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Balade dans le Massif des Maures

(réalisé)
VTT
Quand : 09/11/2019
Durée : 3 jours
Distance globale : 89.6km
Dénivelées : +1630m / -1649m
Alti min/max : 4m/613m
Carnet publié par La Lozère le 25 juin 2021
modifié le 15 juil. 2021
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Jour 1 (mise à jour : 25 juin 2021)

Jour 1
Distance : 50km
Dénivelée : 1200m de D+
Roulage : 5h45


Histoire de sortir de la Londe, il me faut quand même emprunter quelques kilomètres de bitume. Mais très vite, je suis dans le bain… Ou plutôt dans les vignes et la pinède. Les vignobles traversés sont superbes et vraiment très bien entretenus.
Mais bientôt, la route s'élève: il va falloir appuyer un peu plus sur les pédales. Après un premier raidillon histoire de se mettre en jambes, me voici au bord du Lac du Trapan.

Impossible de s'approcher de l'eau; c'est clôturé de tous côtés. Et il me faut jouer les équilibristes sur une glissière pour prendre quelques photos entre les mailles du grillage.

Jour 1
2-300m plus loin, on y est…. Je tourne à droite sur la piste DFCI(1)  de la Bouissède et ça monte…. Ca monte… Et plus ça monte plus la vue est dégagée. Je suis venu souvent faire de la plongée dans le secteur, mais voir la mer de haut comme ça, ça donne une perspective vraiment très sympa. La vue est dégagée sur les Iles d'Or (Porquerolles, Port-Cros, Le Levan).
Jour 1
Après un court passage dans le domaine de Valcros (rien à dire… ce type d'urbanisation n'est vraiment pas mon truc), je continue mon "ascension" et rencontre quelques chasseurs en pleine battue. Impossible de passer ailleurs: Ils monopolisent tout le massif. Faisant attention à repérer leurs postes, j'en oublie d'aller voir une jolie cascade que j'avais notée.

La piste Lambert est magnifique avec une belle végétation faite de chênes et une vue dégagée. A noter que suite au ravage causé par les chenilles processionnaires, de nouvelles plantations faite de pins maritimes résistant ont été créées.

Tout ça me mène sur la piste de la crête de la Verne. En passant, je monte vers le radar météo de Collobrière. Il est 13h00, alors je sors le casse-croute.
Ce midi ce sera saucisse sèche, fromage et mélange de noix. Mais surtout, je trouve une belle dalle de schiste bien plate pour piquer un somme en plein soleil et à l'abri du vent. Il a beau y avoir un ciel magnifique, le vent est un peu frais.
Jour 1
Le départ est difficile. Je me suis refroidi, et à partir de maintenant, la piste est descendante. Pendant la descente, je vais voir des arbres au tronc impeccablement blanc. Malgré le fait que Google soit mon ami, je ne retrouve pas leur nom…
Jour 1
Je rencontre également quelques plants d'arbousier. C'est bientôt la saison, alors les arbustes sont remplis de petits fruits rouge/orange. Appelé aussi arbre à fraise, les fruits sont mûrs en hiver. Ils mettent un an à arriver à maturité, si bien qu'il n'est pas rare de voir le même rameau porter les petites fleurs blanches de l'année et les fruits nés de l'année précédente. On peut en faire de la confiture ou mieux encore…. De la liqueur 😋.
On sent bien que je me rapproche de la Chartreuse de la Verne. Je rencontre de plus en plus de marcheurs et quelques VTTistes.

Je traverse une châtaignerais qui me laisse sans voix… Les arbres sont magnifiques, énormes. Le sous-bois bien entretenu est protégé d'une petite clôture électrique contre les sangliers. Venant des Cévennes, je connais bien les châtaignerais, mais celles-ci sont hors normes.  Les châtaignes sont ramassées par les Chartreux.

Jour 1
La Chartreuse de la Verne est un monastère fondé en 1170 sur la commune de Collobrières au cœur du massif des Maures. Plusieurs fois détruit par le feu, à chaque fois, elle se releva de ces cendres. En 1790, la révolution entraina le départ des derniers chartreux. Commence alors une longue période où la nature prend possession des lieux et endommage profondément les bâtiments avec parfois le concours de promeneurs peu scrupuleux.
En 1968, la rénovation commence et la chartreuse sort progressivement de l'oubli. En 1982, la Verne retrouve sa vocation en accueillant des moines.
Cet ensemble, construit sur un promontoire rocheux, est magnifique avec ces remparts élevés permettant de limiter les intrusions extérieures.

Jour 1
Ce qui m'impressionna le plus, c'est la porte monumentale en pierres de serpentine. Un marbre volcanique vert  du massif des Maures.
Jour 1
Après une belle journée, il est temps pour moi de penser à cette fin d'après-midi et à la soirée. La première chose à faire, c'est le plein d'eau. Normalement, il y a une source dans les environs. J'en vois bien 2 ou 3, mais à chaque fois, elles sont protégées par une grille. Impossible de trouver de l'eau.
Une sœur de la Chartreuse étant dehors, je lui demande où je peux trouver de l'eau. Gentiment, elle me propose de faire le plein de ma gourde. Et malgré ma tenue pas vraiment adéquat, elle me fait rentrer dans le hall d'accueil (ah, oui, j'ai oublié de dire que la Chartreuse se visite). A en juger par le hall d'accueil, les bâtiments doivent être aussi beau à l'intérieur qu'ils ne le sont de l'extérieur. Très beau plafond.

Jour 1
Mon bivouac étant prévu aux abords de la retenue de la Verne, c'est 3km de descente qui m'attendent. Après 300m sur une piste, je trouve un petit chemin qui part sur la gauche. Je l'avais repéré sur Strava mais je ne l'avais pas inclus dans le tracé, me disant qu'il devait être assez technique. Oui mais voilà, après avoir roulé toute la journée sur des pistes bien larges, ce petit single me fait de l'œil, alors je craque.

Et oui… c'est bien technique. Quelques belles marches, et par endroit, je dois mettre pied à terre. Pas la peine de prendre de risques. Mais ça fait du bien….

Jour 1
Arrivé en bas, je trouve la piste qui longe la retenue de la Verne. Ayant un peu de temps avant le coucher du soleil, je parcours la piste juste qu'au barrage. Celle-ci est pas mal empruntée.

Je rencontre une école de VTT. Sympa de voir ces gamins s'amusant comme des petits fous en essayant de faire du franchissement de dalles de schiste glissantes. Je rencontre également des marcheurs en famille. J'en repère une qui cherche un petit trésor… Et oui, il y a une géocache dans le secteur.

Un petit passage sur la digue me permet de profiter des derniers rayons du soleil et d'une vue dégagée sur le plan d'eau.

Jour 1
Je reprends la piste en sens inverse à la recherche d'un lieu pour bivouaquer. Quasiment au bout du lac, je trouve un accès à la berge. Le chemin n'étant pas vraiment un chemin, je pars d'abord à pied pour être sûr que je ne vais pas me retrouver empêtré dans la végétation. Non… ça passe bien, mais pas sur le vélo. Après 3-4 minutes je trouve un endroit assez plat avec une belle vue sur le lac.

Voilà, j'ai trouvé où passer la nuit. Reste plus qu'à tout installer et de profiter du jour tombant pour faire une petite toilette.

Jour 1
Le bivouac étant à l'ombre, il y a un peu de fraicheur. Alors je me jette dans mon duvet pour passer un moment de lecture. Je n'oublie pas de chausser mes chaussettes en poils de yack. Des chaussettes fabriquées en Mongolie de manière artisanale: c'est vraiment le top, elles sont super chaudes. C'est Marc Mellet qui les commercialise: un véritable aventurier dont je suis fan.
Allez…. un petit peu de pub pour

meschaussettesmongoles.com.

A la nuit, préparation d'un chili con carne lyophilisé. Bof…. Pas terrible. Je ne reprendrais pas.
La journée est finie: vraiment sympa cette découverte du massif. Juste une chose: en novembre les jours tombent un peu tôt, du coup il faut trouver à s'occuper jusqu'à l'heure du dodo.

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