2ème Boucle au départ de Bois d'Amont (Jura)
Environ 3 semaines après ma 1ère boucle au départ de Bois d'Amont (Jura), je réitère dans la même zone, car je suis devenu accro à la randonnée hivernale en pulka - tente. Sur ma carte le secteur parait pourtant restreint, mais à pied avec mon matériel à trainer il me parait immense Je suis heureux, car je suis à moins de deux heures de chez moi et pourtant j’ai l’impression de vivre une aventure nordique aux goûts de pays scandinaves . Ces évasions le temps d'un week-end prolongé me font un bien fou.
Un petit film amateur de ce récit est à venir sur ma page Facebook « 72 rayons d’espoir contre la maladie de Crohn » ainsi que bien d’autres itinérances à pied, à vélo, en kayak, passées et à venir.
Bonne lecture et surtout n'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.
Un petit film amateur de ce récit est à venir sur ma page Facebook « 72 rayons d’espoir contre la maladie de Crohn » ainsi que bien d’autres itinérances à pied, à vélo, en kayak, passées et à venir.
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Vue d'ensemble
Le topo : J1-J3 (mise à jour : 11 mars 2021)
Description :
Le point de départ se fait de Bois d'Amont (cf. carte ci-dessus). A partir de là monter à l'est pour basculer en Suisse où un beau terrain de jeu s'ouvre à vous. Attention dans certaines zones à bien rester dans les tracés autorisés afin de respecter les secteurs protégés pour assurer la quiétude de la faune. A votre dispo si vous avez des questions
Le compte-rendu : J1-J3 (mise à jour : 11 mars 2021)
[J1-J3. Du 5 au 7/02/2021] L'envie de repartir, une neige en sursis déjà bien lessivée par les précipitations pluvieuses, des chemins non parcourus vers un Noirmont à découvrir. Autant de bonnes raisons pour rechausser mes raquettes 3 jours, ou moins si le manque de neige devait en décider autrement. Une pulka à roulettes pourrait-elle palier à d'éventuels tronçons herbeux et caillouteux ? Sans doute… le chariot de portage du kayak fera donc partie de ce voyage jurassien ! Au départ de Bois-d’Amont je rencontre quelques passages terreux, mais à mesure que je prends de l’altitude, le manteau neigeux s’épaissit et ma crainte se dissipe lorsque je saisis que finalement le chariot restera au fond de la pulka. Les paysages traversés sont sublimes, mais le réjouissement des yeux ne fait pas toujours celui des jambes, particulièrement dans le versant au SO du crêt des Danses où je me suis égaré... A défaut de prendre d’avantage le temps de la réflexion sur l’itinéraire à emprunter, la leçon du jour consiste à me sortir d'une pente de 35-40% en tractant une quarantaine de kilos pour rejoindre le chemin praticable en contre-haut. Le tronçon à parcourir est court, mais pas moins périlleux pour autant. La pulka se renverse sur 1,5 tour, vrille le brancard qui me compresse le ventre avec l'impossibilité de me détacher de cet étau, puis c'est une glissade non contrôlé stoppée nette mais indemne par un arbre salvateur. Hormis cet aparté conclu par un copieux goûter pour recouvrer force et esprit, cette randonnée n'était que pur bonheur ! L’allongement des journées, l'absence de poudreuse et des températures clémentes rendent les choses nettement plus aisées (-3°C réels la nuit). Même si la marge de progrès est encore conséquente, je parviens dorénavant à organiser mon bivouac hivernal en un petit "cocon douillet" dans lequel je me réfugie à la tombée de la nuit pour n’en ressortir que le lendemain matin, frais et reposé. Quelques rafales de vent et une nuit pluvieuse tenteront vainement de troubler cette quiétude, mais aussitôt réveillé, aussitôt rendormi. Allongé sur la neige au milieu de la forêt, à chaque aspiration je sens l’air frais pénétrer dans mes poumons, les yeux fermés j’écoute le bruit du vent dans la cime des arbres se mêler au crépitement de la pluie qui s’abat sur la toile de tente. Dans ce monde où le bonheur est antinomique du confort matérialiste, je me sens bien. Si j'ai pu profiter pleinement de chaque moment d’une immersion contemplative dans le Jura où le ciel s’est teinté d’orange avant que le sable des pluies sahariennes ne s’invite sur son blanc manteau, la luminosité et la neige étaient moins propices à réaliser de beaux clichés à l’instar de ma précédente publication. Un petit film-reportage viendra, j’ai simplement pris un peu de retard dans les montages de mes précédentes itinérances, mais promis je vous emmènerai à bord de ma pulka.