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Balade dans le Massif des Maures

(réalisé)
VTT
Quand : 09/11/2019
Durée : 3 jours
Distance globale : 89.6km
Dénivelées : +1630m / -1649m
Alti min/max : 4m/613m
Carnet publié par La Lozère le 25 juin 2021
modifié le 15 juil. 2021
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Jour 2 (mise à jour : 25 juin 2021)

Distance : 30km
Dénivelée : 680m de D+ Roulage 3h20

Réveil 8h00 après une bonne nuit, quoi que peu confortable car le terrain était un peu en pente. En ouvrant la tente, je ne regrette vraiment pas mon choix sur l'emplacement. La vue est magnifique.

Le petit déj' sera fait de muesli dans du lait et un thé. Le temps de tout plier tranquillement, le départ sera donné vers 9h30. D'après ce que j'ai pu voir, le temps sera couvert et la pluie devrait apparaître vers 15h00. Je pense largement avoir le temps de parcourir les 30km avant d'être rincé.

Jour 2
En fait, pour continuer ma boucle, je dois remonter à la Chartreuse de la Verne. Le début se fait sur la piste qui longe le lac, mais très vite ça grimpe. A la montée, je préfère emprunter la piste. Je mets tout à gauche et je prends patience: 3km de montée et 350m de D+.

Il me faudra bien 3/4 d'heure pour arriver devant le portail. Mais juste avant d'arriver, je vois sur ma gauche la source que je n'ai pas trouvé hier. Je m'arrête pour faire une ou deux photos et je repars. Pas besoin d'eau, j'ai ce qu'il faut.

Jour 2
La suite, sera un tout petit single bien en montée avec quelques marches et quelques poussages. Plusieurs fois il me faudra poser pied à terre.

Ploc… ploc… Ploc… Hein, quoi…. Non 😲 !!! Il commence à pleuvoir. Il est 11h00, Mr Météo s'est bien loupé sur le coup. Je sors ma veste de pluie. En fait de veste, c'est un sac en plastique avec des manches. Je suis à l'abri de la pluie, mais en montée, je transpire. Alors je suis quand même trempé, mais au moins je n'ai pas froid.

Après 1h10 de montée, me voilà au bout de la difficulté du jour. Le reste, si j'en crois le profil, ce sera descente et un long faux plat montant. Mais, voilà…. Toujours la pluie…. Au début c'est drôle, ça passe bien, mais après 1h, 2h, 3h, c'est moins drôle. Et malgré tout, le froid se fait ressentir. Je suis trempé. Du coup, cette petite histoire consomme des calories. Alors il ne faut pas oublier d'alimenter la machine.

Malgré la pluie, il y a des courageux. Je croise un groupe de randonneurs sous leur poncho, des VTTistes un peu marteau de rouler par ce temps (comme moi en fait...) et des chasseurs bien au chaud dans leur cabane avec un bon feu. J'hésite à m'arrêter pour profiter du feu, mais je me dis que si je m'arrête, ça va être très dur de repartir. Et il me reste 15km à faire sous la pluie, alors je passe mon chemin.

Me voilà arrivé au plateau Lambert. Je fais un détour car il y a 2 curiosités sur ce plateau. La première, ce sont 2 menhirs. Etonnant de voir ces 2 monolithes en plein milieu de ce plateau. Ils sont vraiment très verticaux et très effilés par rapport à ce que j'ai pu apercevoir auparavant.

Jour 2
Avec 3,15 m de haut pour le plus grand et 2,82 m pour le second, les menhirs du plateau Lambert à Collobrières sont les plus grands de Provence. Ils sont datés d'une période courant de la fin du Néolithique à l'Age de Bronze. 

Selon la légende, ils marqueraient l'entrée d'un souterrain conduisant à la Chartreuse de la Verne (4.400 m. à vol d'oiseau, jugez du peu !) Les anciens moines, après avoir creusé le tunnel, auraient planté les deux monolithes à son issue pour en marquer l'entrée et servir de repère mais aussi de limites à leur propriété pour ce côté.

La seconde curiosité, c'est une vielle souche de châtaignier. Mais THE souche!!! Elle est immense et creuse. On peine à imaginer l'arbre qui allait avec. Elle n'est pas prête de disparaitre, en tout cas pas toute seule.

Jour 2
Bon, je ne m'attarde pas… clic, clac, 2 3 photos et je repars. Il pleut toujours, je suis toujours aussi mouillé et j'ai toujours aussi froid. Surtout aux doigts et aux pieds. 

Après un petit passage sur un GR (en poussant…), le long des laves du Desteu dont je ne verrais pas la couleur à cause du brouillard et une petite grimpette sur une vielle route où le bitume est éparse. Je trouve un vieux bâtiment qui me permet de me mettre à l'abri du vent et de la pluie histoire de prendre 10mn pour me faire une petite soupe bien chaude. Je suis frigorifié….

A partir de maintenant, ça ne fait que descendre. J'essaie de faire au plus vite tout en restant vigilant car ça glisse un peu. Oupsss… un 4x4 de chasseurs qui arrive en sens inverse: ça passe juste mais ça passe. J'ai froid aux doigts mais rien de bien méchant: je les sens encore et surtout j'arrive à freiner. Ah, tiens, non ça ne freine plus. Bizarre….. Je m'arrête pour regarder. En fait, je suis en frein à patins, et entre les pistes sableuses et la pluie, ils fondent comme neige au soleil:  bouuuu 😭 !!! Mes freins à disque me manquent. J'essaie de les régler, mais sous la pluie, je n'arrive à rien. Bref, je continue en freinant moins.


Ça y est, il est 15h00: je suis au fond de la vallée. Il ne me reste plus qu'à trouver une petite cabane d'anciens mineurs dont le toit a été retapé et qui, normalement, est ouverte. Yes…. Elle est là et elle est bien ouverte. J'inspecte les lieux: je vais être bien bien… Il y a un beau toit, une belle dalle, et ils ont même laissé des vieux panneaux de bois qui vont m'isoler du sol. Il n'y a pas de vent au fond de cette vallée, alors pas de courant d'air: un palace.

Jour 2
Bien que connu pour ces activités balnéaires, la Londe Les Maures l'est beaucoup moins pour son histoire minière.

Vers 1875, le propriétaire du domaine des Bormettes redécouvre un filon de plomb argentifère sur son domaine, et crée, quelques années plus tard, une société pour l’exploitation des mines de l’Argentière. À partir de 1890, d’autres filons découverts au nord de la commune sont exploités. C’est encore en 1890 que la ligne de chemin de fer à voie étroite Hyères—Fréjus est inaugurée. Une voie ferrée est établie entre les puits d’extraction, les ateliers de traitement, l’embarcadère de l’Argentière et la ligne Hyères—Fréjus. L’opposition des villageois retarda la construction du tronçon le plus important entre les lieux d’extraction du nord de la commune, l’usine de traitement et l’embarcadère jusqu’en 1899.
Les rails et le train, composé d’une locomotive de type Decauville, de wagonnets et d’une baladeuse furent achetés à l’exposition de 1889.
Les filons sont rapidement épuisés et l’exploitation des mines commence à décliner dès 1904. Elle cessera définitivement en 1929.

Jour 2
Avec tout ça, j'ai oublié que j'étais dans un endroit pommé. Impossible d'avoir du réseau pour rassurer ma petite femme. J'espère qu'elle ne va pas trop s'inquiéter.

Je m'installe, mais première chose à faire, me changer et me mettre bien sec. Je suis trempé et maintenant que je suis à l'arrêt, je sens bien le froid. Me voilà nu comme un vers, mais bien mieux qu'avec mes vêtements mouillés. Je m'habille chaudement: tout est bien sec. Ces sacoches sont vraiment top. Je dispose les panneaux, je monte la tente sans le double toit, vide les sacoches et étend mes affaires mouillés: des fois que ça sèche un peu. Hein... On peut y croire...

Il me manque un peu d'eau, alors je positionne mon bidon sous une gouttière dehors pour faire le plein. Cela me permettra de récupérer 2 litres d'eau pour passer la soirée.

Je bois un bon thé bien chaud et me jette dans le duvet pour me réchauffer. 3 heures de pluie, ça refroidi. Le pire c'est les pieds. Il me faudra 1h30 pour les réchauffer.

Jour 2
J'avais noté 2, 3 endroits à visiter sur le secteur de la mine, mais vu la météo, j'ai jeté l'éponge.... Dommage.

Il est tôt, alors je sors la liseuse et passe le temps en me plongeant dans les aventures d'un jeune sorcier arrogant 😄 .

Il est temps de s'organiser un peu: je mets en charge le GPS et le téléphone avec la powerbank. Ah tiens bizarre, le GPS ne clignote pas normalement… En fait, il se décharge. Je change de prise, et tout rentre dans l'ordre.

Je sors les outils pour faire un peu de mécanique. Il faut que je règle les freins pour demain.
Le repas sera fait d'un tajine lyophilisé. Hier le chili était de la soupe, ce soir, j'ai droit à de l'étouffe chrétien. Pas top cette marque. Les lyo pris pour le Pilat chez D4 étaient bien meilleurs. Mais bon, on ne fait pas la fine bouche. L'essentiel est de récupérer les calories perdues aujourd'hui.

Et voilà, une petite verveine, la tisane 😜… Je vous vois venir…, Un peu de lecture et dodo.

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