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CICLOMUNDI - Vers et pour le Népal

(en cours)
Nous sommes Millan (espagnol) et Emilie (française). 
Nous voyageons actuellement depuis Chamonix que nous avons quitté en mai 2018, jusqu'à Katmandou en vélo, tout au long de la ceinture alpino-himalayenne. Un voyage d'un an ponctué de randonnées sur des sommets emblématiques comme le Mont Olympe, l'Ararat, le Damavand... 

Chaque coup de pédale nous rapproche du but que nous nous sommes fixé, qui n'est pas que sportif et culturel. Un crowfunding, disponible sur notre site www.ciclomundi.com, a été mis en place en collaboration avec une ONG espagnole dans le but de collecter une somme destinée à l'alimentation des 20 enfants de l'école de Bastipur (Hetauda, Népal), et ce pendant un an. 
vélo de randonnée / randonnée/trek
Quand : 15/05/2018
Durée : 300 jours
Carnet publié par emimoura le 29 mars 2018
modifié le 19 nov. 2018
598 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : France-Grèce (mise à jour : 19 nov. 2018)

Le 15 mai 2018, nous avons quitté notre petite maison en Haute-Savoie, en direction de la frontière suisse. Nous avons remonté la vallée du Rhône pendant 3 ou 4 jours, profitant de la bonne qualité des routes suisses et faisant appel à notre imagination pour bivouaquer discrètement dans ce pays réputé pour son peu de tolérance au camping sauvage. Passé le col du Simplon, nous avons traversé la région des lacs pour entrer sur la plaine rizicole de Novara, avant d'atteindre le Pô que nous allions suivre jusqu'à son embouchure, semaines de plat bienvenues et nécessaires pour roder nos genoux endommagés. 
Départ de chez nous, aux Contamines-Montjoie (74)
Départ de chez nous, aux Contamines-Montjoie (74)
Lever de soleil sur la Mer Adriatique depuis l'île de Pellestrina
Lever de soleil sur la Mer Adriatique depuis l'île de Pellestrina
Petit détour d'une semaine en Slovénie : nous sommes restés dans le sud car les montagnes du nord encore trop enneigées après un hiver très rude nous attendront jusqu'au prochain voyage. Nous avons parcouru la région du Karst, titillant le spéléologue qu'est Millan, rencontré des warm showers au long court ou au grand coeur, avant de monter au sommet du Szesnic pour voir un coucher et lever de soleil sur les îles croates et l'intérieur slovène, et recevoir comme il se doit mes 30 ans. 
Nous nous sommes sentis particulièrement bien en Slovénie. Son relief nous a permis de tester enfin nos genoux et nous avons découvert avec bonheur que plusieurs grosses journées de dénivelés importants pouvaient se succéder sans problème. Les routes sont belles, dans des bois denses, frais, calmes, les gens paisibles, les villes propres... ici a commencé la liste d'endroits à revoir
Dans les bois de Slovénie (montée au Szeznic)
Dans les bois de Slovénie (montée au Szeznic)
La côte croate en début de saison d'été... pas forcément une bonne idée si on apprécie les bivouacs gratuits les pieds dans l'eau et les routes calmes. Des groupes de motards, des centaines de caravanes, des campings et "apartmans" se succédant au bord de l'eau, des villes bondées. Pas toujours facile de trouver son coin de paradis dans cet enfer touristique, ou de respecter un budget qui se veut de 10 euros par jour et par personne. Nous sommes donc entrés dans les terres avant Zadar, découvrant une Croatie radicalement différente à celle parcourue jusque là. Ici les traces de la guerre persistent, les villages déserts aux maisons détruites ou jamais complètement construites, les vieilles granges aux murs criblés d'impacts de balles. Et des paysages magnifiques, les parcs nationaux croates sont très beaux, chers mais beaux, et les routes qui les séparent sont sauvages et permettent de dormir n'importe où sans problème. 
La Croatie de l'intérieur vaut la peine de quitter la côte pour explorer ses routes parfois en pointillés et ses coins très ruraux
La Croatie de l'intérieur vaut la peine de quitter la côte pour explorer ses routes parfois en pointillés et ses coins très ruraux
Ensuite nous sommes passés en Bosnie, un petit détour par Mostar qui encore une fois nous a frappés par une approche touristique qui nous est de moins en moins agréable. Mais après Mostar, si on prend plein sud dans la gorge qui s'ouvre à la sortie de la ville, on tombe sur une voie verte très peu empruntée, qui alterne des bouts de piste en gravier assez praticable et des petites routes de campagne où deux voitures ne se croisent pas. C'est la CIRO, qui suit l'ancienne voie de chemins de fer qui reliait autrefois la Serbie à Dubrovnik. Elle s'élève parfois dans des reliefs montagneux ponctués de villages très peu peuplés voire abandonnés, ce qui offre quelques jours de calme et des bivouacs hauts en couleurs. De là nous avons rejoint le Monténégro où, pressés par le temps, nous avons suivi la côte, touristique, au trafic routier très dense et plutôt dangereux. 
Bivouac à l'entrée du tunnel "on your own risk", sur la voie verte CIRO
Bivouac à l'entrée du tunnel "on your own risk", sur la voie verte CIRO
Avant d'entamer la traversée de l'Albanie du nord au sud, nous voulions réaliser l'ascension du premier sommet de notre périple : le Maja e Jezerces, dans le parc national de Valbona, au nord du pays. Nous avons passé trois jours entre la vallée de Thethi, les versants de la Crête du Lac, la vallée de Valbona et le lac de Koman qui se parcourt en ferry. Des paysages à couper le souffle, en cours de conquête par les tours opérateurs, guest houses et touristes locaux ou internationaux...
En revenant chercher nos vélos chez le warm shower qui nous les gardait à Skodra, nous sommes tombés sur les Chanesh Bicyclette, un couple de cyclovoyageurs français à la bonne humeur constante avec qui nous avons traversé le pays du nord au sud pendant une semaine de bivouac et apéros à rallonge.
Vers le village de Valbona, au nord de l'Albanie
Vers le village de Valbona, au nord de l'Albanie
Après le lac d'Orid, nous nous sommes séparés de Damien et Vanessa qui partaient plein sud, et avons traversé le parc national qui sépare le lac d'Orid de son voisin macédonien plus sauvage. Deux jours en Macédoine, un petit retour dans l'ex-Yougoslavie qui nous a rappelé à quel point ses gens sont bons, puis la Grèce et le retour à la chaleur. En Grèce, notre objectif principal était de grimper au sommet du Mont Olympe. Nous sommes donc descendus jusqu'à Litochoro, sur la côte est, avons posé nos vélos dans un camping et avons commencé l'ascension depuis le niveau de la mer jusqu'aux presque 3000 mètres d'altitude de cette belle montagne où nous avons retrouvé l'ambiance montagnarde des refuges européens. 
Nous avons beaucoup aimé la Grèce. Les paysages du nord ne sont peut-être pas aussi impressionnants que les classiques cartes postales des Cyclades aux maisons blanches et bleues, mais un relief vallonné, de champs d'arbres fruitiers ou de tournesols, quelques lacs artificiels pour arroser le tout, et surtout des chapelles perdues au milieu de la campagne... des bivouacs de rêve, en paix, loin de la foule des touristes. La gentillesse des grecs nous a surtout beaucoup touchés, le fait de traverser des villages où les touristes ne passent ni ne s'arrêtent, nous a permis de faire des rencontres très touchantes, et leur a permis de nous offrir tous types de fruits de saison que nous recevions toujours avec grand plaisir. 
Le Mont Olympe depuis le Plateau des Muses, après une ascension repoussée par deux fois à cause de la pluie et du brouillard
Le Mont Olympe depuis le Plateau des Muses, après une ascension repoussée par deux fois à cause de la pluie et du brouillard
Une des nombreuses chapelles de campagne qui nous ont offert des bivouacs mémorables dans le nord de la Grèce
Une des nombreuses chapelles de campagne qui nous ont offert des bivouacs mémorables dans le nord de la Grèce
L'arrière pays grec
L'arrière pays grec
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