et humide, d’où l’avantage de le parcourir sur la rivière en raft : 14 jours plutôt sportifs, perdu dans cette immensité, un must mais qu’il faut pouvoir se payer… et réserver longtemps à l’avance. SouthWest National ParkIl existe un itinéraire qui longe la côte ouest de l’extrême sud en remontant vers Cockle Creek. Là encore, de la nature à l’état pur, des forêts de pins Huon qui peuvent avoir jusqu’à 3000 ans… et des conditions météo souvent extrêmes ! Le retour ne peut se faire qu’en hydravion. La côte en kayakLa circumnavigation de l’île en kayak de mer a déjà été réalisée, et même par un trio féminin : voir le site www.cackletv.com qui, outre un récit et des photos de l’expédition, donne des infos utiles sur la navigation le long des côtes de Tasmanie. Les côtes sud et ouest sont très sauvages – pas de route les longeant –, mais la mer peut être assez agitée et forcer de temps en temps les kayakistes à attendre de meilleures conditions au bivouac. Durée du séjourL’île n’est pas bien grande – 67 000 km², soit environ la superficie de la région Rhône-Alpes – et le touriste moyen peut en faire le tour en quelques jours. Mais si l’on veut voir la Tasmanie autrement qu’à travers la vitre de sa voiture de location, il faut y passer au minimum 1 mois, voire plus, suivant ce qu’on a envie d’y faire : la mythique descente de la Franklin river prend par exemple déjà 2 semaines. Il serait par ailleurs dommage de faire un séjour au pas de course, sans prévoir de marge pour faire face à de probables mauvaises conditions météo et sans profiter tranquillement de l’hospitalité légendaire des Tassies. S’y rendreUne solution assez économique consiste à prendre le ferry depuis Melbourne. Mais attention au mal de mer, la Traversée peut être très agitée : le ferry fait demi-tour quand les vagues atteignent le 3ème pont supérieur, soit des creux de 20 à 30 m ! |