Fabrication :
La fabrication est artisanale et soignée, les finitions choyées. Les matériaux utilisés sont de qualité, essentiellement de l'aluminium (non traité contre la corrosion), de l'inox, du PVC pour les manchons et deux tubes, quelques gaines thermorétractables.
Le harnais subit également les mêmes attentions de fabrication : simple, léger, résistant.
Le châssis, dépourvu de soudure, est un assemblage de tubes bridés grâce à des boulons et deux goupilles (pour les bras supérieurs amovibles).
Il est livré monté, sauf la roue qu'il faudra assembler à l'aide de clés à molette (attention, dimensions UNC anglo-saxone).
Comportement :
La première impression lorsque l'on connecte la remorque au harnais, c'est la rigidité de l'ensemble. Ce n'est pas comme sur le Carrix où la liaison est souple entre le harnais et la remorque.
Cette rigidité a du bon, elle évite les bascules latérales, mais devient vraiment gênante lors de longues étapes de marche où la remorque finit pas imposer ses oscillations (avant-arrière) au marcheur.
Sur le Carrix, la Wheelie, ce phénomène est absorbé par la liaison souple entre le harnais et la remorque, sur le Sherpa-Trek ce sont les bras qui encaissent et compensent ses oscillations.
En position randonnée, la charge (sur la remorque) n'est pas à la verticale comme sur le Sherpa-trek, ni même à l'horizontale comme sur le Carrix, son angle réparti réellement la charge : 1/3 sur le harnais, 2/3 sur la roue.
Chargement :
Il est possible d'acheter un sac chez Dixion Rollerpack, mais il n'a pas vraiment de particularités pour s'adapter à cette remorque. Nous avons préféré opter pour si un sac étanche de 60l qui semble une bonne alternative et protéger son contenu aussi bien des précipitations, des passages de gués, que des projections de la roue.
Comme tout chargement, il faut un peu réfléchir et positionner les objets à forte densité au plus près de la roue. Le maintien de la charge sur le chässis se fait par des sangles idoines à demeure sur la remorque. À l'usage nous avons trouvé que la charge n'était pas assez bridée, les sangles vulnérables aux abrasions diverses (risques de casse rapide)(voir photos un peu plus bas).
Avec les vibrations, la charge a tendance à pencher rapidement d'un côté ou de l'autre.
S'atteler/dételer :
La mise en place de la remorque est simple.
Au départ nous faisions comme pour le Carrix, harnais sur le dos, nous récupérions la remorque au sol pour la clipper.
Finalement il est plus aisé de laisser le harnais à demeure sur la remorque et d'enfiler le harnais comme si nous nous nous chargions d'un sac à dos.
Pour la dételer, il suffit de quitter le harnais en le laissant clipper sur la remorque.
Pour faire demi-tour, ce n'est pas très naturelle, il faut un peu de place et faire des manœuvres. Cette opération n'est pas réalisable sur place, dans un espace confiné ou réduit, sans se détacher de la remorque.
Sur le plat :
Comme toutes les remorques, c'est son terrain de prédilection, si le chargement est correctement bridé, les heures de marche s'enchaineront sans trop de difficultés, attention néanmoins aux obstacles (cailloux, rigoles, trous, trottoirs, etc.), la remorque les retransmettra sous forme de chocs au niveau de vos crêtes iliaques.
En montée :
C'est là que son utilisation commence à devenir une sérieuse plaie. Ajouté à cela un terrain chaotique (style sentier en terrain granitique, gros obstacles au sol, etc.) cela devient une horreur.
La possibilité de tracter la remorque avec les bâtons aide bien, mais tout se fait en tirant vers l'avant avec le bassin pour faire passer la remorque au-dessus des obstacles. La faible garde au sol l'oblige le châssis à glisser sur les rochers/cailloux, ce qui rend les efforts plus importants, use un peu plus la structure et la rends très vulnérables.
Si la pente se redresse, un autre désagrément (potentiellement dangereux) surgi. Le talon de la chaussure aval vient buter contre la remorque, ce qui peut vite se transformer en chute si l'on n'est pas correctement concentré.
L'effort pour faire grimper la remorque est vite insupportable, mettre l'ensemble sur le dos devient presque un soulagement, on s'exempte des chocs, des efforts de traction qui se concentrent sur les crêtes iliaques et usent tant physiquement que moralement.
En descente :
Sur terrain roulant ça va a peu près tout seul, les oscillations avant-arrière s'amplifient puisque que l'on a tendance à accélérer un peu plus le pas.
Lors de passages de gros obstacles, il faut tout anticiper, réfléchir où passer sans tout esquinter, ça touche partout (structure, sac, sangles, etc.), lors de passage de marches la remorque tombe de tout son poids au sol et vous transmet le choc sur le bassin. Le chargement subit également les affres du terrain, attention aux objets potentiellement fragiles à l'extérieur (tente, veste, etc.) ou à l'intérieur du sac (fruits, appareils électroniques, optiques, etc.).
On fait un sérieux barouf, ça frotte, ça grince, ça tape. Pas évident d'être discret.
Une fois de plus on se rend compte qu'en mettant la charge sur le dos et en laissant trainer la remorque vide, nous dépensons moins d'énergie et surtout, on se calme nerveusement.
Ce que nous avons apprécié:
- Bonne répartition des charges (latérales et longitudinales),
- La largeur de la roue permet de passer sur des terrains légèrement meubles,
- Le harnais dispose d'une vraie ceinture iliaque pour répartir la charge sur les hanches,
Ce que nous avons moins apprécié :
- Garde au sol faible, elle touche très régulièrement les cailloux/rochers, son intégrité sera vite menacée dans ces conditions,
- Absence de roulement sur le moyeu de roue, laissant la poussière, le sable, la terre faire son travail d'abrasion sur le moyeu,
- Faire demi-tour sur place n'est pas vraiment aisé (dû à la rigidité de l'ensemble harnais-remorque),
- Le harnais devient assez inconfortable à l'usage, les crêtes iliaques sont vraiment très marquées et deviennent très sensibles. Les boucles de réglages se dérèglent régulièrement avec les vibrations,
- Attention aux personnes un peu corpulentes, les efforts de traction concentrés sur la ceinture iliaque peuvent appuyer désagréablement sur les viscères,
- Bruyante, la structure se met à grincer rapidement, lors des passages d'obstacles la remorque tape, impossible d'être discret,
- Les sangles de maintien des charges sont trop vulnérables et ne suffisent pas à maintenir la charge de façon fiable,
- Le terrain de jeu de ce matériel se limite à la plaine ou la moyenne montagne sur sentiers roulants.
Axe de Rotation - Absence de roulement
Axe de rotation - palier bronze + bague Teflon©
Bras inox de fixation de roue
Liason PVC entre les tubes
Goupille de démontage des bras
Anneau rotatif de suspension sur le Harnais
Liaison harnais-remorque
Fabriquée en Amérique
Utilisation des bâtons possible
Sur les monotrace, la remorque suit bien la trajectoire
Lorsque la pente se redresse (tout en restant modeste), le talon vient buter contre le sac malgré l'armature convexe.
En montée technique, tracter la remorque est quasiment impossible elle tape trop souvent sur les rochers
Possibilité d'accrocher la remorque et son chargement sur le harnais
En descente technique, bien chargé, il est préférable de porter la charge sur le dos
Sur le plat, elle roule toute seule
Usure des manchons thermorétractables
Usure des sangles lors des contacts avec les cailloux/rochers
Décollement des protections et usures des bras lors de contact avec les cailloux/rochers
Usures des bras en aluminium
Utilisation des bâtons possible