Utiliser son smartphone comme GPS : les applications “expertes”
AlpineQuest, LocusMap, OsmAnd, OruxMaps
Nous avons évoqué dans la partie précédente les applications qui permettent facilement de préparer ses randonnées puis de les synchroniser sur son téléphone, comme Sitytrail. Bien que cette dernière soit très aboutie, ses fonctionnalités sont simplifiées pour que l’interface demeure facile et intuitive. Un choix très judicieux pour que chacun puisse utiliser son smartphone comme GPS.
Toutefois, pour certaines fonctionnalités avancées, on peut se tourner vers des applications plus riches et plus complexes à la fois. Je pense notamment à AlpineQuest et LocusMap, que j’utilise souvent. Mais il en existe d’autres, comme OsmAnd ou OruxMaps par exemple.
NOTE : Cet article fait partie d'une série de 4 articles consacrés à la préparation d'itinéraire :
Etape 1 : Se renseigner sur sa destination de voyage : cartes, topos, climat, contacts
Etape 2 : Tracer un itinéraire sur ordinateur : les GPX et KML n’ont plus de secret !
Etape 3 : Utiliser son smartphone comme GPS : suivre son itinéraire même sans connexion
Etape 4 : Utiliser son smartphone comme GPS : les applications “expertes”
Fonctionnalités “expertes” ?
Ces applications offrent des fonctionnalités élaborées de cartographie. Je ne peux pas m’attarder ici sur tout ce qui est possible tant la liste serait longue, mais on peut retenir entre autres :
- Téléchargement de très nombreux fonds de cartes, avec davantage d’options (pour ne pas télécharger toutes les échelles par exemple, et économiser de la place).
- Possibilités d’importer des cartes personnalisées.
- Configuration très avancée afin de régler son application exactement comme ou souhaite. Presque tout est configurable !
- Fonctionnalités d’enregistrement GPS économe (cf. section “Enregistrer sa trace GPS en voyage” ci-dessous)
- Et bien d’autres !
Il faut cependant bien garder en tête que, par conséquent, ces applications nécessitent souvent davantage de temps pour les prendre en main. Je ne peux que conseiller de passer un bon moment dans les options pour bidouiller les réglages et configurer tout le nécessaire. C’est la seule manière de comprendre toute la puissance de ces applis. Les plus geeks d’entre nous se régaleront :-D
Pour pouvoir utiliser l’intégralité de ces applications, il faut parfois débourser une poignée d’euros : 8€ pour AlpineQuest (débloque toutes les fonctionnalités, dont le téléchargement de cartes) et 10€ pour LocusMap (retire la publicité et débloque toutes les fonctionnalités). Une somme dérisoire au vu des possibilités offertes ensuite ! Autre point important : à part OsmAnd, ces applications ne sont disponibles que sur Android, et non sur iOS.
Pas de synchronisation
En revanche, contrairement aux applications comme Sitytrail, celles-ci ne proposent pas de synchronisation facile et rapide entre un site web et une application mobile. Mais une parade simple consiste à préparer son itinéraire sur MyTrip par exemple, l’exporter en GPX pour l’envoyer sur son téléphone ensuite. Cela ne prend que quelques minutes supplémentaires.
D’ailleurs, toutes ces applications gèrent parfaitement les fichiers GPX complexes : itinéraires multiples et points d’intérêts. Ainsi, quand vous exportez votre préparation MyTrip puis que vous l’importez sur LocusMap ou AlpineQuest, vous retrouvez rigoureusement toutes les informations préparées.
Ensuite, chacune de ces applications permet de télécharger les cartes. Mention spéciale pour LocusMap qui propose plusieurs options de téléchargement, notamment le long d’une trace GPX en élargissant même la zone couverte.
Cartographies disponibles
LocusMap propose un très large choix de cartes : des cartes gratuites et des cartes payantes. Pour les cartes payantes, on passe par le Locus Store : dans le monde entier, les cartes les plus précises y sont proposées (par exemple, pour la France, l'abonnement annuel aux cartes IGN coûte 16€/an). Seul hic : bien que le grand catalogue de cartes soit très bien organisé (recherche par continent, par pays, par zone…), c’est dommage de ne pouvoir le consulter que sur son téléphone, et pas sur ordinateur.
AlpineQuest quant à lui ne propose pas de cartes payantes. En revanche, il est possible d’ajouter des “cartes de la communauté”. Le choix est très étoffé, on y trouve même les anciennes cartes soviétiques ! La version payante de l’application permet de télécharger les cartes, dont l’OpenTopoMap à l’échelle internationale, ce qui est très intéressant pour nous.
Je ne peux pas dresser une liste exhaustive de cartes ici : faites le tour de ces applications pour voir ce qui est possible, en fonction de vos besoins. Il est aussi possible d’importer des cartes :
- le projet OpenAndroMaps (basé sur OSM) propose des cartes vectorielles du monde entier. L'avantage des cartes vectorielles est d'économiser de la place (on ne stocke pas des dalles) : il suffit par exemple d'1Go pour stocker toute la cartographie de la France, jusqu'à l'échelle topographique. Ces cartes OpenAndroMaps s'installent très facilement sur LocusMap et OruxMap.
- des cartes générées avec l’outil MOBAC par exemple : un outil très puissant pour créer des cartes pour ces applications.
- Ou des serveurs de cartes WMS (Web Map Service).
Ces outils sont très puissants, mais demandent un temps d’apprentissage !
Attention aux licences d’utilisation !
Toutes les cartes ont des licences d’utilisation, qui définissent exactement comment elles peuvent être utilisées. Par exemple, il est interdit de télécharger les fonds de cartes Google satellite. Soyons donc vigilant à rester dans un cadre légal !
Les mains dans le cambouis
Il est donc impossible de détailler toutes les possibilités offertes par chaque application ici : il faudrait un article de plusieurs pages pour chacune ! Or, ces articles existent déjà : il s’agit de leur documentation, tout simplement. Elles sont très bien faites, souvent en anglais. Notons d’ailleurs qu’OruxMaps a un très bon manuel en Français.
En bref, le mieux est d’installer ces applis sur votre téléphone, d’en faire le tour du propriétaire rapidement pour voir leur fonctionnement global, et ensuite d’aller fouiller dans la documentation pour comprendre les fonctionnalités avancées. Par exemple, l’utilisation de cartes personnalisées demande littéralement de mettre les mains dans le cambouis.
Enregistrer sa trace GPS en voyage
Sur le terrain, toutes les applications mentionnées ici (et dans l'article précédent) peuvent enregistrer notre tracé GPS réellement parcouru. Néanmoins, la puce GPS est très gourmande en énergie et celle-ci est activée en permanence lorsqu’on enregistre sa trace simplement, car la position GPS est demandée à chaque seconde.
La solution passe donc par un mode économique : il est nécessaire d'enregistrer moins de points GPS, afin que la puce ne soit pas sollicitée en permanence. Par exemple, on peut n'enregistrer qu'un point toutes les 10 minutes : la trace sera évidemment moins précise (mais utilisable tout de même !) et la batterie du téléphone ne sera pas déchargée à la fin de la journée !
Ces applications "expertes" autorisent une configuration aussi poussée de la puce GPS. Or, ces réglages sont souvent inaccessibles sur des applis simplifiées. Notons tout de même que ViewRanger (évoquée dans l'article précédent) le permet.
Mode économie d'énergie
Attention, de nombreux téléphones ont un "mode économie d'énergie" (ou équivalent !). Ces modes sont faits pour éviter qu'une application fonctionne en arrière-plan. Exemple concret : une application d'email peut vérifier que vous avez reçu ou non des emails pendant que votre téléphone est dans la poche. Ceci consomme de la batterie à notre insu... Mais un enregistrement de trace doit justement fonctionner en arrière-plan, sans consulter son téléphone. Il arrive donc parfois que ce mode empêche purement et simplement l'enregistrement GPS... Il faut faire un tour dans les réglages de votre téléphone pour s'assurer que ce ne soit pas le cas.
Conclusion
Je terminerai par la même conclusion que dans l’article précédent : testez, jouez et bidouillez ces applications ! Fouillez les manuels, amusez-vous avant de partir, car une fois en voyage, ce sera trop tard :-)
utilisable sans connexion itineraire telechargeable en mode kml ( on peut recuperer en cours de voyage sur des sites comme bikemap par ex ou sinon les preparer à l avance sur gpsises par ex et les exporter )
nombreux points d interet ( on peut ainsi recupere des cartes mymaps google avec deja de nombreux points) naviguation en mode velo ( reglage routes goudronnées ou non ) à interpreter quand meme car parfois detour +++ pour eviter 2 km de grande route
fonctionne très bien en europe dans des pays plus exotique récemment en corée ou à taiwan c'est beaucoup plus "sport" il manque beaucoup de données
pour la corée d ailleurs la bible c'est naver https://play.google.com/sto...
malheureusement il faut une connexion internet mais cela sauve la vie plus d une fois surtout pour trouver des POI , les horaires de bus ( qui acceptent les velos)
les pistes cyclables sont toutes indiquées par contre pas de naviguation en mode velo
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